Ah les pauvres…

Ah les pauvres…

Il est avéré que suivant l’endroit et le moment où l’on voit le jour, le destin peut vous octroyer des vies bien différentes. Cela dit, il y a une espèce qui est toujours omniprésente, qui se reproduit, qui n’apporte rien, ou pire des nuisances, à la société : les pauvres… Et immanquablement, des non-pauvres défendent bec et ongles les pauvres, alors qu’ils ne sont pourtant pas concernés… Peut-être est-ce là leur façon de s’acheter leur ciel, un ego exacerbé, qui sait ?

Il y a bien sûr le pauvre temporaire, suite à l’aléa, le mauvais choix, une avalanche de circonstances néfastes… Ce n’est pas un pauvre à proprement parler, il mérite aide et compassion, et sa pauvreté ne sera souvent que passagère, et une aide éventuelle sera salutaire.

Non, le pire, c’est le pauvre de profession. Son unique talent – et il est immense, c’est son irresponsabilité doublée de l’excuse ! Tout est de la faute des autres : gouvernements, patrons, banquiers, juifs, etc., tout est bon pour l’excuser, voire le victimiser. Tous les enseignants vous diront qu’ils connaissent – ou ont connu, des élèves qui n’ont jamais vu leurs parents travailler : chez ces gens-là, on est « pauvre » de père en fils, un peu comme on est « réfugié » en Palestine, quoi…

Mais le pauvre procrée : regardez le bébé dans une poussette de pauvre : déjà la mine rougeaude et face de lune, le regard absent, ou pas de regard du tout, ne s’intéresse à rien, un biscuit dans la main, la tétine en pendouille, bref, déjà le physique de l’emploi… Il est clair que le summum de sa gastronomie sera le magdo (nutrition animale), et qu’à l’école, il aura de très mauvais enseignants. Les syndicats se plaindront d’un manque de moyens et réclameront un soutien. Par contre, ils ne tiendront aucun compte du fait que les autres élèves qui, eux, ont un bon enseignant (eh… le même), se trouveront retardés et spoliés du fait de ce pauvre, qui fait perdre du temps à tout le monde et freine les autres, retarde considérablement ceux qui aspirent au savoir, alors que le pauvre n’aspire qu’à la fin de classe et … aux vacances. Et tout ça pour rien puisque le pauvre n’apprendra jamais rien.

Le pauvre, adulte, n’a de cesse de réclamer : des aides, du secours, des allocations, des subventions, des avantages, des trucs gratuits – vêtements ou nourriture, bref, on lui doit tout, au pauvre…

Mais le pauvre a quand même une télé, autant que faire se peut, le home cinéma : normal, c’est soi-disant mieux pour le sport, surtout pour le foot. Le pauvre a son portable ; généralement, il fume, il joue ses allocations au tiercé, au grattage, je ne sais quel autre attrape-nigaud, bref, il dépense.

Le pauvre dépense énormément en « santé » : normal, il a la CMU ! Généralement, il a fait le tour des médecins de son quartier, car, étant hypocondriaque, aucun spécialiste ne trouve sa maladie… La seule dépense raisonnable en la matière serait l’intervention chirurgicale : une première pour procéder à l’ablation de la masse velue qui foisonne au creux de ses paumes, une seconde intervention aux poignets lui permettrait de retrouver une rotation normale, ce qui lui permettrait de placer ses mains face au travail au lieu de les avoir à la retourne… Deux interventions fort peu coûteuses en vérité, mais dont le pauvre n’a jamais envisagé la nécessité…

Que faire face aux pauvres ?

Peu de solutions en vérité.

D’abord, ne jamais donner un centime à un pauvre, il nous lèse déjà suffisamment comme ça avec tout ce qu’il reçoit à ne rien faire : pas la peine de chercher à aider un pauvre qui, de toutes façons, restera pauvre, quoiqu’on fasse, quoiqu’on l’aide.

Deuxième hypothèse : lui retirer le droit de vote… En effet, le pauvre ne participe pas à la collectivité, il ne lui apporte rien, en conséquence, il n’a pas à donner une opinion sur des choix qui ne le concernent finalement pas, puisqu’il a choisi de vivre dans la marginalité. Du reste, le blâme serait purement symbolique, tout le monde sait que dans nos républiques bananières, les choix du peuple – pauvre ou pas, n’ont aucune espèce d’importance puisque non pris en compte…

Pauvre de nous…

Martin Roger

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Comments (34)

  • L. Répondre

    QUINCTIUS CICINNATUS à écrit: “comment pouvez vous proposer une lecture aussi abjecte à vos lecteurs” Il est où le problème avec cet article ?! Je l’ai lu du début à la fin, et je dis chapeau !! C’est entièrement vrai, et combien y en a-t-il de ces pauvres qui plombent l’économie du pays, qui sont de vrais assistés et qui ne mériteraient pas le dixième de ce qu’on leur donne !! Vous qui dites être chrétien QUINCTIUS CICINNATUS, la Bible n’a jamais prôné la fainéantise. La paresse qui engendre la pauvreté dont parle l’auteur ici est stigmatisée et fermement condamnée dans les Proverbes (entre autres). Mais j’ai bien peur que le terme de “chrétien” n’ait été tellement galvaudé qu’il ne signifie plus grand chose. Rassurez-vous WatsonCorsica, j’avais compris de quels pauvres vous parliez, j’en croise tous les jours quand je me rends au travail : des gens assis du matin au soir et du lundi au samedi aux cafés, bars etc. Des gens habillés en survêtement de marque et roulant en voiture coûteuse mais occupant des appartements dont les loyers sont pris en charge…Ils ont effectivement de l’argent pour leus clopes, leur piquette et autres saletés, ils ont du temps pour s’asseoir et “glander”, mais surtout pas de temps pour chercher du travail et se mettre enfin au boulot !! Des fois que ça les épuiserait… Ces assistés sont de plus en plus nombreux ! Aussi bien des vrais Français (oui oui j’ose dire des “vrais Français”!! D’aucuns vont me taxer de raciste) que des étrangers se réclamant de notre nationalité et de ses droits mais en rejetant tous les devoirs. Enfin… Cet article a beau être vrai sur toute la ligne, on ne pourra pas y remédier. Merci quand même à son auteur :)

    31 janvier 2012 à 19 h 07 min
  • Edmond 98 Répondre

    Excellente la définition de "CHAUMAGE" de WatsonCorsica…

    Pour moi le vrai pauvre est celui qui travaille et qui reste pauvre . C’est en effet une nouvelle catégorie de "pauvres " qui n’existait pas pendant les "30 glorieuses ": le salarié précaire qui par son travail ne peut subvenir à sa famille ou à sa propre dignité ( on connait ces cas de salariés obligés de dormir dans leur voiture car il leur est impossible de se loger  ).
    Lors d’une émission de télévision sur la nouvelle  pauvreté , j’ai entendu une fonctionnaire qui se déclarait pauvre:elle affirmait  faire les poubelles pour se nourrir  mais elle vivait dans un appartement avec un loyer de 1200 euros et ne voulait surtout pas déménager .Pour moi c’était évidemment une énième émission pour nous faire comprendre que sous Sarkozy , même les fonctionnaires sont "pauvres et précarisés ".

    23 décembre 2011 à 18 h 09 min
  • Raynote Répondre

    Texte fort intéressant, mais est-il judicieux de dire la vérité aussi crûment sur nos "pauvres"? Car, il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…
    De toutes façons, quand y aura plus de sous, y aura plus de sous, même pour les "pauvres"!

    18 décembre 2011 à 7 h 53 min
  • MONBUREAU Répondre

    Mr WatsonCorsica
    Je viens de lire votre article réponse.
    Tous ceux qui souffre ne sont pas pauvres.Un pauvre ne souffre pas d’être milliardaire mais de ne pas avoir le nécessaire pour survivre.
    Je crois que vous êtes parti dans une mauvaise direction en définissant le mot "pauvre" comme une personne qui utilise le système.C’est un "profiteur".
    Quant à ceux qui bénéficient d’aide etc. de la société ils sont (quand c’est bien géré) des pauvres.
    Il est quand même avouez-le plus juste de chercher à être heureux en partageant, plutôt qu’en possédant la dernière Lamborghinie.
    Ce qui est grave dans cet article c’est que les pauvre vont trouvés leur nom"pauvre" attribué aux" profiteur".
    Amalgame dangereux qui camoufle les vrais pauvres.
    En fait j’ai compris tout de suite votre article: vous n’avez pas parler des vrais pauvres.
    Quant à vous- même, je le dis gentillement,d’après ce que vous dites vous souffrirez toujours car il y aura toujours quelque chose que vous ne pourrez pas avoir!
    Sans rancune.(Je suis Corse aussi, du continent,  et je dis carrément les choses.)

    15 décembre 2011 à 15 h 45 min
  • MONBUREAU Répondre

    A MILES GREGARIUS

    Vous avez remplacer ( volontairement bien sur ) le dernier mot de la formule "fraternité".
    Les gens qui défendent l’article de WatsonCorsica semble ignorer ces mots:Fraternité,solidarité,amour.
    Curieux de ne pas les rencontrer dans un discours sur la pauvreté.

    Quant à l’article en question je dis: "CE QUI SE CONCOIT BIEN S’ENNONCE CLAIREMENT"
    On peut toujours philosopher (Je suis généreux je devrais dire "discuter ") sur un mot "pauvre en l’occurence.Et lui faire dire ce qu’on veut.Et tourner autour du pot en traitant de "crétins" ceux qui donnent son vrai sens à ce mot.

    14 décembre 2011 à 14 h 53 min
  • WatsonCorsica Répondre

    TonBureau :

    Les vrais pauvres sont des gens qui souffre par définition. Et on ne se moque pas de la souffrance!

    Moi, monsieur, je souffre de n’avoir pas élu président de la République, je souffre de ne pas être milliardaire, je souffre de ne pas avoir la dernière Lamborghini, je souffre d’avoir loupé un sanglier à la chasse, je souffre du mauvais temps, je souffre de ne pas être d’accord avec vous…

    Cher Monbureau, vos paroles sur la souffrance ne dissipent pas l’ambiguïté dont vous m’accusez

    Et lorsque vous me citez, n’oubliez pas la fin de la phrase…

    Si vous avez bien lu l’article dont il est question ( relisez-le plusieurs fois ) vous comprendrez qu’on ne parle pas de celui ( ou celle ) qui passe par une phase difficile de sa vie – mais celui qui érige la prise en charge de soi le but ultime de la vie.

    C’est toute la différence entre le CHÔMAGE ( perte passagère d’un emploi ) et le CHAUMAGE ( néologisme que vous avez créé ) qui doit signifier l’action de rester dans sa CHAUMIERE et attendre que tout tombe du ciel.

    Et surtout, pitié pour nous pauvres intervenants, ne vous désinscrivez pas sinon Joresse va se sentir seul !

    14 décembre 2011 à 11 h 19 min
  • MONBUREAU Répondre

    POUR HOMERE

    Moi j’ai pas besoin de les chercher.J’en vois partout autour de moi!
    Mais plus on a, moins on vois la misère!

    14 décembre 2011 à 0 h 27 min
  • Anonyme Répondre

    A Watson Corsica
    Les vrais pauvres sont des gens qui souffre par définition.Et on ne se moque pas de la souffrance!

    _(Les véritables pauvres, ceux qui méritent le respect, sont les gens qui travaillent et qui payent des impôts….
    )Selon vous!

    A bon! Et lorsqu’on est au chaumage avec le RSA qu’on ne paye pas d’impôt et avec une famille on n’a pas droit au respect ?
    Vos paroles sont quand même ambiguës.

    Le journal ne devrait pas laisser un article comme cela.
    Encore un comme cela et je me désinscris.

    14 décembre 2011 à 0 h 18 min
  • Jaures Répondre

    Je ne sais si cet article relève du premier, du second ou du dernier degré. Sans doute, vous avez raison Watson, ces choses là m’échappent.
    Imaginez qu’un article similaire, à quelques nuances près, ce soit intitulé "Ah les Noirs…" ou " Ah les Juifs…" La question du degré de lecture ne se serait pas posé: notre webmaster eût sans doute trouvé plus prudent de laisser l’article en rade.
    Ce qu’il y a de bien avec les pauvres, c’est qu’aucune loi ne régit la manière dont on les traite: premier, second, dernier degré, tout est permis. Profitons en !
    Et ceux qui s’insurgent n’ont rien compris.

    13 décembre 2011 à 11 h 15 min
  • Firmin Répondre

    Mon cher Watson, je regrette infiniment de n’avoir pas pu vous rencontrer lors de mon séjour dans l’île en juin dernier. Mais comme vous n’allez probablement pas lire ce commentaire…
    A tout hasard, contactez le webmaster….

    12 décembre 2011 à 21 h 12 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Je me demande si ce texte au fond n’a pas servi à mesurer le crétinisme de certains intervenants de ce forum qui s’obstinent à ne jamais rien comprendre à ce qu’ils lisent.

    je ne donnerai pas de noms mais il y en a un qui doit se sentir particulièrement visé…

    12 décembre 2011 à 10 h 52 min
  • François Répondre

      Comme vous dites, Watson, c’est amusant de voir l’excitation de ceux qui n’ont rien compris. Surtout qu’ ils crient d’autant plus fort ayant l’impression ( parfois avec raison) d’être des demeurés justement parce qu’ils n’ont pas compris…

    11 décembre 2011 à 16 h 09 min
  • Miles Gregarius Répondre

    « le pire, c’est le pauvre de profession. »

    Le pauvre de profession n’est jamais un pauvre con.

    Je ne suis pas pauvre, mais une aide à la casse pour m’acheter une voiture neuve m’est toujours la bien venue. Je ne suis pas pauvre mais je ne manquerai jamais de faire le salut roumain pour obtenir n’importe quelle subside de l’Etat…payé par les impôts de mes voisins.

    L’ordre spontané trouve toujours sa meilleure place au pauvre de profession dans une société sur administrée.

    « Que faire face aux pauvres ?  Peu de solutions en vérité. »                                                                   Une seule formule suffit : « liberté, égalité, responsabilité. »

    11 décembre 2011 à 9 h 11 min
  • Guillermo Répondre

    Il a raison WatsonCorsica. Il ne faut pas s’y méprendre comme j’ai fait. L’auteur vise bien les profiteurs-prédateurs-parasites et non véritablement les pauvres. Mais l’article aurait beaucoup gagné à donner ce genre de précision dès le départ.

    11 décembre 2011 à 9 h 01 min
  • Anonyme Répondre

    S’il est vrai que votre article est choquant en première lecture, pour tous ceux qui connaissent la réalité du quotidien, peut-on parler de "pauvres" en France,  où notre système social plus que généreux et notre réseau associatif épaulent sans cesse les "nécessiteux". Ne nous voilons pas la face, c’est vrai qu’il y a en France des familles entières qui vivent aux crochets de l’état. J’ai eu l’occasion de fréquenter pendant un an l’organisme de formation pour adultes, le GRETA où l’on peut dire (surtout chez nous dans les Bouches du Rhône) que c’est un vivier de cas à toucher du doigt.  En plein cours, lorsque l’heure est venue de rechercher un stage, le professeur indique les pistes à suivre et pose la question : cherchez dans votre entourage, demandez à vos parents et amis et une jeune fille de répondre le plus naturellement possible : mais chez nous Madame personne ne travaille !!! puis à la pause, celle-ci nous dit qu’elle vient de changer la voiture et nous parle de ses prochaines vacances en Turquie !!! comment font-ils ?? cherchez l’erreur.

    Caroline Maurand

    11 décembre 2011 à 8 h 59 min
  • Anonyme Répondre

    Corrections apportées à la fin de mon texte.

     

    Les politiciens ont un besoin vital de pauvres, ont toujours peur d’en manquer, au point de les importer massivement, du fin fond de l’Afrique, légaux ou illégaux, illettrés, inutilisables, très peu assimilables, clientèle garantie à leur merci, et pour plusieurs générations, grâce au blocage total de « l’ascenseur social » (ils ont coupé le courant et muré l’escalier). De peur que certains ne s’en sortent, ils ont laissé sombrer l’Education Nationale, tout en y consacrant le 1ier budget de l’Etat.

    Feu le très aimé Abbé Pierre a, sans le vouloir, beaucoup fabriqué de pauvres (par « l’appel d’air » qu’il a contribué à amplifier), mais heureusement il a amélioré l’ordinaire et le moral de pas mal de gens aussi. Chacun est bien obligé de vivre au quotidien, dans un environnement économique impossible à modifier dans le très court terme, et donc qui se moque des modèles de sociétés idéales.

    Ceci dit, je suis catholique.

    Et Whatsoncorsica a très bien résumé ce qu’il fallait comprendre.

    11 décembre 2011 à 2 h 20 min
  • Anonyme Répondre

    Je comprends et approuve toutes les réactions à cet article (sauf celle de Moua qui est hors sujet).

    Cependant je trouve le texte "Ah les pauvres" pertinent et réaliste. S’il frappe, c’est qu’il dit la vérité. Bien sûr « pauvre » englobe des centaines de catégories, y compris des gens qui ont des salaires supérieurs à 4000 Euros (la limite citée par Hollande). Je connais même une vieille dame pauvre (au sens économique)  vivant dans une « villa » de 10 millions d’Euros qui lui appartient à 100%, sans emprunts.

    Personnellement je me considère aussi comme pauvre.

    Récemment je me suis occupé à temps très partiel pendant presque 3 ans de très pauvres Roumains vivant en France, contre la frontière du Luxembourg (où ils sont persona non grata), uniquement à cause des enfants. Mendicité, dénuement réel et total (dormant dehors, sous la pluie, en hiver, même les enfants en bas âge). J’ai donné une voiture (break) pour améliorer l’ordinaire des nuits.

    Financièrement et en argent véritable, ça m’a coûté assez cher. Pourtant je pense que donner ne sert, dans tous les cas (même celui là), presque à rien, et est même économiquement contre-productif. Le seul intérêt est la manifestation d’une solidarité qui peut et doit donner du courage au « pauvre » dans un moment difficile. Je suis sûr que ce que j’ai fait a réellement aidé à ce point de vue là.

    Je pense que le traitement des pauvres en France est une gigantesque escroquerie (du contribuable) à tous les niveaux. C’est une fabrique à « pauvres » redoutablement efficace, qui permet de justifier des centaines de milliers de postes pour les permanents et les « bénévoles » (lesquels survivent très souvent en reportant directement ou indirectement leur bénévolat sur le contribuable, puisqu’il est très difficile d’être un bénévole complet, pur et dur, qui ne fasse pas du tout porter, indirectement, ses dons en temps, par le reste de la société).

    Les politiciens ont un besoin vital de pauvres, ont toujours peur d’en manquer, au point de les importer massivement, du fin fond de l’Afrique, illettrés, inutilisables, très peu assimilables, clientèle garantie à leur merci pour plusieurs générations, grâce au blocage total de l’ascenseur social (ils ont coupé le courant et muré l’escalier).

    Feu le très aimé Abbé Pierre a, sans le vouloir, beaucoup fabriqué de pauvres (par « l’appel d’air » qu’il a contribué à amplifier), mais heureusement  il a amélioré l’ordinaire et le moral de pas mal de gens aussi. Chacun est bien obligé de vivre au quotidien, dans un environnement économique impossible à modifier dans le très court terme, et donc qui se moque des modèles de sociétés idéales.

    Ceci dit, je suis catholique.

    Et  whatsonsorsica a très bien résumé ce qu’il fallait comprendre.

    11 décembre 2011 à 2 h 09 min
  • L' Inédit Répondre

    On est jaloux du resultat mais pas de l’ effort!
    Encore faut-il savoir gerer son budget.
    Et je connais plus de gens qui gagnent 2000 euros par mois plutot que 4000 et arrivent encore a se payer des vacances; Des voisins leurs disent:" Comment vous faites? moi je ne gagnent que 4000 euros par mois et j’ ai du mal a joindre les deux bouts…

    10 décembre 2011 à 23 h 17 min
  • Daniel Répondre

    Des éléments de vérité défendables pour produire au final un article pitoyable et malsain.
    Faut-il pardonner ses amalgames à partir du mot "pauvre"    au "pauvre en esprit"  fier d’écrire ce qu’il pense être un "article" et une leçon? Nous sommes heureux d’apprendre que le compte en banque constituait la pièce unique de votre système de valeurs!. Vous pouvez être très fier de votre découverte et de votre choix. 
    Vous auriez pu vous fouler un peu pour être plus juste et plus précis!.  

    Et selon vous,  existe-t-il plus de types pauvres que de pauvres types…  riches ou non ?

    "Que faire face aux pauvres? peu de solutions en vérité."  …. écrivez vous!…
     Et face aux c..s prétentieux (par manque d’exigence personnelle) , n’avez vous pas remarquer (vous aussi) que c’était encore plus difficile?

    10 décembre 2011 à 23 h 09 min
  • L' Inédit Répondre

    A Martin Roger

    Tout simplement genial: 20/20 et A+

    10 décembre 2011 à 22 h 57 min
  • IOSA Répondre

    Pôvre de lui !

    Pendant que la grangrène s’installe, lui il fait un discours où il mélange nos pauvres et les nouveaux pauvres venus d’ailleurs….par peur du "quand dira t’on".

    Bôf !

    IOSA

     

    10 décembre 2011 à 21 h 11 min
  • Firmin Répondre

    Un vrai bonheur, ces commentaires…
    De toute évidence, la plupart des commentateurs n’ont pas lu l’article….
    Comment ?…
    Si, ils l’ont lu ?….

    Alors là, la France n’a plus aucune chance de se tirer de sa merde….

    10 décembre 2011 à 19 h 52 min
  • Melbourne Répondre

    A Moua Dans ce livre un peu spécial “les corps indécents”, il est écrit : “Tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, l’humanité sera confrontée au problème global de sa survie ” Alors guerre, nucléaire ou pas, pollution, fonte des glaciers ou des pôles, pandémies etc. On s’achemine vraisemblablement vers la fin des temps. Et on n’a pas encore trouver une planète de rechange pour se réfugier !

    10 décembre 2011 à 19 h 41 min
  • Edmond 98 Répondre

    Il est évident que ce texte était une provoc avec un sens du second degré.Le pauvre est assimilé à "l’assisté"qui est à l’État-Providence ce que le malade est à la Sécu…un client ruineux.
    Mais bon, ce texte mal compris est un bol d’air pour tous ces bourgeois de droite comme de gauche qui ont mauvaise conscience : enfin on peut derrière son ordinateur jouer les généreux …en paroles .

    Edmond , un ancien pauvre .

    10 décembre 2011 à 19 h 22 min
  • HOMERE Répondre

    On est toujours le pauvre de quelqu’un ou de quelque chose : dépendance des gens et des choses !!

    Avec un revenu famillial de 4000€ et trois enfants et une mère,on peut être pauvre :

    -1200€ pour le logement,

    – 1000€ pour la nourriture,

    -300 € d’énergies,

    -100€ de téléphonie,

    – 100€ de taxe foncière,

    – 150€ pour la voiture,

    – 200€ de fringues,

    -100€ de transports,

    – 200€ de mutuelle,

    – 100€ de cantine scolaire,

    – 80€ d’eau

    – 80€ de produits d’hygiène,

    Si je compte bien il reste à nos pauvres 90€ pour le cinema,le restaurant,les vacances,le Noël,les sorties à la campagne,le sport, le bricolage, le jardin, …..soit en gros 1000€ de dettes par mois !!

    Le même individu seul épargnerait 1000€/mois.Il serait alors riche…il serait pauvre à 2000€/mois de revenus sauf s’il était propriétaire de son logement,il serait alors riche…

    On voit bien que chaque situation est différente par la taille de la famille notamment.et de l’usage que l’on fait de ses ressources.

    C’est curieux…..je ne vis pas dans un village de rupins mais je constate autour de moi que les pauvres,on les cherche….mais diable où sont ils donc ??

     

    10 décembre 2011 à 17 h 50 min
  • Jaures Répondre

    Cher Quinctius, il est bon de voir que ce type de discours existe encore.Ceux qui, au XIXème siècles disaient qu’il ne faut pas augmenter le salaire des ouvriers car ils vont de suite le boire en disent aujourd’hui autant des pauvres. Ces réflexions sont bonnes pour la sérénité de l’esprit: si le pauvre a bien mérité sa condition, c’est que la mienne, confortable, je l’ai également méritée.
    Je proposerai bien à l’auteur de ce courrier (et à Watson) de participer un jour à une distribution aux restos du coeur, de parler un peu à ceux qui reçoivent (et ceux qui donnent), à écouter quelques minutes leur histoire, à comprendre comment on vit sur le fil et qu’un jour, pour une maladie, un divorce, un licenciement, on coule totalement et irréversiblement.
    Il découvriront également que certains, qui tenaient le même discours méprisant se retrouvent aujourd’hui dans la même file d’attente que ceux qu’ils regardaient de haut.

    10 décembre 2011 à 16 h 24 min
  • Firmin Répondre

    Chrétien ou pas, on n’est pas forcément intéressé par le comportement de personnes qui ne pensent qu’à vivre aux dépens des autres. Maintenant, ceux qui aiment, c’est leur choix : donnez, il vous sera rendu au centuple, n’est-ce pas ?…
    Même si cet article est minable, on peut lire aussi l’ensemble, et pas seulement que la dernière ligne…

    10 décembre 2011 à 13 h 41 min
  • MOUA Répondre

    VOILA OU ON EN EST :

     

    Toute attaque contre la Syrie ou l’Iran déclenchera la 3ème guerre mondiale !

    Dans une interview à la chaîne Russia Today, le général russe à la retraite, Leonid Ivashov, a qualifié la présence de navires de guerre russes se dirigeant vers le port syrien de Tartous comme un fait « avant tout politique et pacifique parce qu’il n’est pas question de participer à la guerre. Au contraire, leur mission est d’éviter une guerre régionale, qui risque d’être déclenchée par une agression contre la Syrie ou contre l’Iran ». En effet, le patrouilleur russe Ladny de la flotte russe de la mer Noire a mis le cap sur la Méditerranée, dimanche 4 décembre a annoncé le porte-parole de la Flotte russe de la mer Noire Viatcheslav Troukhatchev. Le général Ivashov a précisé que « cette flotte militaire russe porte un message à Israël, à la communauté internationale, et surtout à la Turquie, qui a décidé de participer à une éventuelle aventure militaire ».

    Refusant toute ingérence dans les affaires internes d’un État souverain, notamment la Syrie, le général russe a critiqué le gouvernement de M. Erdogan, le jugeant « désormais dominé par les ploutocrates du monde et par les politiciens américains, et regrettant que la Turquie soit l’outil déclencheur d’une guerre régionale ».

    Le bulletin du Ministère de la Défense publié par le Premier ministre Poutine va dans le même sens que les propos du général Ivashov. Le Président russe Medvedev et le Président chinois Hu ont « validé un accord de principe » stipulant que la seule façon d’arrêter l’agression de l’Occident dirigée par les États-Unis sera une « action militaire directe et immédiate ». Le dirigeant chinois a déjà donné ordre à ses forces navales de se « préparer à la guerre ». La semaine dernière, le général militaire de l’Université chinoise de la Défense nationale, Zhang Zhaozhong a averti que « la Chine n’hésitera pas à protéger l’Iran, même s’il faut déclencher une troisième guerre mondiale ». De son côté, le général russe Nikolaï Makarov a déclaré : « Je n’exclus pas des conflits armés locaux ou régionaux pouvant évoluer vers une guerre à grande échelle, incluant l’utilisation d’armes nucléaires ».

    Ces tensions font suite à l’agression subie par l’ambassadeur de Russie, Vladimir Titorenko et deux de ses adjoints, de retour de Syrie, par les forces de sécurité du Qatar soutenues par la CIA et des agents du MI6 britannique. Ces derniers ont tenté de s’emparer d’une valise diplomatique contenant des informations recueillies par les services de renseignements syriens et portant sur la préparation d’une invasion de la Syrie et de l’Iran par les États-Unis.

    Pour comprendre ce qui pousse les États-Unis et ses alliés occidentaux à mener une guerre, un célèbre journaliste d’investigation américain, Greg Hunter, a enquêté. Il apparaît que les systèmes économiques occidentaux croulent sous le poids de plus de 100 000 milliards de dollars de dette, qu’ils ne sont pas en mesure de rembourser : « Jamais dans l’histoire, le monde n’a été aussi proche du chaos financier et de la guerre nucléaire en même temps ». Les risques et les menaces qui nous attendent si la situation continue, ne se limiteront pas au Moyen-Orient mais pourront déclencher une guerre mondiale aux conséquences catastrophiques, allant jusqu’à menacer l’Humanité !

    Nous sommes à un tournant de l’histoire, il est temps que l’arrogance et les sanctions de l’Occident cessent. La situation géopolitique que nous traversons risque de nous entraîner dans une guerre incontrôlable pour l’Humanité ! Le Parti Anti Sioniste est là pour éveiller les consciences et promouvoir la paix, la solidarité et l’amitié entre les peuples. Derrière chaque conflit, se cache le sionisme…

    mais pas grave un webmasteur commissaire…vu que ce n est qu 1 verité….

    moua

    10 décembre 2011 à 12 h 53 min
  • WatsonCorsica Répondre

    J’attendais avec impatience les premières réactions me disant qu’il y en aurait qui n’auraient rien compris à ce texte.

    Eh bien c’est chose faite !

    opposer un texte de Victor Hugo ou crier au scandale , c’est tout confondre !

    Le pauvre dont il question ici n’a rien à voir avec la pauvreté, c’est uniquement le portrait du prédateur-parasite, vrai ou faux cas social qu’une société moderniste où la prise en charge a ét poussée jusqu’à la nausée, a produit.

    Rien à voir avec la pauvreté. Calmez-vous !

    Les véritables pauvres, ceux qui méritent le respect, sont les gens qui travaillent et qui payent des impôts…. et qui n’ont droit à rien parce qu’ils gagnent 200 euros de plus que le SMIC

    nul question ici de ceux-là !

    10 décembre 2011 à 11 h 22 min
  • Guillermo Répondre

    Tous comme Cincinnatus je me scandalise de cet article.  On est bien ici au summum du crétinisme.

    Se tromper de cible c’est toujours un mal absolu.

    Les pauvres sont éminemment respectables en soi, souvent aussi intelligents que des très riches.  Et la plupart des causes humanitaires sont nobles.

    Par contre ce qui est abject ce sont  des myriades d’associations qui abusent délibérément de notre bon coeur et de notre naiveté., et qui cherche obstinément à nous culpabiliser à grand renfort de marketing.    La mendicité devient l’activité première de ce pays.  C’est en passe de devenir un  magnifique tremplin pour le jeunes étudiants des écoles de commerce.

    Malgré le mépris que j’ai pour cet intervenant, je tiens à le rassurer.  Il est très possible que nous devenions tous très pauvres très rapidement :  pénurie alimentaire et de médicaments,  impotence de l’Etat de droit devenant pire qu’aujourd’hui..    Il est possible que demain il se retrouve très pauvre parce qu’il n’aura pas eu d’arme à sa disposition ou qu’il sera dans un groupe minoritaire.  Il n’est pas exclu que dans les services d’urgences les groupes les plus menaçants feront soigner leurs proches sous la contrainte au mépris des non armés, etc ….

    Que le sort (ou une rébellion ou une prise de conscience collective) nous garde de ce genre de tragédie mais ça nous pend au nez.

    Ceci dit je souhaiterais que l’auteur de cet article soit confronté à ce genre de situation.

    10 décembre 2011 à 10 h 07 min
  • Edmond 98 Répondre

    J’ai découvert que" les pauvres" allaient toucher une "prime de Noël" de 150 euros…Et peu avant ils ont touché "une prime à la cuve à fioul ".
    Finalement le pauvre sera encore plus pauvre car on va l’encourager à garder ce système de chauffage le plus onéreux qui soit : le fioul.Et pour toucher sa prime de Noël , il n’a aucun intérêt à travailler pour 1000 euros par mois avec un petit chef sur le dos , des transports en communs dangereux et inconfortables , des collègues encore plus méchants de voir un pauvre travailler .Alors le pauvre va rester chez lui regarder Djamel Debouzze à la télé, un ancien pauvre qui va l’encourager à rester pauvre …d’esprit.

    10 décembre 2011 à 8 h 09 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Philippe Manoeuvre, journaliste rock, disait déjà il y a 30 ans qu’au niveau des 2 millions de chômeurs de l’époque il n’y avait pas loin de 2 millions de cons ! 

    9 décembre 2011 à 20 h 47 min
  • Magne Répondre

    Victor HUGO (1802-1885) Les pauvres gens Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close. Le logis est plein d’ombre et l’on sent quelque chose Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur. Des filets de pêcheur sont accrochés au mur. Au fond, dans l’encoignure où quelque humble vaisselle Aux planches d’un bahut vaguement étincelle, On distingue un grand lit aux longs rideaux tombants. Tout près, un matelas s’étend sur de vieux bancs, Et cinq petits enfants, nid d’âmes, y sommeillent La haute cheminée où quelques flammes veillent Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit, Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit. C’est la mère. Elle est seule. Et dehors, blanc d’écume, Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume, Le sinistre océan jette son noir sanglot. II L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot, Il livre au hasard sombre une rude bataille. Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille, Car les petits enfants ont faim. Il part le soir Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir. Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles. La femme est au logis, cousant les vieilles toiles, Remmaillant les filets, préparant l’hameçon, Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson, Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment. Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment, l s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit. Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit. Dans les brisants, parmi les lames en démence, L’endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense, Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant, Où se plaît le poisson aux nageoires d’argent, Ce n’est qu’un point ; c’est grand deux fois comme la chambre. Or, la nuit, dans l’ondée et la brume, en décembre, Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant, Comme il faut calculer la marée et le vent ! Comme il faut combiner sûrement les manoeuvres ! Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ; Le gouffre roule et tord ses plis démesurés, Et fait râler d’horreur les agrès effarés. Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées, Et Jeannie en pleurant l’appelle ; et leurs pensées Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du coeur. III Elle prie, et la mauve au cri rauque et moqueur L’importune, et, parmi les écueils en décombres, L’océan l’épouvante, et toutes sortes d’ombres Passent dans son esprit : la mer, les matelots Emportés à travers la colère des flots ; Et dans sa gaine, ainsi que le sang dans l’artère, La froide horloge bat, jetant dans le mystère, Goutte à goutte, le temps, saisons, printemps, hivers ; Et chaque battement, dans l’énorme univers, Ouvre aux âmes, essaims d’autours et de colombes, D’un côté les berceaux et de l’autre les tombes. Elle songe, elle rêve. – Et tant de pauvreté ! Ses petits vont pieds nus l’hiver comme l’été. Pas de pain de froment. On mange du pain d’orge. – Ô Dieu ! le vent rugit comme un soufflet de forge, La côte fait le bruit d’une enclume, on croit voir Les constellations fuir dans l’ouragan noir Comme les tourbillons d’étincelles de l’âtre. C’est l’heure où, gai danseur, minuit rit et folâtre Sous le loup de satin qu’illuminent ses yeux, Et c’est l’heure où minuit, brigand mystérieux, Voilé d’ombre et de pluie et le front dans la bise, Prend un pauvre marin frissonnant, et le brise Aux rochers monstrueux apparus brusquement. Horreur ! l’homme, dont l’onde éteint le hurlement, Sent fondre et s’enfoncer le bâtiment qui plonge ; Il sent s’ouvrir sous lui l’ombre et l’abîme, et songe Au vieil anneau de fer du quai plein de soleil ! Ces mornes visions troublent son coeur, pareil A la nuit. Elle tremble et pleure. IV Ô pauvres femmes De pêcheurs ! c’est affreux de se dire : – Mes âmes, Père, amant, frère, fils, tout ce que j’ai de cher, C’est là, dans ce chaos ! mon coeur, mon sang, ma chair ! – Ciel ! être en proie aux flots, c’est être en proie aux bêtes. Oh ! songer que l’eau joue avec toutes ces têtes, Depuis le mousse enfant jusqu’au mari patron, Et que le vent hagard, soufflant dans son clairon, Dénoue au-dessus d’eux sa longue et folle tresse, Et que peut-être ils sont à cette heure en détresse, Et qu’on ne sait jamais au juste ce qu’ils font, Et que, pour tenir tête à cette mer sans fond, A tous ces gouffres d’ombre où ne luit nulle étoile, Es n’ont qu’un bout de planche avec un bout de toile ! Souci lugubre ! on court à travers les galets, Le flot monte, on lui parle, on crie : Oh ! rends-nous-les ! Mais, hélas ! que veut-on que dise à la pensée Toujours sombre, la mer toujours bouleversée ! Jeannie est bien plus triste encor. Son homme est seul ! Seul dans cette âpre nuit ! seul sous ce noir linceul ! Pas d’aide. Ses enfants sont trop petits. – Ô mère ! Tu dis : “S’ils étaient grands ! – leur père est seul !” Chimère ! Plus tard, quand ils seront près du père et partis, Tu diras en pleurant : “Oh! s’ils étaient petits !” V Elle prend sa lanterne et sa cape. – C’est l’heure D’aller voir s’il revient, si la mer est meilleure, S’il fait jour, si la flamme est au mât du signal. Allons ! – Et la voilà qui part. L’air matinal Ne souffle pas encor. Rien. Pas de ligne blanche Dans l’espace où le flot des ténèbres s’épanche. Il pleut. Rien n’est plus noir que la pluie au matin ; On dirait que le jour tremble et doute, incertain, Et qu’ainsi que l’enfant, l’aube pleure de naître. Elle va. L’on ne voit luire aucune fenêtre. Tout à coup, a ses yeux qui cherchent le chemin, Avec je ne sais quoi de lugubre et d’humain Une sombre masure apparaît, décrépite ; Ni lumière, ni feu ; la porte au vent palpite ; Sur les murs vermoulus branle un toit hasardeux ; La bise sur ce toit tord des chaumes hideux, Jaunes, sales, pareils aux grosses eaux d’un fleuve. “Tiens ! je ne pensais plus à cette pauvre veuve, Dit-elle ; mon mari, l’autre jour, la trouva Malade et seule ; il faut voit comment elle va.” Elle frappe à la porte, elle écoute ; personne Ne répond. Et Jeannie au vent de mer frissonne. “Malade ! Et ses enfants ! comme c’est mal nourri ! Elle n’en a que deux, mais elle est sans mari.” Puis, elle frappe encore. “Hé ! voisine !” Elle appelle. Et la maison se tait toujours. “Ah ! Dieu ! dit-elle, Comme elle dort, qu’il faut l’appeler si longtemps!” La porte, cette fois, comme si, par instants, Les objets étaient pris d’une pitié suprême, Morne, tourna dans l’ombre et s’ouvrit d’elle-même. VI Elle entra. Sa lanterne éclaira le dedans Du noir logis muet au bord des flots grondants. L’eau tombait du plafond comme des trous d’un crible. Au fond était couchée une forme terrible ; Une femme immobile et renversée, ayant Les pieds nus, le regard obscur, l’air effrayant ; Un cadavre ; – autrefois, mère joyeuse et forte ; – Le spectre échevelé de la misère morte ; Ce qui reste du pauvre après un long combat. Elle laissait, parmi la paille du grabat, Son bras livide et froid et sa main déjà verte Pendre, et l’horreur sortait de cette bouche ouverte D’où l’âme en s’enfuyant, sinistre, avait jeté Ce grand cri de la mort qu’entend l’éternité ! Près du lit où gisait la mère de famille, Deux tout petits enfants, le garçon et la fille, Dans le même berceau souriaient endormis. La mère, se sentant mourir, leur avait mis Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe, Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe, Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît, Et pour qu’ils eussent chaud pendant qu’elle aurait froid. VII Comme ils dorment tous deux dans le berceau qui tremble ! Leur haleine est paisible et leur front calme. Il semble Que rien n’éveillerait ces orphelins dormant, Pas même le clairon du dernier jugement ; Car, étant innocents, ils n’ont pas peur du juge. Et la pluie au dehors gronde comme un déluge. Du vieux toit crevassé, d’où la rafale sort, Une goutte parfois tombe sur ce front mort, Glisse sur cette joue et devient une larme. La vague sonne ainsi qu’une cloche d’alarme. La morte écoute l’ombre avec stupidité. Car le corps, quand l’esprit radieux l’a quitté, A l’air de chercher l’âme et de rappeler l’ange ; Il semble qu’on entend ce dialogue étrange Entre la bouche pâle et l’oeil triste et hagard : – Qu’as-tu fait de ton souffle ? – Et toi, de ton regard ? Hélas! aimez, vivez, cueillez les primevères, Dansez, riez, brûlez vos coeurs, videz vos verres. Comme au sombre océan arrive tout ruisseau, Le sort donne pour but au festin, au berceau, Aux mères adorant l’enfance épanouie, Aux baisers de la chair dont l’âme est éblouie, Aux chansons, au sourire, à l’amour frais et beau, Le refroidissement lugubre du tombeau ! VIII Qu’est-ce donc que Jeannie a fait chez cette morte ? Sous sa cape aux longs plis qu’est-ce donc qu’elle emporte ? Qu’est-ce donc que Jeannie emporte en s’en allant ? Pourquoi son coeur bat-il ? Pourquoi son pas tremblant Se hâte-t-il ainsi ? D’où vient qu’en la ruelle Elle court, sans oser regarder derrière elle ? Qu’est-ce donc qu’elle cache avec un air troublé Dans l’ombre, sur son lit ? Qu’a-t-elle donc volé ? IX Quand elle fut rentrée au logis, la falaise Blanchissait; près du lit elle prit une chaise Et s’assit toute pâle ; on eût dit qu’elle avait Un remords, et son front tomba sur le chevet, Et, par instants, à mots entrecoupés, sa bouche Parlait pendant qu’au loin grondait la mer farouche. “Mon pauvre homme ! ah ! mon Dieu ! que va-t-il dire ? Il a Déjà tant de souci ! Qu’est-ce que j’ai fait là ? Cinq enfants sur les bras ! ce père qui travaille ! Il n’avait pas assez de peine ; il faut que j’aille Lui donner celle-là de plus. – C’est lui ? – Non. Rien. – J’ai mal fait. – S’il me bat, je dirai : Tu fais bien. – Est-ce lui ? – Non. – Tant mieux. – La porte bouge comme Si l’on entrait. – Mais non. – Voilà-t-il pas, pauvre homme, Que j’ai peur de le voir rentrer, moi, maintenant !” Puis elle demeura pensive et frissonnant, S’enfonçant par degrés dans son angoisse intime, Perdue en son souci comme dans un abîme, N’entendant même plus les bruits extérieurs, Les cormorans qui vont comme de noirs crieurs, Et l’onde et la marée et le vent en colère. La porte tout à coup s’ouvrit, bruyante et claire, Et fit dans la cabane entrer un rayon blanc ; Et le pêcheur, traînant son filet ruisselant, Joyeux, parut au seuil, et dit : C’est la marine ! X “C’est toi !” cria Jeannie, et, contre sa poitrine, Elle prit son mari comme on prend un amant, Et lui baisa sa veste avec emportement Tandis que le marin disait : “Me voici, femme !” Et montrait sur son front qu’éclairait l’âtre en flamme Son coeur bon et content que Jeannie éclairait, “Je suis volé, dit-il ; la mer c’est la forêt. – Quel temps a-t-il fait ? – Dur. – Et la pêche ? – Mauvaise. Mais, vois-tu, je t 1 embrasse, et me voilà bien aise. Je n’ai rien pris du tout. J’ai troué mon filet. Le diable était caché dans le vent qui soufflait. Quelle nuit ! Un moment, dans tout ce tintamarre, J’ai cru que le bateau se couchait, et l’amarre A cassé. Qu’as-tu fait, toi, pendant ce temps-là ?” Jeannie eut un frisson dans l’ombre et se troubla. “Moi ? dit-elle. Ah ! mon Dieu ! rien, comme à l’ordinaire, J’ai cousu. J’écoutais la mer comme un tonnerre, J’avais peur. – Oui, l’hiver est dur, mais c’est égal.” Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal, Elle dit : “A propos, notre voisine est morte. C’est hier qu’elle a dû mourir, enfin, n’importe, Dans la soirée, après que vous fûtes partis. Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits. L’un s’appelle Guillaume et l’autre Madeleine ; L’un qui ne marche pas, l’autre qui parle à peine. La pauvre bonne femme était dans le besoin.” L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin Son bonnet de forçat mouillé par la tempête : “Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête, Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ? Bah ! tant pis ! ce n’est pas ma faute, C’est l’affaire Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds. Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ? C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez. Femme, va les chercher. S’ils se sont réveillés, Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte. C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous, Cela nous grimpera le soir sur les genoux. Ils vivront, ils seront frère et soeur des cinq autres. Quand il verra qu’il faut nourrir avec les nôtres Cette petite fille et ce petit garçon, Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson. Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche, C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ça te fâche ? D’ordinaire, tu cours plus vite que cela. – Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, lès voilà!”

    9 décembre 2011 à 17 h 39 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    "salauds de pauvres" !  Jean Gabin dans  " la traversée de  Paris " mais aussi :

     "salauds de "réfugiés" palestiniens" ! 

    comment pouvez vous proposer une lecture aussi abjecte à vos lecteurs ( chrétiens pour la plus part )

    9 décembre 2011 à 17 h 23 min

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