Crise de régime ? Non, crise de confiance !

Crise de régime ? Non, crise de confiance !

La démocratie française va mal. Le lien de confiance entre le citoyen et ses représentants est rompu.

Le citoyen français est désabusé. L’électeur français est démobilisé. Le contribuable français est révolté. Pourquoi ?

Parce que, une fois élus, nos exécutifs ne tiennent pas les promesses de leurs campagnes électorales.

En matière d’emplois, les leitmotivs « Travaillez plus pour gagner plus ! » de l’UMP et les emplois assistés du PS ont laissé filer le chômage de 7,5 % à 10,5 % de la population active (3 millions de demandeurs d’emplois, 5,4 millions de personnes qui pointent à Pôle Emploi).

En matière de charges fiscales sur les ménages, c’est 26 milliards d’euros de factures, sur les trois dernières années, ce qui correspond à 240 euros par an de pouvoir d’achat en moins !

Les Français constatent, dans les domaines des retraites, de la justice, de la santé, de la sécurité, du logement, de l’immigration, que les politiques mises en place par les pouvoirs UMP et PS depuis 10 ans sont « blanc bonnet et bonnet blanc ».

Que faut-il faire ? Changer de régime ?

Non ! Mais rechercher dans tous les secteurs l’intérêt général par des projets d’investissements productifs qui servent le bien-être de tous.

Pour prendre l’exemple du Cantal, que je connais mieux : Qui empêche que la RN 122 soit opérationnelle, propre et attractive ? Qui empêche que le con­tournement d’Aurillac soit réalisé ? Qui empêche « que tous les élus s’unissent », comme le souhaitait le préfet Bayle, et portent à bras-le-corps une politique hardie de « relocalisation d’emplois publics au bénéfice du Cantal » pour le revitaliser puisqu’il a perdu 14 696 habitants en 30 ans ? Qui empêche que nos banques, souvent soutenues par l’argent public, servent rapidement et efficacement ceux qui entreprennent ? Qui oblige à ce que « la gabegie et la gloriole » soient la mentalité de ceux qui décident avec nos impôts (800 000 euros du Conseil général pour un cinéma à Aurillac, alors que nos collèges ne peuvent y transporter les élèves…) ?

Encore plus grave : le changement de régime arrêtera-t-il la concentration urbaine et empêchera-t-il un aménagement concentrationnaire de la France que je persiste à dénoncer ?

La « décentralisation acte III » est, en réalité, une nouvelle concentration urbaine, renforcée par des métropoles qui doivent dépasser 400 000 habitants (Clermont n’en sera pas une et sera absorbée, « décentralisée » – sic ! – à Lyon).

Qui empêchera le maintien des strates administratives inutiles, voulues par tous les « potentats » ? Qui réduira le millefeuille administratif, source de gabegie financière et finissant de faire crever les « petits » contribuables, qui sont de moins en moins à payer de plus en plus ?

Est-ce le changement de régime ?

En fait, ceux qui entretiennent le fantasme de « crise de régime » enfument les Français pour préserver leurs privilèges et occultent les vrais problèmes. D’où la crise de confiance.

Comment faire confiance aux deux partis monopolistiques, PS et UMP, qui implosent par les egos maladifs de leurs chefs ?

Non, il faut une génération de don de soi, un état d’esprit public désintéressé, une volonté de travailler en équipe dans l’intérêt général et non passer son temps à jouer la peopolisation et la médiatisation où l’être disparaît derrière l’écran du paraître.

La crise de confiance entre citoyens-électeurs et élus politiques s’amplifie, car le politique, perché en haut de sa tour d’ivoire, n’entend pas la détresse des Français.

Ce politique subit la domination des pouvoirs financiers, économiques, technologiques, de familles dominatrices, d’affairistes, de réseaux occultes. Par ignorance ? Par intérêt ? Ou par manque de conviction éthique et démocratique ?

Ce n’est pas le régime qu’il faut changer, c’est notre état d’esprit ! Et l’exemple doit venir d’en haut…

François Vermande

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Non LE Citoyen Français n’est pas ” désabusé ” comme vous le dites ; CERTAINS seulement ont été … ” abusés ” … On entend partout dire que le péché originel de François Hollande c’est ” LE MENSONGE “, cela reste vrai si ce mot intègre l’ IDEOLOGIE …

    Car la France vient d’entrer de pleins pieds dans une guerre civile idéologique …

    13 novembre 2013 à 12 h 29 min

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