Valls confesse des erreurs ? Non, des mensonges !

Valls confesse des erreurs ? Non, des mensonges !

Manuel Valls a récemment créé la surprise – au moins dans le microcosme politico-médiatique, car l’immense majorité des Français s’en contrefiche – en confessant des « erreurs » commises pendant le quinquennat.

Ces erreurs sont, selon M. Valls, au nombre de 4.

  1. La gauche ne s’est pas assez bien préparée à l’exercice du pouvoir en se contentant de l’anti-sarkozysme primaire pour gagner en 2012.
  2. Elle n’a pas assez tenu compte des alertes de la Cour des comptes sur la dégradation des finances publiques.
  3. La nouvelle majorité a cru que la société était moins dure et tendue qu’elle n’est en réalité.
  4. Le gouvernement n’assume pas assez ses réformes économiques.

Il n’y a pas besoin d’être très observateur pour constater que les erreurs reconnues par Ma­nuel Valls sont les erreurs… des autres.

Selon la vieille méthode socialiste, il préfère faire repentance en battant sa coulpe sur la poitrine des autres. C’est moins pénible, il faut l’avouer !

Manuel Valls a été – c’est à son honneur l’un des seuls socialistes pendant le précédent quinquennat à ne pas donner dans l’anti-sarkozysme systématique et à proposer une ligne réellement social-démocrate et réformatrice.

Par conséquent, les deux premières erreurs ne le concernent pas. Pour la troisième, il déclare n’avoir jamais cru à une société française apaisée – il est vrai que sa tactique à lui consiste plutôt à encourager les tensions pour faire passer ses réformes. Enfin, la quatrième erreur est évidemment celle des socialistes qui ne soutiennent pas assez activement le gouvernement Valls. Voilà donc une confession qui ne coûte pas cher au Premier ministre. Elle est cependant une étape importante : Manuel Valls envoie au microcosme l’information qu’il n’est pas lié irrémédiablement au quinquennat qui s’achève.

Il faut tout de même reconnaître qu’il est pour le moins original de pratiquer le « devoir d’inventaire » avant la fin du quinquennat… et depuis Matignon. C’est même plutôt schizophrénique : M. Valls invite la majorité à assumer ses réformes, mais lui-même refuse d’assumer la responsabilité d’un quinquennat raté !

Cependant, cet exercice a au moins un mérite : il force tout le monde à commencer l’inventaire. Et, en ce domaine, ce ne sont pas des erreurs qu’il faut confesser, mais bien des mensonges et une idéologie dangereuse. Tant que la gauche n’aura pas abandonné cette idéologie et ces mensonges, elle sera disqualifiée pour la conduite du pouvoir !

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Comments (1)

  • DE SOYER Répondre

    La vérité est qu’il fallait faire une politique à la fois plus à droite, mais aussi plus libérale que Sarkozy. La gauche a menti, l’ex-UMP a menti (d’où sa défaite) et le FN a menti aussi sur l’aspect libéral.
    Fermez le ban.
    Mon passage sur radio Courtoisie est reporté au 8 mai pour des raisons indépendantes de ma volonté.

    3 mai 2016 à 13 h 00 min

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