Un funeste alignement des planètes…

Un funeste alignement des planètes…

Selon certains pseudo-économistes, la situation de la France, et particulièrement celle de l’emploi, pourrait s’améliorer sous l’effet d’une conjonction de plusieurs facteurs : la baisse du cours du pétrole ; la baisse de l’euro par rapport au dollar ; le maintien de taux d’intérêt très bas. Une circonstance aussi rare que l’éclipse du soleil observée le 20 mars dernier. Du fait de l’alignement de la terre, de la lune et du soleil. Mais ce phénomène, bien réel, est-il de nature favorable ou, au contraire, funeste ?
Examinons les termes un à un :

  • La baisse des cours du pétrole brut a des effets immédiatement favorables pour les consommateurs. C’est évident. Mais il a aussi un effet rapidement négatif sur les investissements des grands groupes du secteur, qui, avec un baril à 60 $, réduisent brutalement leurs programmes de recherche. Avec des milliers d’emplois supprimés. En théorie économique classique, la baisse des cours des matières premières est d’ailleurs annonciatrice de récession…
  • La baisse sensible de l’euro par rapport au dollar favorise certainement les exportateurs et pénalise les importations. Tant mieux pour les uns et tant pis pour les autres. Mais depuis quand a-t-on vu qu’un pays s’enrichissait avec une monnaie qui se dévalorisait ? Les exemples de la Suisse depuis 60 ans ou de l’Allemagne jusqu’à la création de l’euro ont même apporté la preuve du contraire…
  • Quant à la baisse des taux d’intérêt, conséquence d’une politique monétaire de plus en plus laxiste (« compréhensive »), elle est sans doute très favorable à certains, qui vivent sur la planète finance, et, sy­métriquement, très défavorable aux autres, sur la planète réelle. Les épargnants sont spoliés, comme au temps de l’inflation. Les entrepreneurs ne sont plus rémunérés pour le placement de leurs liquidités, fonds de roulement compris.

De ces trois facteurs, le plus grave est probablement le troisième. Car un taux d’intérêt, dans une économie libre, n’est pas seulement un prix parmi d’autres, celui de l’argent, mais aussi le plus sensible de tous. Les taux d’intérêt ne doivent être, en théorie, ni élevés ni bas. Ils doivent être à leur prix de marché, ce qui suppose qu’ils ne soient point trafiqués comme ils le sont présentement.

On objectera que les taux d’intérêt sont manipulés depuis longtemps par toutes les banques centrales. Que c’est même l’une de leurs principales raisons d’être. Mais, depuis 10 ans, dans ce domaine, on atteint des sommets !

La concomitance entre le développement de l’interventionnisme monétaire et le ralentissement des taux de croissance est d’ailleurs frappante.
Nous sommes là au cœur de la politique de gribouille qui caractérise la pensée économique contemporaine dominante : privés de cette boussole essentielle que constituent les taux d’intérêt, les agents économiques – et, en particulier, les entrepreneurs – sont comme perdus. Les politiciens leur disent : « Alors continuons dans cette non-direction » !…
Cette politique monétaire inepte a aussi de graves et injustes conséquences sociales.

En effet, si l’augmentation de la masse des signes monétaires en circulation n’a jamais enrichi un pays ou un ensemble de pays, elle se traduit rapidement par une modification de la répartition des richesses, ceux qui ont le plus facilement accès à cette monnaie facile prospérant, au détriment de ceux qui n’y ont pas accès, ou plus difficilement. Ce qui est très exactement la situation actuelle : les marchés financiers et les institutions financières, qui ont guichets ouverts auprès des banques centrales, volent de record en record, tandis que les ménages modestes se voient couramment refuser le moindre prêt immobilier. À quoi leur servent les taux bas ?

(C’est sans doute ce qu’Emmanuel Todd a voulu dénoncer, à juste titre, en parlant des « politiques inégalitaires du gouvernement de Manuel Valls », sans savoir en expliquer la cause, étant lui-même un adepte du constructivisme social…)

Les facteurs extérieurs « exogènes » à l’économie française peuvent avoir des effets conjoncturels. N’attendons pas trop de cet « alignement des planètes » qui pourrait se révéler plutôt funeste.

Une vraie « politique de l’offre », à laquelle le gouvernement se dit favorable, passe par la levée des carcans qui emprisonnent les entreprises. Par des réformes tendant à réduire fortement la dépense publique (en particulier les subventions qui faussent les conditions de concurrence). Par des règles de droit simplifiées et stabilisées. Par une restauration de la vérité des prix, y compris ceux de l’argent.
Il n’y a pas à sortir de là.

