Dostoïevski et les violences illuminées du parti socialiste

Dostoïevski et les violences illuminées du parti socialiste

 Nous savons qu’un doigt mystérieux a désigné notre belle patrie comme le pays le plus propice à l’accomplissement de la grande œuvre.

 Parti des banques et des médias, le PS se veut aussi un parti d’avant-garde, un parti refondateur de notre France et de l’espèce humaine.

On se doutait que la destruction de la famille et l’achat de nouveau-nés, encouragés par les temps globalisés qui courent, ne rencontreraient pas un grand écho public ; surtout si une loi destinée à favoriser les théories d’avant-garde illuministe et les intérêts d’un lobby surreprésenté dans la mode et les médias, les affaires et la politique (et ce de la gauche à l’extrême-droite maintenant) heurtait de front une énorme majorité de la population. Mais on n’osait présager ce qui allait se passer : le passage à tabac du petit peuple contestataire et familial.

Je ne réside pas en France, je n’en ai pas le cœur. Je peux témoigner qu’à l’étranger les médias n’ont rien dit, et qu’ils ont à peine insisté sur les… milliers de manifestants (les milliers de manifestants ??? On est bien gardés partout.)

J’ai eu plusieurs amis et amies arrêtés et tabassés par la police ; des gardes à vue, des nuits au poste, des charges, des gazages fondés sur des théories de la conspiration (nous on s’affronte à la réalité de la conspiration, ce n’est pas la même chose) ; c’est d’autant plus étonnant qu’il s’agissait non pas de militants musclés mais de gentils pères et mères de famille, des cathos comme il faut, comme disent les médias officiels avec leur mépris raciste et ricaneur. Il devait même y avoir des bobos au sens strict, des petits laïcs avec leur bonne famille. J’ai même su que de bons petits étudiants pourtant gentiment conditionnés par la lecture de Luther King ou Mandela avaient aussi été tabassés. On a balancé le gaz (changer le mot, comme chez Orwell) sur les mères et leurs enfants, et comme on avait tort, on s’est acharné sur les victimes, ce qui est dans la logique de ces temps post-libéraux (fonctionnaires, retraités, assistés, c’est vous qui nous ruinez et pas l’euro !) et post-démocratiques : on vous prendra vos sous, vos vies, vos idéaux. Paris est en état de siège et l’on se doute que les Invalides, le Champ de Mars et les quartiers traditionnels ne seront plus les mêmes. Les forces spéciales seront prêtes. Un ground zero se prépare, c’est bon pour les sondages, car les socialistes qui ont mis tout le monde à bout en quelques mois, ont encore quatre années à tirer, et ils ne se sont pas près de se tirer, même s’ils ne s’en tireront pas comme ça. Entre deux tenues et deux partouzes, ils nous préparent un sale coup à la manière des méchants des péplums hollywoodiens. Un grand incendie de Rome, arrosé à l’hélium ?

L’important est de haïr le peuple dont l’ordre mondial vous adonné la charge ; et le traiter en conséquence. Le gouvernement sera francophobe ou ne sera pas. C’est comme ça qu’après un ministre deviendra commissaire européen ou bossera pour les pétroles ou Goldman Sachs.

L’arrogance, la muflerie, la vulgarité et la mauvaise foi du sous-ministre en charge ne connaît pas de limite. Je le soupçonne, ce membre actif du club milliardaire et conspirateur des Bilderbergs, de guetter la salive à la bouche le moment où il y aura des morts pour interdire entre autres toute manifestation, cette dernière tradition française et populaire. Il criera alors à la conspiration intégriste, en appellera à Dan Brown et incriminera la filière tchéchène pour faire plaisir à son copain Obama (un libéral est toujours un lèche-bottes, remarque aussi Dostoïevski). On ouvrira des camps, sans doute, pour enfermer les ennemis de la liberté. Ils sont 99%. On n’est plus à ça près dans la démocratie-marché, cette société qui considère que la civilisation est un marché ou plutôt un centre commercial ; que les populations sont remplaçables ; et que les élections ne sont plus même nécessaires là où elles se font gênantes.

Le ministre à matricule avait morigéné il y a un an les journalistes les plus soumis du monde, comme FOG, au motif que ces derniers avaient bêlé avec les moutons du paysage médiatique américain lors d’une arrestation-spectacle. On a vu que ce pauvre DSK n’était pas si innocent que cela, et que les socialistes sont des innocents aux mains sales, pour reprendre un titre célèbre. Pour les taxes et le sexe, les socialos sont des champions ; pour trafiquer les feuilles de vigne des impôts aussi.

Les socialistes sont des bourgeois illuminés, comme les avocats guillotineurs de la Révolution, avec un certain nombre de tares sociales et sexuelles, et ce sont aussi des possédés. Adorateurs des contes de fées et comptes en banque, personne ne les a mieux expliqués que Dostoïevski dans son meilleur opus :

J’ai remarqué, me faisait-il observer un jour, que tous ces socialistes fanatiques, tous ces communistes enragés sont en même temps les individus les plus avares, les propriétaires les plus durs à la détente ; on peut même affirmer que plus un homme est socialiste, plus il tient à ce qu’il a.

La folie de la théorie du genre qui ne repose sur rien de moral ni même de scientifique (je mets la science après la morale ; j’ai encore le droit ?) mais seulement sur des fantaisies de psychanalystes est aussi présente dans l’œuvre du grand maître russe : le despotisme marche de concert avec l’aberration idéologique. Rappelez-vous 93, les nouveaux prénoms de la révolution, le nouveau calendrier, les nouveaux cultes. Avec ces illuminés, on n’a jamais fini.

Mais rappelez-vous que dans Fourier, dans Cabet surtout, et jusque dans Proudhon lui-même, on trouve quantité de propositions tyranniques et fantaisistes (ou fantastiques) au plus haut degré.

Dostoïevski annonce aussi les bric-à-brac déments de notre enseignement avancé, de nos magistrats investis par le trotskysme et de l’avant-garde idéocratique qui rêve de parader dans les soirées milliardaires et phil-entropiques :

Le précepteur qui se moque avec les enfants de leur dieu et de leur berceau, est des nôtres. L’avocat qui défend un assassin bien élevé en prouvant qu’il était plus instruit que ses victimes et que, pour se procurer de l’argent, il ne pouvait pas ne pas tuer, est des nôtres. Les écoliers qui, pour éprouver une sensation, tuent un paysan, sont des nôtres. Les jurés qui acquittent systématiquement tous les criminels sont des nôtres. Le procureur qui, au tribunal, tremble de ne pas se montrer assez libéral, est des nôtres.

Frapper la mère de famille et gazer son bébé devient la blague du salon rose et le devoir du CRS briefé et conditionné ; tout comme détaler devant les racailles de banlieue et encenser le criminel moyen qui en somme ne fait que son devoir rousseauiste de redresseur des torts sociaux. Dali disait déjà aux surréalistes qu’il serait « plus amusant » de faire sauter les pauvres. Et Dostoïevski :

Savez-vous combien nous devrons aux théories en vogue ? Quand j’ai quitté la Russie, la thèse de Littré qui assimile le crime à une folie faisait fureur ; je reviens, et déjà le crime n’est plus une folie, c’est le bon sens même, presque un devoir, à tout le moins une noble protestation.

Le plus inquiétant est que des canards bourgeois ont encensé le ministre en question ; que le monde sagouin et subventionné de la presse écrite s’acharne contre les deux millions de français descendus dans la rue ; et que la folie absolue de la bourse et de la spéculation accompagne cette descente aux enfers de la politique, de la justice et de la morale. La destruction par la dette et l’euro – créé à cet effet – de l’emploi et du patrimoine français attend la destruction de ce qui reste de la famille et la nature.

Le plus inquiétant aussi est que la dégénérescence des partis politiques de droite et d’extrême-droite censés jadis représenter une France réelle et non plurielle, conservatrice et non moderne, interdit de songer à une alternance crédible dans quatre ans ou moins maintenant… Jamais la démocratie parlementaire si souvent en crise dans notre histoire n’a semblé aussi courte, aussi inadaptée, aussi dérisoire. Il va falloir que le peuple des parents et des enfants prenne son destin en main laissant la matraque aux ministres et les prébendes aux autres malotrus.

On n’en a pas fini avec la nuit ; pas celle du moyen âge bien sûr, mais celle des temps modernes et illuminés.

Les mesures proposées par l’auteur pour supprimer le libre arbitre chez les neuf dixièmes de l’humanité et transformer cette dernière en troupeau par de nouvelles méthodes d’éducation, – ces mesures sont très remarquables, fondées sur les données des sciences naturelles, et parfaitement logiques.

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Comments (8)

  • Jaures Répondre

    “Jaures, toutes vos questions ont reçu une réponse adéquate de la part de nombreux intervenants sur ce site.” écrit Hans.
    Vous plaisantez je suppose ? Pouvez-vous en une phrase ou deux me résumer la réponse à cette question simple: quelles sont les différences de comportements entre les deux sexes inscrites biologiquement et comment s’expriment-elles socialement ? Répondez donc et je cesserai de poser la question.
    Ainsi, Geneviève, quels sont les centres d’intérêts naturels d’une petite fille et ceux d’un petit garçon ? Qu’en tirez vous comme conclusion sur leur traduction sociale une fois à l’âge adulte ?

    1 mai 2013 à 16 h 24 min
  • BRENUS Répondre

    Jaurès :Il est aussi moral de refuser d’entendre la “question” de la théorie du genre qu’il est moral de refuser d’entendre ses opposants par vos amis gauchistes.qui, comme vous, les traitent par le mépris, voir pire. Aussi, pour la leçon de “morale” , remettez là dans votre poche et votre mouchoir par dessus. Les hétéros n’en ont rien a foutre.

    1 mai 2013 à 11 h 25 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures, toutes vos questions ont reçu une réponse adéquate de la part de nombreux intervenants sur ce site. Seule votre obstination n’en a pas tenu compte, c’est votre problème,
    il n’y a d’ailleurs pas de sujet où vous ne nagez pas à contre-courant, c’est votre droit le plus strict mais n’accusez alors pas les autres de ne pas vous suivre.
    Mon conseil: cool up, sit down and grow up!

    1 mai 2013 à 10 h 21 min
    • Colin Répondre

      Par les temps qui courent, les idéologies passéistes sont à bannir. Vous les Jeunes devraient tout réinventer, il y a du travail !

      1 mai 2013 à 12 h 37 min
  • Colin Répondre

    Il est difficile de comprendre, pour certains et parce qu’ils manquent d’analyse que la société européenne (et française) traverse une crise sans précédent. Les quelques millions de personnes (biens propres sur elles) qui se sont manifestées ces derniers mois sont, en fait, des résistants : de la dernière heure ou du renouvellement, la question reste posée…

    1 mai 2013 à 10 h 18 min
  • Kouyoumdjian Geneviève Répondre

    Pour la. Théorie du genre, il suffit de se documenter en allant sur le net et rebondir d’article en article pour découvrir que les Norvégiens adeptent de la théorie du genre depuis 10 ans viennent de l’abandonner car ils ont découvert après moultes recherches qu’ un BB garçon et un BB fille n’avaient pas les mêmes centres d’intérêts dés la naissance.

    1 mai 2013 à 9 h 56 min
    • Colin Répondre

      Merci, Mille fois , Merci !

      1 mai 2013 à 12 h 34 min
  • Jaures Répondre

    Bonnal voudrait nous faire croire que la dernière manif pour tous s’est terminée à Charonne.
    Ne craignez rien ! Chacun est rentré chez son 4X4.
    “La folie de la théorie du genre qui ne repose sur rien de moral ni même de scientifique ” écrit plus loin Bonnal.
    La théorie du genre se demande ce qui dans le comportement social relève de l’appartenance sexuelle biologique et du conditionnement culturel. La question mérite d’autant plus d’être posée que personne à ce jour n’a répondu à mes multiples questions sur ce qui dans le comportement social féminin ou masculin relèverait du naturel ou du culturel. Est-il moral de refuser d’entendre une question ? Bonnal, volontaire pour les éditos virulents mais beaucoup moins pour le dialogue nous éclairera-t-il sur ce point ?

    30 avril 2013 à 13 h 51 min

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