La désinformation tue la démocratie

La désinformation tue la démocratie

En parcourant la presse française, ce que je puis faire grâce à internet, je me demande souvent comment les Français qui ne lisent rien d’autre font pour être informés.

Ils disposent de la radio et de la télévision, certes, mais les informations à la radio et à la télévision ne valent pas mieux que celles disponibles dans la presse écrite.

Des journaux comme celui dans lequel j’écris ici, parce que la parole y est encore libre, existent, mais ils ne peuvent pas contrebalancer à eux seuls ce qui s’écrit et se dit ailleurs.

Je ne m’étonne pas, dès lors, que la compréhension du monde reflue en France.

Je ne m’étonne pas que, si des réactions saines et nécessaires existent (peu de gens en France pensent, par exemple, que l’islam est une religion de paix, d’amour et de fraternité et que les terroristes djihadistes sont tous des déprimés qui relèvent du psychiatre), des déformations ou des absences de compréhension existent aussi.

Si je ne m’informais qu’en Fran­ce, je penserais aisément que Donald Trump est un psychopathe dangereux, un ignorant et un homme qui pourrait facilement déclencher une guerre mondiale.

Je ne saurais pas que c’est un brillant homme d’affaires, un homme qui connaît le monde et un dirigeant avisé qui tente de gérer pour le mieux le monde dangereux qui lui a légué son prédécesseur islamo-gauchiste, Barack Obama.

Je penserais que Kim Jong-Un est aussi légitime à la tête de la Corée du Nord que Donald ­Trump à la tête des États-Unis, et que, lorsque Kim Jong-Un menace le monde, le danger vient de Donald Trump.

Je penserais qu’Hassan Rouhani est le gentil Président modéré d’un Iran démocratique, et j’ignorerais que le régime des mollahs est une dictature islamique fanatique et le principal financier du terrorisme islamique international.

J’ignorerais aussi les liens entre le régime des mollahs et le régime de Kim Jong-Un.

Je ne saurais quasiment rien du financement du terrorisme islamique par le Qatar, dont je saurais surtout qu’il finance une équipe de football parisienne, et je ne comprendrais rien aux tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Égypte, d’un côté, et le Qatar, de l’autre côté.
J’ignorerais que le Liban est un pays largement tenu par une organisation terroriste islamique appelée Hezbollah, financée par l’Iran.
Je penserais que Mahmoud Abbas est le Président d’un futur pays appelé Palestine, et pas le chef d’une organisation terroriste qui ne vaut pas mieux que le Hezbollah.

Je ne serais donc pas choqué qu’Emmanuel Macron en parle comme d’un artisan de la « non-violence » (la même « non-violence », sans aucun doute, que celle qui s’est exercée au Bataclan en novembre 2015 ou a Nice le 14 juillet 2016).

Je penserais sincèrement que le climat planétaire est déréglé par les activités humaines, que les cyclones Harvey et Irma sont dus au réchauffement climatique, que les accords de Paris sur le climat sont à même d’y changer quelque chose, et que le bétonnage des rues de Paris est un progrès superbe.

J’ignorerais tout des données démographiques qui expliquent pourquoi le porte-parole de l’Élysée peut dire qu’il y aura un Président musulman de la République française dans un avenir proche, et que le jour où cela arrivera sera un beau jour.

L’information est un élément crucial dans une société démocratique, car la démocratie implique des choix effectués par les électeurs en connaissance de cause.

Quand l’information est largement annihilée, la démocratie est largement annihilée aussi.

Dans les sociétés totalitaires, l’information est remplacée par la désinformation, mais les populations voient autour d’elles que tout n’est que barbelés et coercition, et elles peuvent ne pas être dupes.

Dans les dictatures aussi, l’information est ouvertement censurée, et barbelés et coercition sont présents, là encore : les populations peuvent ne pas être dupes.

Dans des pays comme la France, où les apparences de la démocratie sont préservées, la désinformation va de pair avec une absence de barbelés et une apparente absence de coercition, et les populations peuvent, dans ce cas, penser qu’elles sont bien informées.
Les journalistes des sociétés totalitaires et des dictatures savent qu’ils désinforment.

Nombre de journalistes en France ont le cerveau si lessivé qu’ils imaginent qu’ils informent. Hélas.

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Comments (8)

  • Riche Répondre

    Monsieur Milliere, nous savons que nous sommes gravement désinformés par nos politiques et nos principaux médias, cela ne veut pas dire que tout ce qui se dit par ailleurs est vrai. Pour être certaine une information devrait être validée à la base, par plusieurs sources indépendantes. Personnellement je trouve dommage que vous mettiez sur le même plan le financement du terrorisme islamique par le Qatar et l’influence des activités humaines sur le climat planétaire.

    19 septembre 2017 à 9 h 18 min
  • Josette GAZU Répondre

    C’est la DICTATURE SOFT, plus pernicieuse que toutes les propagandes qui ont marqué le XX°siècle et s’exercent encore dans certains pays! Il nous reste les réseaux sociaux pour compenser quelque peu la léthargie de nombre de nos concitoyens.

    14 septembre 2017 à 11 h 02 min
  • vozuti Répondre

    La dictature la plus aboutie est celle qui arrive à faire croire qu’elle n’en est pas une.
    Mais la désinformation et les fake news sont dominantes aussi en Amérique avec des médias tels que CNN,Washington post,etc…

    12 septembre 2017 à 14 h 54 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      les States sont un vivier de fake news … officielles … jusqu’ à l’ O.N.U. avec le général Powel

      13 septembre 2017 à 8 h 22 min
      • vozuti Répondre

        à l’ O.N.U.,on a aussi vu juppé expliquer en 2011 que Kadhafi avait fait tuer 6000 manifestants…alors que selon les rapports de l’ O.N.U qui ont suivis,les affrontements entre les islamistes et la police de Kadhafi avaient provoqué 200 morts au maximum,tandis que la guerre demandée par juppé a tué au moins 30000 personnes.

        13 septembre 2017 à 15 h 30 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Les soviétiques avaient la PRAVDA, … et la plupart d’entre eux savait qu’elle leur mentait !

    Nous, nous en avons plusieurs, écrites et parlées, … et la plupart d’entre nous se satisfait de consommer leur production ‘’aseptisée‘’ !

    Ceci est rendu d’autant plus facile à nos ‘’gouvernants‘’ que les Français, dans leur ensemble, pratiquent peu ou mal les langues étrangères ! …… C’est ainsi, par exemple, que le bon p’tit Français continue d’aduler le faussaire Obama et tient Trump pour le dernier des crétins malgré ses nombreuses réalisations entrepreneuriales !

    Le réveil, …… s’il a lieu, …… sera dur !

    12 septembre 2017 à 11 h 39 min
  • Roban Répondre

    “Nombre de journalistes en France ont le cerveau si lessivé qu’ils imaginent qu’ils informent. Hélas. ”
    Trois fois HÉLAS !

    11 septembre 2017 à 21 h 35 min
    • BRENUS Répondre

      Les journalistes n’imaginent rien du tout. Ils servent leurs maitres pour avoir droit à leur pitance et/ou demander un avantage, une promo. Voyez BRP par exemple : en voila un bon de lècheur de fion avec jupiter. Et il est loin d’être le seul.

      14 septembre 2017 à 0 h 52 min

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