Vers le « paradis » arc-en-ciel

Vers le « paradis » arc-en-ciel

Nos « élites » se pincent le nez avec dégoût dès qu’il est question d’identité.

Pourtant, la question identitaire (religieuse, nationale ou ethnique) est chaque jour plus importante.

Et tenter de la cacher sous le tapis est la pire façon d’y faire face.

Ce n’est pas seulement de l’aveuglement ; c’est un aveuglement criminel.

Le désastre de la fameuse « nation arc-en-ciel » multiraciale que nous promettaient les thuriféraires du multiculturalisme, lorsque tomba l’apartheid en Afrique du Sud, devrait nous servir d’avertissement.

Aujourd’hui, une ferme afrikaaner est attaquée tous les jours dans ce « paradis » multiracial et un fermier blanc assassiné tous les quatre jours.

C’est cela le monde enchanteur que nous promettent les Macron ou les Hollande – mais aussi hélas, à droite, les Sarkozy ou les Juppé, poètes de la « mondialisation heureuse » et de la « France d’après ».

Peuvent-ils comprendre que nous ne voulons à aucun prix de cet avenir « radieux » ?

Peuvent-ils comprendre que leur « paradis » ne sera rien d’autre que la guerre de tous contre tous et la loi de la jungle, où les barbares auront raison de toute forme de civilisation ?

La paix n’a rien à voir avec les bêlements pacifistes.

C’est, au contraire, par l’effort militaire, par l’autorité, qu’on assure la paix extérieure et intérieure.

Défendre notre civilisation et notre paix civile n’ira pas sans sacrifice. Et renoncer à tout effort est le moyen assuré de glisser vers la sauvagerie.

C’est ainsi que, par lâcheté, par facilité, par goût du consumérisme, par refus de tout « identitarisme » et de tout « populisme », nos « élites » ont déjà réussi à asservir à la charia et à la loi des caïds des centaines de quartiers de notre pays.

Mais, à ce rythme, c’est le pays entier qui sera soumis à la loi des barbares d’ici dix ans si aucun sursaut n’intervient.

N’entendez-vous donc pas le cri des Mahorais contre l’immigration et l’insécurité ?

N’entendez-vous donc pas la leçon du colonel Beltrame ?

C’est bien beau de lui rendre un hommage national. Mais, si on continue à laisser entrer sur le territoire pas loin de 400 000 immigrés chaque année, on ne peut pas s’étonner que des attentats comme ceux de Trèbes surviennent. On ne peut que s’étonner du fait qu’ils ne soient pas plus nombreux.

Alors, Messieurs les politiciens, oubliez vos prébendes et votre électoralisme et réveillez-vous ! Nous sommes au seuil de la guerre civile. Il serait temps de réagir : la survie de notre civilisation et de notre peuple ne tient plus qu’à un fil.

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Comments (39)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    À Münster (Land de NRW) un déséquibré allemand (de papier?) sans nom *) mais bien connu de la police. bla, bla, bla.
    Sa voiture a foncée dans la foule….
    Sacrées bagnoles faudra-t’il bientôt les interdire par principe de précaution.

    Toujours les mêmes salades débitées dans tous les pays.

    Un Horst Mayer, Günther Schmidt ou Gerd Schreiner aurait-il été cité?
    On peut sans l’exprimer à trop haute voix le croire.

    8 avril 2018 à 19 h 00 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Désolé.
      “Sa voiture a foncé dans la foule….”

      8 avril 2018 à 19 h 01 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La nouvelle démocratie selon St Paul

    Dans une élection 51 électeurs sur 100 font une majorité. Ces 51 s’empressent de traiter les 49 autres d’imbéciles parce qu’ils n’ont pas voté comme eux.
    Quand les 51 de la majorité font une grosse connerie, par exemple ouvrir les vannes de l’invasion ils sont immédiatement traités d’idiots utiles par les 49 imbéciles.
    Maintenant les idiots utiles essaient d’inciter les imbéciles à les aider à limiter l’invasion.

    Il y a comme une grosse erreur, mais je n’arrive pas à la localiser, le marigot est trop opaque.
    Help!

