Entretien avec Sébastien Brandeau, éleveur à Hasparren (Pyrénées-Atlantiques)

Entretien avec Sébastien Brandeau, éleveur à Hasparren (Pyrénées-Atlantiques)

Pouvez-vous nous décrire la situation à laquelle doivent faire face les éleveurs de la région d’Hasparen?

Dès qu’une de nos bêtes met bas, les vautours viennent pour attaquer car les vautours sont attirés par l’odeur de placenta et du sang. Nous demandons dons à être reçus à la sous-préfecture de Bayonne pour parler du problème.

Comment se fait-il que les vautours prolifèrent ainsi soudainement dans la région?

Les vautours prolifèrent car ce sont des espèces protégées. Les vautours ne trouvent plus de nourriture dans la montagne; ils changent donc de comportement.

Quelle solution envisagez-vous?

Nous demandons à l’Etat de mettre en place des placettes d’équarrissages dans la montagne sur la commune d’Hasparren pour nourrir les vautours. On y déposerait les carcasse d’animaux morts (bovins ou ovins), car nous sommes actuellement obligés de faire appel à une société d’équarrissage qui prend  les animaux morts pour les incinérer.

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Comments (8)

  • Michael denelka Répondre

    N’en déplaise aux écolos du quartier latin, le meilleur nombre d’Ours et de loups pour le pastoralisme et la randonnée, c’est le nombre zero. La montagne n’est plus celle du 19ème siècle, elle a une économie et beaucoup d’autres espèces sauvages et domestiques plus intéressantes à protéger. Suivez l’ASPAP.

    30 mai 2018 à 4 h 02 min
  • Fucius Répondre

    Précisons que les vautours sont inoffensifs (le placenta n’est pas vivant), contrairement aux loups, et qu’à ma connaissance ils ne se guident pas à l’odeur mais à la vue, qu’ils ont perçante (et même incroyable), ce qui leur permet de détecter une charogne (ou, semble-t-il, une mise bas) à des dizaines de kilomètres. Seuls rapaces sociaux, ils décollent et patrouillent le pays à portée de vue (des kilomètres !) les uns des autres, se guettent mutuellement, et convergent vers le premier qui se pose.
    Que les éleveurs doivent payer l’équarrissage alors qu’il y a des vautours, qui plus est protégés, est symptomatique de la stupidité inhérente à la politique.
    D’autant que les vautours ont un tube digestif adapté à leur diète de charognard: Rien n’y résiste, leurs déjections sont stérilisées. Enfin, ils consomment l’intégralité de la carcasse, entre le vautour fauve pour la chair (aussi putréfiée soit-elle), le moine pour la peau, et le gypaète pour les os (dont il se nourrit exclusivement).
    Que demander de plus ?

    25 mai 2018 à 19 h 42 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Les vautours seront bien utiles une fois que les loups auront décimés le troupeau que nous sommes.
      Au moins nous pourrons être rassurés que ces braves oiseaux nettoyeront les restes d’une manière super-écologiste.
      Il faudrait que ce cher Mr.Hulot fasse taire ces éleveurs ignares.

      Au fait comment se comportent les loups et les vautours entre eux?

      25 mai 2018 à 22 h 54 min
      • Fucius Répondre

        Je ne vois pas le rapport entre loups et vautours. Ceux-ci sont charognards et inoffensifs, ceux-là sont des prédateurs. Il me semble évident que le population de loups doit être très sévèrement contrôlée et limitée (à zéro dans la plupart des lieux), ce qui aura aussi pour vertu de leur faire craindre l’homme. Rappelons aux âmes sensibles que dans la nature la population de tout animal est limitée par la prédation et la faim. La nature est toujours cruelle.
        Tel est d’ailleurs le sort des vautours, mais pourquoi exterminer ce qui ne pose pas de problème ?
        Pourquoi se priver d’une gratuité de la nature (la gratuité consistant par définition à faire usage de la nature pour obtenir des satisfactions sans effort) ?

        28 mai 2018 à 14 h 41 min
        • Fucius Répondre

          J’ajoute qu’avec les vautours, les fermiers n’ont même pas besoin d’amener leurs carcasses d’animaux morts à un endroit désigné, il suffit qu’elle soit visible du ciel.
          Même l’enlèvement est gratuit !

          28 mai 2018 à 14 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Nous avons un pendant dans notre vie quotidienne.
    Des loups nous envahissent avec le consentement de nos bergers et chiens de garde.
    Faut-il se laisser dévorer ou bien avons-nous le droit de nous défendre?
    Quelqu’un a-t’il une réponse?

    25 mai 2018 à 11 h 17 min
    • Drakkar Répondre

      Vous pouvez vous défendre mais vous n’avez pas le droit de vous faire prendre …

      25 mai 2018 à 13 h 17 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Se faire prendre équivaut à se faire pendre.
        Il ne faut donc rien entreprendre.
        Quitte à se faire trucider.
        À quoi bon payer des impôts?

        25 mai 2018 à 17 h 14 min

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