Trump et les Afrikaners

Trump et les Afrikaners

Les autorités sud-africaines ont fort mal pris un tweet du 22 août, dans lequel Donald Trump signalait qu’il avait demandé au Secrétaire d’État d’étudier avec attention la question des meurtres à grande échelle de fermiers blancs.

Quelques mois plus tôt, c’était le ministre de l’Intérieur australien qui avait choqué Prétoria, pour avoir dit que les fermiers sud-africains, menacés par l’an­archie et la démagogique ré­forme agraire annoncée dans un pays mal sorti de l’apartheid, seraient les bienvenus dans son propre pays.

On connaît mal la situation réelle des fermiers blancs en Afrique du Sud, mais il est certain qu’ils sont particulièrement menacés.

Selon l’organisation AfriForum, qui défend la minorité afrikaner, le taux de mortalité chez les fermiers blancs est 4 fois plus élevé que dans le reste de la population (alors que la société sud-africaine est déjà l’une des plus violentes au monde).

Nous assistons en Afrique du Sud à l’une des dernières « guerres coloniales » du continent.

Et tout porte à craindre que les résultats de cette guerre civile soient parmi les plus catastrophiques du continent – qui, pourtant, a collectionné depuis quelques décennies les « transitions démocratiques » ratées et mortifères.

À moins qu’une pression étrangère forte, comme celle que Donald Trump semble envisager, n’évite le pire, le plus vraisemblable reste que la réforme agraire sud-africaine se passe à peu près aussi mal que dans l’ancienne Rhodésie, devenue le Zimbabwe.

Ce dernier a réussi le tour de force de passer en quelques décennies de l’un des pays les plus riches d’Afrique à l’un des plus pauvres du monde.

Notamment à cause d’une réforme agraire aussi démagogique que celle que prévoit actuellement le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui avait entraîné le massacre d’une large partie des forces vives du pays et un désastre politico-économique qui dure encore.

Alors, bien sûr, on peut juger que Donald Trump a une bien curieuse façon de pratiquer la diplomatie, avec ses tweets intempestifs.

Mais il me semble qu’il a mille fois raison de vouloir éviter l’extermination de tous les fermiers afrikaners d’Afrique du Sud. Pour eux, d’abord, bien sûr, mais aussi parce que le pays ne s’en relèverait pas.

Or, cette extermination, sans être certaine, est une hypothèse qui n’a rien d’absurde. Et gouverner, c’est prévoir – y compris le pire …

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Comments (7)

  • Gérard Pierre Répondre

    Si un Mandela blanc se levait là-bas pour défendre les fermiers, il serait ipso facto taxé de fachiste et de colonialiste, …… notamment par les ‘’belles âmes‘’ de France !

    Pauvre civilisation qui bat sa coulpe au lieu de suivre l’exemple de ses Anciens ! ……

    La démocratie à l’européenne est un mythe que les faibles proposent en partage aux barbares, … sachant pertinemment qu’ils n’en ont cure, … pour justifier leur lâcheté démissionnaire ! …… « Z’avez vu ? … on est pourtant gentils ! … c’est eux m’sieur ! … qui sont michants michants michants ! »

    Après ça vous pouvez toujours chanter « … armez vos bataillons, qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » …… ! …… ça devient un chant d’opérette !

    4 septembre 2018 à 18 h 38 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    “Ne nettoyez plus les lavabos chez les autres, rentrez chez vous”.
    C’est tout ce que le dictateur collectiviste Maduro arrive à dire à ses compatriotes qui fuient la misère du Vénézuéla.

    Et dire qu’en France nous avons un specimen de la même envergure en embuscade.
    Je cite ce cher Lan Juc MéchantCon qui trépide en attendant le “Grand Soir”.

    Pauvres de nous qui sommes pris entre Charybde et Scylla.

    29 août 2018 à 10 h 22 min
  • Diego4_ Répondre

    Et un génocide caché et tu par les médias, un !
    Les “Afrikaners” ont crée cet état, peut-être de manière brutale, mais il l’ont crée !Je ne donne pas vingt cinq ans a cet état (l’actuel) pour tomber en déconfiture, anarchie, revenir à ce qu’il était avant l’arrivée des européens, c’est à dire l’inexistence, le désert de kalahari en plus grand, le cannibalisme et tous les trafics africains coutumiers, le dépeçage par les “bienfaiteurs” tels que la Chine, les autres pays assoiffés de richesses….

    28 août 2018 à 18 h 57 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Le Zimbabwe est l’avenir de la RSA.
      À plus longue échéance c’est aussi le nôtre.

      28 août 2018 à 20 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    // Alors, bien sûr, on peut juger que Donald Trump a une bien curieuse façon de pratiquer la diplomatie, avec ses tweets intempestifs. //

    Ces tweets sont en effet une façon inédite d’un président pour communiquer avec autant de monde que possible sans passer par un porte parole. À comparer avec la piètre performance du porte-parole français lors de l’affaire Benalla.

    On peut en critiquer l’auteur, n’empêche qu’ils sont lus même par ceux qui sont y cités négativement. Leur réaction est immédiate et les met sur le qui-vive. Car D.Trump a une certaine façon de faire suivre ses paroles et écrits par des actes concrets.
    Cela permettra peut-être un répit aux fermiers blancs, le temps de plier bagage et de se sauver soit en Australie, soit en Nouvelle-Zélande.
    On le leur souhaite.

    Pour nous en Europe c’est un terrible constat.
    Une fois que les Noirs seront en supériorité numérique sur notre popre territoire commencera l’épuration éthnique des Blancs survivants.
    Seront-nous assez lâches pour attendre cette échéance.

    28 août 2018 à 17 h 34 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Correction: SeronS nous assez..

      28 août 2018 à 20 h 42 min
    • KAVULOMKAVULOS Répondre

      Voila un commentaire qui va subir le déni de QC l’africain.

      29 août 2018 à 0 h 36 min

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