Collectivisme et déclin médical en France

Collectivisme et déclin médical en France

La situation médicale de la France est de plus en plus dramatique. Depuis des années, pour faire des économies, la Sécurité sociale limite la progression du prix des consultations : le prix des consultations des médecins progresse moins rapidement que l’inflation.

Les revenus des médecins diminuent donc de plus de 1 % tous les ans.

Par ailleurs, les médecins sont très souvent attaqués en justice. On leur reproche d’avoir mal fait leur travail et ainsi d’avoir été responsables d’ennuis de santé, voire de la mort de leurs patients. Le nombre des procès augmente à une allure vertigineuse. Les médias et les avocats donnent une très grande publicité à ces procès. Ils sont arrivés à rendre la population très sensible sur ce sujet.

Comme il n’y a plus assez de médecins, ce sont maintenant les infirmières ou les pharmaciens qui prennent le relais. Ils accomplissent ainsi des actes que seuls les médecins faisaient avant.

De moins en moins d’étudiants désirent devenir médecins. Ils préfèrent l’ENA ou Polytechnique à l’Internat des Hôpitaux de Paris. Les médecins en exercice dans certaines zones deviennent de plus en plus vieux, de plus en plus rares et ne trouvent plus de successeur. Certaines régions de la France deviennent de véritables déserts médicaux.

Pour avoir un rendez-vous dans certaines spécialités, il faut maintenant patienter 6 mois. La médecine a, par ailleurs, évolué à une très grande vitesse. La plupart des accouchements se faisaient encore à domicile dans les années 1960. Et les premiers médecins anesthésistes ne sont arrivés que dans les années 1970. Cette spécialisation des tâches a permis de guérir bien plus de malades.

Mais cette spécialisation rend nécessaire la fermeture de certains services hospitaliers de petites villes. Un hôpital qui n’a pas d’anesthésiste expose une femme qui y accouche à être transportée d’urgence au cours de son accouchement dans un service ayant des anesthésistes. Certains hôpitaux n’ont plus d’urologue et n’arrivent pas à en recruter. Ils sont donc obligés d’envoyer leurs malades dans d’autres hôpitaux très éloignés ou dans des cliniques privées.

Au contraire, dans de petites villes de province, certains services de chirurgie sont maintenus trop longtemps par les pouvoirs politiques. Ils arrivent péniblement à effectuer une appendicectomie par semaine. Plus personne ne sait y travailler correctement.

Pour remédier à ce mal, certains hôpitaux ont fait appel à des médecins étrangers. Les municipalités leur payent leurs études ou leur offrent, s’ils s’installent, un cabinet de consultation gratuit. Malheureusement, la qualification de ces médecins est bien inférieure à celle des médecins français équivalents On mesure aujourd’hui cette mauvaise évolution en étudiant l’évolution de la mortalité maternelle et infantile dans les hôpitaux français. Alors qu’elle avait baissé régulièrement depuis 30 ans, elle augmente maintenant depuis 3 ans. Ce renversement mesure sans discussion la mauvaise évolution de notre médecine.

Ainsi, certaines régions de la France ont de moins en moins de médecins. Tandis que d’autres, comme la Provence où il fait bon vivre, ou certains beaux quartiers de Paris, ne manquent pas de médecins: ils peuvent y faire des dépassements d’honoraires.

Le Parlement actuel vient de voter deux curieuses lois. Il a décidé que les clients dont les médecins font des dépassements d’honoraires ne seraient plus remboursés par la Sécurité sociale. Nos sénateurs pensent ainsi obliger les médecins à respecter les honoraires fixés par la Sécurité sociale.

Par ailleurs, un médecin qui s’installe, devra obligatoirement aller exercer son métier pendant 2 ans dans une région qui en a besoin. Même s’il n’en a strictement aucune envie. Ces deux mesures ne peuvent qu’aggraver le mal dont souffre la médecine française. Elles vont réduire encore un peu plus le nombre des étudiants en médecine et les courbes de mortalités vont s’aggraver.

Avec la Sécurité sociale, les Français dépensent beaucoup plus que les Allemands pour leur santé. Or, les Allemands ne sont pas moins bien soignés que les Français. Pourquoi ne pas faire comme eux : confier à des entreprises privées bien moins coûteuses notre assurance- maladie ?…

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Comments (47)

  • Jaures Répondre

    Michael, croyez-vous que le revenu correspond à la valeur réelle du travail ? Un footballeur gagne en un an ce qu’un chirurgien urgentiste qui sauve des vies chaque jour gagnera en 30 ans. Un chanteur gagne plus de mille fois ce qu’un chercheur gagnera en travaillant sur un nouveau médicament. Le niveau des revenus relève de l’irrationnel.
    DrH, les 10% de Français les plus riches détiennent 62% du patrimoine national et perçoivent la même proportion de revenus de ce patrimoine. Parallèlement on constate que grâce à l’optimisation fiscale, les 10% les plus riches ont un taux de prélèvement inférieure à 50% (taux qui touche les classes moyennes hautes).
    Bref, la question n’est pas de “prendre aux riches pour donner aux pauvres”, mais que les revenus soient globalement mieux répartis, le travail salarié mieux rémunéré, les profits mieux dirigés vers l’investissement à long terme car c’est là un bienfait économique, la capacité de consommation et d’investissement individuel étant limitée. Cette absurde concentration de fortunes (que veut dire posséder 10, 50, 100 milliards) est une des plaie de l’économie mondiale. Autrefois on investissait pour un revenu net de 3 ou 4%. Aujourd’hui on veut gagner tout de suite 8,10,15% quitte à sacrifier le long terme et, bien sûr, une fois empoché les profits, on se débrouille pour ne rien rendre à la collectivité.
    Cette organisation, si elle perdure, conduira au pire désordre économique et social qu’on ait connu.

    16 février 2013 à 21 h 19 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      La confusion de Jaures se retrouve dans la langue française qui n’a pas de mot exact pour différencier les rémunérations comme c’est le cas dans d’autres langues. De ce fait tout un pan de la vie est occulté *).
      Parler de gains pour un joueur au loto ainsi que de la rémunération d’un médecin est sémantiquement correct en français mais éthiquement complètement à côté de la plaque. En effet dans un cas on a un résultat qui implique un jeu de hasard, de l’autre la compensation d’un geste de professionel qui peut sauver une vie.
      Changez la langue et vous changerez les mentalités? Peut-être et cela pourrait expliquer la hargne et l’envie de certains surtout en France.

      *) un peu comme les eskimos qui ont des dizaines de mots différents pour décrire l’aspect de la neige.

      17 février 2013 à 11 h 04 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        ou les Mélanésiens pour décrire les aspects de la houle

        mais l’usage d’une langue est un révélateur de la conception que les peuples ont de la vie

        par exemple en France on dit ” prendre une douche ” … il suffit donc de tendre la main pour ” avoir ” , alors qu’en Italie on dit ” faire une douche ” ce qui implique un acte créatif

        17 février 2013 à 20 h 29 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Le détracteur numéro un de ce site devrait aller habiter en Italie cela le rendrait peut-être plus créatif au lieu de toujours vouloir prendre dans la poche du voisin

          18 février 2013 à 17 h 20 min
    • Dr H. Répondre

      Jaurès a dit : “croyez-vous que le revenu correspond à la valeur réelle du travail ? Un footballeur gagne en un an ce qu’un chirurgien urgentiste qui sauve des vies chaque jour gagnera en 30 ans. ” Le travail n’a de valeur que le prix qu’un individu libre est disposé à le payer. Il m’arrive de faire payer une consultation difficile 70 €, et personne ne s’est jamais plaint (à preuve, les patients reviennent.) Au passage, notons qu’eux peuvent me “licencier” quand ils veulent, et sans indemnités, et que depuis la libération des prix par Raymond Barre, le médecin est le dernier professionnel indépendant à avoir des tarifs fixés autoritairement (comme pendant la guerre !) Quand aux footballeurs, si des crétins veulent les payer un million par mois, c’est leur droit. Ce qui me choque, c’est d’avoir moi à payer plus ou moins directement par des subventions, des financements de stades, etc.., un sport joué par des voyous, pour des voyous, devant des voyous, dont je n’ai strictement rien à f… Que les sportifs financent leurs sports tout seuls !

      17 février 2013 à 15 h 10 min
      • Jaures Répondre

        Et qu’advient-il de celui qui ne peut payer ?

        18 février 2013 à 12 h 57 min
        • Dr H. Répondre

          Si vous parlez du foot, eh bien… qu’ils le regardent à la télé ! ;-)
          Si vous parlez des malades, plusieurs solutions. 1°) Je ne le fais pas payer (serment d’Hippocrate). Ce qui suppose a) qu’on me laisse la liberté d’honoraires pour ceux qui peuvent payer, ce qui me permets de réaliser -tout seul comme un grand et sans l’intervention de l’Etat- une “répartition” de richesses qui ne devrait pas déplaire à un socialiste. b) que cette proportion de clientèle reste marginale, ce qui suppose de ne pas accueillir toute la misère du monde dans le pays. 2°) se faire soigner à l’hôpital, dont il faudrait quand même se souvenir de temps en temps que les soins aux indigents sont sa finalité première depuis des temps bien antérieurs à la république (absence de majuscule volontaire). 3°) réserver l’assurance-maladie “de sécu” à cette population et la financer par l’impôt. Les autres allant s’assurer dans le privé (c’est deux fois moins cher pour le même service, voire mieux.) Mais je reconnais que cela mettrai au chômage une palanquée de parasites…

          18 février 2013 à 18 h 20 min
          • Jaures

            Cher DrH, si vous ne faites pas payer les plus démunis, je vous tire mon chapeau. Pouvez-vous donner votre adresse pour que je la transmette à mes amis du Secours Populaire ? Vous constaterez que cette proportion de population n’est certes pas majoritaire mais loin d’être marginale. Nous apprécierions spécialement si vous êtes dentiste, ophtalmologiste ou dermatologue.
            Par ailleurs, l’hôpital n’a absolument pas vocation à soigner ceux dont les cabinets privés ne voudraient parce que non solvables. L’hôpital soigne tout le monde. Sans doute avez-vous la nostalgie de l’hôpital de moyen-âge, mouroir des miséreux dépourvu de médecins et tenus par des ecclésiastiques.

            19 février 2013 à 10 h 39 min
          • Dr H.

            Jaures a dit : “si vous ne faites pas payer les plus démunis, je vous tire mon chapeau.” Hommage du vice à la vertu ;-) “Pouvez-vous donner votre adresse pour que je la transmette à mes amis du Secours Populaire ?” Ce serait bien volontiers, mais la modestie m’en empêche autant que le conseil de l’ordre. Et puis aujourd’hui, aux yeux des prédateurs fonctionnarisés, je suis seulement un riche à tondre ; mais comme tout va aller de plus en plus mal et qu’il faudra trouver des boucs émissaires, je risque fort de devenir un “ennemi du peuple” avec tout ce que cela suppose. Ce n’est de vous lire qui m’inciterait à me départir d’ un certain anonymat.
            “Vous constaterez que cette proportion de population n’est certes pas majoritaire mais loin d’être marginale.” Bien sûr, et le socialisme la multiplie. Et je la connais bien : pendant un quart de siècle je l’ai soignée et opérée tous les matins pour 20 € les 3h30, sans regarder ma montre. “l’hôpital n’a absolument pas vocation à soigner ceux dont les cabinets privés ne voudraient parce que non solvables.” Mais si, mais si, c’est sa vocation première, de même que les dispensaires et les centres de santé municipaux.
            “Sans doute avez-vous la nostalgie de l’hôpital de moyen-âge, mouroir des miséreux dépourvu de médecins et tenus par des ecclésiastiques…” …que vos pères se sont empressé de guillotiner pour les remercier. Il est clair que nous n’avons pas les mêmes valeurs.

            20 février 2013 à 9 h 43 min
          • HansImSchnoggeLoch

            Dr H,
            Jaures du 18 FÉVRIER 2013 À 12 H 57 MIN a entendu le mot gratuit et son instinct de prédateur l’a automatiquement incité à vouloir à faire profiter ses potes de l’aubaine.
            Un peu comme dans la fable “le chien et les chacals”.

            20 février 2013 à 1 h 00 min
          • Dr H.

            Assez bien vu, le réflexe pavlovien…

            20 février 2013 à 9 h 55 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          il devient saint dicaliste !

          18 février 2013 à 20 h 12 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Ce ne pourrait être qu’un de ceux que le fisc socialaud aura totalement dépouillé Jaures.
          Il fallait le laisser vivre et il serait encore solvable.

          18 février 2013 à 20 h 15 min
  • Michael33 Répondre

    Un médecin généraliste libéral touche 23€ pour une consultation à Bac+9
    La visite est à 33€ BRUT

    Un plombier, il va venir chez vous, regarder la chaudière, changer un joint, et facturer 110€ pour le même temps de travail.

    Dites moi lequel est trop payé ?

    Je répondrais aucun, le plombier se valorise comme il pense le devoir, le médecin est sous-payé pour ses qualifications.

    23€ la consultation, c’est le tarif en Tunisie (avec un cout de la vie bien différent).

    Demandez vous combien de temps les médecins vont accepter de voir leur niveau de vie chuter et leurs charges administratives et fiscales augmenter…

    16 février 2013 à 14 h 14 min
    • Dr H. Répondre

      “Demandez vous combien de temps les médecins vont accepter de voir leur niveau de vie chuter et leurs charges administratives et fiscales augmenter…” On a la réponse : 9 % des étudiants choisissent l’exercice libéral à la sortie de la fac’. Tout les autres vont vers le salariat. Voila le résultat de l’égalistarisme prôné par notre ami Jaurès…

      16 février 2013 à 18 h 06 min
  • Jaures Répondre

    DrH, je conteste que les idéologies préconisant le partage aient échoué. Les pays européens ont prospéré sur cette idée. Jusqu’aux années 70, le rapport entre les bas salaires et celui des patrons diminuait tendanciellement. Il était alors au maximum de 1 à 40 alors qu’il atteint aujourd’hui plus de 110 !
    La situation économique s’est elle pour autant améliorée ?
    Durant plusieurs décennies les salariés ont vu leurs droits avancer, les services publics se développer, l’égalité hommes-femmes s’améliorer, l’accès à l’éducation et à la culture se démocratiser. Parallèlement, la richesse globale s’accroissait. Depuis trente ans, on n’a de cesse de diminuer les droits, l’ascenseur social stagne, le chômage s’accroit comme les inégalités, les fortunes arrivent à des niveaux jamais atteints quand la précarité et la pauvreté se développent dans toute l’OCDE.
    Alors, où est l’échec ? Dans l’idée du partage ou dans l’idéologie inverse ?
    L’épouvantail soviétique, qui n’était qu’une dictature de privilégiés défendant leurs privilèges, a fait long feu. Et dire au salarié qu’il doit renoncer à toute augmentation de salaire et à ses droits sociaux, sinon c’est le goulag ne fait plus recette.

    16 février 2013 à 10 h 42 min
    • Dr H. Répondre

      “je conteste que les idéologies préconisant le partage aient échoué. Les pays européens ont prospéré sur cette idée. Jusqu’aux années 70, le rapport entre les bas salaires et celui des patrons diminuait tendanciellement. Il était alors au maximum de 1 à 40 alors qu’il atteint aujourd’hui plus de 110 ! La situation économique s’est elle pour autant améliorée ?”
      En quoi l’éventail des salaires influencerait-il la situation ? On peut avoir un éventail de 1 à 500 et une bonne économie ! Et puis assez de démagogie envieuse : 95 % des patrons ne gagnent (comme moi-même) que 3 ou 4 fois plus que leur secrétaire (pour le double de travail…)

      “Durant plusieurs décennies les salariés ont vu leurs droits avancer, les services publics se développer, l’égalité hommes-femmes s’améliorer, l’accès à l’éducation et à la culture se démocratiser. Parallèlement, la richesse globale s’accroissait. Depuis trente ans, on n’a de cesse de diminuer les droits, l’ascenseur social stagne, le chômage s’accroit comme les inégalités”

      Ben oui : depuis trente ans les politiciens ont acheté des voix à crédit en embauchant des fonctionnaires et en dépensant à tout va. Maintenant il faut payer la facture de l’inaction et de l’Etat-providence…

      “les fortunes arrivent à des niveaux jamais atteints quand la précarité et la pauvreté se développent dans toute l’OCDE.”

      Mais mon pauvre ami, on volerait toute la fortune des 1.000 Français les plus riches que ça ne financerait pas un an de dépenses de l’état ! Et il n’y aurait même pas de “second shot” possible… C’est bien pour ça que vos amis socialistes s’attaquent aux classes moyennes !

      “Alors, où est l’échec ? Dans l’idée du partage ou dans l’idéologie inverse ?”

      Voyez la Chine avant et après la loi du marché, il me semble qu’il n’y a pas photo. En fait vous êtes plus rousseauiste que jauressien : “Commençons par écarter les faits car il ne font rien à l’affaire…”

      “L’épouvantail soviétique, qui n’était qu’une dictature de privilégiés défendant leurs privilèges, a fait long feu. Et dire au salarié qu’il doit renoncer à toute augmentation de salaire et à ses droits sociaux, sinon c’est le goulag ne fait plus recette.”

      J’ai au contraire l’impression que de plus en plus de Français commencent à comprendre, raison pour laquelle la gauche -abandonnée par le “prolétariat”- se tourne vers les Français de fraîche date pour renouveler son électorat.

      16 février 2013 à 14 h 57 min
      • pi31416 Répondre

        “Commençons par écarter les faits”

        C’est tellement énorme que j’ai été vérifier si Rousseau avait bien écrit cela. C’est pourtant vrai, il l’a écrit!

        Il n’y a qu’une réponse à faire à pareille crétinerie, et la voici.

        En V.O.:

        If we take in our hand any volume of divinity or school metaphysics, for instance, let us ask, Does it contain any abstract reasoning concerning quantity or number? No. Does it contain any experimental reasoning concerning matter of fact and existence? No. Commit it then to the flames, for it can contain nothing but sophistry and illusion.

        Traduction: Prenons par exemple n’importe quel ouvrage de théologie ou de métaphysique et demandons: contient-il quelque raisonnement abstrait concernant la quantité ou le nombre? Non. Contient-il quelque raisonnement expérimental concernant les faits ou l’existence? Non. Alors consignez-le aux flammes, car il ne peut contenir que sophismes et illusions.

        David Hume (1711 – 1776) contemporain de Rousseau.

        17 février 2013 à 6 h 48 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          Jean – Jacques est surtout connu pour ses … ” Rêveries d’un etc …. ” question subsidiaire : … qui , en France , a étudié David Hume durant ses longues études qui devaient , nous disait on , ouvrir son esprit au Monde ?

          18 février 2013 à 14 h 43 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures a quand même un sacré culot pour blâmer ses potes qui ont mis la Russie à sac. Seuls les socialauds peuvent mentir avec autant d’effronterie!

      16 février 2013 à 17 h 22 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      avec @ Jaurès nous apprenons que l’U.R.S.S avait un ” S ” de trop …

      17 février 2013 à 20 h 32 min
  • Jaures Répondre

    DrH, les partisans de l’inégalité sont toujours bien pourvus et s’angoissent à l’idée que d’autres accèdent à ce dont ils profitent ou pire, d’être tenus de partager.
    Ca, c’est moi qui l’écrit (2013).

    15 février 2013 à 9 h 08 min
    • Frédéric Bastiat Répondre

      Les partisans de l’égalité sont des parasites qui vivent aux crochets des autres. Il y a pire ceux qui les incitent, j’ai nommé les militants de gôche autrement dit les morpions de la misère. C’est aussi moi qui l’ai écrit (2013).

      15 février 2013 à 15 h 32 min
    • Dr H. Répondre

      En bon rationaliste, Jaures aura sûrement remarqué que les idéologies prônant le partage ont partout et systématiquement échoué, apportant à la fois la misère et l’oppression. Même l’unique expérience de socialisme librement consenti -les kibboutz- a lamentablement fini. En revanche le libéralo-capitalisme est le seul système à avoir régulièrement amélioré le sort des humains. Mais ça ne suffit pas à convaincre ceux qui ont sans doute trop étudié pour raisonner juste… Pour eux, si le socialisme n’a pas marché, c’est qu’il n’a pas été assez poussé à son terme, ou qu’il a été appliqué par des méchants, etc., mais dans de bonnes mains (les leurs évidemment) il marchera ! D’ailleurs le spectacle de la France actuelle ne leur laisse aucun doute à cet égard…

      15 février 2013 à 15 h 34 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        où avez vous vu que @ Jaurès était un rationaliste ?
        un ” croyant ” peut il être un rationaliste et cela quelque soit ce qu’en quoi il croit ?
        pour être rationaliste il faut savoir aussi douter
        ( tiens un sujet de philo pour le bac en substituant ” il faut ” par ” faut il ” ? )

        15 février 2013 à 19 h 20 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures, les frustrés et les aigris ont toujours prôné l’égalité au nom de leurs principes frelatés. J’ai comme l’impression d’avoir déjà mentionné ceci quelque part d’autre, bof peu importe!
      Pour ne pas être en reste avec l’ambiance générale sur ce site je dois avouer que c’est moi qui ait écrit ce post et non ma sécrétaire.

      15 février 2013 à 21 h 32 min
  • pi31416 Répondre

    J’ai une parente qui vient d’avoir 104 ans. Cent quatre ans et toujours bon pied, bon oeil. Elle fait ses courses! A 97 ans elle s’est cassé la clavicule en tombant. On lui a mis d’office un pacemaker. Contre sa volonté, contre l’avis de sa fille, contre l’avis de sa petite fille qui est anesthésiste. 100% payé par la Sécu. J’ai essayé de me renseigner. Il semble qu’un pacemaker coûte 9000 euros.

    J’ai un autre parent. Son rythme cardiaque était tombé à 45 pulsations/minutes. Il avait 92 ans. A part du diabète il se portait comme un charme et disait “moi, j’ai une peau de centenaire, je mourrai dans mon lit, comme mon grand-père.” On lui a mis un pacemaker. Cela l’a rallongé de 3 ans durant lesquels il est devenu incontinent et aveugle, diabète oblige.

    J’ai une autre parente âgée, 90 ans bientôt, jusque-là en excellente santé qui, il y a deux ans, s’est mise à souffrir de tachycardie. On lui a mis un pacemaker.

    J’ai la forte impression que si je vivais en France et me foulais la cheville on me mettrait un pacemaker. A 9000 euros le pacemaker je soupçonne que ces 9000 euros ne sont pas perdus pour tout le monde.

    15 février 2013 à 7 h 34 min
    • Dr H. Répondre

      Opportun rappel que ces anecdotes de pi31416 : quand on confie une tâche à un service public, non seulement ça coûte le double, mais ça multiplie les occasions de corruption

      15 février 2013 à 9 h 29 min
  • mauvaisedent Répondre

    Vous avez raison les médecins sont de moins en moins bien payés. Bien sûr mais si vous regardez un peu autour de vous, vous ne pouvez traiter ce sujet à la manière d’une autruche car le salaire le plus bas d’un médecin est à 5000 €, ( il peut vivre ). Mais dites moi coment vit un ouvrier avec 1000 ou 1200 €, ( comment il donnent à manger à sa famille ). quand à vos entreprises privées comme vous dites, quand on voit déja leurs prix en complémentaires si elles deviennent assurance total, il n’y a que nos élus et leurs amis du CAC 40 qui pouront se les payer.

    14 février 2013 à 19 h 15 min
    • pi31416 Répondre

      “car le salaire le plus bas d’un médecin est à 5000 €”

      Soit donc 80.000 dollars annuels

      Je ne sais pas ce qu’ils sont payés en France, mais ici 80.000 dollars c’est 20 à 30.000 dollars de moins que le salaire d’un principal de lycée, qui ne s’est pas cassé le cul dix ans pour apprendre son métier, loin de là.

      J’ai un copain plombier qui se fait $500 par jour, soit $10.000 par mois (7500 euros) s’il ne travaillait que vingt jours par mois (mais il travaille 6 jours sur 7 et souvent 7 sur 7). Et vous venez nous insinuer ici qu’un toubib qui gagne 5000 euros vole son pain?

      15 février 2013 à 12 h 21 min
  • philippe 01 Répondre

    Ne pourrait-on prendre exemple sur la caisse d’assurance-maladie d’Alsace-Lorraine, qui réussissait jusqu’à présent à équilibrer dépenses et recettes. Comment faisait-elle ?

    14 février 2013 à 12 h 09 min
  • Dr H. Répondre

    Les choses sont simples. Les fonctionnaires, seuls gens qui comptent dans notre pays, ne supportent pas l’indépendance des médecins libéraux (surtout les spécialistes), et veulent un contrôle total de l’activité. A force de nous emm…, ils ont déja réussi à pousser 91 % des jeunes médecins à choisir le salariat. La suite, c’est le transfert de tâches : confier des actes jadis réservé aux médecins à des professions paramédicales, moins chères, qui font dans leurs frocs au moindre froncement de sourcil de leur tutelle, et qui surtout, ne disposent pas des outils scientifiques permettant de contester les décisions aberrantes. Les femmes sont les premières victimes de cette politique : fin des gynécologues médicaux, prise de pouvoir par les sages-femmes, retour aux accouchements “naturels” à la maison (c’est tellement écologique !), etc..
    Et sont déja en place pour tout le monde, le contrôle de la tension et des anticoagulants par les pharmaciens, du diabète par des équipes de la sécu, et bientôt la prescription de lunettes par les opticiens ou les orthoptistes, le diagnostic des surdités par les audiométristes, etc… Seul petit problème : la responsabilité. En cas de délégation de tâches, le médecin reste responsable. En cas de transfert de tâches, c’est l’autre professionnel. Les sages-femmes sont-elles prêtes à répondre devant les tribunaux de leurs indications de césariennes ?

    14 février 2013 à 10 h 41 min
  • AZ Répondre

    – L’auteur (comme nombre de contributeurs, d’ailleurs), n’ose pas avouer le fond de sa pensée : que chacun, en France, soit soigné à proportion de ses revenus.

    – Autrement dit : “Tu es riche, tu bénéficies de soins de nabab, tu es pauvre, tu as des soins de merde”.

    – Toutes les circonlocutions sur les “gabegies” de la Sécurité sociale, le “collectivisme”, etc., ne sont là que pour camoufler la répulsion, la haine qu’inspire le principe d’égalité appliqué à la santé. [Ou à n’importe quoi, d’ailleurs]. Mais qui aurait le courage – ou le cynisme – de l’avouer ouvertement ?

    14 février 2013 à 10 h 29 min
    • Dr H. Répondre

      “Les partisans de l’égalité commencent toujours par établir des catégories. Puis ils se mettent dans la première.” (Boucher de Perthes, 1788-1868)

      15 février 2013 à 1 h 12 min
  • Jaures Répondre

    Il fallait lire “si prisés” et non “si priés”.

    14 février 2013 à 10 h 28 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      qu’on lise l’un ou l’autre quelle importance ?

      15 février 2013 à 9 h 51 min
  • Jaures Répondre

    Quinctius et Hans, si la médecine française cumule autant de handicaps, comment cela se traduit-il ? Vit-on en France moins longtemps qu’en Allemagne ou en Angleterre ? La France est, avec l’Italie, le pays d’Europe où l’on possède la plus longue espérance de vie, loin devant l’Allemagne ou le R.U.
    Et si la formation universitaire est si déficiente pourquoi les autres pays européens valident-ils les diplômes ? Pourquoi les médecins français sont-ils si priés en Angleterre, en Australie, au Canada,… ?
    On peut observer les problèmes et suggérer des solutions mais on perd toute crédibilité en se contentant, mais c’est là bien français, de dénigrer globalement et sans nuances.

    14 février 2013 à 10 h 27 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      merci de tous les conseils fameux ( ou fumeux ) que vous me donnez … je pense vous prendre sous peu comme mon directeur de conscience …
      mais voyez vous j’ai aussi obtenu la certification de fin d’étude des facultés de médecine américaines ( taux de réussite pour un médecin français environ 3% ! ) et j’ai exercé en C.H.U. là bas … vous ne me croirez pas si je vous disais que leur confiance était très … sélective et que quelques facultés françaises mises à part ( environ cinq ” majeures ” toutes axées sur la clinique ) ils ne témoignaient pas d’une confiance débordante dans l’efficacité et la valeur de notre formation …

      15 février 2013 à 10 h 07 min
    • pi31416 Répondre

      Jaures: “Pourquoi les médecins français sont-ils si prisés en Angleterre, en Australie, au Canada,… ?”

      En Australie?

      Cela fait bientôt 50 ans que j’y vis. En fait de médecin je n’y ai rencontré qu’un dentiste… belge.

      L’espérance de vie en Australie était en 2010 de 79,12 ans pour les hommes, 83,75 ans pour les femmes, en quatrième position mondiale derrière le Japon, la Suisse et Hong-Kong.

      C’est sûrement grâce à tous ces médecins français qui exercent en Australie.

      http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_life_expectancy

      15 février 2013 à 11 h 50 min
  • BRENUS Répondre

    Pour les déserts médicaux du 93, des quartiers nord de Marseille et autres joyeuses destinations, ou un médecin doit avoir pour premier soucis de sauver sa propre peau s’il est blanc, il faudrait inciter les descendants diplomés d’allogènes par de grosses subventions a aller s’y installer. Nul doute que les spécialistes adhérant à la doxa gaucho mettront un point d’honneur a les y rejoindre. Un seule réserve toutefois: imposition d’un quota d’arrêts de travail de complaisance. Pour ce qui est de la valeur des diplomes de certaines facultés étrangères, mes déplacements professionnels m’ont amenés à connaitre la signification du terme local “pétrole” pour l’obtention des examens. Et de la pratique de revente des médicaments de l’hopital par le personnel. Encore un petit effort et nous verrons ces pratiques émerger chez nous.

    14 février 2013 à 0 h 28 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    tout n’est pas seulement affaire d’économie ou de conditions de travail …

    je cite ( en vrac ) : la motivation , le sens des responsabilités , la formation universitaire , le mode de sélection digne de l’université du moyen-âge etc …

    c’est bien pourquoi tous et surtout toutes veulent travailler dans le service public :
    pas de responsabilités puisque c’est l’hôpital qui pait les erreurs , on peut discuter entre collègues autour d’un ( mauvais ) café , syndrome syndical de la réunionite , formations ( ? ) gratuites ,congés payés , facilité de l’absentéisme pour convenances personnelles etc …

    et surtout pas de ” taxes ” pour punir ces salauds de libéraux profiteurs

    et voilà pourquoi votre fille , la Santé , est malade
    mais rassurez vous il en serait de même avec la bande énarchique de l’ U.M.P.

    P.S. dire que tous les médecins étrangers sont mal formés est faux ,car cela dépend comme en France de la Faculté d’origine et pour avoir enseigné à l’étranger je puis vous dire qu’il y a des têtes mieux faites que dans certaines de nos sous-facs

    13 février 2013 à 18 h 11 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Quinctius ayant été du métier parle en connaissance de cause, je ne peux qu’approuver ses constatations.
      La santé en France prend la même direction que l’instruction publique (EN) c.à.d. le chemin de la médiocrité.
      Une solution efficace pour les deux consisterait en une ablation de la métastase collectiviste mais personne ne s’y ose.
      Vive le status-quo!!

      13 février 2013 à 22 h 16 min
  • Jaures Répondre

    Il est faux de dire que de moins en moins d’étudiants veulent devenir médecins: en 2010, 49 000 étudiants se sont disputés les 7400 places offertes soit près du double qu’en 2002 alors que le numerus clausus n’a augmenté que de 57%.
    Les désert médicaux n’existent que dans les déserts tout court. Le problème est celui de l’aménagement du territoire, de la désertification de certaines campagnes et de la liberté totale d’installation.
    L’augmentation de la mortalité infantile n’a rien à voir avec les médecins étrangers. Les causes sont tout autre: âge plus avancé des mères, augmentation du nombre de grossesses multiples et de prématurés, précarité sociale.
    Enfin, les Allemands dépensent pratiquement autant pour leur santé que les Français (11,6% contre 11,8% du PIB).
    Je sais que M Tremeau n’intervient jamais sur ce forum mais j’aimerai quand même savoir comment on peut développer ses idées à partir d’autant de contre-vérités.

    13 février 2013 à 16 h 02 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      @ Jaurès

      Monsieur Trémaux , s’il est un piètre économiste ( mais qui est un ” bon ” économiste ? ) a été je puis l’affirmer un excellent médecin … comme vous sans doute !
      je ne serais pas étonné que vous vous présentiez un jour ou l’autre à la députation , et que vous soyez élu , tant vous êtes ignorant de tout !

      13 février 2013 à 23 h 15 min
      • Jaures Répondre

        Quinctius, je suis sans doute un ignorant. Comme de plus prestigieux qui disaient que leur “seule certitude est de ne savoir rien”. Mais êtes-vous d’accord quand je souligne que Tremeau, tout excellent médecin qu’il est, énonce des contre-vérités pour étayer son argumentation ? Vous joignez-vous à moi pour lui demander pourquoi ?

        14 février 2013 à 10 h 04 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Jaures prenant appui sur les plus prestigieux pour nous avouer son ignorance, on aura tout vu et tout entendu!
          Il est bien sûr sous-entendu que lui aussi fait partie de ce club d’esprits supérieurs ou plutôt de prestidigitateurs, on l’a bien compris.
          Ah mégalomanie quand tu nous aveugles!

          15 février 2013 à 23 h 08 min
  • Malmaison Répondre

    La médecine, pour les Français, c’est comme l’alimentation, c’est toujours trop cher.
    Et l’on voit les résultats, c’est catastrophique.
    Pour se soigner il faut aller voir des médecins compétents et pas des auxiliaires.
    Si l’on a une santé défaillante, on perd toute énergie.
    Alors aller chercher un tarif à bas prix c’est la garantie de se retrouver en situation délicate.
    On le voit bien avec les dégâts du tourisme médical.
    Notre société semble ignorer la compétence face au prix. Les médecins ont un capital d’études particulièrement long, il est bon de ne surtout pas l’oublier.
    Les tarifs des plombiers sont nettement plus élevés et là les consommateurs sont beaucoup moins regardants sur les prix. Cherchez l’erreur…..
    Parle t-on de dépassement de tarif ? A t-on un indicateur de ses compétences ? Et là cela ne concerne que du savoir faire sur des matériaux et appareils….

    13 février 2013 à 14 h 38 min

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