Toujours l'empire

Toujours l'empire

Avec Charlemagne, empereur d’Occident, sacré à Rome par le pape, ont crut toucher au but. Le nouveau Constantin n’était autre que le petit-fils du dernier maire du palais des héritiers de Clovis. Son sceau représentait à son revers les portes de Rome, sur lesquelles était inscrit :”Renovatio Romani Imperii”. Comme Clovis, Charlemagne prit le nom d’Auguste. (…)

Cette “renaissance” carolingienne s’opéra par un retour aux sources antiques, comme le montre Syvlain Gouguenheim, dans son livre Aristote au mont Saint-Michel, décrivant un Charlemagne et se élites laïques et religieuses assoifés de textes grecs et latins. Mais les luttes fratricides entre les héritiers de l’Empereur à la barbe fleurie détruisirent cette magnifique restauration impériale, et le désastreux traité de Verdun de 843 posa pour plus de mille ans une mortelle question : Qui des trois petits-fils, et des fils de leurs fils, rétablirait l’unité de l’empire, ceindrait la couronne d’empereur d’Occident ? Le Français, l’Allemand ou le Lotharingien, l’homme des capitales (Rome, Aix-la-Chapelle) et des Alpes ? Eric Zemmour, Mélancolie Française

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