Carte scolaire et ségrégation sociale

Carte scolaire et ségrégation sociale

La carte scolaire ne fut inventée, ni par la IIIe ni par la IVe République mais seulement en 1963. Le ministre, très contesté, était Christian Fouchet. Son but, se voulant louable, était d’accroître la mixité sociale. Mais toute réforme entraîne toujours peu ou prou des « effets pervers ». Mais dans ce cas, il y a eu subversion totale du but initial, car ce qui fut accru, voire parfois totalement réalisé, a été une forme de ségrégation sociale, voire raciale.

Dès le début, la chose était prévisible. Car ni en 1900, ni en 1960, les enfants d’Aubervilliers ou de Romainville n’étaient ceux de Neuilly ou de Passy ; même à Paris, ceux de Belleville n’étaient pas ceux d’Auteuil. Toutefois, dans les quartiers ou banlieues pauvres, beaucoup de familles « méritantes » pouvaient envoyer leurs enfants dans de meilleures écoles ou collèges que ceux de leur environnement immédiat. Parfois même au lycée, assez élitiste avant 1939.
Avec la carte scolaire, la chose devenait beaucoup plus difficile. On aurait voulu contenir les pauvres dans des écoles pour pauvres et éviter que les enfants de familles « convenables » ne soient mêlés à ceux des « classes dangereuses », qu’on n’aurait pas pu mieux s’y prendre !

De plus, depuis 1963, un phénomène nouveau s’est développé : la ghettoïsation de trop nombreuses localités due à l’afflux d’immigrés d’origine musulmane et aggravée par le retrait progressif des « Gaulois » (soyons corrects, ne parlons pas de Français de souche !) qui constatent la difficulté de la coexistence, augmentant ainsi une forme douce de purification ethnique ou, plutôt religieuse, à la grande satisfaction des wahhabites et des salafistes d’une part, et, d’autre part, d’une minorité de jeunes délinquants agressifs : la « caillera » (ne parlons pas de racaille !).
Les résultats sont le développement de la violence scolaire qui obère la qualité de l’enseignement, les lourdes pressions sur les femmes pour qu’elles se voilent, voire mènent une vie recluse, l’abaissement du pourcentage de mariages « mixtes » et un chômage massif.
Or, il y a beaucoup de jeunes « issus de l’immigration » qui désirent s’intégrer, travailler, poursuivre des études, notamment des filles désireuses d’échapper aux violences de la « caillera » ou aux pressions des intégristes, et de connaître un autre monde que celui, étouffant, de ces lieux. Et cela, la perverse carte scolaire ne le permet guère, renforçant ainsi le phénomène de ghettoïsation.

Quand, aux USA, on voulut s’attaquer à la ségrégation de fait, on imposa le « bussing », qui est tout le contraire de la carte scolaire ! Les inconvénients étaient réels, mais la méthode fut assez efficace. Dans la mesure où la gauche se veut réellement (?) en faveur des plus démunis, elle devrait exiger en priorité la suppression totale de cette maudite carte ségrégationniste.
Or, Razzye Hammadi, leader autocratique du MJS (les « jeunes socialistes ») déclare : « Abandonner la carte scolaire, c’est mettre en ordre l’injustice » ce qui, on le voit, est « hénaurme ».
Or, cet homme d’origine purement nord-africaine, est issu d’une famille modeste. Alors ? Désire-t-il accroître ségrégation et ghettoïsation ? Et pourquoi ? La chose est peu vraisemblable et serait très inquiétante. Une autre explication est plus probable et médiocre : Ségolène Royal ayant proposé une timide réforme, constatant l’injustice du système, mais surtout contrariant les ambitions de certains « éléphants » usés et vieillis auxquels elle taille des croupières, Hammadi se veut à une avant-garde agressive de la protection de ceux-ci, et entend multiplier contre elle toutes sortes de provocations et d’agressions, conforme en cela à la tradition d’une certaine extrême-gauche. Nostalgie ?
Et cela illustre l’extrême médiocrité intellectuelle d’un PS qui n’a plus aucune idée neuve, ce qui n’était pas le cas, il y a quelques décennies, quoi que l’on pense de ces idées. Il n’est plus guère qu’un appareil électoral, un parti attrape-tout unissant un « conservatisme » qui est en fait un misonéisme fondamental, refus de tout changement, à un verbalisme creux.
À sa gauche, existent des forces « altermondialistes » qui ont, elles, quelques idées, même si fausses ou dangereuses, et qui ont de moins en moins de sympathies pour lui.

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Comments (22)

  • Ado Répondre

    Je suis tout à fait contre la mixité sociale, qui n’a d’ailleur jamais eut la moindre réalité historique. Les riches ne sont pas là pour éduquer les pauvres, -d’autant plus que ceux-ci, déja naturellement jaloux comme tout français de base, le seront aprés encore plus. Quand aux pauvres, ils ne peuvent rien apporter aux riches, si ce n’est un retard qui finis par retarder tous le monde. Or on ne peut pas sacrifier toute une société pour faire plaisir aux médiocres. La France à besoin des meilleurs, quelque soit l’origine de cette réussite. En réalité, la gauche s’imagine naivement (Rousseau est passé par là..) que, par la mixité sociale, le type du XVIéme va beaucoup pleurer les malheurs du voyoux de la cité des 4000 (c la fote à la soci et T !), et, aprés être tombé dans les bras l’un de l’autre, sera évidement tout disposé aprés à payer plein d’impôts. Evidement, ceux qui payent pour les autres n’ont que mépris pour ces derniers. Par ailleur il faut prévenir les gens d’un contre-sens. La mixité, ce n’est pas l’enfant de la classe moyenne qui va à Louis le Grand, c’est l’enfant de la classe moyenne qui ACCUEILLE des enfants de Zyva. Bein oui, les riches, il n’y en a pas beaucoup.. La mixité précéde le métissage, le métissage est un Progrés et justifie l’immigration.

    26 septembre 2006 à 11 h 28 min
  • Christian Répondre

    Voici ce qu’affirme dans son livre (La gauche en folie, Paris, Balland, 2003) Guy Konopnicki, intellectuel de gauche : « Inutile de chercher les enfants des dirigeants socialistes dans les lycées du 93 ! Invité un soir à présenter un documentaire aux élèves de l’Ecole Alsacienne, excellent lycée d’élite du cinquième arrondissement, je me croyais, à l’énoncé de chaque nom, dans une réunion du conseil national du PS ! Tous les courants étaient représentés par leurs descendances ! » Parmi celles-ci, on peut citer les enfants de SEGOLAINE ROYALE, MARTINE AUBRY, ROBERT BADINTER, JEAN PIERRE CHEVENEMENT, et PIERRE JOXE. Elisabeth Gigou et Claude Bartolone ont préféré mettre leurs enfants dans des écoles privées du sixième arrondissement.C’est normal : ni L’Ecole alsacienne, ni les autres écoles privées n’appliquent les méthodes pédagogique enseignées dans les IUFM. Quand aux enseignants ils savent très bien profiter du système scolaire. Ce sont les champions de la dérogation : 17 % de leurs enfants sont scolarisés hors de la carte scolaire. Et depuis trente ans, c’est la seule catégorie dont la mobilité sociale ait progressé avec un nombre de plus en plus élevé de leurs enfants inscrits dans les grandes écoles. Extrait de « Cet état qui tue la France » de Nicolas Lecaussin, Plon, 2005. page 76

    26 septembre 2006 à 5 h 58 min
  • Jaures Répondre

    “L’explosion” de la demande pour les établissements privés est un trompe-l’oeil. Selon l’enseignement catholique, 35 000 élèves n’ont pas pu être inscrits faute de place (chiffre non vérifiable et tendancieux puisque c’est sur celui-ci qu’il s’appuie pour demander des moyens supplémentaires). Or il y a 12 millions d’élèves. Par ailleurs, puisque l’enseignement privé bénéficie de larges moyens (certaines mairies de droite offrent jusqu’à 10 fois plus de subventions par élève du privé), que ne s’inscrit-il pas lui même dans la carte scolaire ?

    25 septembre 2006 à 18 h 15 min
  • Jaures Répondre

    Vos cris d’orfraie et vos injures ne m’impressionnent pas. Les immigrés, quelles que soient leurs origines, ont toujours représenté la plus importante part des prisonniers (actuellement environ 25%, chiffre stable) par effet mécanique: les délinquants sont majoritairement des hommes (96%), or la part masculine chez les immigrés a toujours été prépondérante. Les immigrés sont statistiquement de condition modeste et précaire, or cette classe sociale est majoritaire dans nos prisons. Enfin, la première cause d’emprisonnement chez les immigrés (35%) est l’infraction à la législation sur l’immigration, qui ne concerne pas les français. Par ailleurs, de graves émeutes d’immigrés portugais se sont produites dans les bidonvilles de la région parisienne entre 1971 et 1973. Celles d’aujourd’hui ne sont donc pas les premières: mêmes causes, mêmes effets. Vous n’avez donc pas à me demander réparation pour “votre femme de ménage portugaise”. Oserai-je par contre demander des excuses pour mon collègue Slimane, ingénieur système et adèpte du service-volée, pour vos propos peu avenants sur les immigrés d’origine maghrébine ?

    25 septembre 2006 à 13 h 56 min
  • pébé Répondre

    Lisez le rapport Obin, ce sulfureux rapport de 2004 de l’inspection générale de l’E.N. sur les signes et manifestations religieuses dans les établissements scolaires, longtemps étouffé, tant il est explosif et alarmant. Taper “Rapport Obin” sur votre moteur de recherche, on le trouve assez facilement. A lire absolument. Et l’on comprendra vite que la “mixité sociale” est une utopie, ainsi que le côté dérisoire que pose la suppression ou pas de la “carte scolaire”. Le problème est d’une tout autre nature et ce n’est pas une mesurette comme la possibilité ou pas d’échapper à l’établissement gangréné de son quartier qui changera grand chose au délabrement des établissements scolaires. Certains n’ont pas attendus la libéralisation de la carte scolaire pour choisir un établissement … privé, comme en témoigne l’explosion de la demande. Alors la suppression de la “carte scolaire” ne serait elle pas devenue nécessaire et destinée à limiter “l’exode” vers les établissements privés, ce qui accentuerait immanquablement une France scolaire à deux vitesses, totalement à l’opposé de la vocation première de la “carte scolaire” ?

    25 septembre 2006 à 12 h 49 min
  • sas Répondre

    Heureusement en europe ….il y a encore quelques peuples qui raisonnent et réfléchissent sainement….la suisse a durcit sa lesgislation sur les conditions d’immigrations… les autres vont suivres, une autre voix est ouverte….la mondialisation et l’utopie gauchisante ne sont pas des fatalité…..mais des maladies a eradiquer. sas adepte du référendum national…..contre les lubies des elites autoproclamées qui nous gouvernent.

    25 septembre 2006 à 12 h 31 min
  • R. Ed. Répondre

    Crétin de Jaurès, où a-t-il vu ou lu que les immigrés espagnols et italiens peuplaient les prisons de France et de Navarreà une certaine époque ? Dans une boule de crystal ? Ou dans de la crotte de bique ?

    25 septembre 2006 à 0 h 47 min
  • grandpas Répondre

    Jaures Vos amis instituteurs socialistes ne se bousculent pas pour enseigner dasn vos lycées supra priviligiés malgré les primes trés incitatives.Certains même demandent le nombre d’ éléves non caucasiens dans l’établissement et encore plus révélateurs,ils envoient leurs propres prégénitures dasn les établissements les moins “melting pot” de la région. Les italiens ne peuplaient pas nos prisons,encore une de vos affiramtions à l’emporte piéce,pour les portugais seulement les loges de gardien du XVI ardt.La région d’où je viens,était avec une forte représentation est- européenne et les réprésentants ne peuplaientt pas les prisons mais les mines. Vous prenez un cas pour cacher la forêt de d’echecs de vos amis,pour un “Azédine Alïa” combien de fouteurs de chienlit. Votre vision est monochromique,déformée par vos lunettes de soudeur tant pis pour vous mais pas question de partager votre gabegie idélogique.

