Victoire de la droite

Victoire de la droite

Les résultats du second tour des législatives partielles ont largement confirmé ce que j’évoquais dans ces colonnes la semaine dernière.

Les candidats LR Ian Boucard et Antoine Savignat l’ont emporté respectivement avec 59,2 % des voix dans le Territoire de Belfort et 51,5 % des voix dans le Val d’Oise, contre leurs adversaires macronistes.

Naturellement, ces résultats sont à prendre avec prudence, tant l’abstention a été élevée (plus de 80 % dans le Val d’Oise et de 74 % à Belfort).

Il me semble donc un tantinet exagéré de dire, comme les dirigeants LR, que ces législatives partielles signent un désaveu de la politique du gouvernement et le début de la reconquête.

Il n’empêche que, si c’est précisément la droite de Laurent Wauquiez qui remporte ces élections, cela montre, au minimum, que les électeurs de droite sont motivés par cette droite décomplexée, qui ne court pas, comme Alain Juppé et ses amis, derrière la gauche.

Et il est certain que Laurent Wauquiez a raison de pointer du doigt la désastreuse politique de l’actuelle majorité : « matraquage fiscal des classes moyennes et des retraités, explosion sans précédent de l’immigration et de la délinquance ». Non, il n’est pas vrai qu’Emmanuel Macron fasse une politique de droite !

Ce n’est déjà pas vrai au plan économique, malgré tout ce qu’en dit M. Mélenchon.

La droite est favorable à la plus large diffusion de la propriété, tandis que le macronisme est une idéologie violemment hostile au droit de propriété.

La transformation de l’ISF en IFI est, en cette matière, caractéristique : M. Macron et ses soutiens ont manifestement ciblé la propriété des classes moyennes supérieures – dont on ne dira jamais assez qu’elles sont les plus importantes pour l’économie d’un pays, puisque ce sont elles qui investissent dans les PME et créent ainsi les emplois de demain.

Certes, ce qui est annoncé, c’est une volonté de taxer les investissements improductifs pour libérer les productifs.
Mais, outre que les investissements productifs tardent à être libérés, ce n’est pas à l’État de déterminer quel investissement est bon. La CSG ou la TVA sont de « bons » impôts, précisément en ce qu’ils sont neutres.

Ainsi, même en matière économique, il existe un abîme entre la politique de Macron (très soixante-huitard en son refus de tout enracinement) et celle de la droite.

Mais en matière régalienne et identitaire, c’est encore bien pire. L’immigration continue de plus belle. L’État cède devant les casseurs. La délinquance explose. Alors, oui, il est urgent que la droite soit de retour !

Partager cette publication

Comments (14)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    après la dernière sortie … off shore de Laurent Wauquiez la victoire de la Droite ce n’est pas … gagnée

    ” prudence est mère de sûreté ”

    devrait relire ” Le Prince ” , Graciàn et Confucius , Wauquiez !

    19 février 2018 à 13 h 34 min
  • BRENUS Répondre

    @PAUL . Au risque de me révéler le gros béotien que je suis, et remarquant que vous insistez fréquemment sur “sens commun”, je souhaiterais que vous nous donniez (en tous cas aux ignares comme moi) un “digest” de ce qu’est ce “sens commun” et son programme. Car franchement, pour moi, c’est un peu l’Arlésienne, même si je subodore que ce mouvement n’est pas dans la fachogausphère.

    13 février 2018 à 0 h 10 min
    • Paul Répondre

      Monsieur, Sens Commun est le prolongement politique du formidable mouvement né lors des manifestations historiques contre le mariage gay. Sens Commun s’est engagé à LR aux côtés de F.Fillon qui avait repris dans son programme de nombreuses propositions de ce mouvement. Il serait trop long d’égrener ici toutes les mesures préconisées par Sens Commun. Pour l’essentiel je dirai qu’il s’agit d’être conservateur sur les valeurs, notamment en reconnaissant les racines chrétiennes de la France, et libéral sur le plan économique. Ces mesures, qui ne sont ni définitives, ni exhaustives, sont disponibles sur le site de Sens Commun.
      Encore une fois, ce socle ne doit être considéré que comme une étape vers une société bien différente de celle imposée jusqu’alors par l’idéologie socialiste.

