Violences des jeunes : une société malade
Un nouveau fait divers, le passage à tabac d’une jeune fille de 14 ans à la sortie de son collège, à Tremblay,
témoigne de la banalisation de la violence des jeunes et des adolescents. Cette violence dans les locaux scolaires et autour est de plus en plus fréquente et souligne à quel point notre société
est malade.
les sociologues, psychologues et autres pangloss de l’époque écriront doctement que la jeunesse a toujours eu besoin d’exprimer la violence. La vérité est que de tels débordements, devenus
fréquents en dehors même des milieux de la délinquance, ne se produisent que quand le monde des adultes a complètement abandonné son rôle formateur et normatif.
Cela arrive parfois au cours des grandes épidémies comme la peste, au lendemain de guerres trop longues, ou quand un pouvoir criminel décide de se servir de la jeunesse pour terroriser la
population comme le fit Mao. Cela arrive aujourd’hui en France parce que le discours des institutions et des médias et un discours destructeur de valeurs et de l’ordre naturel.
en une génération, ce discours s’est transformé en actes : parents absents, drogués, chômeurs, familles (mal) recomposées, mères élevant seules leurs enfants, ne peuvent plus ou ne veulent plus
inculquer le respect de la dignité et de l’autonomie de l’autre. Le tout est aggravé par une média sphère qui fait l’apologie de la violence, du coup de boule de Zidane en passant par la nouvelle
vogue du catch, sans oublier les films et les jeux vidéos ultraviolents dont le seul objectif est de tuer le maximum de personnages.
On nous opposera la liberté, celle des “produits culturels” notamment. Mais pour la jeune fille qui vient d’être agressée et passée à tabac par plus de 50 personnes de son âge, dont certaines se
sont complues à filmer l’événement, il n’y a plus de liberté, seulement la peur…