    24 septembre 2006 à 23 h 23 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Camarade JAURES, encore une argutie : il est faux de dire que jadis les immigrés espagnols ou italiens, ou leurs enfants, peuplaient les prisons françaises. Lesquelles d’ailleurs n’étaient pas aussi surpeuplées qu’elles le sont aujourd’hui. Je vous en demande réparation au nom de tous mes amis d’origine espagnole ou portugaise. Mais aussi en celui de ma concierge portugaise ! Mais vous venez en même temps de reconnaître implicitement que les prisons sont surpeuplées grâce à vos amis maghrébins et africains que vous et vos amis laissez entrer sans compter en les attirant par toutes sortes d’avantages sociaux ou autres. Quand vous saurez qu’il se trouve parmi ces populations des tas d’honnêtes gens qui sont les premiers à regretter cet état de fait et à reconnaître que les jeunes “indigènes” vivant dans les mêmes conditions que les immigrés ou “issus de l’immigration” sont beaucoup moins crimogènes. Et dîtes-moi aussi pourquoi, de l’autre côté de la Méditérannée des “jeunes” qui vivent dans des conditions autrement précaires sont beaucoup moins crimogènes. Serait-ce tout simplement parce que la police et la justice de leur pays leur inspirent davantage de respect ? ou encore parce qu’ils ne sont pas coupés de leur racines et ont conservé leurs repères ? ou encore parce que leurs parents les élèvent encore selon les traditions ? ou un peu de tout cela ? Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior

    24 septembre 2006 à 9 h 59 min
  • Jaures Répondre

    A Scottkiller: Il est absurde de mettre sur le dos de 2 musulmans la scolarité ratée de toute une classe. Si tel était le cas, les problèmes ne concerneraient pas 13% mais la quasi totalité des établissements scolaires. Mes enfants sont dans un collège où règne la mixité sociale, où parfois les enfants d’immigrés sont des cancres et parfois d’excellents élèves. Comme pour les autres. Lorsque l’on observe les élèves difficiles, on retrouve des problèmes similaires qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes: problèmes familiaux, difficultés sociales, chômage, etc… A J.C.Lahitte: La pauvreté et donc la délinquance d’exclusion touche toujours en premier les immigrés. Autrefois, les Italiens peuplaient nos prisons, puis les portugais. Maintenant, les immigrés d’origine maghrébine et africaine sont à leur tour en difficulté. Si nous les parquons dans des lycées poubelles, ils vous reviendrons en pleine figure quelques années plus tard. Il faut les intégrer et former les enfants afin qu’ils deviennent les cadres, ingénieurs, chercheurs de demain. Récemment, un jeune d’origine africaine, titulaire d’une maîtrise de japonais a créé son entreprise de traduction de mangas. Ses partenaires nippons ne tarissent pas d’éloges. Il faut parler de ces nombreuses réussites et ne plus stigmatiser une génération injustement. Je citai l’exemple d’une classe de math sup ouverte dans un lycée sensible de St Denis. Il faut multiplier ces initiatives.

    23 septembre 2006 à 13 h 56 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    A JAURES. Ce sont généralement ceux qui prêchent la “mixité” (pour les autres), qui la refusent pour eux-mêmes. Il n’y a qu’à voir où les hiérarques socialistes ou syndicalistes (pour ne citer qu’eux) mettent leurs enfants à l’Ecole. En ce qui concerne la pauvreté et la délinquance, il est faux de prétendre que la première engendre la seconde. Les témoignages abondent sur le sujet. Ce serait plutôt le déracinement, l’acculturation, etc. comme en témoignent régulièrement des hommes et des femmes “issus de l’immigration” qui conviennent que, jadis, alors qu’ils étaient logés dans des conditions autrement difficiles, les pauvres “indigènes” n’engendraient pas le même nombre de délinqants(1)que les “allogènes”. Quand j’aurais ajouté que, à cause de lois qui ne veulent absolument pas tenir compte des différences socio-culturelles, les pères de ces enfants issus de l’immigration sont privés de l’autorité paternelle qu’ils exerçaient tout naturellement dans leurs pays d’origine, aussi bien que les immigrés de l’immédiat après-guerre. Car, si c’est à l’Ecole d’instruire, c’est, ce devrait être à la famille d’éduquer. Mission difficile, voire impossible, j’en conviens, avec des familles “recomposées (décomposées, serait plus juste), déracinées, etc. en attendant les failles papa/papa ou maman/maman ! Et une télévision ou des jeux vidéo qui prêchent la violence, le luxe, le consumérisme … Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior (1) il est vrai que, dans ces familles, même si on n’y avait pas de religion, on avait encore la religion de la Patrie, de la morale

    22 septembre 2006 à 15 h 56 min
  • jc durbant Répondre

    “En Angleterre, la sélection se fait par l’immobilier: celui qui peut acheter près du meilleur lycée en profite. Est-ce votre idéal ?” Vous avez raison: on comprend tout à fait pourquoi il fallait absolument empêcher les enfants du modeste leader de la classe ouvrière Laurent Fabius d’aller se chercher une école autre que celle (un obscur collège-lycée du nom, dit-on, d’Henri IV) que la cruelle carte scolaire leur avait assignée juste à côté de leur humble pied à terre Place du Panthéon …

    22 septembre 2006 à 14 h 14 min
  • Scottkiller Répondre

    A jaures, j’ai fait ma scolarité dans des écoles où j’ai vu la mixité sociale. j’ai vu ce que ça donnait : 2 musulmans dans la classe et c le bordel ! (j’avais 14 ans ) obligé de se bastonner pour retrouver le calme. la moitié de la classe musulmane, c’est n’importe quoi. les seuls musulmans qui travaille correctement, on n’entend pas parler d’eux et bizarrement tout se passe bien!! DONC là où il y a du bordel c’est que les gamins n’ont pas envie d’aller à l’école, n’ont pas envie de suivre, les disseminer dans plusieurs école revient à polluer les classes et à casser les élans de ceux qui veulent vraiment travailler !!! Nous devons avoir le choix de choisir l’école. Les gens qui veulent s’integrer, ne vous en faites pas pour eux, ils y arrivent. Là tout ce qu’on nous montre ce sont des gens dont on ne tirera rien. Votre politique de mixité sociale va détruire des générations d’élèves !! entre nous jaures, j’ai 28 ans pour moi ma scolarité c’était hier, j’ai bcp d’exemples de ce que j’avance, je ne fais que raconter les faits !!!

    22 septembre 2006 à 13 h 14 min
  • Jaures Répondre

    A sas: Vous y croyez vraiment vous, à la mixité sociale ? Allez donc voir sortir les élèves du lycée Louis-le Grand ou HenriIV et comparez avec un lycée public de Sarcelles ou Bondy. Si vous y constatez un iota de mixité sociale je m’abonne aux 4V!

    21 septembre 2006 à 19 h 25 min
  • sas Répondre

    a JAURES….qu’il se rassure la mixité sociale est déjà un fait….mixité par l’indigence…donc après le fait de cotoyer et coeduquer les sauvageons…la classe moyenne se transforme aussi en assistants pour handicapés… prétextant “qu’ils”(nos pauvres gosses) y trouverons un rayonnement et autre compensation céleste…au détriment ,évidement des acquis terrestres. sas

    21 septembre 2006 à 13 h 21 min
  • Jaures Répondre

    Cher Scottkiller: Votre post fait le lien entre pauvreté et délinquance (mixité sociale=rackett et agressions). Le meilleur moyen de lutter contre la déliquance n’est-il donc pas de lutter contre la pauvreté ? Et l’éducation n’est-elle pas le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ? Développons donc les écoles, collèges et lycées des quartiers difficiles en y intégrant des pédagogies spécifiques avec des enseignants spécialement formés. Aidons massivement les associations d’aide aux devoirs, développons les tutorats (anciens des quartiers qui ont réussi leurs études),… Que vous souhaitiez le meilleur pour vos enfants est sain et je suis comme vous. Mais vous ne pourrez pas toujours les protéger contre la délinquance que secrète une société injuste. L’éducation est la meilleure des prévention et elle doit être dispensée à tous dans les meilleurs conditions. Sinon, vous, moi , nos enfants payerons la facture. A jc durbant: la carte scolaire n’est certe pas la panacée, mais là où elle n’existe pas (Italie), les problèmes sont les mêmes: les pauvres se retrouvent dans des écoles pauvres, les riches entre eux. En Angleterre, la sélection se fait par l’immobilier: celui qui peut acheter près du meilleur lycée en profite. Est-ce votre idéal ?

    21 septembre 2006 à 11 h 03 min
  • Nathalie - MJS Répondre

    J’ai beaucoup aimé le début du billet sur le contexte, mais beaucoup moins la fin! La carte scolaire permet en principe de lutter contre la ségrégation sociale puisque le critère d’affection ne tient pas compte de la fortune des parents mais de leur lieu d’habitation. Deux choses pour que la mixité sociale dans les écoles puisse être correctement réalisée: le respect de la carte scolaire et surtout le respect de la loi SRU. En clair, pour que le brassage social que nous réclamons ait lieu, il faut appliquer les lois ! Quant au passage dans le billet sur le leader autocratique du MJS je trouve cela de très mauvais goût et bien loin de la réalité… Dernière chose également sur le supposé manque d’idées du PS: je vous invite à lire avec attention le projet, que nous défendons par ailleurs, avec passion (et non pas avec agressivité comme vous l’écrivez).

    21 septembre 2006 à 9 h 50 min
  • jc durbant Répondre

    Merci pour un excellent billet (dont j’ai d’ailleurs pris la liberté de rprodure sur mon blog)… Effectivement, il fallait le faire ! Au moment même où l’Amérique découvrait la déségrégation et le “busing”, quelle mesure plus abjecte que ce pur produit d’une bureaucratie devenue folle et qui réussit l’exploit de cadenasser, au nom de leur intérêt prétendu, les plus démunis dans leurs ghettos ? Pire encore, peut-on imaginer plus grande absurdité que l’entêtement avec lequel la gauche se cramponne, 43 ans après, à une disposition aussi ségrégationniste et inégalitaire (puisque, comme on l’a dit ici, elle est, au pays du passe-droit, systématiquement tournée par les plus favorisés) et… dont elle n’était même pas à l’origine ? http://jcdurbant.blog.lemonde.fr/jcdurbant/2006/09/l_e_jour_o_la_f.html Sérieusement, je défie quiconque de me trouver UN seul avantage, pour les plus démunis, de ce honteux machin !!!

    20 septembre 2006 à 22 h 56 min
  • Scottkiller Répondre

    Un commentaire à Jaures : Pas mal ta vision, mais le jour où pour cause de mixité sociale, ton enfant reviendra rackété ou avec un coup de couteau, on reparlera de mixité sociale !!! Quant à moi, contrairement à tous les bobos socialos et les laches de droite je le dis haut et clair, je choisirai la meilleure école pour mes enfants, pour ne pas qu’ils subissent toute la merde que vous avez planté ( les syndicat, les mecs d’extreme gauche (ps) et les mecs de gauche (ump) )

    20 septembre 2006 à 20 h 41 min
  • Jaures Répondre

    En dehors de quelques mots convenus pour faire “4V”, cet article pause de réels problème. Le principe de la carte scolaire n’est pas blamable mais, pour que cela marche, il faudrait que les parents acceptent la mixité sociale. Malheureusement, la situation économique, l’esprit de compétition et l’individualisme qui en découle interdisent cet accord. Loin de moi l’idée de les blâmer ou même d’en vouloir à ceux qui se démènent pour chercher ce qui vaut le mieux pour leurs enfants. Qui ne ferait pas de même ? Ceux qui ont de quoi n’ont guère de peine à se donner: les lycées haut de gamme et les écoles privées rutilantes leur tendent les bras sur le pas de leur porte. Il est cependant faux de dire qu’avant, les enfants de pauvres “méritants”(les autres n’avaient donc pas besoin de l’être) pouvaient réussir. Les cas étaient marginaux. Les statistiques de l’ E. nationale sont instructives. 13% des collèges et lycées posent de réels problèmes.Il serait nécessaire qu’une politique permettant l’advenance de classes d’excellence dans ces établissement les rendent performants et séduisants. La création d’une classe de Math sup au Lycée P.Eluard de St Denis permet chaque année à 30 élèves issus de quartiers sensibles de suivre des études d’ingénieur. Il faut multiplier les initiatives de ce genre. Mais je ne nie pas les inerties et les méfiances qui émanent de tous bords. La réalité imposera de réelles mesures. La masse de jeunes de quartiers est un vivier qui doit profiter à tous. Il faut investir dans leur formation.

    20 septembre 2006 à 14 h 06 min
  • sas Répondre

    La piétaille profane de france sera heureuse d’apprendre que l’on “déroge” pour certains initiés à la carte scolaire(article liberation semaine dernière)….iL s’agit d’artiste,d’homme politique et autres footbolleurs et sportifs…..qui peuvent eux mettrent leurs rejetons nantis et souvent dévoyés; où il le désire….ainsi va la ripoublique et ses “exceptions” hautement étudiées…. Foutaises sas

    20 septembre 2006 à 12 h 58 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Rien à redire à cet article qui resitue bien le contexte historique, social et politique de la “Carte Scolaire”. Par contre, je voudrais y ajouter quelques remarques. Notamment celle que non seulement les hiérarques socialistes (pour ne parler que d’eux), mais aussi les membres du Corps enseignant (particulièrement les syndicalistes qui vont avec)(1), dès que cela concerne leurs enfants, ou des enfants de leurs familles, ou de leurs proches relations savent très bien échapper au carcan de cette “Carte”. Nous sommes dans la République des passe-droits “relationnels” ! Sans parler de la trop fameuse “Ecole Alsacienne” où sont inscrits les enfants de nos soi-disant “élites” politiques ou autres, chacun sait que tous ceux qui ont des “relations” les font fonctionner dès lors que l’école attribuée à leur progéniture n’est pas jugée assez “performante”. L’autre jour, sur RTL, un des 4 Recteurs d’Académie de Paris a avoué implicitement que les enseignants avaient la possibilité de faire inscrire leur(s) enfant(s) dans l’établissement où ils exerçaient, dès lors que cela leur facilitait l’accompagnement.(2) Je gage que très peu d’enseignants profitent de cette latitude lorsqu’ils enseignent eux-même dans un étanlissement difficile. Tant que les gens qui nous gouvernent feront semblant de croire que les parents veulent des passe-droits non échapper à la mixité sociale, mais pour épargner à leurs enfants la violence, le racket, et toutes sortes de violences qui font que, du propre aveu des enseignants, dans beaucoup de Lycées ou Collèges, ils passent le plus clair de leur temps à s’efforcer de rétablir la discipline, il n’y aura qu’un dialogue de sourds à propos de la “Carte Scolaire”. Mais ce que je trouve particulièrement lamentable, c’est que les Syndicats d’Enseignants qui, pour un oui ou un non, font descendre dans la rue, se gardent bien d’attirer l’attention sur une situation dramatique. La raison en est qu’il faudrait montrer du doigt les perturbateurs et que, la devise des syndicats archaïques (pléonasme) est TOUCHE PAS AU MAMMOUTH, TOUCHE PAS A MON POTE. Périsse l’Education (prétendue) nationale, périssent l’instruction et l’avenir des élèves, plutôt que les principes. Périsse plutôt l’avenir des enfants qui voudraient bien étudier et dont les parents n’ont pas le bras assez long ! Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior P.S. A propos des Etats-Unis, mon gendre et ma fille prolongeant leur séjour aux Etats-Unis ont pris la décision d’acheter une maison. Ils ont choisi un quartier où les Ecoles et Collèges ont la réputation d’excellence. Ce qui influe sur les prix de l’immobilier. Les Etats-Unis ne sont-ils pas une des plus grandes “démocraties” du monde ? J’en profite pour dire à ceux qui me font l’honneur de me lire, que je serais aux Etats-Unis du 25 septembre au 26 octobre. Et donc absent de ce forum … (1) ne font-ils pas la pluie et le beau temps à l’Education … socialiste ? (2)on pourrait se demander pourquoi le “vulgum pecus” n’a pas le droit, lui aussi, d’inscrire leurs enfants dans l’établissement proche de leur lieu de travail. Voilà une première réforme de la “Carte Scolaire” à proposer aux timides candidats à la Présidence !

    20 septembre 2006 à 10 h 53 min

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