Une situation calamiteuse…

Une situation calamiteuse…

N’ayons pas peur des mots, la situation actuelle de la France est fondamentalement mauvaise, mais 80 % des Français ne le savent pas, car le gouvernement dispose, pour berner l’opinion, de deux moyens extrêmement efficaces : la télévision et l’extraordinaire complexité de la machine administrative. En réalité, la fiche signalétique de la France d’aujourd’hui, c’est-à-dire la nature de sa population, la situation de ses finances et la valeur de son armée, se présente de la façon suivante :
1) S’agissant de sa population, la France, par le nombre de ses habitants, est un pays moyen, mais la quantité est un facteur secondaire. La Suisse avec sept millions d’habitants a un niveau de vie sensiblement supérieur à celui de la France et une armée solide. En revanche, la qualité, elle, est décisive, or près de 15 % de la population française sont déjà constitués d’immigrants de fraîche date dont la majorité est arabo-maghrébine et africaine. Chacun connaît le comportement de ces immigrés, aussi bien dans leurs pays d’origine que dans les communes et quartiers de France où ils vivent, en particulier dans quelque 700 zones de non droit. Délinquances de toute nature, économie souterraine à base de drogues, viols etc… sont le lot quotidien de ces zones que la police a de plus en plus de mal à endiguer. Et pourtant, ce n’est là qu’un début. De l’aveu même du Colonel Kaddhafi, près de deux millions d’Africains et de Moyen-Orientaux attendent en Libye de pouvoir passer en Europe de l’Ouest, et ils finiront par arriver. Quant à l’augmentation naturelle de ceux qui sont déjà en France, l’état civil de Bobigny en donne une bonne idée (cf. Les 4 Vérités n° 436 de février 2004). Bref, dans quelques décennies, près de 50 % de la population de l’Hexagone pourraient être afro-maghrébine, sans parler des 100 millions de Turcs musulmans qui, vers 2050, domineront l’Union Européenne, la question kurde y compris.
C’est là le très grave et durable danger auquel la France est et sera confrontée. Or non seulement ses gouvernants ne sont pas capables de le réduire, mais en fait, depuis l’instauration du regroupement familial et du droit d’asile, le plus souvent abusif, ils font tout pour l’aggraver.
Il va sans dire que le coût de cette immigration est énorme. Si l’ont fait l’addition des allocations de toutes natures, famille, chômage, RMI, enseignement, dégâts de la délinquance, mesures de sécurité renforcées, même dans les lycées et collèges qui doivent être protégés par la police, population carcérale et sécurité sociale, on arrive à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Les gains salariaux de ces immigrés étant en grande partie envoyés dans leur pays d’origine, que l’on m’explique comment les millions de Maghrébins, Africains, Turcs et autres Tziganes qui vivent en France de l’impôt versé par les Français qui travaillent, vont remplir les caisses de retraites, renflouer l’assurance maladie et relever le niveau intellectuel du pays, quand la majorité de leurs enfants arrivent en 6e sans savoir lire ni écrire ?
La France n’est plus
un modèle pour personne
2) Ce constat conduit à la situation financière de la France. Disons-le sans fard, notre pays est en faillite avec mille milliards d’euros d’une dette qui augmente de 1 600 euros par seconde. À partir du 1er octobre, il n’y a plus un sou dans les caisses malgré des prélèvements obligatoires les plus lourds du monde et qui vont encore augmenter en 2005. Alors, l’État emprunte, et le remboursement des emprunts est en passe de devenir la plus forte dépense annuelle de l’État. N’importe quelle société privée en pareille situation serait en dépôt de bilan et ses dirigeants jugés pour incompétence aggravée. De plus, aucune amélioration n’est possible. Sait-on qu’au rythme actuel, pour diminuer de seulement 20 % le nombre des fonctionnaires, il faudrait 170 ans ? Sait-on que sur la base de cinq milliards d’euros de remboursement annuel décidé, en principe, par Nicolas Sarkosy, il faudrait 200 ans pour éponger la dette à condition qu’elle n’augmente pas ? Sait-on que l’ISF imposé à Mitterrand par les communistes, et aggravé par Alain Juppé, premier ministre de droite, pour complaire au « peuple de gauche », provoque chaque année, depuis 1997, le départ à l’étranger de 350 patrimoines importants ? Et, attendons le sauve-qui-peut des délocalisations…
« Droite et gauche, écrit Éric Le Boucher dans Le Monde du 12 septembre, un journal qui n’est pas précisément d’extrême droite, conduisent depuis 30 ans une politique sociale similaire, aux nuances près. Or, la France sociale, c’est un taux de chômage de 10 % qui frappe particulièrement les jeunes, une incapacité devenue explosive à intégrer les populations immigrées, un État obèse, menacé d’impuissance qui vit d’une fiscalité record. Il n’y a guère que les Français, orgueilleux et bien peu lucides, pour y voir un modèle et croire qu’il peut en tenter d’autres. »
3) Avec de telles finances l’armée française compte bien peu. Non seulement elle serait incapable de se déployer en Irak comme l’armée britannique, mais elle ne pourrait même plus répéter l’opération Daguet de la première guerre du Golfe en 1991. Dispersée un peu partout pour protéger ce qui reste des colonies africaines – 4 600 hommes en Côte d’Ivoire pour éviter l’effondrement complet de « la vitrine lumineuse de la présence française sur le continent africain » – l’armée ne peut plus exécuter que des opérations de police.
La disponibilité technique opérationnelle (DTO) était en 2003 inférieure à 50 % faute de pouvoir acheter les pièces de rechange nécessaires. Après bien des péripéties parfois comiques, nous disposons d’un seul porte-avions. La Grande-Bretagne en a trois, plus un porte-hélicoptères…
L’historien Elie Halévy écrit : « Sans la menace de la force armée, la diplomatie n’est que jappements de roquets ». S’agissant de diplomatie, je serai moins sévère, Don Quichotte étant parmi nous, nous avons eu de beaux discours et aussi hélas, le ridicule. L’équipée Betencourt en Amazonie et l’affaire en cours des otages en Irak, où l’on voit, après tant de prosternations devant tous les imams de France et de Navarre, un député, vieux routier du gaullisme, faire rire la planète entière, sauf nos deux otages, sont pour le moins regrettables…
L’ambassadeur d’un grand pays d’Extrême-Orient qui maîtrise parfaitement notre langue, m’a dit un jour, un peu goguenard : « Allons, ne vous désolez pas, la France aura toujours des cuisiniers et des poètes… »
Christian Lambert
Ancien Ambassadeur de France

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Comments (1)

  • MAGINOT André Répondre

    Une situation calamiteuse, Très bien Monsieur l’ambassadeur, je suis tout à fait d’accord avec vous et merci de l’avoir si bien dit. Il est à constater aussi, que nous prechons en France l’intégration, mais malheureusement c’est nous, français de souche, qui nous laissons intégrer. Il me semble que lorsque l’on veut vivre dans un autre pays la première condition est de respecter les lois, us et coutumes de ce nouveau pays. Chez nous les médias se font un malin plaisir de montrer et commenter les cas de soit disant injustices. La France terre d’asile depuis plus de 2 siècles ne peut quand même pas à elle seule accueillir toutes les misères du monde. Vous avez raison, Monsieur l’Ambassadeur, nous aurions certainnement moins de dette si tous les Français s’interressaient un peu plus et individuellement à sa Patrie au lieu de rejeter les erreurs sur tous les gouvernements qui se succèdent. Veuillez agréer, Monsieur l’Ambassadeur, mes respectueuses salutations. André MAGINOT

    18 octobre 2004 à 11 h 25 min

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