De l’Ecole de Jules Ferry à « l’Ecole des fans » de Jacques Martin.

De l’Ecole de Jules Ferry à « l’Ecole des fans » de Jacques Martin.

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Le ministre de l’Education nationale lance aujourd’hui, mardi 24 juin 2014, une conférence sur l’évaluation à l’école dont la mission est de supprimer « les notes sanctions » pour parvenir à une « évaluation bienveillante ». Dès la rentrée 2015, Benoît Hamon, espère ainsi faire disparaître les « mauvaises notes », comme dans la célèbre émission de Jacques Martin, l’école des fans, où tous les enfants avaient droit à un 10/10. 
 
Avec ce nouveau chantier, Benoît Hamon se fait le porte-parole des apôtres de l’Education nouvelle et des milieux pédagogistes les plus farfelus. Depuis des années, ces derniers militent pour la suppression des notes et ce malgré l’opposition très majoritaire des parents d’élèves, des enseignants et même des élèves. 
 
Ce n’est pas en cassant le thermomètre de la notation que l’on va faire disparaître l’échec scolaire. Au contraire ! En effet, les expérimentations de « classes sans note » sont loin d’être concluantes. Ainsi, au Danemark, par exemple, le système d’évaluation formatrice (sans note) a été abandonné à la suite des piètres résultats des élèves danois dans les enquêtes PISA de 2000 et 2003. 
 
En France, les classes sans note sont un échec. Une expérimentation conduite en 2009 dans une classe de 6ème du collège Van der Meersh de Roubaix a tourné au fiasco :« l’ambiance de travail s’est dégradée. (…) Les élèves ont eu tendance à devenir moins compétents au cours de l’année » (extrait de la monographie bilan rédigé par les enseignants de cette classe). 
 
Un système d’évaluation ou de notation doit, avant tout, être reconnu, compris et admis comme juste par l’ensemble des parties (élèves, parents, et enseignants). Ce n’est qu’un outil, un indicateur qui ne peut pas en lui-même se suffire pour faire progresser ou même améliorer la motivation des élèves. Cela reste du ressort des enseignants. 
 
Benoît Hamon serait plus inspiré de réfléchir et d’évaluer les méthodes d’enseignement utilisées dans nos classes, puisque beaucoup des méthodes pédagogistes inspirées de l’Education nouvelle ont prouvé leur inefficacité et pourtant continuent d’être utilisées en classe et d’être enseignées aux futurs professeurs. 
 
En remettant en cause, un système de notation qui est majoritairement plébiscité à la fois par les élèves, leurs parents et les enseignants pour sa simplicité, le ministre ouvre la voie à une véritable usine à gaz qui sera moins bien comprise, moins efficace, et au final s’avérera démotivante pour les élèves. 

UNI  

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Comments (8)

  • DESOYER Répondre

    Avec les socialistes, c’est toujours la connerie au premier plan.

    30 juin 2014 à 10 h 42 min
  • druant philippe Répondre

    “Benoît Hamon serait plus inspiré de réfléchir et d’évaluer les méthodes d’enseignement utilisées dans nos classes, puisque beaucoup des méthode”

    Réfléchir pour un ahuri socialomondialiste , voilà qui est impossible!
    Rien n’ est plus stimulant que la note traditionnelle du moins pour ceux qui ont le sens de l’ honneur et d’ un minimum d’ esprit compétitif .

    25 juin 2014 à 17 h 20 min
  • ema Répondre

    Pourquoi avons nous des ministres aussi nuls ?
    Ce sont les mauvais professeurs qui produisent des mauvais élèves qui souhaitent que les notations soient supprimées.
    Quand on veut progresser on a forcément besoin d’être évalué même si parfois les notes ne reflètent pas complètement le niveau de l’élève.
    Mais ceci est un détail…
    Le plus important est de réformer l’instruction en formant de vrais bons professeurs, de leur apprendre à enseigner et de revoir les matières enseignées. Il faut revenir aux bases essentielles en primaires, apprendre à raisonner au collège,
    et acquérir son niveau culture générale pour le contrôle des connaissances du BAC.
    Ensuite l’étudiant est prêt pour apprendre son métier… et devenir l’Homme de demain dont notre société à grand besoin.
    Reformer le tissu social avec de bonnes élites voilà les réformes utiles et nécessairement prioritaires.

    25 juin 2014 à 10 h 57 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Le ministre de l’Education nationale lance aujourd’hui, mardi 24 juin 2014, une conférence sur l’évaluation à l’école dont la mission est de supprimer « les notes sanctions » pour parvenir à une « évaluation bienveillante »

    Il faut bien casser le thermomètre, surtout celui qui sert à évaluer
    cette classe de dirigeants bobos gauchos.

    24 juin 2014 à 22 h 54 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Oui Oeil- vous avez raison cassons tous les thermomètres, sans eux plus de réchauffement global, hivers et étés seront pareils et par effet d’osmose socialiste le climat suivra et s’apaisera.
      N’est-il pas beau le monde bisounours?

      25 juin 2014 à 8 h 26 min
  • hector Répondre

    Les notes nous informent et permettent de nous améliorer . j’ai toujours été un mauvais élève mais je n’étais pas traumatisé par mes échecs . J’étais un peu jaloux du meilleurs , ce qui est normal comme dans une classe on peut être jaloux du succès du plus beau garçon . Mais dans la vie la concurrence existe en permanence .

    24 juin 2014 à 18 h 07 min
  • Alex Besaba Répondre

    Email envoyé à un journaliste:

    Bonjour Mr RIOUFOL

    Je suis un enseignant de STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), j’ai vingt ans d’expérience, l’an dernier, j’ai demandé une reconversion pour devenir professeur de mathématiques.J’ai donc été nommé professeurs de mathématiques au collège Joliot Curie à Stains comme stagiaire le 1er Septembre 2013, j’ai effectué 15 heures hebdomadaire de cours et 6 heures de formation presque chaque Lundi.
    Au terme de cette année, je n’ai pas donné satisfaction à ma hiérarchie pédagogique et je ne le regrette pas!!
    En effet, les conditions de travail sont très difficiles:
    – élèves irrespectueux;
    – quelques élèves instables et violents;
    – niveau général faible avec des problèmes de lectures et d’interprétation des consignes;
    – élèves démotivés et paresseux;
    – grande hétérogénéité dans les classes;
    – climat de violence dans le collège.

    A la fin de la semaine, vous êtes épuisé et vous passez votre week-end à préparer des cours et à noter des copies. Une partie non négligeable de votre temps est destinée à rédiger des rapports disciplinaire, à participer à des commissions éducatives, à rencontrer des parents.
    Concernant la “formation”, elle a pour but de vous formater, tout les collégiens de FRANCE doivent apprendre les mathématiques de la même façon (les formateurs emploient le mot rituel) et surtout cette ”formation” distille une idéologie d’assistanat et d’excuse. Un conseiller pédagogique m’a reprocher de n’avoir pas anticipé que tout les élèves n’avaient pas apporté leur rapporteur!

    Face à ses difficultés, l’institution à travers les inspecteurs et les formateurs a une solution: la différenciation.
    Voici ce que m’a répondu un responsable syndical, Mr MOUGIN concernant la différentiation:

    “Chers Amis, la “pédagogie différenciée” a été inventée-si j’ose dire- ou tout du moins mise en scène politiquement, sous le ministère Jospin. Comme d’autres mesures, elle répondait à la prise de conscience imposée par le ministère des finances de l’impossibilité de payer le prix de la démocratisation de l’enseignement secondaire, face à la massification des effectifs qu’elle imposait. Un enseignement adapté au niveau réel et différent des élèves d’une même tranche d’âge aurait eu un coût faramineux sinon pharaonique. La solution dans ces cas-là est toujours rhétorique.L’art de gouverner est en temps de paix un art de la parole.

    Face à l’impossibilité, posée, de créer des classes différentes -ce qui avait aussi le tort de contrevenir à la règle de l’illusion égalitaire- on inventa l’idéee de traiter la différence “pédagogiquement”, dans la même classe. En gros, le professeur à coût unique allait faire autant de “nuances” de son cours qu’il avait scientifiquement distingué par des épreuves à la rentrée de “groupes de compétence”-on pourrait le dire comme ça dapuis quelque temps- au sein de chacune des classes dont il est chargé. A défaut, il eût fallu plusieurs professeurs, à coût multiple, pour prendre en charge des groupes restreints et de niveau homogène.Sous l’impulsion dune IG déterminée et avec des collègues volontaires d’établissements volontaires, on expérimenta,,en Franche-Comté, je crois; Au bout de six mois, tous conclurent que c’était impossible, en dehors de l’IG. Une lettre du ministre ordonna de poursuivre et que c’était un succès.

    La pédagogie différenciée, ainsi, s’inscrivit dès lors dans l’inconscient du discours scolaire institutionnel, lui-même un inconscient discours dont on voit les dégâts réels. Elle eut, elle a, la force des mythes, dont plus personne ne peut vérifier ni l’origine, ni la réalité.Elle tient du combat eschatologique: un jour il y aura triomphe, quels que soient le nombre et l’importance des échecs accumulés.

    C’est toute l’histoire. Nous combattons tout cela depuis son apparition. Je sais que cela n’apporte aucune solution immédiate au praticien, dans sa classe. Pour lui le seul salut est dans son poids à l’intérieur de l’ établissement afin de faire qu’existent peu ou prou des classes qui soient “de niveau”, sous une apparence ou une autre. Cela aura été ma vie pendant un quart de siècle. L’esprit de résistance, c’est naturel chez certains. L’idée du “collège modulaire” – et certains me signalaient il ya peu que le privé semble traiter une idée comparable- tentait de faire place à un modèle “alternatif”, compatible avec la “correction politique”.

    Bien à vous,

    Albert-Jean”

    Il y a une pénurie de professeurs de mathématiques au niveau national, celle-ci est encore plus accentuée dans l’académie de Créteil comme vous pourrez le constatez en lisant l’email de Richard Breheret (de l’académie de Creteil) que j’ai reçu le 26 Mars 2014:

    “Cher(e) collègue,

    Nous tenons à attirer votre attention sur un certain nombre de postes spécifiques en mathématiques actuellement vacants.

    La plupart de ces postes sont dans des établissements en éducation prioritaire (ECLAIR ou ZEP+). Ces postes peuvent être des postes de « référents » pouvant se voir confier des missions variées sur une partie de leur service (liaison inter-degrés, prise en charge d’élèves en difficulté, mise en œuvre de PPRE, élaboration et animation de nouveaux dispositifs, de nouveaux projets, accompagnement des professeurs néo-titulaires ou contractuels, etc.). Il peut également s’agir de postes plus classiques au sein de ces établissements qui présentent un intérêt tout particulier à l’heure de la refondation de l’éducation prioritaire.
    De tels postes sont vacants en mathématiques dans les établissements suivants :
    – clg Albert Camus, Meaux
    – clg Les Capucins, Melun
    – clg Claude Debussy, Aulnay-sous-Bois
    – clg Louise Michel, Clichy-sous-Bois
    – clg Pablo Neruda, Aulnay-sous-Bois
    – clg Rosa Luxemburg, Aubervilliers
    – clg Elsa Triolet, Champigny-sur-Seine
    Il peut également y avoir des postes non spécifiques au mouvement dans ces établissements. Vous pouvez éventuellement en savoir plus en contactant les principaux de ces collèges.

    Il y a également au moins un poste vacant au Centre Médical et Pédagogique pour Adolescents de Neufmoutiers-en-Brie (Seine-et-Marne).

    En discipline non linguistique (certification complémentaire obligatoire pour pouvoir voir sa candidature retenue), il y a, a priori, un seul poste vacant pour enseigner les mathématiques en section européenne de langue anglaise au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine.

    A la rentrée prochaine le collège international ouvrira à Noisy-le-Grand avec des classes de 6° et 4°, un poste spécifique est proposé au mouvement (en plus du poste en section internationale de langue chinoise) avec des compétences attendues dans l’utilisation des NTIC.

    Un poste spécifique est également au mouvement au Lycée Jacques Feyder d’Epinay-sur-Seine avec le fléchage : formation particulière (partenariat Sciences Po.).

    Un autre poste en lycée est proposé à l’internat d’excellence de Sourdun.

    Enfin, un poste spécifique est au mouvement pour intervenir à la prison de Fresnes dans le Val-de-Marne.

    Cordialement.

    Pour les IA-IPR de mathématiques.
    Richard Breheret”

    Tout ces collèges sont des collèges à problèmes!

    L’équipe de direction du collège Joliot Curie à STAINS est une équipe compétente et volontaire. Le regret que j’ai c’est de ne pas etre dans des conditions pour aider et conseiller des élèves volontaires.
    En complément de mon travail d’enseignant dans la filière STI2D, je continuerai à enseigner les mathématiques mais pas pour l’Education Nationale mais pour une structure privée ou une association.
    Enfin, je déconseille aux jeunes de faire ce travail, aujourd’hui, il y a beaucoup mieux, c’est à dire mieux payé et avec beaucoup moins de stress et d’épuisement.

    Sincères salutations:

    (Mon blog: http://padoly.besaba.com/blog/dotclear/index.php)

    24 juin 2014 à 17 h 27 min
  • BRENUS Répondre

    Selon la bonne habitude des bogauchos il va vous persuader que tout est mieux qu’avant . Avec le soutien infaillible du posteur gauchiste attitré de ce site : jojo. Celui qui trouve toutes les qualités à la rossignol qui s’est qualifiée elle-même de “pétroleuse” alors qu’elle n’est qu’une refoulée En avant la musique

    24 juin 2014 à 17 h 15 min

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