Élitisme

Élitisme

Les études furent naguère très sélectives. Les instituteurs étaient recrutés au niveau du baccalauréat ou du brevet supérieur.

Ils transmettaient les connaissances élémentaires (grammaire, calcul, littérature, etc.) sans faiblir.

Nous étions très loin de la théorie du genre, de l’apologie des comportements contre-nature, chers à nos faux écolos, ou pire, de la négation d’une culture française.

Jamais la colonisation n’a été enseignée comme étant un crime contre l’humanité, mais une bonne action, généreuse. On accédait alors à la classe de sixième par réussite à un examen d’entrée.

Il fallait ensuite avoir chaque année la moyenne pour passer dans la classe supérieure ou être admis aux examens de passage en septembre. Le baccalauréat était en deux parties.

L’année où j’ai obtenu ce diplôme, il fut décerné à 30 000 élèves, toutes séries confondues. «L’explosion scolaire» de Louis Cros, haut fonctionnaire, a été mise en route bien après.

La massification de l’enseignement s’est faite en supprimant progressivement tout ce qui était sélectif.

Dans une version latine ou grecque, un non-sens générait un retrait de 8 points. Aujourd’hui, on rencontre de nombreux non-sens dans les compositions françaises ou dans les dissertations philosophiques.

Le niveau des enseignants n’a fait que baisser avec le collège unique (René Haby) et le nivellement des corps qui a suivi.

Dans l’état actuel des choses, le baccalauréat coûte très cher. Il raccourcit la scolarité au lycée.

Il est devenu superfétatoire, voire contreproductif. Qu’attend le gouvernement pour le supprimer?

Les universités et les écoles recruteront elles-mêmes leurs étudiants, suivant des critères sûrement plus exigeants et surtout en fonction du marché de l’emploi.

Toute société progresse à travers ses élites, quels que soient les modes de recrutement, scolaires ou pas.

Il est urgent de réhabiliter l’élitisme, tous azimuts, en supprimant désormais le baccalauréat devenu lénifiant et source d’illusions.

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