En France, on n’a plus de pétrole, mais on a encore des piquets

En France, on n’a plus de pétrole, mais on a encore des piquets

Hormis quelques turbulences météorologiques qui ont affecté notre pays au cours des dernières années, nous sommes préservés de ces grandes et récurrentes catastrophes dites naturelles qui touchent des nations lointaines, depuis le Chili jusqu’au Japon, en passant par l’Italie, le Moyen-orient, les nombreux pays d’Asie périodiquement agressés par la nature, et même les États-Unis.

Sans doute blasés de cette douceur de vivre atavique , de ces paysages idylliques que le monde nous envie, et du perfide encoconnement dans lequel nous enferme l’État-providence, nous éprouvons le besoin de créer des drames artificiels pour faire déborder le long fleuve tranquille de notre ennui…

Les livres d’histoire requièrent de la matière vive pour nourrir la légende de notre geste nationale. Après les pics de 1936, la Résistance, Mai 1968, puis l’épopée mitterrandienne, quelques péripéties socialo-politiques ont émaillé les boulevards de leurs humeurs contestataires. Le renoncement d’un gouvernement devant la fronde populaire constitue un moment de grande exaltation, mais la liesse retombe très vite dès que la victoire est consommée. Chacun revient à ses petites occupations anonymes, et à la morosité de cette vie qui fait plonger tant de citoyens dans l’addiction aux neuro-dépresseurs et la Sécurité Sociale dans le rouge!

Les manifestations actuelles, répétitives et sur-médiatisées, redonnent de l’espoir aux nostalgiques adeptes du « Grand Soir » et à ces jeunes modelés, endoctrinés, formatés à la désespérance. Ils doivent remercier Nicolas Sarkozy ! En ne cédant pas à leur exubérante pagaille et à des revendications confuses, ce dernier justifie la poursuite de ce grand « happening » où des petits héros jettent éducation et civisme aux poubelles et attaquent le mobilier urbain.

Pour le plus grand bonheur de Jean-Claude Decaux! Celui-ci doit se frotter les mains du boulot qui l’attend. Notre président n’aurait-il pas, par hasard, partie liée avec lui?

Partager cette publication

Comments (5)

  • l'auteur Répondre

    Croyez-vous vraiment que ce système par répartition peut survivre? Ouvrez les yeux et soyez réalistes! Si vous avez des enfants votre responsabilité est double. ne les menez pas en bateau!

    30 octobre 2010 à 11 h 33 min
  • Jaures Répondre

    A numericable: Qui divise les travailleurs entre-eux  ? Qui dresse les fonctionnaires contre ceux du privé ? les Français contre immigrés ? "Ceux qui se lèvent le matin" contre les chômeurs ?

    Comme syndicaliste, je me flatte, et vous pouvez le constater sur ce site, de défendre TOUS les travailleurs, également ceux qui cherchent un emploi !

    Marcel, je ne souhaite absolument pas que l’on emprunte pour financer les retraites. Bien au contraire ! Nous proposons un financement pérenne qui s’appuie sur une meilleure répartition de l’effort et un allongement progressif de la durée de cotisation.
    Par contre, la réforme actuelle ne permet de financer les retraites que jusqu’en 2018 en ayant fait main-basse sur le fonds pour les retraites créé par Jospin.

    Le reste n’est que désinformation. Laquelle d’ailleurs, si j’en crois les sondages, ne fait plus guère recette.

    24 octobre 2010 à 14 h 54 min
  • Anonyme Répondre


    Jaurès: "les travailleurs Français ne restent pas apathiques quand on leur porte des mauvais coups.
    "

    Qui peut dire selon les interventions de Jaurès s’il  ressemble vraiment à un "travailleur"? à part au titre d’une appartenance à un "parti" commun,   à défaut de pouvoir désormais se servir de la notion de race commune!.
    Qui a droit à entrer dans la catégorie "travailleur"?… catégorie  qui exclue tous ceux qui, bien que travaillant plus que jaurès sont  excommuniés comme des travailleurs de race inférieure!.
    Cette discrimination est pourtant ce qui sape l’entente entre les français qui  travaillent ,  détruisant ainsi la justice en activant les divisions entre les Français.  Le socialisme et le syndicalisme se nourrissent de cette discrimination et sont à ce titre les meilleurs alliés du capitalisme antiliberté. Ces extrémismes  vivent du même mensonge , des mêmes divisions et se font ennemis du principe de justice, en imaginant des catégories qu’ils veulent opposées quand elles sont complémentaires. 
    Un peuple soucieux de justice,  donc uni,  ne laisserait aucune place à ces dérives mentales qui créent la pauvreté   comme outil de pouvoir;   qui organisent la non réactivité des individus en leur parlant de leurs droits mais surtout pas de leurs devoirs et de leurs capacités sans limites d’adultes qui pensent tout seuls.

     

    23 octobre 2010 à 22 h 06 min
  • Marcel Répondre

    Jaurès est amusant. Vous croyez que l’on peut emprunter à vitam-eternam pour financer les chômeurs, les retraités, les fonctionnaires, les assistés ? Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, Jaurès, sauf à croire, c’est votre droit, que les chinois vont accepter de bosser pour vous et votre retraite. Si par malheur les taux d’intérêts remontent (déclassement de la France par exemple) le pays fera comme l’Argentine en son temps et la misère déjà présente touchera des millions et des millions de gens. S’il suffisait de manifester pour créer de la richesse on ferait cela même en Ethiopie ! Les caisses sont vides, Jaurès. Même en plumant les riches cela ne suffira pas.

    23 octobre 2010 à 14 h 59 min
  • Jaures Répondre

    Dieu merci, les travailleurs Français ne restent pas apathiques quand on leur porte des mauvais coups.

    Les Anglais que l’on va de nouveau matraquer devraient s’en inspirer.

    La retraite des Anglais ? Des pensions de 550€ pour 1500 en France (1800 dans le public). 2 millions de retraités sous le seuil de pauvreté. 25 000 retraités morts de froid chaque année pour ne pas pouvoir se payer le chauffage.

    C’est à cela que les travailleurs Français doivent s’attendre si ils se laissent faire.

    22 octobre 2010 à 16 h 10 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *