Après les européennes, le désastre francais

Après les européennes, le désastre francais

Les scènes qu’on a pu observer le soir des résultats des élections européennes à Paris, dans les lieux où se sont retrouvés les dirigeants et les têtes de liste des principaux partis politiques ont eu quelque chose de pathétique et d’irréel.

Le Rassemblement national l’a emporté et on peut comprendre que Jordan Bardella, qui a mené une excellente campagne, ainsi que Marine Le Pen, l’aient souligné.

Il n’empêche que la victoire du Rassemblement national a été courte et que, pour l’heure, aucun parti ou mouvement politique n’appelle à faire alliance avec lui.

Il n’empêche aussi que, quand bien même la diabolisation s’estompe, elle reste là.

L’élection véritablement importante, l’élection cruciale, sera l’élection présidentielle de 2022, et, pour l’heure, il est très loin d’être certain que Marine Le Pen puisse avoir une chance de gagner.

La République en marche a été battue, et avoir vu la très piètre Nathalie Loiseau crier victoire et évoquer une «confirmation de la majorité présidentielle» semblait montrer à nouveau qu’elle vivait dans un monde parallèle.

Elle n’a remporté aucune victoire, et la majorité présidentielle dont elle parle repose sur un électeur sur cinq, voire, si on prend en compte le nombre d’abstentions, un électeur sur dix.

Ce ne sont pas là des chiffres qui indiquent quoi que ce soit qui ressemble, même de loin, à une majorité.

Il n’empêche, là encore: Macron, qui s’est beaucoup investi dans la campagne pour parvenir à ce maigre résultat, a néanmoins de quoi se réjouir.

Il sait ce que j’ai écrit plus haut sur le Rassemblement national, et pense désormais, comme je l’écrivais la semaine dernière, qu’il affrontera au second tour en 2022 Marine Le Pen, et que celle-ci sera battue.

Ce qui le conforte dans cette pensée est le score des Verts et des autres candidats écologistes, qui lui fourniront les voix d’appoint dont il aura besoin.

Avoir vu Les Verts à 13% (et deux listes écologistes dissidentes atteindre chacune 2%) n’a pu que le satisfaire.

Macron a, en outre, d’autres motifs de satisfaction: les socialistes se sont effondrés et ne sont pas remis du dépeçage qu’il leur a fait subir en 2017.

Par ailleurs, ce qui reste de l’ancien RPR, devenu Les Républicains, s’est effondré aussi et ne s’est pas remis non plus du dépeçage qu’il lui a fait subir en 2017.

Macron sait que les socialistes résiduels finiront par voter pour lui en 2022, et que ce qui reste de l’ancien RPR votera pour lui aussi en 2022.

Les visages chez les socialistes le soir de l’élection étaient empreints de consternation : ils ne comprennent toujours pas ce qui leur est arrivé.

Ce n’est pas étonnant: les socialistes intelligents ont déjà rejoint Macron ; les socialistes bêtes ont suivi Raphaël Glucks­mann.

Les visages chez les Républicains étaient hébétés: ces gens-là ne comprennent eux-mêmes toujours pas ce qui leur est arrivé.

Et ceux d’entre eux qui ont dit que «tout était à reconstruire» semblent ne pas avoir perçu que ceux d’entre eux qui étaient vaguement au centre gauche ont, eux aussi, rejoint Macron et La République en Marche, tandis que ceux d’entre eux qui étaient attachés aux principes de souveraineté et aux valeurs conservatrices avaient rejoint le Rassemblement national.

Pour reconstruire, ils proposent de s’allier aux centristes.

Quelle idée remarquable! Quelle marque fulgurante de lucidité!

Ce qui se dégage de tout cela est l’évidence que la France est politiquement très malade: un Président incarne une majorité qui n’existe pas et, bien qu’il n’ait plus de légitimité, continuera à gouverner et à faire ce qu’il veut.

Il pourra être réélu, même si sa base ne dépassera sans doute plus jamais les 10% de l’électorat qui ont voté pour lui le 26 mai. Il poursuivra la destruction du pays.

Sa principale opposante, et, en fait, sa seule opposante, ne sera sans doute jamais élue Présidente.

À eux deux, le parti de sa principale opposante et le parti du Président représentent moins de 50% des suffrages exprimés.

Le parti du Président, 10% de l’électorat, a une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et la conservera sans doute.

Le parti de sa principale opposante a moins de dix députés et n’en aura pas davantage en 2022.

Pathétique. Désastreux. Effroyable.

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Comments (6)

  • betsynette Répondre

    Le désastre c’est que ce président au bout de 2 ans, se gausse avec son équipe de lrem, d’avoir 12% au élection européenne, un président de petite association doit avoir un quorum de 50%plus 1.Comment voulez vous que notre pays se remette, quant 88% de Français sont contre ce gouvernement de bobos non rigolos. Cette équipe de RIENS, sont un danger pour notre Pays.
    72 maires plus la pecresse quitte le navire, c’est ainsi les rats quittent toujours le navire, ils ont été méprisé par le macron, et font allégeance……ont ils demandé à leurs électeurs ces traîtres????? non ils ont peur de ne plus manger à la gamelle , quel sens de l’honneur.

    10 juin 2019 à 13 h 18 min
  • BAINVILLE Répondre

    Millière enfonce des portes à moitié ouvertes, c’est mieux que ceux qui ne voient pas les portes, comme les valets de la presse subventionnée, ou achetée.

    Mais, cependant, il ne peut échapper à une contradiction majeure:
    Le suicide organisé des nations européennes est piloté, mais par qui ?
    Le pantin sorti de chez R., les cercles mondialistes, la sous préfecture idélogique de Bruxelles, la finance infiniment influente, Mario Draghi sorti de GS, tout cela est cohérent, inspiré et dirigé par la diaspora.

    Or cette diaspora est celle qui a imposé l’Etat hébreu aux USA et à la G.B, par son influence décisive sur le Congrès, ( par l’AIPAC et l’ADL), les deux partis, le Président, et elle obtient le maintien d’ une politique dangereuse pour la paix, avec un Proche Orient en ruines, un traité avec l’Iran déchiré unilatéralement. Une élection est subventionnée par certains, et elle doit être un retour sur investissement pour les influents.
    Le secrétaire d’Etat US, James Forrestal, en 1946 -47, avait essayé avec courage d’éviter cette installation de l’État Élu en Palestine, avertissant que cette aventure serait ruineuse pour la paix, les USA et le monde occidental.
    On ne peut défendre cette politique d’hyper puissance, évidente avec cette mégalomanie du Deep State au service, entre autres , d’un petit État, et pleurer sur la dévastation de l’Europe, voulue par la toute puissance financière de la Diaspora.
    Ceux qui renflouent le brûlot “Libération”, sont les mêmes qui ont financé l’achat de territoires en Palestine après la Déclaration sur le Foyer National Juif de l'”otage” anglais Lord Balfour en 1917…

    8 juin 2019 à 15 h 15 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      j’ ai été très étonné de lire dans un article du ” Figaro ” que le directeur de conscience pour ce qui concerne la politique étrangère de Donald Trump n’ était autre que son propre gendre Mr Kushner

      9 juin 2019 à 21 h 11 min
  • BRENUS Répondre

    Q.Q. s’obstine à poursuivre de sa vindicte Millière à l’occasion de chacune de ses productions. Il vient de mériter son cognonem : TROLLUS ! Désormais, ce sera Q.C.T. …..cqfd….

    8 juin 2019 à 0 h 28 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      peut être suis je, même après tout ce que vous dites de moi, moins ” con ” que vous éminent Brenus ?

      qu’ en pensez vous ?

      9 juin 2019 à 21 h 14 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Guy Millière aligne les truismes comme autant de ” révélations ” stupéfiantes

    combien ” les 4 Vérités ” ont elles payé cette pige ?

    6 juin 2019 à 9 h 11 min

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