    5 avril 2018 à 19 h 06 min
    • vozuti Répondre

      je suis assez d’accord avec ça.personnellement,pour stopper l’invasion je ne voyais pas d’autre solution que de voter fn…maintenant si ceux qui ont voté contre le fn pensent qu’ils ont la solution,je leur souhaite bon courage,mais pour moi c’est plié,la fin de la partie est proche et la dernière opportunité ratée était la dernière.

      5 avril 2018 à 19 h 34 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Les voies du Seigneur sont impénétrables, nous n’avons pas encore tous fait notre chemin de Damas.
        Prière d’éviter la Ghouta parce que cela barde de ce côté.

        5 avril 2018 à 20 h 42 min
  • Henri de Montfort Répondre

    Il n ‘y a malheureusement plus rien à dire ni à faire!
    Les Blacks grace à leur explosion démographique et
    à la chute de la natalité des “Faces-de-craie” sucidaires
    seront majoritaires en Europe occidentale et sur
    le continent américain américain au siécle prochain !
    Notre brillante civilisation Judéo-chrétienne ,qui
    a engendré les causes de sa destruction en prêchant
    l’universalisme , disparaîtra , comme beaucoup
    d’autres avant elle , dont celle de Rome qui fut
    détruite par les barbares fuyant les Huns qu’elle avait
    accueillis! Hélas cette leçons naura servi à rien à nos
    beaux-penseurs!

    5 avril 2018 à 8 h 14 min
    • Paul Répondre

      Monsieur, ce renoncement est exactement ce qu’attendent de nous nos ennemis.
      Personnellement, je ne baisse pas les bras. Seul l’Empire d’occident a sombré sous les invasions barbares. L’Empire d’Orient a persévéré encore un millénaire. Et la chute de l’Empire Romain a laissé place à la civilisation chrétienne.
      On peut, on doit être inquiet mais le pire n’est jamais sûr.

      5 avril 2018 à 10 h 02 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Le pire est l’aboutissement du trop-plein de bien.
        Cela doit une de ces immuables lois de la nature que l’homme ou la femme pardon, pourra difficilement changer.

        Je parle ici de l’enthropie d’un système.
        S’il est facile de casser un oeuf essayez donc de faire l’inverse.
        En ce bas monde on passe toujours d’une enthropie faible à une enthropie plus forte.

        5 avril 2018 à 10 h 46 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          le pire c’ est aussi le trop plein de … bienS !

          l’ entropie d’ un système isolé ne peut que croître au cours de son évolution ( deuxième principe de la thermo-dynamie )

          5 avril 2018 à 13 h 45 min
          • Paul

            Messieurs Hans et Quinctius, ce que vous dîtes sur “le trop plein de bien(s)” et les principes de la thermodynamique est certes d’un grand intérêt mais qu’en tirez-vous de concret sur la situation actuelle ?
            Avez-vous des propositions à soumettre au débat ou avez-vous décidé de vous retirer sous votre tente en attendant l’apocalypse civilisationnel ?

            5 avril 2018 à 15 h 18 min
          • quinctius cincinnatus

            P@ul ,

            Nous ne gémissons pas tel de nouveaux Jérémie sur la fin d’ une nouvelle Jérusalem

            Nous PENSONS déjà à renaître … loin des ruines de Sion ! ***

            *** ou plutôt de Sodome et Gomorrhe

            N.B. c’ est cela qui est admirable chez le Peuple Juif , sa vigueur à renaître

            5 avril 2018 à 17 h 17 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Cher Paul,

          L’entropie *) d’un système, qui évolue toujours de bas en haut, c’est justement cet irréversibilité que j’ai essayée de vous expliquer en vain avec l’oeuf cassé.

          C’est une loi naturelle qui peut tout aussi bien s’appliquer aux activités humaines. Nous les hommes et les femmes bien sûr aussi, sommes soumis(es) aux mêmes lois de la physique que les objets inertes.

          En langage clair on appelle cela la loi du plus grand emmerdement. Il y a comme une exponentiation dans les emmerdes, une fois déclenchées on ne sait plus quand elles vont s’arrèter. Les guerres en sont le meilleur exemple, elles s’arrêtent le plus souvent faute de combattants, l’entalpie est alors maximale.

          Quand les premiers clandestins sont venus la clique politique se devait d’être intransigeante, maintenant il est trop tard, l’entalpie a atteint des sommets astronomiques.

          Summa summarum:
          Il faudra vous accommoder à la situation ou bien vous expatrier sur Mars. Elon Musk cherche justement des volontaires pour coloniser cette planète, inscrivez-vous!
          Amen!

          *) merci QC d’avoir éliminé le “h” dans entropie, il était visiblement de trop.
          Im Eifer des Gefechtes kann es geschehen!

          5 avril 2018 à 16 h 36 min
          • Paul

            Pardonnez-moi, messieurs Hans et Quinctius, mais vos propos sibyllins pseudo scientifiques ou bibliques ne font, à mon sens que cacher des caractères velléitaires.
            Dire que c’est fichu et que tout ne peut qu’empirer (cela s’appelle la loi de Murphy, Hans) est un excellent argument pour ceux qui ont décidé de définitivement demeurer d’inutiles hautains observateurs du monde. C’est peut être un luxe que vous pouvez vous offrir, tel Schopenhauer traitant du désespoir devant un somptueux repas. Heureusement, nous sommes quelques-uns qui préférons penser et agir.

            6 avril 2018 à 10 h 42 min
        • vozuti Répondre

          oui,la france est comme un oeuf qui vient juste d’entrer en contact avec le sol,mais qui n’est pas encore écrasé.il manque quelques centièmes de secondes pour que l’œuf se stabilise dans son nouvel état, et quelques années(ou quelques dizaines) pour la france …difficile à ce stade de renverser le processus!

          5 avril 2018 à 18 h 55 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Nous nous approchons d’une solution, stabilisons cette position avec une goutte de superglue en espérant que cela tienne, mmm, mmm!

            5 avril 2018 à 19 h 25 min
          • vozuti

            il faut tout tenter,peut-être qu’on peut asperger d’azote liquide…

            5 avril 2018 à 19 h 50 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Le choc thermique risque de faire péter l’oeuf.
            Il faut y aller doucement nous nageons en pleine incertitude heisenbergienne.

            5 avril 2018 à 20 h 39 min
          • vozuti

            il ne faut pas se précipiter,nous marchons sur des œufs…

            5 avril 2018 à 23 h 47 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Oui surtout les oeufs qui ont été placés *) sous les pieds de celles et de ceux qui s’insurgent contre l’invasion par les super-redresseurs de torts du mur des con(ne)s.

            *) cela me rappelle quelque chose…

            6 avril 2018 à 12 h 21 min
  • Paul Répondre

    Je suis bien d’accord avec vous M Rouxel mais quelque chose me gène sur ce site: tout le monde demande une réaction mais sans définir laquelle. On peut se plaindre d’un gouvernement qui n’agit pas mais autant d’une opposition incapable de proposer une alternative. Messieurs les éditorialistes des 4V, assez de gémissements ! Du concret !
    Nous n’avons plus ici à débattre de l’état de la France mais uniquement des mesures à prendre pour restaurer son identité.

    4 avril 2018 à 15 h 23 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Cher Paul,

      Le dernier président français qui a parlé d’une voix claire et sensée était Georges Pompidou.
      Qui ne se souvient de son célèbre coup de coeur: “arrêtez d’emmerder les Français. *)

      Vous demandez des propositions concrètes, ja vais vous en donner:
      Réenroulez toutes les lois idiotes votées par la gôôche du PS et la drouate socialisante ces dernières 35 années. Lois qui ont ruiné la vie du segment laborieux de la population dont la mienne et planté la paresse dans le segment restant.

      Si vous y arrivez, votre parti pourra changer de nom de “Sens Commun” à “Bon Sens”.
      D’avance merci.

      PS: à titre d’exemple le droit du travail français fait plus de mille pages quand ce même droit en fait quelques dizaines en Suisse. De ma vie je n’ai jamais vu une/un citoyen(ne) suisse dormir sous un pont ni faire la main.
      Si vous ne le croyez pas allez y vous-même pour vous en assurer.

      *) l’inclusif n’était pas encore de rigueur à cette époque, quiconque l’aurait fait, aurait été traité de fou.

      4 avril 2018 à 16 h 29 min
      • Paul Répondre

        Cher monsieur, nous avons justement dans notre programme à Sens Commun, la volonté de revenir à la semaine de travail négociable à partir d’un maximum de 48 heures hebdo (c’était initialement dans le programme de F.Fillon). Cela, sur ce point balaierait effectivement 4 décennies de socialisme. Mais je suis d’accord qu’il faut aller plus loin. M Millière est l’un des rares ici à avoir souligné que restaurer notre identité et notre prospérité nationale demanderait “du sang, de la sueur et des larmes”. Je regrette simplement qu’il ne soit pas plus explicite et concret dans sa pensée.
        Le code du travail ne doit effectivement comporter qu’un strict minimum d’articles (durée maximum du travail, âge légal pour travailler,…) pour laisser la place au libre contrat. Mais déjà, ces articles doivent être amendés.Ainsi, l’âge pour commencer à travailler doit être largement revu à la baisse. On détecte très tôt que certains enfants ne sont pas faits pour les études. En les laissant entrer au collège, on les dégoute du travail et on perturbe les classes. Je pense que dés 10 ans, certains enfants peuvent commencer un travail productif qui les valorisera au lieu de les conduire dans une impasse. C’est dans ce cadre qu’il apprendront la nécessité du travail et le respect de l’autorité qu’ils sont incapables d’intégrer à l’école.
        Ce sont là des pistes de réflexions que nous suivons, parmi d’autres, à Sens Commun et que j’aimerais voir discutées ici plutôt que lire chaque semaine d’inutiles lamentations.

        4 avril 2018 à 17 h 41 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          J’ai recontrôlé, en fait le code du travail français fait plus de 3000 pages A4. (Dernière modification le 01 janvier 2017) et entre temps de l’eau a coulé sous les ponts.

          Le droit du travail suisse fait 32 pages A4 ((Etat le 1er décembre 2013).
          Au lieu de m’énumérer quelques pistes de reflexion il serait plus simple pour vous de l’acquérir et de le lire. Il est disponible en français *) en format pdf sur internet.

          *) eh oui en Suisse 4 langues sont officielles.
          Un peu plus compliqué qu’en France et pourtant…

          4 avril 2018 à 19 h 20 min
          • Paul

            Fort bien, monsieur, quelles pistes de réflexions vous inspirent le code du travail suisse ?

            4 avril 2018 à 21 h 07 min
          • Henri de Montfort

            Quel est l’homme sensé qui déciderait de créer
            une entreprise dans l’enfer fiscal et social de notre
            pays en perdition?
            J’ ai essayé et y est ” laissé ma veste”…. même si heureusement
            j’ai par la suite”réussi “hors des frontières de ce “bateau ivre” !

            5 avril 2018 à 9 h 18 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Le play-boy de l’élysée va allouer 1.5 Milliard d’€ pour promouvoir l’IA *) en France. Je suis convaincu qu’il ne connait même pas les tenants et aboutissants de cette technologie encore moins son fonctionnement.

            Toujours est-il que chaque nouvelle enclume siégeant au palais a ajouté sa griffe personnelle en informatique. Ils ont tous échoué et cela a couté une fortune dont ils ne sont nullement redevables.
            Un nouvel échec est déjà programmé, je plains les vaches à lait qui vont tomber dans ce panneau grossier.

            Cela me rappelle les fourmis qui élèvent des chenilles pour en sucer le sucre.

            *) que ne suit-il des cours particulier pour réactiver la sienne?

            5 avril 2018 à 10 h 06 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Quelles pistes de réflexions vous inspirent le code du travail suisse ?
            La question ne me surprend pas, c’est le réflexe de l’apprenti voulant éviter un travail

            Si 34 pages suffisent pour définir un ensemble de lois sur le travail et que cela marche je ne vois pas pourquoi il en faudrait 3000 pour faire la même chose.
            Vous voulez faire de la politique, je vous soumets une proposition et vous ne vous donnez même pas la peine de l’approfondir.

            Et ne venez pas me bassiner que cela ne marchera pas en France.
            Wo ein Wille ist, ist auch ein Weg.
            Où il y a une volonté, il y a aussi un chemin.

            5 avril 2018 à 12 h 20 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Le chaos est au politicien ce que l’enfer est à Rambo Stallone.
            Tous les deux y évoluent de manière normale.

            En art on peut aussi citer Jackson Pollock qui était un spécialiste de la représentation du chaos.

            5 avril 2018 à 18 h 52 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          résumons :

          la France est un pays hyper-administré et pour ma part je ne connais AUCUN parti, AUCUN homme politique, AUCUN ” citoyen-votant “, pour lequel cette entropie *** soit un problème : ils pensent être en mesure d’ ORGANISER eux-mêmes le CHAOS

          *** toujours elle H@ns et sans ” h “

          5 avril 2018 à 13 h 52 min
          • quinctius cincinnatus

            je veux dire , plus précisément : … d’ organiser sans cesse UN PEU MIEUX et à chaque loi LE CHAOS

            5 avril 2018 à 13 h 55 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Avant que l’Histoire repasse le plat ! ! ! …… mais cette fois ce ne sera pas de la Sauerkraut mit Wurst, mais du couscous Garbit, spécial dhimmi !

    Texte d’Alphonse DAUDET, …… à méditer avant que l’appel du muezzin se substitue aux trompettes prussiennes et les prières de rues généralisées aux défilés de la soldatesque germanique.

    Ce texte, tiré des « contes du lundi », situe la scène après la défaite française de 1871 et l’occupation de l’Alsace-Lorraine par les hordes de Guillaume 1er :

    [Ce matin-là j’étais très en retard pour aller à l’école, et j’avais grand peur d’être grondé, d’autant que M. Hamel nous avait dit qu’il nous interrogerait sur les participes, et je n’en savais pas le premier mot. Un moment l’idée me vint de manquer la classe et de prendre ma course à travers champs.

    Le temps était si chaud, si clair. On entendait les merles siffler à la lisière du bois, et dans le pré Rippert derrière la scierie, les Prussiens faisaient l’exercice. Tout cela me tentait bien plus que la règle des participes ; mais j’eus la force de résister, et je courus bien vite vers l’école.

    En passant devant la mairie, je vis qu’il y avait du monde arrêté près du petit grillage aux affiches.
    C”est de là que nous sont venues toutes les mauvaises nouvelles, les batailles perdues, les réquisitions, les ordres de kommandantur.

    Et je pensai sans m’arrêter : « Qu’est-ce qu’il y a encore ? »

    Alors, comme je traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui était là avec son apprenti en train de lire l’affiche, me cria :

    — « Ne te dépêche pas tant, petit ; tu y arriveras toujours assez tôt à ton école ! »

    Je crus qu’il se moquait de moi, et j’entrai, tout essoufflé dans la petite cour de M. Hamel.

    D’ordinaire, au commencement de la classe, il se faisait un grand tapage qu’on entendait jusque dans la rue, les pupitres ouverts, fermés, les leçons qu’on répétait très haut tous ensemble en se bouchant les oreilles pour mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui tapait sur les tables :

    « Un peu de silence ! »

    Je comptais sur tout ce train pour gagner mon banc sans être vu ; mais justement ce jour-là tout était tranquille, comme un matin de dimanche. Par la fenêtre ouverte, je voyais mes camarades déjà rangés à leurs places, et M. Hamel, qui passait et repassait avec la terrible règle en fer sous le bras. Il fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous pensez, si j’étais rouge et si j’avais peur !

    Eh bien, non. M. Hamel me regarda sans colère et me dit très doucement : « Va vite à ta place, mon petit Frantz ; nous allions commencer sans toi. »

    J’enjambai le banc et je m’assis tout de suite à mon pupitre. Alors seulement, un peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre maître avait sa belle redingote verte, son jabot plissé fin et la calotte de soie noire brodée qu’il ne mettait que les jours d’inspection ou de distribution de prix. Du reste, toute la classe avait quelque chose d’extraordinaire et de solennel. Mais ce qui me surprit le plus, ce fut de voir au fond de la salle, sur les bancs qui restaient vides d’habitude, des gens du village assis et silencieux comme nous, le vieux Hauser avec son tricorne, l’ancien maire, l’ancien facteur, et puis d’autres personnes encore. Tout ce monde-là paraissait triste ; et Hauser avait apporté un vieil abécédaire mangé aux bords qu’il tenait grand ouvert sur ses genoux, avec ses grosses lunettes posées en travers des pages.

    Pendant que je m’étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de la même voix douce et grave dont il m’avait reçu, il nous dit : « Mes enfants, c’est la dernière fois que je vous fais la classe. L’ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que l’allemand dans les écoles de l’Alsace et de la Lorraine… Le nouveau maître arrive demain. Aujourd’hui c’est votre dernière leçon de français. Je vous prie d’être bien attentifs. »

    Ces quelques paroles me bouleversèrent. Ah ! les misérables, voilà ce qu’ils avaient affiché à la mairie.
    Ma dernière leçon de français !…

    Et moi qui savais à peine écrire ! Je n’apprendrais donc jamais ! Il faudrait donc en rester là !… Comme je m’en voulais maintenant du temps perdu, des classes manquées à courir les nids ou à faire des glissades sur la Saar ! Mes livres que tout à l’heure encore je trouvais si ennuyeux, si lourds à porter, ma grammaire, mon histoire sainte me semblaient à présent de vieux amis qui me feraient beaucoup de peine à quitter. C’est comme M. Hamel. L’idée qu’il allait partir, que je ne le verrais plus me faisait oublier les punitions et les coups de règle.

    Pauvre homme !

    C’est en l’honneur de cette dernière classe qu’il avait mis ses beaux habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux du village étaient venus s’asseoir au bout de la salle. Cela semblait dire qu’ils regrettaient de ne pas y être venus plus souvent, à cette école. C’était aussi comme une façon de remercier notre maître de ses quarante ans de bons services, et de rendre leurs devoirs à la patrie qui s’en allait…

    J’en étais là de mes réflexions, quand j’entendis appeler mon nom. C’était mon tour de réciter. Que n’aurais-je pas donné pour pouvoir dire tout au long cette fameuse règle des participes, bien haut, bien clair, sans une faute ; mais je m’embrouillai aux premiers mots, et je restai debout à me balancer dans mon banc, le cœur gros, sans oser lever la tête. J’entendais M. Hamel qui me parlait :

    « Je ne te gronderai pas, mon petit Frantz, tu dois être assez puni… voilà ce que c’est. Tous les jours on se dit : Bah ! j’ai bien le temps. J’apprendrai demain. Et puis tu vois ce qui arrive… Ah ! ç’a été le grand malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire : Comment ! Vous prétendiez être Français, et vous ne savez ni parler ni écrire votre langue !… Dans tout ça, mon pauvre Frantz, ce n’est pas encore toi le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous faire.

    « Vos parents n’ont pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-même n’ai-je rien à me reprocher ? Est-ce que je ne vous ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et quand je voulais aller pêcher des truites, est-ce que je me gênais pour vous donner congé ?… »

    Alors d’une chose à l’autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c’était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide: qu’il fallait la garder entre nous et ne jamais l’oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu’il tient sa langue, c’est comme s’il tenait la clef de sa prison… Puis il prit une grammaire et nous lut notre leçon. J’étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu’il disait me semblait facile, facile. Je crois aussi que je n’avais jamais si bien écouté, et que lui non plus n’avait jamais mis autant de patience à ses explications. On aurait dit qu’avant de s’en aller le pauvre homme voulait nous donner tout son savoir, nous le faire entrer dans la tête d’un seul coup.

    La leçon finie, on passa à l’écriture. Pour ce jour-là, M. Hamel nous avait préparé des exemples tout neufs, sur lesquels était écrit en belle ronde : France, Alsace, France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui flottaient tout autour de la classe, pendus à la tringle de nos pupitres. Il fallait voir comme chacun s’appliquait, et quel silence ! on n’entendait rien que le grincement des plumes sur le papier. Un moment, des hannetons entrèrent ; mais personne n’y fit attention, pas même les tout petits qui s’appliquaient à tracer leurs bâtons, avec un cœur, une conscience, comme si cela encore était du français… Sur la toiture de l’école, des pigeons roucoulaient bas, et je me disais en les écoutant :

    « Est-ce qu’on ne va pas les obliger à chanter en allemand, eux aussi ? »

    De temps en temps, quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant les objets autour de lui comme s’il avait voulu emporter dans son regard toute sa petite maison d’école… Pensez ! depuis quarante ans, il était là à la même place, avec sa cour en face de lui et sa classe toute pareille. Seulement les bancs, les pupitres s’étaient polis, frottés par l’usage; les noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu’il avait planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres jusqu’au toit. Quel crêve-cœur ça devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses, et d’entendre sa sœur qui allait, venait, dans la chambre au-dessus, en train de fermer leurs malles ! car ils devaient partir le lendemain, s’en aller du pays pour toujours.

    Tout de même il eut le courage de nous faire la classe jusqu’au bout. Après l’écriture, nous eûmes la leçon d’histoire ; ensuite les petits chantèrent tous ensemble le BA BE BI BO BU. Là-bas au fond de la salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes, et, tenant son abécédaire à deux mains, il épelait les lettres avec eux. On voyait qu’il s’appliquait lui aussi ; sa voix tremblait d’émotion, et c’était si drôle de l’entendre, que nous avions tous envie de rire et de pleurer. Ah ! je m’en souviendrai de cette dernière classe…

    Tout à coup l’horloge de l’église sonna midi, puis l’Angelus. Au même moment, les trompettes des Prussiens qui revenaient de l’exercice éclatèrent sous nos fenêtres… M. Hamel se leva, tout pâle, dans sa chaire. Jamais il ne m’avait paru si grand.

    « Mes amis, dit-il, mes amis, je… je… »

    Mais quelque chose l’étouffait. Il ne pouvait pas achever sa phrase. Alors il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie, et, en appuyant de toutes ses forces, il écrivit aussi gros qu’il put :

    « VIVE LA FRANCE ! »

    Puis il resta là, la tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main il nous faisait signe :

    « C’est fini… allez-vous-en. »]

    4 avril 2018 à 11 h 35 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      c ‘est bien pour cela qu’ ” ils ” incendient les écoles ( dernièrement dans les Yvelines )

      p. s. …je ne pense pas que ce texte simple et touchant soit encore beaucoup lu dans les écoles de la … République Française

      5 avril 2018 à 14 h 08 min
      • Gérard Pierre Répondre

        Alphonse Daudet est d’autant moins en cours chez les écolâtres de l’instruction publique que bon nombre d’entre eux, …… moins instruits qu’on ne pourrait le supposer, …… l’amalgament à Léon Daudet !

        Je ne vous fais pas de dessin ! … pas à vous !

        5 avril 2018 à 18 h 52 min
  • BRENUS Répondre

    Attention, il y en a au moins un sur ce site qui refuse d’admettre que, globalement, les blacks ne peuvent pas nous blairer. Celui qui dit la vérité est taxé de “peste “(j’y ai eu droit). Il se reconnaitra sans problème. Par ailleurs, la tolérance infinie envers les insultes raciales anti-blancs de notre société, n’augurent rien de bon . Pour les afrikaners il semblerait que le gouvernement australien, dans un but humanitaire, – les afrikaners risquent fort de tous se faire égorger par les autres- soit prêt a accepter leur importation. Au moins ceux là bossent et ne risquent pas de les emmerder avec les allahouclébars. C’est ce qui peut leur arriver de mieux en laissant un pays qu’ils ont construit retourner à la sauvagerie naturelle. Peut être devrons nous bientôt demander nous aussi notre “transfert” en Australie en laissant ce beau pays aux racailles de tous types qui auront vite fait d’en faire un désert et un enfer. Enfin ne cherchez pas le noir dans l’arc en ciel car la particularité de cette “couleur” est précisément de ne pas en avoir (de couleur). Contrairement à la couleur blanche qui est l’addition de toutes les autres – abstraction faite de la “non couleur”-

    4 avril 2018 à 0 h 27 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Le politiquement correct obligerait à dire que R=0, G=0 et B=0 dans le système de couleurs RGB.
      Cela correspond à l’obscurité complète pour ne pas avoir à citer le mot interdit.
      R=255, B=255 et G=255 correspond au blanc qui est égal à une transmission de 100% entre 350 et 780 nm (voir CIELab).

      Les Afrikaners, les Pieds Noirs tout comme les Kurdes sont une des variables d’ajustement dans la cour des grands.

      4 avril 2018 à 8 h 25 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      oh vous savez j’ ai connu dans ma vie ( active et même à une certaine époque très, très active ! ) des Noirs qui étaient ALORS bien plus ” patriotes ” et pro-français que des Blancs de souche … On demandait récemment à ma belle-fille d’ origine sénégalaise qui a passé toute son enfance et son adolescence jusqu’ à l’ âge de 18 ans, en banlieue parisienne, comment les ” étrangers ” ( sous entendu ” en plus s’ ils sont noirs ” ) sont ” perçus ” à Londres ,où elle vit actuellement, elle répondit : ” si vous montrez que vous voulez vous intégrer il n’ y a aucun problème ” … le problème c’ est bien le surnombre du tout venant ( Chirac ) qui engendre le communautarisme, l’ irrespect et une délinquance de plus en plus brutale

      5 avril 2018 à 14 h 18 min
      • BRENUS Répondre

        Q.C va nous écrire une nouvelle version des “sanglots de l’homme blanc” . Et nous proposer de porter des cilices à pointes en punition de nos “péchés”. Il doit faire partie de ces couillons/couillonnes qui estiment que les “blancs” doivent nécessairement casquer pour les blacks pour l’éternité afin de (dixit) “réintégrer le genre humain”. C’est bien a QC que je faisais allusion dans mon commentaire ci-dessus. Dommage qu’il s’auto déteste à se point, si toutefois il est blanc lui-même.

        8 avril 2018 à 0 h 27 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Un arc en ciel est le résultat de la réfraction des rayons solaires dans des fines gouteletttes d’eau.
    Jusqu’à présent je n’y ai jamais vu de noir.
    Mais il est fort possible que dans l’hémisphère austral où je n’ai jamais mis les pieds la physique fonctionne sous d’autres lois.
    Soit!
    Il sera donc difficile de transférer cet arc en ciel dans l’hémisphère nord car le noir n’y figurerait pas.
    Faudra t’il pour autant mettre la physique septendrionale à l’index?
    Les ligues de la vertue sont certainement déjà dans leur starting-blocks pour combattre les hérétiques.

    3 avril 2018 à 19 h 46 min
    • BRENUS Répondre

      @ HANS : Mais puisque QC , qui ne supporte pas que l’on ait une opinion différente de la sienne, vous dit qu’il connait des noirs bien plus patriotes que les blancs! Bien sur, vous pourriez lui répondre, comme dans l’excellent film “Le Président” avec la formule lancée par Gabin (représentant Emile Beaufort) : IL EXISTE AUSSI DES POISSONS VOLANTS MAIS ILS NE CONSTITUENT PAS LA MAJORITE DE L ESPECE. Maintenant j’attends l’insulte en réponse, tout en informant son auteur que je n’en ai rien à branler : je ne suis pas du genre à me flageller et j’ai lu Uhuru (très réaliste d’ailleurs)

      8 avril 2018 à 0 h 54 min

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