Vers une élimination de Valls

Vers une élimination de Valls

Le premier tour de la primaire de gauche s’achève par la victoire nette de Benoît Hamon, devant Manuel Valls.

L’ancien ministre de l’Éducation nationale a réuni autour de 36 % des suffrages, 5 points de plus que l’ancien Premier ministre.

Or, ce dernier, qui fait l’objet d’une forte détestation dans son propre camp, risque fort d’avoir à affronter une campagne « Tout sauf Valls ». Il escomptait donc une large avance au soir du premier tour pour enclencher la dynamique du second.

Ce second tour s’annonce donc très difficile pour Manuel Valls.

D’autant que le « troisième homme », Arnaud Montebourg, a d’emblée rallié Hamon, avec ses plus de 17 % d’électeurs.

Mais, même si Benoît Hamon remporte la primaire, comme il est désormais probable, la suite s’annonce compliquée.

Tout d’abord, parce que les électeurs sont fortement démobilisés par ce quinquennat calamiteux qui s’achève.

La participation au premier tour – autour d’1,3 million de voix – est 3 fois moins élevée que la participation à la primaire de la droite. Et, surtout, 2 fois moins élevée que la participation à la primaire socialiste de 2011.

Autrement dit, le vainqueur ne bénéficiera pas d’une légitimité renforcée, ni d’une dynamique de campagne.

Ajoutons que la polémique sur les chiffres de la participation laisse un goût étrange.

Lundi 23, en fin de matinée, on ne connaissait toujours pas les chiffres officiels. Le PS évoqua d’abord 2 millions de votants, avant que le consensus des commentateurs tombe autour de 1,3 million. Ce qui est peut-être encore surévalué, compte tenu des sympathies des médias pour la gauche.

En tout cas, ces énormes variations laissent imaginer toutes sortes de manipulations sur les chiffres.

D’autant que certains journalistes se vantent d’avoir voté deux fois. Inutile de dire que cela n’est pas de nature à faciliter le rassemblement autour du vainqueur !

Mais, le pire pour ce dernier, c’est que la gauche se présente en ordre dispersé au premier tour de la présidentielle, avec également Jadot, Macron et Mélenchon, et que rien ne garantit que le candidat socialiste soit en tête. S’il ne l’était pas, c’est tout l’édifice construit par François Mitterrand à partir du congrès d’Épinay qui s’écroulerait…

En tout cas, alors que l’élection à deux tours pousse mécaniquement au bipartisme et au clivage gauche-droite, cette campagne, avec 4 ou 5 « grands » candidats annonce une nécessaire recomposition de la vie politique, à gauche comme à droite.

Pour nous, électeurs de droite, l’enjeu est donc double, pour cette année 2017 : tout d’abord, tourner la page de 5 ans désastreux de socialisme ; et ensuite préparer (et c’est sans doute le plus important) la recomposition de la droite.

Partager cette publication

Comments (1)

  • Gérard Pierre Répondre

    Nous connaissons à présent le nom de celui qui devra incarner dans l’imagerie populaire la débandade du parti socialiste. Il se nomme Benoît Hamon.

    Le 7 mai 1954, Ðiện Biên Phủ tombait.

    Le 7 mai 2017, le parti socialiste français tombera.

    Le nom du colonel de Castries, … un ‘’Saumurien‘’ qui semble n’être issu ni de Saint-Cyr ni de l’École de guerre, … est définitivement associé à la défaite de mai 1954.

    Celui du député Hamon, … un licencié d’histoire, qui semble n’être issu ni de Sciences Po ni de l’ENA, … sera inévitablement associé à la défaite de mai 2017 !

    Les codes sont respectés!

    Tout comme on évoque rarement le nom des généraux Navarre et Cogny, véritables responsables de l’échec cuisant de 1954 en Indochine, la Vox Populi évoquera plus rarement, dans les décennies à venir, les noms de Hollande, Aubry, Harlem Désir, et j’en passe!

    Il existe toutefois une immense différence entre le 7 mai 1954 et le 7 mai 2017 !

    Au parti socialiste, pas de Bigeard, pas de Langlais, pas de Botella, et encore moins de de Seguins Pazzis ! …… que des phtirius accrochés à leur toison solférinique! …… Au parti socialiste, dame Royal n’égalera jamais l’aristocratique Geneviève de Galard !

    Et c’est normal : …… Le parti socialiste n’a jamais été le camp du dépassement de soi-même ! …… c’est au contraire le camp des rape-tout, des frustrés, des assistés, des jaloux, des envieux, …… le camp de ceux qui entretiennent un strabisme permanent sur le contenu de l’assiette du voisin.

    Le seul panache qu’est capable de produire la collectivisation des égoismes individuels et la mise au pot commun de la concupiscence des envieux ne peut être tout au plus que du niveau bière limonade! …… et encore, après avoir fiscalisé les bulles et la mousse !

    Et sic transit gloria mundi.

    30 janvier 2017 à 11 h 57 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *