Abdication de Benoît XVI et continuité de l’Église

Abdication de Benoît XVI et continuité de l’Église

La principale nouvelle de la semaine dernière est sans doute l’annonce de l’abdication de Benoît XVI.

Nous l’avons apprise quelques heures avant de boucler notre n° 880, mais cette nouvelle nous a si bien pris par surprise que nous avons voulu nous laisser le temps de l’analyse. Au contraire de nos excellents confrères, qui ont fait mine d’être parfaitement au courant (tout cela parce le Pape avait déclaré au détour d’un entretien, voici 2 ou 3 ans, qu’il ne s’interdisait pas la démission).

Il est d’ailleurs cocasse que les médias français, si médiocres connaisseurs de l’Église catholique, prétendent mieux connaître la pensée de Benoît XVI que les cardinaux qui, de toute évidence, étaient abasourdis…

Il faut d’abord éliminer l’interprétation absurde qui concerne la prétendue « modernité » d’une telle démission. Ce n’est certainement pas ce qui a motivé Benoît XVI. Et c’est d’ailleurs une modernité discutable, puisque Célestin V avait, lui aussi, démissionné en 1294 (la démission dont tous les médias ont parlé, celle de Grégoire XII, en 1415, a peu de choses à voir avec le cas actuel, puisqu’elle résultait d’une décision conciliaire).

De toute évidence, la principale motivation, c’est le bien commun de l’Église.

C’est d’ailleurs peut-être ce qui trouble les observateurs qui n’ont plus l’air de savoir que les chefs sont au service du bien commun…

En l’occurrence, Benoît XVI a estimé que son âge pouvait devenir un handicap pour l’Église. D’autant plus qu’il estime que les années qui viennent vont être des années de grande difficulté pour l’Église en Occident. Et les menaces que le gouvernement Obama fait peser sur la liberté religieuse ou la haine du gouvernement Hollande contre les catholiques de France lui donnent raison sur ce point.

Qui sera le futur Pape ? Je ne vais pas jouer à ce jeu, un peu puéril, des journalistes. Je ne suis pas dans le secret des dieux, ni même dans celui des cardinaux électeurs !

En revanche, je puis dire sans grand risque d’être démenti que le successeur de Benoît XVI lui ressemblera. En particulier, il est tout à fait douteux qu’il change la doctrine, la discipline ou la morale catholiques, comme l’en adjurent mes chers confrères de la grosse presse.

Si la démission de Benoît XVI a un sens, ce ne peut être que de favoriser l’élection d’un « ratzinguérien » (ils sont largement majoritaires au conclave) plus jeune pour continuer l’œuvre de restauration entreprise par Jean-Paul II, puis Benoît XVI.

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Comments (8)

  • IOSA Répondre

    Après la pelle roulée au Coran, voilà la démission de celui qui se prétend représenter Dieu auprès des croyants.

    Il n’ y a rien d’étonnant, ni grand chose de compliqué à comprendre pour peu que l’on se pose la question depuis l’avènement de la papamobile, ce vehicule destiné à protéger le pape de la volonté de Dieu ( hé oui, le pape et consorts ne remettent plus leur vie entre les mains de la volonté divine).

    Mais chaque croyant sait que sa destiné selon le précept de l’ Eglise est déjà ecrit et connu de Dieu omniprésent qui les acceuillera dans le paradis……alors pourquoi cette peur de mourir en servant Dieu jusqu’au bout ?

    Bon, je ne vais pas parler de la pédophilie dont tout le monde dans le clan de ceux qui s’habillent en robe, ont fait la sourde oreille durant des décennies.

    Bref, le prochain pape pourrait bien s’appeler mohamed 1er, que celà ne m’étonnera pas le moins du monde et rejoint parfaitement les prévisions de M.Millière sur la future europe arabe formentée par tous les gouvernements.

    Sujet entre autre bien plus interessant que l’actionnaire des fabriques de préservatifs qui prend sa retraite.

    IOSA

    22 février 2013 à 1 h 53 min
  • Jaures Répondre

    En somme, Jean-Paul II qui tient son règne jusqu’au bout, dans un délabrement physique dont l’exhibition frisait l’obscène, c’est admirable et Benoit XVI qui préfère renoncer avant de se trouver en tel état, c’est pour le bien de tous et a raison d’agir ainsi.
    Bref, quoi que fasse un Pape, c’est parfait.

    20 février 2013 à 16 h 13 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures devrait se souvenir avec humilité de la fin du dieu des socialauds, feu le camarade Mitterrand.

      22 février 2013 à 9 h 35 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ” un Pape c’est parfait ”

      … comme @ Jaurès

      22 février 2013 à 12 h 09 min
  • RR Répondre

    En résumé Benoit XVI abdique pour favoriser l’élection d’un pape catholique.
    Le problème c’est comment en est-on arrivé là ?

    20 février 2013 à 11 h 39 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      s’il faut élire un nouveau Souverain Pontife autant qu’il soit …Catholique en effet

      20 février 2013 à 17 h 05 min
      • Dr H. Répondre

        Et surtout plus catholique que les évêques français…

        21 février 2013 à 9 h 35 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          c’est votre problème … je suis Calviniste

          21 février 2013 à 17 h 24 min

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