Autre temps, sans commentaire…

Autre temps, sans commentaire…

Identité Nationale, ou le parcours de mon arrière-grand-père pour sa Naturalisation. 

  
1er lettre, 

Monsieur le ministre, du 30 mai 1888 

le soussigné, Bassani Charles Ambroise, demeurant à Hymont, canton et arrondissement de Mirecourt ( Vosges ) né à Brunello, canton de Varèse, arrondissement de Côme ( Italie ) le 17 août 1851, marié avec Georgé Marie Marguerite Emélie le 4 février 1880, a l’honneur de vous dire qu’il réside en France depuis plus de dix ans. Qu’il désirerait acquérir la qualité de Français et les droits qui y sont attachés.
C’est pour cela, Monsieur le ministre, qu’il vous prie, lui et sa femme, d’intervenir auprès de Monsieur le président de la république à l’effet d’obtenir l’autorisation d’établir leur domicile en France. Etc……Lettre, avec avis favorable du maire de la commune: C Thomassin   
  
2ème lettre, au ministre de la justice et des cultes. Le 24 septembre 1891.

Le nommé Bassani Charles Ambroise, né le 17 août 1851 à Brunello (Italie ) domicilié à Vitry sur Seine  44 bis rue de la barre, admis à établir son domicile en France par décret présidentiel du 18 août 1888 
A l’honneur de sollicité de votre haute bienveillance, sa naturalisation en qualité de citoyen français. Ne possédant d’autres ressources que son travail journalier et désireux d’obtenir cette faveur………………etc. 
Je sollicite la réintégration dans la qualité de française ! Pour moi est nos deux enfants Louis et Jules Bassani. 
  
Pièces à fournir: 
1 : demande sur papier timbré, contenant l’engagement de payer les droits de sceau: 175 fr. 
2 : acte de naissance (original et traduction) 
3 : acte de naissance ou de mariage du père du postulant. 
4 : extrait du casier judiciaire français. 
5 : justificatif des services militaires 
6 : actes de naissances des enfants mineurs. 
7 : justification d’une résidence non interrompue  en France pendant les dix dernières années,    

pièces officielles, baux, quittances, patentes, livret d’ouvrier, certificat de patron, etc.
8 :la naturalisation du mari ne profitant pas à la femme, celle-ci devra introduire une instance personnelle si elle désire recouvrer la qualité de Française. (nationalité perdue par un mariage avec un étranger)

Avis favorable du préfet des Vosges ; qui dit, marié, deux enfants, vit de son travail ! 
  
Paris le 7 mars 1892 : Le Président de la république française, sur le rapport du garde des seaux, ministre de la justice ; Décrète ; Est naturalisé français Bassani Charles Ambroise. Par application de l’article 18 du code civil. Est réintégrée dans sa qualité de Française, qu’elle avait perdue par son mariage avec un étranger naturalisé Français par décret en date de ce jour: Georgé Marie Marguerite Emélie femme Bassani. 
  
Autre temps, sans commentaire

Ambroise, chef de chantier de grandes entreprises : port de la Pallice, port de Paris, puis du chemin de fer de l’est ( Nancy-Vittel-Epinal )

Louis Bassani, fils d’Ambroise, mon grand-père maternel, engagé volontaire victime de la guerre de 14/18.

Citation de famille ! Ambroise a donné son or pour du papier (bon de guerre)

Son fils son sang pour des rubans (croix de guerre).

Partager cette publication

Comments (19)

  • lombard Répondre

    BONJOUR
    les pires dans les étrangers de papier, sont leurs enfants avec ce fichu DROIT DU SOL !! a supprimer rapidement et a remettre la demande à devenir français légitime systématique à la majorité…..

    11 septembre 2013 à 16 h 32 min
  • caillou Répondre

    J’invite chacun et chacune à regarder les vidéos que l’on pouvait visionner dans cet article du journal le Point (cet article est long et il y a plusieurs vidéos mais il est terriblement touchant et les vidéos encore plus ! C’est l’avenir français ! C’est avant tout un désir fondé sur un amour et donc un respect total de notre pays !) :

    Le Point.fr – Publié le 23/05/2013 à 07:06 – Modifié le 23/05/2013 à 16:02
    PHOTOS. “Le Point” a rencontré plusieurs étrangers au moment où ils recevaient la nationalité française. Reportage entre émotion et confessions.

