Un film anti-français dénoncé par un député

Un film anti-français dénoncé par un député

 Lionnel Luca le député UMP des Alpes-Maritimes a décidé de s’attaquer au prochain film
de Rachid Bouchareb. Revenant sur le massacre de Sétif commis en Algérie française en mai 1945, Hors-la-loi doit sortir en salles le 22 septembre prochain, mais sera d’abord projeté entre le 12
et le 23 mai au Festival de Cannes, où il représentera l’Algérie.

Lionnel Luca déclare: «Je ne veux pas faire de procès d’intention à Bouchareb. Simplement, tout
le monde doit faire son mea culpa. Pourquoi, cinquante ans plus tard, la population française devrait-elle être la seule à tout le temps devoir faire des excuses et à reconnaître ses erreurs
?
» Autre critique de l’élu : le fait que la France subventionne «ce film anti-français» par des aides publiques, à hauteur de 7% du budget du film

L’histoire devrait à peu près débuter là où s’arrêtait Indigènes. En scène, trois frères algériens installés en
France (Jamel Debbouze, Roschdy Zem et Sami Bouajila), dont deux militent avec ferveur pour l’indépendance de leur pays. En toile de fond, des manifestations nombreuses et des événements
politiques tragiques. Pour Bouchareb, une des ambitions du film est de «faire la lumière sur ce pan de l’histoire commune aux deux pays» et de «rétablir une vérité historique confinée dans
les coffres.
»

 

«La première fois que j’ai lu Bouchareb parlant de son film, je me suis inquiété de ce que ça allait donner
à l’écran. J’ai alors saisi le secrétaire d’État à la Défense, Hubert Falco, pour avoir un avis du Service historique du ministère de la Défense,
» explique Lionnel
Luca.

Les conclusions sont sans appel : en septembre dernier, après étude du scénario, le chef du SHD assure dans une
note interne à l’attention d’Hubert Falco que «les erreurs et les anachronismes sont si nombreux et si grossiers qu’ils peuvent être relevés par tout
historien.
»
Les nombreuses invraisemblances présentes dans le scénario montrent que la rédaction de ce dernier n’a pas été précédée par une étude historique sérieuse,»
poursuit le SHD.

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