      13 février 2018 à 10 h 04 min
  • HOMERE Répondre

    La plupart des intervenants présentent ici des propositions maximalistes dont la probabilité d’exister un jour sont vaines,voire utopiques.La France sociologique n’est plus celle d’après guerre.Notre jeunesse,imbibée et durablement inhibée des idées des années 68 n’accepte plus,en général, l’ensemble des valeurs qui furent les nôtres ….ne pas en tenir compte constitue une erreur et une impossibilité de permettre de progresser ensemble.La politique et notre démocratie ont aussi évolué vers des principes moins tranchés et moins acceptables par notre tissus social segmenté en corporatismes de toutes natures.L’individualisme qui sévit avec rage,ne permet plus souvent de reconnaître et d’apprécier les actions collectives comme étant d’utilité générale pour notre pays.
    Pour ces raisons,nous devons progresser par secteurs sur lesquels nous pouvons encore avancer avec une majorité d’idées afin de les imposer comme des acquis solides.
    Moi aussi je veux tout ce que je veux,mais je dois choisir si je veux m’associer à des actions majoritaires..sinon,on se fait plaisir et on reste dans l’invective et l’impuissance !!

    8 février 2018 à 18 h 00 min
    • Bainville Répondre

      Parler pour ne rien dire.

      8 février 2018 à 18 h 38 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        vous trouvez ? pour une fois j’ approuve Homère

        les ” politiques ” souvent exprimées ici par les intervenants le sont comme ” un plaisir solitaire “

        9 février 2018 à 8 h 18 min
        • BRENUS Répondre

          Quand on est jeune, ça rend parfois service le “plaisir solitaire”. Faute de grives, on mange des merles…

          10 février 2018 à 23 h 59 min
    • Paul Répondre

      M Homère, exprimer ses convictions ne veut pas dire qu’elles ne soient ni négociables, ni applicables à échéances. Notre premier rôle est de mettre en évidence le chaos actuel. Une fois cela exposé factuellement, nous pouvons avancer ce qui était “mieux avant” au niveau sociétal et qu’il convient de retrouver et avancer ensuite des propositions libérales propres à redresser notre pays. Je sais bien que convaincre est difficile. En lisant quelques anciens articles commentés des 4V je constate qu’il y a peu ce site était plus riche en débats. Il est dommage que cela se soit tari car les échanges permettent souvent d’éclairer les convictions.

      9 février 2018 à 13 h 41 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Ce qui nous a valu , après la trahison sarkozienne qui valait bien celle chiraquienne , les sieurs Hollande puis Macron ! Souhaitez vous continuer à ” progresser ” dans … l’ impasse ?

        12 février 2018 à 8 h 29 min
  • Gérard Pierre Répondre

    La proclamation de victoire de la ‘’droite‘’ …… [quelle ‘’droite‘’ ? … peut-on d’ailleurs se demander] …… aux deux dernières élections législatives partielles, ressemble à s’y méprendre à la vantardise d’une reconquête de deux petites tranchées désertées par l’ennemi après la chute retentissante de Douaumont en 1916 !

    Ce n’est qu’anecdotique et sans signification dans la durée !

    7 février 2018 à 12 h 31 min
  • HOMERE Répondre

    Le problème central de la Droite (et de la France),c’est l’immigration et sa charge économique et culturelle…de leurs résolutions,découlent beaucoup de conséquence positives pour notre pays.Le regroupement familial doit être absolument combattu et abandonné.La remise en cause de l’espace Schengen et son remplacement par la remise en place des frontières nationales sont une priorité absolue.L’encadrement strict de la pratique religieuse musulmane doit être appliqué sans aucune restriction,et l’UOIF doit être dissoute.Ne plus accorder de visas pour l’immigration économique.
    Ensuite,la droite doit impérativement supprimer le statut inégalitaire des fonctionnaires et notamment par l’alignement des régimes de retraites.
    Bien sûr,il faut supprimer l’ISF,mais aussi pratiquer une politique incitative et rémunérée des investissements productifs.
    Une relance des investissements public/privé sur la base d’un grand plan de recherches et de développement pour les technologies du futur et notamment le numérique.
    Négocier fermement avec nos partenaires Européens,notamment l’Allemagne,une réciprocité dans les échanges commerciaux pour rééquilibrer notre balance.
    Oui,aussi privatiser une partie de l’enseignement et dépolitiser l’école ainsi que la justice.
    Promouvoir un syndicalisme participatif ainsi que la participation des employés à la marche des entreprises.
    Bien sûr,on peut toujours tout vouloir,actuellement nous n’avons rien que du matraquage fiscal qui imposera une baisse massive des impôts telle que le Président Trump la pratique aux USA.
    Une fois celà fait,beaucoup de choses auront changé en France.

    7 février 2018 à 10 h 52 min
  • Bainville Répondre

    Ce que l’on appelle la “droite” a pu avoir des parties de son programme qui se voulaient pour la défense de la propriété, des fruits du travail, la baisse de l’emprise collectiviste, la défense des frontières et la protection des industries contre la concurrence déloyale.
    Mais depuis des décennies, arrivée au pouvoir, elle ne les a non seulement jamais appliquées, mais elle a fait tout le contraire, tétanisée par la peur d’être mal vue de la gauche idéologique, pour laquelle la réalité n’existe pas. Et si nous abordons l’aspect moral de la société, la fausse droite a été encore plus lâche, se reniant souvent.
    Le programme de Villepinte du RPR en 1991, est devenu la pitoyable dérive des Chirac et Sarkozy, avec renforcement lourd et continu de la fiscalité, apologie du métissage et immigration massive, hostilité absurde envers de possibles alliances avec la vraie droite (quand le FN était encore à droite et annonçait la catastrophe actuelle)
    Wauquiez ne vaut guère mieux , avec son programme de demi mesures, ses “amis “du centre, et son refus de tout appui électoral à droite. Avec un tel politicien déjà ligoté par les compromis, alors que la France est dans état critique, appeler ce courant qui dérive à gauche, un parti de droite, cela relève de l’illusion et de la tromperie.
    Avec de pareils politiciens, un gouvernement d’union et de droite, pratiquant enfin une politique vraiment modérée, et non pas extrémiste comme actuellement, n’est pas prêt de voir le jour. La France n’est pas l’Autriche.

    6 février 2018 à 19 h 30 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      oui avec de pareils champions la droite n’ a pas besoin de socialistes pour faire aussi bien qu’ eux

      le problème des Français avec l’ économie est double :

      – chacun veut et tient à ” ses ” ” privilèges ” et en veut même davantage, envieux qu’ il est de ceux des autres

      – le Bonheur est dans la Fonction Publique : emploi à vie le plus souvent à ne rien faire , irresponsabilité personnelle et nivellement par le bas

      ” tous égaux … dans la médiocrité ” ***

      *** on est médiocre quand on ne s’ essaie pas à l’ excellence

      18 février 2018 à 18 h 45 min
  • Paul Répondre

    Le retour de la droite est effectivement une nécessité. Cependant, il convient de ne pas s’emballer sur 2 partielles dont l’une n’a fait se déplacer qu’un cinquième des électeurs. Qui pensait que ceux-ci viendraient en nombre et enthousiastes défendre les premières mesures Macron, qui plus est alors que sa majorité à l’assemblée est écrasante ? Pareillement, les 10% d’inscrits obtenus par le député LR victorieux (l’autre n’a fait que récupérer son siège invalidé) ne montrent pas encore une dynamique propre à renverser une tendance.
    Cependant, on voit qu’une droite un peu plus offensive peut mobiliser. Il convient donc de continuer dans cette logique sans faiblir, ce qui serait fatal. Macron supprime une partie de l’ISF, il faut en abroger jusqu’au principe. Macron veut prolonger la rétention des immigrés, il faut simplement les expulser sans délai. Macron augmente la CSG, il faut privatiser l’essentiel de la sécurité sociale pour supprimer ce prélèvement confiscatoire. Macron crée des classes de 12 élèves dans certaines écoles, il faut mettre les établissements en concurrence et reprendre en main avec des équipes compétentes ceux qui échouent. Macron veut supprimer 120 000 postes dans la fonction publique, il faut appliquer le programme de F.Fillon et en supprimer 500 000. Ceci dans un premier temps en attendant bien plus par la suppression de l’école maternelle (spécificité française coûteuse qui ne nous apporte aucun point au Pisa), des APL (qui font augmenter les prix des loyers), le RSA qui enfonce les plus pauvres dans l’assistanat, le statut des intermittents (1 milliard par an !),… Une partie de l’argent récupérée pourra aller aux taches régalienne de l’Etat (police, justice, armée), une autre au désendettement et le reste à la baisse des charges des entreprises seules capables de relancer l’économie et rendre à notre pays son statut de nation forte et prospère.
    Nous travaillons à cela à LR aux côtés de Sens Commun. Rejoignez-nous.

    6 février 2018 à 18 h 35 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *