Vers un alourdissement de l’IFI ?

Vers un alourdissement de l’IFI ?

Nous avons beau connaître par cœur la méthode des prétendues « réformes fiscales », cela ne passe toujours pas.

En tout cas, la pseudo-réforme de l’ISF s’apprête à devenir un cas d’école.

Cet impôt imbécile a coûté à la France des sommes colossales en chassant non seulement de nombreux patrimoines et de nombreux investisseurs.

Mais, comme toujours, la droite, tétanisée par la tyrannie culturelle de la gauche, n’osait pas y toucher. Mieux, elle théorisait son inaction en expliquant qu’elle avait perdu les présidentielles de 1988 à cause de cela. C’était idiot : Mitterrand avait gagné parce qu’il était meilleur que Chirac et surtout parce que la cohabitation est un piège pour le Premier ministre.

Arrive Macron, qui a enfin le courage de s’attaquer à l’ISF.

Nous aurions aimé applaudir, mais la transformation de l’ISF en IFI était une simple opération de communication – doublée d’une désastreuse analyse de la situation, puisque l’IFI frappait précisément les classes moyennes supérieures, enracinés et susceptibles d’investir en France.

L’ISF avait déjà la réputation de frapper les millionnaires en épargnant les milliardaires.

L’IFI aggravait considérablement cette curieuse conception de la « justice fiscale ».

Survient la révolte des gilets jaunes. Au départ, révolte fiscale née du ras-le-bol devant une pression fiscale aussi démesurée qu’inefficace – avant d’être détournée en crise de jalousie réclamant un alourdissement de l’impôt des autres.

Pendant des semaines, le gouvernement a affirmé qu’il était hors de question de revenir sur la réforme de l’ISF.

À la demande de sa propre majorité, il est en train de lâcher : il pourrait alourdir l’IFI pour financer la baisse de la taxe d’habitation.

Toujours ces usines à gaz où l’impôt global ne baisse jamais (bien au contraire !), mais où les clientèles du gouvernement au pouvoir obtiennent un transfert de leurs charges sur d’autres groupes !

Depuis des décennies, aucune réforme de l’État n’a sérieusement envisagé une baisse de la dépense publique ni une réflexion sur les missions de l’État.

Ce que l’on appelle baisse d’impôt désigne tantôt un ralentissement de la hausse, tantôt la suppression d’un service.

Mais, à nouveau, sous les applaudissements de la majorité, nous allons assister à un alourdissement de la fiscalité, à une chasse aux riches, et donc, finalement, à une baisse de l’investissement. Brillant résultat !

Est-ce trop demander d’avoir au gouvernement autre chose que des joueurs de bonneteau et des « communicants » ?

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Comments (6)

  • François leserf Répondre

    Taxer qui que ce soit, riche ou pauvre à 75% ce qui est le cas de l’IFI, était jusque là réservé aux proxénètes et aux esclavagistes
    mafieux, c’est désormais la position revendiquée de l’Etat Français, qui si c’était encore utile, apporte une démonstration supplémentaire qu’il a cessé d’être le protecteur de ses citoyens pour devenir le protecteur d’intérêts bancaires et boursiers : l’IFI, pour ceux qui n’auraient pas encore compris, consiste à forcer la classe moyenne supérieure Française à vendre aux filiales immobilier des banques ses actifs immobiliers, en les lui payant avec une monnaie de singe : l’Euro et le Dollar sont totalement dépréciés par la sur production et sur imprimerie de cette monnaie, qui est si abondante que les taux de prêt associés sont négatifs … les banques ont donc un besoin vital de récupérer des actifs pour compenser la fausse monnaie crée par leurs activités boursières calamiteuses; Il s’agit donc de sauver les banques de la faillite, en leur permettant de racheter les actifs immobiliers avant d’éffondrer la monnaie. Sauf que c’est la classe moyenne supérieure qui tire le char et paye les impots en France, à 80 % , particuliers et TPE de moins de 20 personnes, c’est ainsi. Une fois spoliés, qui les remplacera ? un programme ? Qui achètera autre chose que le strict minimum ? Quelques étrangers exemptés, oui mais bien peu nombreux.
    Ainsi s’en suivra mécaniquement un désastre fiscal en termes de recettes directes et indirectes, du fait même que ceux entre les mains de qui seront passés ces actifs vendus par force, échapperont politiquement à l’IFI … donc en N le fisc aura pris 100, et en n+1 zéro, c’est une évidence .. L’administration fiscale est donc une cible aussi, sinon directe au moins indirecte : tuer l’économie est contraire à sa fonction, et elle n’a plus d’utilité si il n’y a plus rien à taxer .. sa mort fait donc partie du programme (sic..) .
    Il est perceptible que l’administration fiscale hésite avec l’IFI à “éteindre” les foyers fiscaux, car elle sait mieux que les politiciens que c’est la pire et la dernière des choses à faire, pour elle même y compris, elle sait qu’au delà de 50% les gens ne peuvent pas accepter l’impôt.. ainsi peu importe que les gens spoliés partent ou restent, une chose demeure certaine : un foyer fiscal éteint ne renaît pas de ses cendres, il est éteint, c’est fini, et l’administration qui l’a éteint signe son arrêt de mort à court-moyen terme : elle aura commis “une faute technique” .. car aucun politicien n’ayant jamais rien assumé… mais alors Jamais, ce sera donc la faute de l’administration qui n’aura pas su ” manier cet outil avec discernement” .. comme toujours…
    Donc ils ” réformeront” cette institution … l’informatique de sous traitants de multinationnales s’en occupera, comme les autres secteurs ont été ou sont détricotés par des manoeuvres indirectes, leur tour viendra, dés qu’ils auront siphonné pour compte toute la richesse en biens tangibles du pays, ils seront liquidés à leur tour eux aussi, sauf si ils résistent en refusant eux même de cautionner des taux d’esclavagistes .

    22 novembre 2021 à 15 h 31 min
  • IOSA Répondre

    l’ IFI même très largement augmentée ne sera jamais l’équivalent de l’ ISF, le mieux aurait été de laisser le choix au contribuable de l’ ISF d’investir dans ce qu’il voulait à montant équivalent ou de le payer au fisc.

    17 mars 2019 à 10 h 54 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    nous savons que l’ un des [ nombreux ] freins à l’ activité économique du pays c’ est le manque de mobilité

    nous savons aussi qu’ il va manquer 150.000 logements en 2019

    une augmentation de l’ I.S.F. est donc économiquement tout à fait justifiée !

    16 mars 2019 à 13 h 25 min
  • BRENUS Répondre

    D’accord pour un alourdissement de la taxation de l’IFI . Je propose que l’on y inclue également toutes les “cabanes au fond du jardin”. Sur la masse cela fera une belle “assiette” de taxation supplémentaire. N’oublions pas non plus les vespasiennes qui, d’ailleurs avaient été créées un peu pour cela par l’Empereur Vespasien.
    Avis aux auteurs de propos nauséabonds : il ne s’agit que de mesures de salubrité publique , inutile de tortiller……………pour….droit.

    13 mars 2019 à 5 h 29 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      pour les ” cabanes de fond de jardin ” de 5 m² ou plus , c’ est déjà fait !

      il s’ agissait indiscutablement d’ une … ” niche ” … fiscale !

      13 mars 2019 à 14 h 55 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    nihil novo sub sole

    chez un ” socialiste ” , même ami des … hyper-riches ,la réponse aux problèmes ne peut être que l’ impôt [ … frappant les classes moyennes ]

    12 mars 2019 à 13 h 39 min

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