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Comments (43)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” La loi imposant les C.V. anonymes sera abrogée ” ( François Rebsamen )

    … en effet il faut :

    – imposer des ” quotas ” d’ immigrés à Pôle Chômage

    – continuer à ce que la ” recommandation ” soit le premier item pour un recrutement

    qui voudrait bien embaucher, à l’ aveugle, un @Jaurès ? un Rebsamen ? un Hollande etc … etc …

    19 mai 2015 à 13 h 26 min
    • Jaures Répondre

      Personne n’embauche à l’aveugle, Quinctius. Il y a un ou plusieurs entretiens préalables et surtout 1 à 3 mois d’essai.

      19 mai 2015 à 15 h 19 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Apparently you boss had a poor vision when he hired you.

        19 mai 2015 à 16 h 20 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          @Jaurès a ( peut être ) un emplois, mais il n’ a pas de travail

          19 mai 2015 à 16 h 46 min
          • Jaures

            Ce qui compte, ami Quinctius, c’est que je cotise pour votre retraite, non ?
            Mais rassurez-vous ! Si personne n’embauche à l’aveugle, personne ne paie non plus à l’aveugle.

            19 mai 2015 à 17 h 46 min
          • HansImSchnoggeLoch

            The word “labor” must sound alien to his ears and I doubt that it exists in his vocabulary.
            Laziness is a vice shared by many socialists living off public money stolen in private pockets.

            19 mai 2015 à 20 h 56 min
          • quinctius cincinnatus

            Et non vous ne cotisez pas pour ma retraite ! Par contre j’ ai des prélèvements sur ma retraite pour assurer la vôtre et la vie de votre syndicat ! … @ Jaurès vous perdez pied , ne vous débattez pas, les sables sont mouvants !

            21 mai 2015 à 17 h 25 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” le problème avec le socialisme c’ est que vous êtes, tôt ou tard , à court de l’ argent … des autres ”

    Margareth THATCHER

    17 mai 2015 à 19 h 16 min
  • goufio Répondre

    Les économies modernes connaissent des crises depuis l’émergence des banques centrales qui modifient la monnaie en faisant varier son taux ou sa quantité. Vous supprimez les BC et vous n’aurez plus de crises financières, des monnaies non gouvernementales verront le jour et auront cours légal entre les agents économiques qui sauront détecter les vraies caractéristiques d’une vraie monnaie. Nous sommes arrivés dans un système monétaire de gangsters soutenu voire voulu par nombre de politiciens amateurs/magiciens.
    Pour mémoire dans les années 70s où les taux d’intérêts étaient de 15 à 20 % on construisait aussi des écoles, des hôpitaux etc.

    16 mai 2015 à 7 h 58 min
    • Jaures Répondre

      Goufio, les crises économiques ont toujours existé (on a même avancé la théorie de crises cycliques dés le milieu du XIXème siècle).
      Les causes de ces crises sont extrêmement controversées: celles-ci étant liées au contexte général il convient d’en faire une analyse globale.
      Vous ne pouvez supprimer une BC sauf à supprimer l’Etat lui-même car qui va battre monnaie ? Si vous supprimez une monnaie d’Etat, elle sera remplacée par une monnaie de référence, probablement le dollar.
      Enfin, dans les années 70, l’inflation était à 10% en moyenne et les taux d’intérêt en proportion.
      Par exemple, en 1975, l’inflation est à 11,8% et le taux d’intérêt à 9,5%. En 1976, l’inflation est à 9,6% et le taux d’intérêt à 8%. Etc,…
      Avec des taux inférieurs à l’inflation les investissements n’étaient pas découragés.

      16 mai 2015 à 9 h 32 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Si seulement ! mais ce qu’ il faut savoir c’ est qu’ il n’y a pas à proprement parler de Banque Centrale aux Etats – Unis puisque la F.E.D. est composée de Banques Privées de sorte que toutes les décisions ” monétaires ” dites gouvernementales y sont prises prioritairement en fonction des intérêts de ces Banques ( principalement New-Yorkaises ) … de la même façon la Banque d’ Angleterre a été jusqu’ à ses derniers temps dominée par la Maison Rothschild qui par l’ intermédiaire de ses ” associés ” américains ( la Banque Morgan par exemple ) contrôlait également la … F.E.D. !

      16 mai 2015 à 19 h 32 min
  • BRENUS Répondre

    La”sécu” ayant de gros problèmes d’équilibre de ses comptes, prenons une attitude “citoyenne” pour tenter d’éviter une aggravation, a défaut d’aller vers une amélioration : cessez de lire la prose de jojo qui vous conduira irrémédiablement à la méningite.

    15 mai 2015 à 19 h 19 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” pour les investissements publics les taux bas sont déterminants car ne se pose pas le problème de la rentabilité ”

    en une seule phrase voici résumée toute la gabegie publique

    pour ce qui concerne les dépôts étrangers dans les banques suisses ils ne financent que médiocrement les investissements dans le pays pour la bonne raison qu’ ils sont pour l’ essentiel ” financiers ” donc par nature nomades et volatils … des avoirs en francs suisses c’ est comme si vous achetiez des lingots d’ or … à noter dans le même esprit que la zone de Cointrin abrite le plus grand musé collectif et privé du Monde ce qui va dans le même sens

    vous n’ y comprenez strictement rien en économie on dirait du … Rebsamen !

    Pour ce qui concerne le pétrole, les pays économiquement intelligents ( c. à d. non ” socialistes ” *** ) mettent toujours à profit cette période d’ énergie chère pour restructurer leur productivité …. ce que n’ a JAMAIS fait la France

    *** a contrario j’ ai le souvenir d’ hôtels ” de l’ est européen ” où par moins 20 C° dehors il fallait ouvrir grandes les fenêtres pour espérer dormir … sans risquer de se momifier … l’ énergie alors ( charbon, nucléaire ) ne ” coûtait rien ” … ces ” économies socialistes ” ont sombré si je me souviens bien !

    15 mai 2015 à 9 h 21 min
    • Jaures Répondre

      Pour vous, investir dans ce qui n’est pas financièrement rentable relève de la gabegie.
      Ainsi, construire un hôpital, rénover une université, entretenir des chaussées, réparer la toiture d’une école, réaliser des équipements sportifs,…, c’est de la gabegie.
      Et vous dîtes que je ne comprends rien à l’économie…

      Pareillement, où se rend un chef d’entreprise (hors du CAC40) pour trouver un financement sinon dans une banque ?
      Et justement, les avoirs étrangers en Suisse ne sont pas volatiles car entre de bonnes mains sûres, discrètes et expérimentées. Le poids du secteur bancaire en Suisse est de 14% du PIB pour 3% en France.
      On comprend dés lors l’importance d’un cours élevé de la monnaie suisse pour la structure de son économie.

      15 mai 2015 à 11 h 49 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        trop d’ hôpitaux ( dont le niveau professionnel laisse c’ est le moins de le dire fortement à désirer : encore un exemple il y a trois jours ! ) des Universités qui ” forment ” des ” étudiants ” qui n’ ont pas le niveau pour des ” métiers qui n’ ont pas d’ avenir , des terrains de sport qui ne sont fréquentés que pour l’ amusement au mieux ou la haine de l’ adversaire au pire , et non pas pour servir à la santé physique et morale etc … j’ appelle ça de la gabegie … votre discours est un éloge à l’ imbécile et irresponsable gabegie des politiques ( de droite comme de gauche ) … et celui d’ un ” assisté ” pas d’ un responsable

        15 mai 2015 à 12 h 07 min
        • Jaures Répondre

          Comme d’habitude, cher Quinctius, vous sortez du débat.
          La question n’est pas s’il y a trop ou pas assez d’hôpitaux ou le contenu des universités mais l’impact économique de ces investissements publics lesquels génèrent une activité.
          On pourrait effectivement ne plus construire d’hôpitaux, d’écoles, de piscines, de routes, de voies ferrées,…
          Je reconnais bien là votre attrait pour le mode de vie médiéval.

          15 mai 2015 à 12 h 16 min
          • quinctius cincinnatus

            En parfait socialiste ( français, j’ insiste sur l’ adjectif ” français ” ) chacun sur le blog peut constater à longueur de messages que vous ne connaissez ni le prix ni et encore moins l’ efficacité ( supposée ) de ce qui est ” public ” … On voit que vous êtes payé à ne rien faire ! …et pour créer de la richesse ( qui profite à tous ) les investissements ne sont pas là pour seulement générer une ” activité ” *** …

            *** par ” activité ” vous entendez bien sûr ” emplois ” et non pas ” travail ” ( et pour bien préciser productif )

            P.S. si les ” Anglais ” n’ ont pas voulu de Red the red c’ est qu’ ils se souvenait encore du désastre économique qu’ avait été le Gouvernement Brown et que Ed voulait encore aggraver par un dogmatisme ( le votre ) encore plus rigide

            j’ arrête là car si je suis dans le moyen-âge, par ailleurs une pas si mauvaise période économique, vous êtes vous dans la faillite érigée en dogme

            15 mai 2015 à 15 h 11 min
          • quinctius cincinnatus

            Ed the Red of course

            15 mai 2015 à 15 h 58 min
          • quinctius cincinnatus

            c’ est qu’ ils se souvenaiENT … naturellement ! … ça commence à faire beaucoup !

            15 mai 2015 à 16 h 00 min
          • Jaures

            Cher Quinctius, une activité économique c’est créer de la richesse. Vous en trouverez la confirmation dans tous les manuels d’économie.
            Comme tout le monde, les Anglais y intègrent leurs investissements publics ainsi que, moins bégueules que nous, le trafic de drogue et la prostitution.

            15 mai 2015 à 17 h 43 min
          • goufio

            Pourquoi les hôpitaux, écoles, piscines, routes, voies ferrées,…sont-ils de monopole public? C’est comme cela qu’il faut poser la question. L’investissement par définition conçoit sa propre rentabilité et de deux entreprises l’une est rentable et l’autre non mesurable et pour cause.
            Le système économique keynésien coule affreusement mais vous pouvez dire que vous n’êtes pas allé assez loin. On y va.
            Un exemple, un investissement trop cher comme la santé coûte donc un prix élevé pour les moyens pécuniaires de la population, elle se prive donc d’autres biens et services par ce surcoût. L’économie n’est pas une quantité de monnaie comme l’écrit Alain Dumait.

            16 mai 2015 à 7 h 43 min
          • Jaures

            Rien de ce que vous citez n’a de monopole public: il existe des hôpitaux privés, les autoroutes sont largement privées, des piscines privées, etc…
            Les chemins de fer sont publics en France comme dans de nombreux pays. Les expériences de privatisation n’ont guère été concluantes, notamment en Angleterre. En Allemagne comme en Suisse, les chemins de fer sont publics.
            Les plus libéraux n’ont jamais craché sur Keynes quand cela leur était utile: Reagan a multiplié par 2,5 en moyenne le déficit budgétaire de ses prédécesseurs en investissant notamment dans l’armement (la part de l’armée dans le budget fédéral est passé de 24% à plus de 30% en 3 ans).
            Au Royaume Uni, le déficit public est de 5,2%. Les théories sont mises au placard dés qu’on est confronté à la réalité.

            La santé n’est pas une marchandise comme les autres. Qui dira qu’il renonce à 5 ans d’espérance de vie pour acquérir une plus grosse voiture ou passer ses vacances chaque année sur l’Ile Maurice ? C’est ridicule.
            Ceci dit, on peut comparer les systèmes. Celui des Etats-Unis laisse beaucoup plus de place au privé qu’en Europe. Le résultat est qu’aux Etats-Unis la santé prend 17% du PIB quand elle tourne autour de 10,5% en Europe.
            Les Américains sont-ils pour autant mieux couverts ? Mieux pris en charge ? Ont-ils une meilleure espérance de vie ?

            16 mai 2015 à 9 h 13 min
  • HOMERE Répondre

    Les deux premiers facteurs sont sujets aléatoires dont dépendent la géopolitique pour le premier et les échanges pour le second (dont l’économie française profite peu compte tenu de la faiblesse de ses investissements)
    Le troisième facteur est la variable d’ajustement qui permet aux banques de gonfler leurs trésoreries sans risques et aux états d’investir dans le public en pillant fiscalement l’épargne des ménages lesquels deviennent contraints de stopper leurs dépôts voire de mettre leur épargne dans les circuits marchands….pour le plus grand profit des importations et pour augmenter encore les dépenses de l’état…..l’économie réelle est absente de ces manipulations et c’est pourquoi la situation continue de se dégrader ! les taux d’intérêts bas n’ont pas relancé le logement,bien au contraire !

    14 mai 2015 à 12 h 07 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      laconique … c. à d. le capitalisme financier cher au conférencier …. Goldman-Sachsarkozy !

      14 mai 2015 à 15 h 42 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ou plutôt Sachskozy ( ” ch ” prononcé à l’ allemande ! )

        14 mai 2015 à 15 h 44 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Crossbreed a nord african dromedary with an italian mare and you get a special kind of poodle, a lazy one for sure.
    When the poodle figures he understands something on economy you get the 2 comments you can read below.

    13 mai 2015 à 16 h 42 min
  • Jaures Répondre

    Qui est le pseudo-économiste ?

    1) La baisse du cours du pétrole n’a que des effets positifs car du fait des taxes, le prix demeure malgré tout élevé. Il ne faudrait pas qu’il descende trop car cela découragerait les investissements en économie d’énergie et encouragerait les lobbys pro gaz de schiste.
    Nous ne sommes guère touchés par les investissements des groupes pétroliers essentiellement réalisés à l’étranger. La période du pétrole cher n’a pas été spécialement propice à la croissance, par contre le pétrole bon marché a coïncidé avec une forte croissance de 1997 à 2000.

    2) L’euro ne se dévalorise pas mais retrouve un taux de change normal après les manipulations américaines. A l’origine, l’euro était évalué à 1,05 dollars. La planche a billets américaine l’a fait monté à plus d’1,30 dollars. Son cours actuel peut donc encore être considéré comme élevé. La Suisse a besoin d’une monnaie forte en raison de son statut de refuge financier. Si la monnaie suisse s’effondrait, les banques verraient s’enfuir les riches déposants et s’écrouler une bonne partie de son économie.

    3) L’épargne était autrefois rognée par l’inflation. Avec la disparition de l’inflation, les taux d’intérêt trop hauts favorisent la rente et découragent l’investissement: pourquoi mettre son argent dans une industrie qui va rapporter 2 ou 3% si on peut placer à 5 ou 6% dans des obligations ?
    Les taux d’intérêt bas favorisent le bâtiment et l’investissement public.
    De plus, le taux d’épargne des Français est très élevé (16% contre 3,3% au Royaume-Uni). Il n’est donc pas raisonnable de l’encourager.

    La notion de prix du marché pour les taux d’intérêt n’est pas pertinente car ces taux peuvent se décider à Londres, New-York ou Tokyo selon la politique des banques centrales. La concurrence forcera tout le monde à s’aligner sur la meilleure offre (les états en premier lieu). La seule marge de manoeuvre de la concurrence est celle, limitée, entre banques.
    Pour le reste, les mesures proposées n’ont pas fait la preuve de leur efficacité: par exemple,nombre de pays avec peu de dépense publique ou une législation plus libérale ont encore plus souffert que la France de la crise.

    13 mai 2015 à 13 h 57 min
    • Jaures Répondre

      erratum: il faut lire: ” Il ne faudrait pas qu’il descende trop car cela découragerait les investissements en économie d’énergie comme son cours trop haut encouragerait les lobbys pro gaz de schiste”

      13 mai 2015 à 14 h 13 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        laconique sur l’ erratum de @ Jaurès : il ne fallait rien lire du tout de ce tissus d’ âneries

        14 mai 2015 à 15 h 46 min
        • Jaures Répondre

          Bien piètre argumentaire, cher Quinctius.
          Soit vous n’avez rien lu, soit vous n’avez pas d’avis.

          14 mai 2015 à 20 h 52 min
          • HansImSchnoggeLoch 14 mai 2015 à 21 h 25 min
          • quinctius cincinnatus

            ” les taux d’ intérêts bas favorisent le bâtiment et les investissements publics ” *** … vous avez certainement pu constater cela en France présentement ! ! !

            *** et pourquoi uniquement ” publics ” ?

            ” le statut de la Suisse est celui d’ un refuge financier ” … bien entendu l’ industrie ( chimique et pharmaceutique , mécanique, agro-alimentaire etc ) et les services autres que bancaires et d’ assurances … sont quantités négligeables

            quant à votre ” interprétation ” sur la corrélation qu’ il y aurait entre un prix du pétrole bas et la croissance en France il ne s ‘ agit dans la comptabilité nationale que de l’ augmentation de la consommation les investissements privés restant toujours à la baisse, les pertes de marchés se multipliant , la perte de productivité s’ accentuant part rapport à celle de nos ” partenaires ” etc … et donc balance commerciale toujours aussi déficitaire ,; conséquence : destructions ” d’ emplois marchands

            etc … etc …

            vous ne faites que répéter des dogmes économistes dirigistes depuis longtemps éculés

            14 mai 2015 à 22 h 19 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Nice argumentation, QC.
            Keep on kicking that ignoramus economicus in the ass.
            It’s unfortunately the only language he understands.

            14 mai 2015 à 22 h 29 min
          • quinctius cincinnatus

            à @ Hans

            chaque matin @ Jaurès lit pieusement son bréviaire socialiste, après quoi il nous catéchèse de son économie hollandaise
            un clerc laïc dans la plus pure tradition scolastique ” républicaine ” Contentons nous, de temps à autres, quand cela dépasse des bornes raisonnables, de relever les bêtises des uns et des autres ( … y compris les nôtres ) et ne polémiquons pas avec des ” fanatiques ” … les ” 4 V² ” sont sur une bien mauvaise pente conceptuelle

            15 mai 2015 à 8 h 22 min
          • Jaures

            Cher Quinctius, pour vous persuader que les taux d’intérêts bas favorisent ou non le bâtiment, demandez-vous quels critères financiers vous inciteront à acheter votre logement.
            Vous comprendrez que les taux bas ne sont pas un critère suffisant, certes, mais indispensable.
            Pour les investissements publics, les taux bas sont déterminants car ne se pose pas le problème de la rentabilité. Une entreprise, même avec des taux bas, peut hésiter à acheter une machine si son carnet de commandes est vide. Par contre, pour construire une école ou un gymnase, cette question ne se pose pas.

            Sur la Suisse, comment, à votre avis se finance une économie ? Les banques suisses engrangent des liquidités importantes qui permettent de financer l’économie. Par ailleurs, le niveau élevé du franc suisse dû à l’apport de capitaux amène d’autres investissements productifs de ce fait plus rentables (investirez-vous plus volontiers dans une entreprise qui vous rapportera 100 000 francs suisses ou une qui vous rapportera 100 000€ ?).

            Enfin, comme je l’ai souligné, le prix du pétrole élevé a toujours coïncidé en France avec une croissance atone. On le voit à la fin des années 90 où baisse du cours coïncide avec reprise de l’activité.
            Là encore, ce n’est pas une condition suffisante mais nécessaire.

            15 mai 2015 à 9 h 01 min
          • quinctius cincinnatus

            si vous étiez un tant soit peu matheux : une condition doit être nécessaire ET suffisante !

            15 mai 2015 à 16 h 03 min
          • Jaures

            Sauf, prodigieux Quinctius, que l’Economie n’est pas une science exacte. Donc personne ne connait toutes les conditions nécessaires ET suffisantes pour assurer une prospérité permanente.
            Car celles-ci varient avec le contexte lequel n’est jamais stable.
            C’est pourquoi deux économistes peuvent avoir le prix Nobel avec deux théories exactement opposées.

            15 mai 2015 à 17 h 49 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        réponse à la ” dernière ” de @Jaurès

        ce que vous dites vous l’ avez rabâché déjà des milliers de fois … et c’ est sans intérêt(s)

        18 mai 2015 à 17 h 28 min
        • Jaures Répondre

          Ressasser est le meilleur moyen de se faire comprendre.
          Sauf quand on a affaire à trop longues oreilles.

          19 mai 2015 à 17 h 48 min
          • quinctius cincinnatus

            l’ âne est plus intelligent que le cheval ! à moins que vous n’ ayez voulu soulever un … lièvre !

            21 mai 2015 à 17 h 28 min
  • DE SOYER Répondre

    D’accord avec pas mal de points de l’article. La “quantitative easing” est une abomination qui ne fait que créer de l’inflation au détriment des plus pauvres. L’absence de contrôle de l’immigration et des dépenses publiques (les deux sont en partie liés) conduit à la ruine et le refus de mener une politique vraiment favorable aux entreprises créatrices de richesses fait le reste.

    13 mai 2015 à 12 h 02 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      s’ il ne crée pas toujours de l’ inflation, du moins une inflation galopante , car le but est effectivement de créer une inflation ” contrôlé ” pour relancer la … consommation, la ” Q. Ea. ” crée tout au moins de nouvelles … bulles ( boursières, financières, d’ endettements etc … ) … il ” enrichit ” donc le monde de la finance sans pour autant relancer durablement l’ économie réelle

      18 mai 2015 à 17 h 26 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ” contrôléE “

        18 mai 2015 à 17 h 30 min

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