Vers la collectivisation des sols ?

Vers la collectivisation des sols ?

La folie collectiviste qui mine la France (au moins depuis 1981) a franchi un nouveau seuil à la fin de l’année dernière : le 28 novembre, l’Assemblée nationale a voté en première lecture un texte visant à dissocier le foncier du bâti dans les « zones tendues ».

Ce salmigondis jargonnant signifie que, dans les zones urbaines, les pouvoirs publics pourraient devenir acquéreurs du terrain et que les propriétaires ne seraient donc plus propriétaires que de leur maison, mais non du terrain sur lequel elle est bâtie.

La caste jacassante a beaucoup communiqué sur le fait que cette dissociation serait exceptionnelle et réservée aux « zones tendues » (entendez les zones où l’immobilier « flambe »). Mais on sait qu’une exception est toujours une brèche et que, si le principe est admis, il n’y aura plus aucune raison de ne pas l’appliquer partout.

On a aussi beaucoup entendu (quand l’affaire était commentée, ce qui n’était pas fréquent, les oligarques ne s’étant pas précipités à la télévision pour annoncer cette nouvelle collectivisation en cours !) que cette dissociation du foncier et du bâti n’était que la continuation d’une dissociation ancienne entre la nue-propriété et l’usufruit.

Mais, si c’était le cas, pourquoi donc réserver la propriété du foncier à l’État ou aux collectivités territoriales ?

Que je sache, deux particuliers peuvent fort bien signer un contrat autorisant l’un des deux à construire une maison sur un terrain appartenant à l’autre et prévoyant les loyers qui en découleront et la transmission de la propriété au bout d’un certain temps (soit de la maison au propriétaire du terrain, soit du terrain au propriétaire de la maison).

Non, il n’existe aucune autre façon d’interpréter cette loi en cours de discussion que comme une collectivisation des sols.

Alors que même la Chine communiste a abandonné partiellement le dogmatisme marxiste-léniniste en matière économique, la France de Macron prétendument « ultralibérale » affirme que seul l’État est compétent pour être propriétaire du foncier.

Il est pourtant évident que l’une des principales raisons de la flambée de l’immobilier tient aux mesures législatives absurdes qui corsètent les relations entre propriétaires et locataires (sans parler de la pression de l’immigration et de l’explosion du nombre de divorces).

Bien sûr qu’il existe des propriétaires cupides, comme il existe des locataires indélicats, mais, si la loi n’avait pas donné arbitrairement tous les torts aux propriétaires, ces litiges se régleraient aisément devant la justice.

Peut-être serait-il temps de sortir de la mythologie communiste. Non l’État ne peut pas faire notre bien mieux que nous, voire contre notre avis !

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