Vaincre la Chimère

Vaincre la Chimère

Stupéfaction !

Qu’Harlem Désir soit un ardent partisan de l’avortement, cela est son droit le plus strict. Qu’il entende défendre sa conception des choses en la matière ne me choque pas outre mesure. Pourtant, ceux qui auront bien écouté l’émission Mots Croisés, qui l’a vu s’opposer à Marine Le Pen, auront bien remarqué que ce n’est pas sur le fait d’être pro ou anti- avortement que le numéro deux du Parti Socialiste a attaqué la présidente du Front National. Non : monsieur Désir reproche au FN d’inscrire parmi ses promesses de campagne « un référendum sur l’avortement ».

Or, au risque de provoquer la stupéfaction chez nombre de bien-pensants, je suis de ceux qui estiment qu’un débat dépassionné et réel sur ce sujet est nécessaire. Depuis trop longtemps les médias nous le présentent comme réglé, faisant l’objet d’un large consensus (au moins dans ce qu’ils considèrent comme la partie évoluée de l’opinion publique) et allant dans le sens d’un progrès humain et social indiscutable.

Pourtant, il me semble qu’il y a bien, de part et d’autre, matière à discussion et l’idée que la législation actuelle, plus que de permettre l’avortement, encourage à celui-ci devrait nous amener à réfléchir. Peut-on considérer l’avortement comme une voie de contraception normale ? Est-ce le rôle de l’Etat d’orchestrer des campagnes de promotion en sa faveur ? Peut-on adapter la législation à l’évolution des mœurs, des comportements et des réalités ? Ces dernières ne manqueront pas d’interpeller tous ceux qui regarderont les chiffres de façon objective: chaque année, ce sont plus de 200.000 femmes qui avortent soit un taux de plus de 15 pour 1000 ; depuis trente ans le nombre d’avortements en France n’a pas diminué…

Négation !

On pourrait hélas reprendre la même analyse sur bien des sujets. Ainsi en est-il notamment de la place de l’Islam en France et de son rapport à la laïcité. Car, si l’on peut aisément critiquer l’attitude de l’UMP, qui instrumentalise grossièrement le sujet à quelques mois d’un scrutin important – avec le risque certain de faire totalement disparaître l’aspect réflexion au profit d’une communication exclusivement partisane –, il est en revanche lamentable d’entendre tous les chantres de la bien-pensance expliquer qu’un tel débat est indigne de la République. Mais qu’est ce qui, dans ce débat, apparaît contraire à l’idée républicaine ? Est-ce que leur conception de la République est de nier les réalités, en espérant que le fait de diaboliser le Front National suffise à faire oublier les fautes de l’UMPS en la matière ?

Le fait qu’un certain nombre d’hommes et de femmes politiques, aspirant à gouverner, estiment nécessaire de se poser la question de la pertinence de nos lois (qu’il conviendrait déjà de faire appliquer) et de leur évolution face à des comportements et des problématiques étrangers à ceux qui avaient présidés à la naissance du principe de laïcité est-il scandaleux? Doit-on continuer à nier les difficultés réelles, les tentions et les divergences qui existent entre notre société d’essence chrétienne, et une religion assise sur des principes qui lui sont propres, difficilement conciliables avec l’existence d’une sphère politique indépendante de la sphère religieuse ?

Interdiction !

A ce jeu des débats qui n’en sont pas, des thèmes touchés d’anathèmes et des réflexions interdites par les beaux-esprits, il est un cas tout à fait singulier : celui de l’euthanasie. Ici, point besoin de s’interroger, la réponse nous est déjà donnée. Car les médias l’ont dit, les philosophes du petit écran et autres bobos autorisés sont venus nous l’expliquer : 95% des Français y sont favorables, mourir dans la dignité va dans le sens de l’Histoire et seuls les extrémistes enragés peuvent y être opposés.

Pourtant, la question ne mériterait-elle pas un débat plus large ? La question de la mort est finalement aussi complexe que celle de la vie, elle est intime et personnelle. Les arguments de part et d’autres ne manquent pas, et beaucoup sont valables. Depuis des siècles, philosophes, théologiens et penseurs alimentent la réflexion des législateurs sans que jamais aucune solution pleinement satisfaisante et totalement évidente n’ait été trouvée ; et, aujourd’hui, l’on prétendrait nous imposer une réponse toute faite, une réponse à laquelle tout le monde adhérerait ? Comment ne pas voir en réalité que derrière la revendication de ce large consensus se cache la volonté d’escamoter le débat ? Comme une sorte de « fermer le banc » qui mettrait un terme à toutes les difficultés, les penseurs d’un monde nouveau prétendent détenir proclamer une « vérité vraie » car révélée, incontestable car incontestée.

Infréquentable !

Toute affirmation se référant au sens de l’Histoire, au progrès moral et à la nécessité humaniste semble nécessairement partir d’un endroit situé à équidistance entre un plateau de télévision et la cuisine d’un intellectuel de Gauche…

C’est là en tout cas que semble s’être réglée l’abolition de la peine de mort. Ici encore, la question est moins de savoir ce que pensent les uns et les autres, que de constater qu’il ne peut exister aucun débat profond sur le sujet. Abolie alors qu’une majorité de Français en étaient partisans, toujours soutenue par près d’un électeur sur deux, objet de nombreuses controverses, la peine de mort divise les camps et transcende les opinons. Vaut-il mieux laisser un homme en prison à vie que de l’exécuter ? Que faire des violeurs d’enfants et des assassins de policier ? N’existe-t-il pas des cas dans lesquels l’Etat est légitime à donner la mort, même à un être humain ? Où commence et où s’arrête l’inacceptable ?

Autant de questions avec lesquelles une immense majorité de Français ne sont pas au clair. Privés d’un débat de fond et d’une réflexion qui n’auraient sans doute pas été inutiles en 1981, ce sujet leur demeure interdit, comme un tabou d’Etat que nul ne saurait aborder sans risquer, si ce n’est sa vie, tout au moins sa crédibilité. Mais qu’importe finalement ce que pensent les Français, qu’importe aussi la façon dont ceux-ci ressentent leur législation, ce qui compte vraiment c’est que nos médias, au premier rang desquels nos chaînes publiques, fêtent tous les ans l’évènement en grande pompe, présentant l’affaire comme le couronnement de l’humanisme politique, l’instant qui illumina toute une présidence.

Débile !

Quant à la réaction des milieux autorisés face à un politique qui expliquerait que l’Union Européenne est une folie de laquelle il convient de sortir, que les choses sont loin d’aller mieux depuis l’entrée en vigueur de l’euro, ou, que face à la mondialisation, il convient de retrouver un Etat-Nation fort, gardien de ses frontières… il n’est même pas besoin d’en parler.

Celui-là est forcément un débile profond qui, outre le sens de l’Histoire, ne parvient pas à percevoir les nécessités scientifiques qui font de la désintégration nationale une impérieuse nécessité. Et qu’importe si la plupart des Nations de notre monde ne suivent pas notre route, qu’importe si le système s’effondre et si les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, qu’importe enfin la défiance des Français et leur vote à l’occasion du Traité établissant une Constitution pour l’Europe ; ce qui compte par-dessus tout c’est l’opinion de nos penseurs autorisés et de nos élites politiques. Celles-ci, qu’elles viennent de l’UMP ou du PS, entonnent en cœur une marche triomphante à l’ultralibéralisme.

Hélas, je le sais, il y a des esprits « supérieurs » qui, à la simple lecture de ces quelques lignes m’auront déjà condamné et étiqueté dans la catégorie des « fachos ». Vaste appellation des temps modernes par laquelle on ostracise les 10, 20, 25, 30 et peut-être demain 50% des français qui ne pensent pas comme il convient. Avec eux, il n’est point besoin de débattre, le simple terme « facho » se substituant à toute argumentation construite.  Or, là est le véritable problème de notre société : je n’ai donné mon avis pour aucun des cinq thèmes précédemment abordés (et celui-ci n’est pas forcément celui que l’on pourrait croire). Je me suis contenté de mettre en avant les raisons qu’il y avait d’ouvrir le débat, d’interroger les Français, de faire tomber ces dogmes imposés que rien ne justifie. Le drame de la vie politique française c’est qu’il semble devenu impossible d’aborder certains sujets et qu’une caste dirigeante y dicte les thèmes autorisés et interdits : ce n’est pas seulement la démocratie qu’ils confisquent, mais la politique tout entière. Car la politique ne doit pas être le lieu d’une lutte stérile pour la conquête de place mais l’espace sacré de décision et d’affirmation de choix visant à déterminer un modèle de société, de civilisation, une identité qui nous soit propre.

Gaël NOFRI

http://www.gael-nofri.com/

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Comments (14)

  • TIARD Martine Répondre

    Le problème lorsqu’on propose un débat est que chacun campe sur ses positions puisque se pensant dans la vérité (sa vérité), et de plus aussitôt, la politique intervient et pervertit les pensées. En général, chacun a raison dans le cadre de sa propre perception et il n’y a pas de raison de privilégier l’un plus que l’autre (et surtout de dénigrer l’un plus que l’autre – Toute pensée a sa valeur). C’est pourquoi les lois sont là pour essayer de calmer le jeu. C’est là aussi qu’intervient le dilemme : les lois sont faites par des hommes politiques, et les hommes politiques n’agissent pas avec les mêmes critères que les nôtres (1 : ils ne nous écoutent pas et se moquent éperdument de notre avis – 2 : ils sont déconnectés de la réalité et agissent par “technocratie” et non par “humanité” – 3 : ils restent quand même des êtres humains et donc ne sont pas objectifs). Alors ils remanient des lois (qui fonctionnaient très bien) pour les adapter à leurs modes (et amis) du moment sans tenir compte de la réalité, ou ils en créent d’autres (pour satisfaire leurs modes et leurs amis du moment) qui viennent compliquer les choses et ne correspondent toujours pas à la réalité.
    C’est pourquoi, je suis très favorable au referendum. C’est un moyen d’exprimer son opinion sans avoir à en débattre et d’obéir ainsi à la Démocratie. Evidemment, il faut que la légalité et l’honnêteté soient observées. Et là encore, c’est une nouvelle pierre d’achoppement.. Mais pensez que le Général DE GAULLE, qui nous estimait et nous aimait, nous les VRAIS FRANCAIS, l’a utilisé (même à son détriment).
    Quoiqu’il en soit, le présent article est excellent (à mon humble avis) et j’y adhère complètement.

    29 novembre 2012 à 13 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Homère, je ne vois pas où l’immigration serait un tabou: on ne parle plus que de cela depuis des mois !
    Quant à la peine de mort, si vous la mettez à référendum, vous pouvez selon l’actualité trouver une majorité différente: pour, après un meurtre d’enfant, contre après une erreur judiciaire.
    Souhaitez-vous que ce thème soit ainsi manipulé par des politiques peu scrupuleux ? Et pour quel résultat ?

    Watson, je suis socialiste mais je ne suis pas "pour" l’avortement. N’oublions pas qu’il s’agit là d’une épreuve d’autant plus pénible que le sujet est jeune, parfois seul et désemparé.
    Encore une fois, si ceux qui sont contre l’avortement étaient cohérents, ils se battraient pour l’éducation sexuelle, le planning familial et la contraception libre et disponible dans les lycées.
    Nous aurions alors, eux et moi, le même objectif: avortement zéro (même si cela est utopique).

    Magny, vous pouvez être royaliste, cela n’a rien de comique si vous prônez une monarchie constitutionnelle qui n’est pas incompatible avec la démocratie. Même si, pour ma part, je trouve cela inutile et historiquement incohérent. D’ailleurs, je doute que cela trouve le moindre écho dans l’opinion.

    13 avril 2011 à 10 h 58 min
  • IOSA Répondre

    Article qui pue tout autant que l’idée même de vouloir contrôler le ventre des femmes.

    Ah au fait Mossieu l’auteur, si les femmes sont enceintes, c’est surement qu’il y avait bien un mâle quelque part…non ?

    Donc, il serait tout aussi envisageable de transformer les coqs en chapons, ce qui du coup résoudrait votre problème qui transpire à plein nez le religieux….vous savez l’histoire d’Adam et Eve.

    La faute à la bonne femme = argument frappant qui necessite aucune logique, ce que d’ailleurs font de mieux vos homologues musulmans.

    A vomir sans aucune restriction.

    IOSA

    12 avril 2011 à 22 h 55 min
  • Magny Répondre

    L’euthanasie ? Ils ont décidé une fois pour toute que ce n’était pas bien pour nous , comme ils ont décidé que la peine de mort serait abolie . Vous mourrez comme ils l’ont décidé , traité comme un prisonnier perpétuel de sa chair , drogué pour ne pas souffrir physiquement . Car l’esprit , à notre époque , on s’en balance . Totalitarisme ? Non non mon bon monsieur , une république comme la notre ne peut pas être totalitariste , n’est-ce pas … ?

    L’avortement ? Je suis pour mais à condition que le père donne aussi l’autorisation ( sauf en cas de viol bien évidemment ) . Un embryon est la rencontre de la semence d’un mâle avec les ovules de la femelle si je me souviens bien , non ? Donc les deux ont leur mot à dire . La femme possède son corps certes , mais seulement à moitié cet oeuf qu’elle n’aurait en aucun cas pu faire seule ! 

    L’Europe ? On nous rabat les oreilles comme quoi elle nous a donné 60 ans de paix . Sauf que c’est prendre la conséquence pour la cause : c’est la paix entre nos nations qui a permis une entente de ce niveau ( en temps de guerre on s’en balance totalement , ou alors on veut instituer une Europe de colonisation instituée par le plus fort  ) . Mais il est là le problème de notre civilisation : elle est tellement décadente qu’elle ne sait même plus qu’elle est décadente .

    Royaliste je le suis , mais pas nostalgique d’une monarchie absolue héréditaire de droit divin . Les idées évoluent , les gens changent comme les nations , par à-coups . Cela vous semble totalement risible Joresse ? Les contemporains de Louis XVI auraient beaucoup ri si vous leur aviez annoncé que la monarchie millénaire touchait à sa fin . Plus le bateau coule et plus l’orchestre hausse le ton . Et si on riait encore plus fort ? 

     

    12 avril 2011 à 14 h 21 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Arrêtons de jouer aux idiots !

    Si l’on veut remettre au débat l’avortement, c’est pour changer la loi, n’est-ce pas ? C’est donc qu’on est contre ! Ne prenons pas les lecteurs pour des idiots… Alors quoi, quels sont les nouveaux arguments des contre ? Repeupler la France ? Avec des enfants non désirés ? Avec des femmes seules avec deux enfants dans dix mètres carré sinon en train d’enrichir les cliniques espagnoles ?

    C’est ça la réalité même si l’avortement en soi est une catastrophe humaines ! Simplement il faut choisir entre le principe de réalité et le principe d’humanité. C’est comme l’immigration, vous voulez refuser l’asile à des gens qui sont dans la misère, c’est le principe d’humanité, vous êtes envahis, c’est le principe de réalité.

    En final, il y a deux sortes de gogos : ceux qui sont de gôche et qui sont pour l’avortement, contre la peine de mort et qui veulent ouvrir les frontières – et ceux d’extrême droite qui sont contre l’avortement, pour la peine de mort et pour fermer les frontières.

    Je pense qu’il y a une troisième voie lorsqu’on est comme moi d’extrême droite : c’est être pour l’avortement, contre la peine de mort, pour les travaux forcés, et pour fermer les frontières.

    Je ne pense pas être davantage dans le vrai ni être plus intelligent que les autres. Je pense simplement avoir plus d’imagination, et c’est cela qui compte. L’avenir appartiendra à ceux et celles qui peuvent encore faire preuve d’imagination ! Donc ni aux Jaurès, ni à l’auteur de ce article.

     

    12 avril 2011 à 13 h 09 min
  • HOMERE Répondre

    Je partage,stricto sensu, l’opinion de Small Bartholdi.J’ai déjà eu l’occasion de dire ici que la France,coupée en parité par deux idéologies irréconciliables ne constitue plus un régime démocratique dans la mesure ou le coté opposé,minoritaire par quelques voix,et qui devient majoritaire par quelque voix, ne laisse place à l’expression globale d’autre forme de pensée.

    Dans ces conditions, on met en exergue des comportements et groupuscules ultra minoritaires qui font le buzz et dont se repaissent les chacals autoproclamés faiseurs d’opinion.

    Les grands vecteurs porteurs de l’opinion majoritaire des individus (peine de mort, avortements,immigration…) ne sont même plus évoqués comme sujets à discuter….ils sont définitivement considérés comme tabous par la volonté d’une minorité dictatoriale qui en a décidé ainsi.Nous sommes donc,selon ces considérations,sous une république "abîmée" (comme disait l’autre enturbannée de Lille) qui est devenue un genre de prostituée nauséabonde protégée par des souteneurs.Et en plus…….c’est nous qui payons les passes de la Grande Dame…….Damned !!

    12 avril 2011 à 12 h 55 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Jaures,

    Je vous rassure : je ne suis pas royaliste. Si vous ignorez la très réelle censure qui s’exerce en ce pays, alors vous n’êtes pas objectif. Les idées de gauche, ou Républicaines, sont matraquées chaque jour dans tous les médias. Chaque époque, et chaque pays, génère sa propre idéologie, donc ses propres hérétiques. Comme vous êtes visiblement de gauche, vous n’avez pas eu à souffrir de ce types de déconvenues. Bien vous en fasse. Mais je vous fais crédit d’une certaine marginalité : je ne suis peut-être plus à ma place dans ce pays. Je devrai peut-être suivre le conseil que vous donnez régulièrement à Guy Millière : m’exiler aux Etats-Unis. Conseil qui en dit long sur l’ouverture d’esprit des fumeux Républicains. Vous n’êtes pas contents : circulez ! Effectivement, un bel exemple de liberté d’opinion et de démocratie. Et quitte à vous contrarier, je ne pense pas que le peuple pense comme les élites qui s’expriment chaque jour dans les médias. La censure est très active dans ce pays, et fait un bras d’honneur à ses dissidents. Et je ne crois pas une seconde que cela changera avant longtemps.

    12 avril 2011 à 1 h 11 min
  • ozone Répondre

    C’est pas nous qui allons sortir de l’UE,c’est l’UE qui va sortir de l’Histoire en éjéctant en tous sens les débris des nations qui la composent

    11 avril 2011 à 23 h 43 min
  • aaz Répondre

    Un pays comme le nôtre où on admire Simone Veil et on lui accorde tous les honneurs, toutes tendances politiques confondues, ne mérite que le déclin. Non seulement l’avortement est un crime contre l’humanité qui met  notre société au rang des sociétés barbares, non seulement il participe à l’effondrement démographique et ses corollaires, immigration, déficit des régimes de retraite ou tout simplement perte de dynamisme de notre civilisation mais il est l’exemple type du déni de démocratie imposé par la pensée unique qui a interdit tout débat sur la question depuis 1974. Le déclin est d’ailleurs en bonne voie… Tant mieux !

    11 avril 2011 à 20 h 49 min
  • Jaures Répondre

    Small Bartholdi, que n’exprimez-vous ici ce qui, selon vous est interdit par la République (qui n’est pas synonyme de Démocratie mais tout le monde sait cela).
    Rien ne vous empêche plus de crier vive le Roi que vive la Ligue !

    Ce n’est pas parce que vos idées ne trouvent pas preneurs que vous n’avez pas le droit de les exprimer.

    Si personne n’y adhère, c’est que, peut-être, personne ne s’y reconnaît.

    Et en démocratie  je suis désolé mais cela est rédhibitoire.

    11 avril 2011 à 17 h 11 min
  • Pierre Répondre

    Un excellent article de Gael Nofri.  Bravo.

    11 avril 2011 à 15 h 15 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Il n’est pas question dans cet article d’avortement ou de peine de mort mais de liberté d’expression. Celle-ci n’existe que très peu en France, contrairement aux Etats-Unis. La France n’est plus un pays, ni même un bout de l’Europe, mais une République, qui n’est pas synonime de démocratie, toute l’Histoire le démontre. La République est une religion et elle détermine qui est sur la bonne ligne et qui est un hérétique, avant de passer à la remontrance, l’humiliation publique, et en dernier recours à la correctionnelle. Si Marine Le Pen passe sur tous les plateaux, c’est qu’elle ne dit plus rien. Les Républicains ne veulent ni de religion ni d’esprits libres. Elle ne veut que du Républicain bon teint, produit à la chaine par la bien-nommée Education Nationale. C’est-à-dire un matérialiste athée, féministe et ignorant totalement ce qui se passe en-dehors de l’Hexagone. Restent quelques dissidents, bien rares, qui n’expriment que le dixième de leur pensée.

    11 avril 2011 à 14 h 27 min
  • Jaures Répondre

    Je ne vois pas en quoi le FN est "ostracisé". Marine Le Pen est largement représentée sur les plateaux télé depuis un mois. Elle a donc tout loisir de décliner son programme. En refusant toute alliance avec "l’UMPS" c’est elle même qu’elle ostracise.

     Si vous voulez un référendum sur le droit à l’avortement, votez pour le FN ! Idem pour la peine de mort.
    Mais il n’est pas interdit de considérer qu’on ne peut pas autoriser ou interdire l’avortement au gré des aléas de l’opinion. De toute manière, si l’avortement était interdit, la quasi totalité des volontaires prendrait le premier train pour l’Angleterre ou l’Espagne, comme le font les Irlandaises.
    Evidemment, cela coûterait plus cher aux femmes et conduirait sans doute les plus pauvres à s’adresser aux Vera Drake qui retrouveraient, comme il y a 40 ans, du service.

    Vous voulez diminuer le nombre d’avortements, notamment des mineures ? Luttez pour le développement de l’éducation sexuelle, l’accès à la contraception dans les lycées, l’ouverture de centres de planning familial comme aux Pays Bas où le taux d’avortement est moitié moindre qu’en France avec une législation pourtant très libérale.

    Toute autre politique vise à cacher, derrière le refus de l’avortement, une volonté de contrôler la sexualité des femmes.

    11 avril 2011 à 10 h 23 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Et pourquoi pas demander d’autres débats encore ?

    Un débat sur l’interdiction de l’alcool ?

    Un débat sur le vote des femmes ?

    Un débat sur le rétablissement de la monarchie ?

    Un débat sur le port d’arme pour tous citoyens ?

    Un débat sur le rétablissement des travaux forcés ?

    … etc

    Le risque pour remettre certains débats sur la place publique est non de se voir traiter de facho mais se voir traiter de ringard ! 

    11 avril 2011 à 10 h 08 min

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