    Après la cérémonie d’accès à la citoyenneté à la préfecture de Paris, les nouveaux Français se photographient dans la salle Marianne aux côtés d’Anne Brosseau, la maîtresse de cérémonie. © Khan Renaud pour “Le Point”
    Par ALIX RATOUIS

    “C’est le seul moment de ma vie où je suis fière de puer.” Depuis qu’elle vit en France, Fortunata, Albanaise de 45 ans, a toujours du fromage dans ses bagages quand elle retourne voir ses proches à Tirana. Une façon de montrer son amour pour son pays d’adoption. Cela fait une semaine qu’elle révise la Marseillaise. Elle veut être à la hauteur : demain, elle reçoit son décret de naturalisation lors de la cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française.
    Dans la salle Marianne de la préfecture de Paris, on s’écrase. Les postulants à la naturalisation sont une cinquantaine, entourés d’amis, de membres de leur famille, tous sur leur trente-et-un. Iosif, Roumain de 32 ans, arbore costume bleu et chemise blanche ainsi qu’une cravate rouge qu’il s’est offerte la veille. Il porte à son poignet une montre au fond bleu-blanc-rouge, dont ses collègues lui ont fait présent à l’instant. Sa coque d’iPhone est aux couleurs du drapeau français.
    Au menu des réjouissances : film sur la France, discours de bienvenue et Marseillaise. L’assemblée s’est levée et entonne l’hymne. Quand elle se rassoit, Maria-Christine, Péruvienne de 35 ans, est en larmes. Aldjia, Algérienne de 32 ans, a “la chair de poule”. Rami, 36 ans, d’origine kabyle, a senti pendant le chant que “quelque chose entrait” en lui. Le spectateur extérieur lui aussi est emporté par ce torrent de fraternité.
    “Une mère française accueillant ses enfants”

    MERCI DE BIEN VOULOIR ALLER SUR GOOGLE ET DE RECHERCHER CET ARTICLE DU JOURNAL LE POINT ! CELA VAUT VRAIMENT LA PEINE ! C’EST TRES ENRICHISSANT

    11 septembre 2013 à 15 h 59 min
    • caillou Répondre

      Correction de la deuxième phrase de mon texte: c’est cela devenir Français !

      11 septembre 2013 à 16 h 01 min
  • GODICHEAU Répondre

    Monsieur Bassani était européen. A l’heure de l’Europe, ce genre de problématique n’a plus cours.
    Maintenant, il s’agit de non-européens et là je dis stop: nous perdons notre identité.

    10 septembre 2013 à 18 h 09 min
    • Jaures Répondre

      Au XIXème siècle, quand les immigrés étaient italiens ou belges, ils étaient encore bien moins bien reçus que les extra européens aujourd’hui. Les pogroms et les morts étaient nombreux.

      10 septembre 2013 à 21 h 57 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    quand mes ancêtres se sont fixés en Royaume de France ( enfin presque un Royaume car il était plutôt malingre et souffreteux le dit Royaume des Francs ) ils n’ont pas eu besoin de tous ces papiers, recommandations, justificatifs … juste d’une bulle mais pontificale il est vrai !

    Très belle lettre pleine de modestie et en même temps de noblesse, la classe aristocratique de l’ouvrier Lombard quoi !

    e viva Lombardia !

    10 septembre 2013 à 17 h 51 min
  • salminander Répondre

    Les naturalisés d’aujourd’hui, n’en déplaise à Jaures, ne sont pas tous respectables. Ils le sont s’ils vivent en France en respectant ses lois, sa culture, son drapeau, son hymne, son mode de vie et sa culture. Ils le sont s’ils ont vraiment choisi de devenir Français.
    Ils ne le sont pas s’ils le deviennent par intérêt sans vouloir parler notre langue, sans suivre notre mode de vie et nos lois, sans aimer notre drapeau et notre hymne national, en vivant en ghetto et en imposant leur religion ou leurs coutumes.
    La naturalisation d’aujourd’hui est beaucoup plus laxiste qu’avant et pourtant, les nouveaux Français d’aujourd’hui ne sont pas et ne seront jamais des Francais.

    10 septembre 2013 à 16 h 29 min
    • caillou Répondre

      C’est justement à cause de ce laxisme mais dans tous les domaines de la société et non pas pourtant qu’il faut dire que sinon tous du moins beaucoup de nouveaux Français d’aujourd’hui ne sont pas et ne seront jamais des Francais.

      11 septembre 2013 à 15 h 39 min
  • Jaures Répondre

    Pourquoi “autres temps” ? Pour acquérir la nationalité française il faut réunir les conditions suivantes:
    – Résider en France depuis au moins 5 années (en moyenne, les naturalisés résident depuis 18,5 années)
    – Etre en situation régulière
    – Disposer d’un travail et de ressources suffisantes
    – maîtriser la langue française
    – Ne pas avoir été condamné pénalement et faire la preuve de “bonnes moeurs”.
    Evidemment, on ne demande plus le livret ouvrier bien que beaucoup souhaiteraient le voir remis en vigueur. Et nous n’avons pas eu la chance d’envoyer nos fils mourir pour rien dans une tranchée boueuse.
    Les Français naturalisés aujourd’hui le sont tout autant que ceux d’il y a 100 ans. Merci de les respecter.

    10 septembre 2013 à 14 h 51 min
    • zézé Répondre

      Mourir pour RIEN dites-vous ? excusez du peu ces jeunes et oui mon grand oncle est décédé des suites de ses blessures (16 jours après qu’il fut incorporé et il avait 22 ans) au “chemin des dames” et n’est pas mort pour RIEN… seulement pour que nous restions FRANCAIS !!!! voilà le rien dont vous parlez et aujourd’hui nous sommes envahis détestés et tués (Syrie) par d’autres qui vivent sur ce sol qu’ils haÏssent mais qui est FRANCAIS;

      10 septembre 2013 à 16 h 36 min
      • Jaures Répondre

        Le fait qu’il soit mort pour rien n’est en rien sa faute mais celle de ceux qui l’ont ainsi envoyé à la boucherie. Si j’avais eu son âge, à la même époque, je serai probablement tombé à ses côté.
        Par ailleurs, les Allemands qui ont perdu la guerre (si tant est que nous l’ayons gagnée), ne sont pas devenus Français pour autant, pas plus que nous ne sommes devenus Allemands après la guerre de 1870.
        La grande guerre n’a été qu’un moyen pour les puissants de se partager le monde. Personne n’y a gagné.

        11 septembre 2013 à 14 h 53 min
      • caillou Répondre

        Merci de le rappeler zézé ! ! !

        11 septembre 2013 à 15 h 41 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      qui vous dit que nous respectons pas les TRAVAILLEURS immigrés et même fraîchement naturalisés …

      tenez , j’ai des ami(e)s Juifs, Arabes, Berbères, Sénégalais(es) etc … que j’invite chez moi et même une ….syndicaliste , mais une seule ( faut pas non plus exagérer ) ; c’est vous dire la générosité de mon hospitalité … j’ai même fait le coup de poing contre des beaufs pour défendre un vieil Algérien qu’ils insultaient et inversement contre des ” djeunes ” qui emmerdaient des petits ( européens ) … pas eu beaucoup de soutien de l’environnement humain, je dois dire

      et vous à part vos ” envieux pathologiques ” qui avez vous comme ” amis ” ?

      10 septembre 2013 à 18 h 04 min
      • Jaures Répondre

        Cher Quinctius, ce message ne vous était bien sûr pas adressé.
        Je sais que vous êtes sur ce point exemplaire.

        10 septembre 2013 à 21 h 54 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      faire preuve de ” bonnes moeurs ” où allons nous ?

      10 septembre 2013 à 18 h 06 min
    • Dr H. Répondre

      Pour acquérir la “nationalité française”, peut-être, cher Jaures. Mais “être français”, c’est un peu différent. Comme “avoir son permis de conduire” et “savoir conduire”…
      C’est toute la différence entre le réalisme et le nominalisme.

      11 septembre 2013 à 9 h 58 min
      • Jaures Répondre

        Certes, Dr H. Mais la question mérite un large débat. Je suis de votre avis qu’un Français qui part faire le djihad en Syrie ne l’est que d’état civil. Mais j’en dirai autant de celui qui émigre pour ne pas payer l’impôt.

        11 septembre 2013 à 14 h 57 min
        • Dr H. Répondre

          Commençant à vous connaître, je ne m’étonne pas que vous vous opposiez à la libre circulation. (Que n’avez-vous demandé qu’on vous garde quelques briques du Mur de Berlin…) Mais je vous assure que quelle que soit la raison de l’exil, on peut vivre “en Français” (au sens que nous comprenons tous deux) à Bruxelles ou à Lausanne, mieux qu’à Trappes ou Argenteuil. Et on n’y respire pas la fétidité socialisante de l’idéologie française. D’ailleurs, quand la proportion des dépenses publiques atteint 57 % du PIB, s’exiler est une simple mesure de gestion de bon père de famille…

          11 septembre 2013 à 17 h 50 min
  • MEROU Gérard Répondre

    Hommage à la reconnaissance d’un émigré pour son pays hôte. Que de valeurs perdues…!!!

    10 septembre 2013 à 8 h 24 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *