École : faire tomber la forteresse !

École : faire tomber la forteresse !

École : faire tomber la forteresse. Tel est le titre du dernier livre de Jacques Bourdu (présenté par SOS Éducation – 5, rue du Cdt Lamy 75011 Paris). Ce petit ouvrage de 96 pages a le grand mérite de poser le vrai problème. Cette forteresse abrite, depuis des décennies, une armée de saboteurs de l’enseignement et de l’éducation de nos enfants.

Le mérite essentiel de ce plaidoyer est d’apporter des solutions simples, dictées par le bon sens et peu coûteuses à mettre en œuvre. Oui, l’école peut encore être sauvée, et sans augmenter les crédits, si l’on applique demain les dix commandements de la réforme proposée par l’auteur :

Rendre l’école à la nation en la libérant de l’emprise des syndicats.

Donner aux parents la liberté de choix de l’école de leurs enfants.

Responsabiliser les parents d’élèves, les professeurs et les chefs d’établissement.

Fixer des valeurs et des principes d’éducation précis : égalité des chances, enseignement des

valeurs morales, réhabiliter le français et l’histoire, valoriser le mérite et l’effort, permettre les classements, les récompenses et l’émulation.

Soumettre les écoles aux règles de droit commun en rétablissant la sécurité et la discipline.

Confier la gestion du personnel des établissements primaires et secondaires aux collectivités locales.

Créer un examen d’entrée en sixième et des classes de niveau au collège.

Déléguer l’enseignement professionnel aux collectivités locales, aux organismes professionnels, aux chambres des métiers, aux chambres de commerce et aux entreprises.

Instaurer la concurrence entre les établissements d’enseignements supérieurs en leur donnant l’autonomie financière et le droit de sélectionner leurs professeurs et leurs élèves.

Et, surtout, ne pas avoir peur de revenir en arrière quand on a abandonné de bonnes méthodes.

Réforme et réformettes

Jusqu’ici, tous nos ministres de l’Éducation Nationale, soit complices de l’idéologie marxiste, soit impuissants à la combattre, n’ont rien pu faire contre cette forteresse syndicale qui protège une poignée de corporatistes pervers qui, d’année en année, distillent leur venin idéologique à travers les IUFM (voir « Société civile » n° 37 – iFRAP. 5, rue Cadet 75011 Paris) et terrorisent la très grande masse de nos enseignants.

Le pire n’est-il pas que ces « adeptes du non-savoir » aient eu pour prophètes deux éminents professeurs au Collège de France, en la personne de Pierre Bourdieu et de Michel Foucault qui, en déclarant « nous sommes moins grecs que nous le croyons », coupait les racines de notre civilisation…

Ces idées sont devenues le dogme de nos idéologues, pédagogues et autres théoriciens de l’éducation.

Le « cerveau dictatorial » est farouchement gardé par une élite syndicale qui, payée comme « enseignant », passe son temps à détruire l’enseignement afin de produire une masse d’exclus zélateurs de l’égalitarisme.

Que veulent ces terroristes de l’esprit ? Détruire la société, pourrir ses valeurs, couper ses racines et réduire les esprits à la servitude par un abêtissement généralisé. Avec 20 % d’illettrés, auxquels il faut ajouter 20 % d’élèves culturellement handicapés, cela fait déjà un sacré bilan !

Il ne s’agit plus de dégraisser un Mammouth, mais de démanteler une forteresse. Une mobilisation s’impose des parents, et de tous ceux qui veulent sauver nos générations montantes. Il faut faire bloc, en se rappelant le mot du Maréchal de Luxembourg « une citadelle reste imprenable, tant qu’elle est mal attaquée ».

À nous tous de trouver la faille. Il y en a toujours une.

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Comments (4)

  • Paul & Mike Répondre

    Cet article assimile le livre de Jacques Bourdu à un scud, mais ajoutons qu’il a totalement manqué sa cible : eh, non ! Il n’y a pas de complot syndical en France, ne vous en déplaise. Pour sauver notre éducation nationale, il faudra environ deux générations, mais seulement après avoir effectué le bon diagnostic. Alors, commençons par énoncer une évidence : jamais des enfants issus de milieux défavorisés ne pourront parvenir à un bon niveau de connaissances. La solution est donc d’élever le niveau social et cela serait tout à fait possible sans l’extrême avarice des possédants. Veuillez en informer vos amis qui professent le nivellement par le bas. Ensuite, lorgnons du côté des programmes, qui sont parsemés de lacunes, d’incohérences, de dogmes et se veulent orientés vers le pratique, l’application immédiate. Encore pour des raisons de profits. (Ah, cette foutue avarice, mère de tous les vices !) Enfin, mettez-vous une fois pour toutes en tête qu’en matière d’éducation, deux principes sont vraiment importants : 1) Ce qui à priori ne sert à rien se révèle à l’usage le plus formateur. 2) Rien ne sert d’avoir une tête bien pleine, si elle n’est pas bien faite. Vous me semblez, hélas, bien partis pour guerroyer contre les moulins à vents, tels Don Quichotte, mais la générosité en moins…

    8 février 2005 à 21 h 35 min
  • t..larger Répondre

    merci M.Betous pour cette bouffée d’optimisme, on les aura !

    7 février 2005 à 21 h 06 min
  • profil bas Répondre

    Faire monter les enchères à droite. En toutes circonstances et en tous domaines ! Les boeufs qui nous entourent ne fonctionnent qu’au barbelé électrifié. Ne pas chercher à tout prix à être élu, mais faire monter la pression sur le long terme. Comme un missionnaire en pays sous-développé !

    7 février 2005 à 10 h 40 min
  • Serge Garrigou Répondre

    C’est un vaste programe,que celui de remettre la France au travail, notamment nos fonctionnaires ou assimilés. Je crois que, afin de diminuer l’étranglement dont est victime la société, de la part des syndicats et autres fainéants de tout poil, il y aurait une solution : A l’aide d’un référendum national, supprimer toute forme de financement des syndicats par les deniers publics, et contrôle sévère des emplois fictifs dans l’administration dont les syndicalistes sont souvent payés par nos impôts,alors que non seulement ils ne travaillent pas pour l’administration qui les paye, mais souvent contre cette administration, comme ce fut le cas, dans ce que la presse avait appelé “le fromage de Blondel”. Naturellement, je ne suis pas l’auteur de cette idée, qui est très fréquement formulée, un peu partout. Le problème est de savoir comment la faire aboutir.

    5 février 2005 à 16 h 20 min

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