Baisse de la natalité

Baisse de la natalité

La France est confrontée, comme bon nombre de pays européens, aux problèmes de la dette publique, du chômage, de la vacuité de nombreuses caisses de retraite et de l’immigration. La natalité est, en partie, responsable de ces problèmes. D’après la journaliste Stéphane Kovacs, du « Figaro », l’augmentation du nombre de Français en 2019 (66 993 000), par rapport à 2018 (66 791 000), soit 202 000, est due en partie au solde migratoire (58 000) et pour le reste au solde naturel des naissances par rapport aux décès (144 000). Portons notre attention sur ce dernier solde. En 2018, 758 000 bébés sont nés en France. C’est 12 000 de moins qu’en 2017, et c’est la quatrième année consécutive de baisse. Le solde naturel n’a jamais été aussi bas depuis 1944. Bien que la France demeure l’État le plus fécond de l’Union européenne, l’âge moyen des femmes à la première maternité a atteint 30,6 ans en 2018 contre 29,8 ans dix ans plus tôt. De surcroît, il me paraît indiscutable que la libéralisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) a été un accélérateur de la dénatalité. Sans suivre le pape François quand il compare l’utilisation de l’IVG au recours à un tueur à gage, un retour à une limitation de l’IVG aux seuls cas de grossesses consécutives à un viol me semblerait être une mesure bénéfique. Cette baisse de la natalité a une incidence directe sur le chômage et, partant, sur l’immigration et donc sur la dette publique. Dans notre pays, il existe un postulat fortement répandu selon lequel un nombre de naissances élevé est une chance à la fois pour le renforcement de la population, qui est ainsi moins dépendante de l’immigration, mais aussi pour le maintien de la viabilité du système de retraite par répartition tant prisé des travailleurs. Étant donné que cette baisse de la natalité résulte, d’après Laurent Chalard, géographe à la Sorbonne, de décisions personnelles qui sont liées aux évolutions des mentalités, elle risque de n’être pas temporaire. Souhaitons que cette baisse avérée ne nous amène pas au « Grand Remplacement » de Renaud Camus.

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