Dans l’académie de Paris, pléthore de professeurs sans poste

Dans l’académie de Paris, pléthore de professeurs sans poste

A la rentrée 2010, soixante enseignants de sciences physiques, nouvellement recrutés, étaient sans poste. Tout a été fait pour éviter d’ébruiter la nouvelle, mais tout finit par se savoir par le bouche à oreille.

Sans même chercher à trouver une « occupation » à ces sortants du concours, dont la plupart se réjouissaient de se voir confier une classe, l’inspection a fini par répondre que cette situation résultait d’un mauvais concours de circonstances : réduction de l’horaire de sciences physiques en première S (dans la logique, il est vrai, du plan anti-science impulsé par Xavier Darcos) et le report de l’âge de la retraite, qui aurait eu pour conséquence la diminution des départs en retraite.

Au passage, on est en droit de se demander à quoi servent les services de prospective de l’Education Nationale !

Mais ce n’est pas tout ! Sur le fait de savoir pourquoi ces personnes restaient chez elles, alors que les besoins ponctuels ne manquent pas (pour du soutien, de l’accompagnement scolaire ou des heures de laboratoire), il a été répondu que ce n’était pas possible parce que les syndicats ne le permettraient pas. Quand on connaît le faible taux de syndiqués à l’Education Nationale, cela fait plutôt rire ! Autant dire franchement que les syndicats gouvernent cette institution ! Mais est ce si vrai ?

En fait, c’est toujours le même refrain : « on ne peut rien faire ». C’est effectivement tellement plus facile pour la carrière d’un haut fonctionnaire de ne rien faire plutôt que de prendre le risque de faire des vagues. En attendant, cette frilosité bien française a un coût pour le contribuable : comme cette situation ne concerne pas seulement les sciences physiques mais toutes les disciplines, ce sont probablement, et pour la seule académie de Paris, plusieurs centaines de professeurs qui sont payés … à rester chez eux. A raison de 20 000 € annuel (coût employeur) par professeur débutant , il suffit de faire la multiplication pour trouver ce que coûte au contribuable cette mauvaise gestion.

Philippe Fretté

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Comments (1)

  • Guillermo Répondre

    En fait si Millière n’a pas de poste, c’est pas grave.  Qu’il se barre aux USA ou en Israel.

    31 mai 2011 à 9 h 09 min

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