Euro 2012 : Vivent les Suédois !

Euro 2012 : Vivent les Suédois !

C’est avec bien de la tristesse que j’ai vu se dérouler sur le petit écran, le 23 juin 2012, le dernier match de qualification du groupe D de l’Euro 2012, qui opposait l’équipe de Suède à l’équipe de France.
Nous savions, dès le coup d’envoi de ce match, que la première était déjà éliminée suite à ces deux défaites précédentes, alors que la France était virtuellement qualifiée.

Curieusement, mon intuition ne me laissait rien présager de bon, ne serait-ce que ce spectacle affligeant offert par nos onze joueurs lors de l’hymne national. Onze individus atones, au mieux marmonnant quelques bribes de chants (mais peut-être s’agissait-il de quelques refrains de rap), manifestement peu motivés, et donnant l’impression d’une certaine arrogance.

Par contraste, onze Suédois, bon teint bon œil, chantant haut et fort les paroles de leur hymne national, l’expression résolue, donnant manifestement un sentiment de patriotisme et une forte envie de sortir la tête haute de ce tournoi dont ils n’avaient plus rien à attendre.
L’intuition s’avéra, hélas, exacte. Une équipe apathique d’un côté. D’un autre côté, une équipe adverse, survoltée et fière d’offrir à ses supporters un su­perbe baroud d’honneur, jouant crânement, courant après tous les ballons, monopolisant le jeu, harcelant la défense française, et l’emportant finalement par deux buts à zéro, un score qui aurait pu être sensiblement aggravé si nous n’avions pas disposé d’un gardien de buts émérite.

Que dire encore de ce manque de courtoisie la plus élémentaire de la part de nos joueurs qui, par suffisance ou par honte, ne daignèrent même pas venir saluer leurs supporters ?

Seule petite consolation : les journalistes français n’eurent pas droit, à l’instar d’un match précédent, aux mouvements de lèvres de Samir Nasri traduisant sans ambiguïté des propos fort grossiers à leur encontre…
Que retenir de cet affligeant spectacle et de ce non moins triste résultat ?

Avant tout, une leçon de courage offerte par onze Suédois fougueux, dont aucune grande vedette notable (à l’exception peut-être de l’inusable Ibrahi­movic), représentants d’une nation d’environ huit millions d’âmes. En face de ces courageux Vikings, onze joueurs venus de partout et de nulle part, ne manifestant aucune solidarité patriotique, presque tous vedettes à titre individuel, opérant dans les meilleurs clubs européens, payés à prix d’or, représentants d’une nation d’environ soixante-cinq millions d’âmes.

Mais, Dieu merci pour eux, la prime individuelle de 100 000 euros était obtenue, dès lors que la France était qualifiée de manière éhontée pour les quarts de finale, ce dont ils sont redevables à leurs homologues anglais qui avaient battu les Ukrainiens…
La défaite peut être excusable. La manière dont elle s’est opérée ne l’est pas !

Au-delà de ce premier constat, circonscrit au contexte footbalistique, une réflexion me semble devoir s’imposer, dont la portée est plus grande.
Ce pitoyable spectacle m’apparaît révélateur de ce qu’est devenue la société française.
Les valeurs s’estompent inexorablement ; le dieu « assistanat » gagne chaque année du terrain ; la France ne représente plus grand-chose dans les esprits.

Et, sur ce plan, notre équipe de football est assez bien à l’image de ce que notre société est devenue. Une société sans repère, peu encline à réfléchir sur ce qui fit jadis sa grandeur.
Une société de plus en plus cosmopolite sans qu’il y ait véritablement intégration, devenue une véritable auberge espagnole où, d’Afrique ou d’ailleurs, l’on vient avant tout pour bénéficier de ses largesses sociales, plutôt que pour y travailler, comme ce serait le cas pour les immigrants choisissant les États-Unis, le Canada ou l’Australie.

Une société en décomposition, intoxiquée de l’intérieur et avec l’aide de ses médias pratiquant une information plus que tendancieuse, ressemblant fort à de la désinformation.
Une société dirigée par des gouvernants essentiellement préoccupés par leur pouvoir personnel et par les multiples avantages de leur fonction, toutes tendances confondues.

Mais n’est-ce pas Shakespeare qui avait remarqué que les sociétés ont ceci de commun avec les poissons qu’elles finissent toujours par pourrir par la tête ?

Jacques Ringler

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Comments (7)

  • F Répondre

      Quinctius
     Là on est d’accord.

    21 juillet 2012 à 22 h 54 min
  • tropdlabal Répondre

    Cher QUINCTIUS, (enfin "cher", seulement si vous me le permettez).

    Je sais bien que tous les gouts sont dans la nature, mais qualifier Duflot de jolie femme dénote à mon avis un penchant un peu particulier.  Vous auriez employé jolie pour une autre socialiste en son temps, j’aurais applaudi, mais Duflot…. En plus elle fait "crade".

    Par ailleurs vous avez bien le droit de soutenir vos amis socialistes et reprocher à "la droite" – qui n’en a que le nom – de se conduire en gamins mal élevés. Mais c’est toujours moins voyant qu’Emmanuelli faisant un doigt d’honneur.
    Sur le plan de la goujaterie la senestra n’a rien a envier a ses adversaires.

    21 juillet 2012 à 0 h 38 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ F

    mea culpa j’ai un T.E.R. de retard …  mais avouez tout de même qu’on attend un peu plus d’élégance et de Madame DUFLOT  et des députés de la Nation Française !

    20 juillet 2012 à 10 h 23 min
  • F Répondre

      Quinctius, c’est Duflot qui s’est fait chambrer, Voynet c’était au siècle dernier…

      Ensuite, j’ai vu que les députés PS ne s’étaient pas privé de participer au chahut. Mais eux, ne sont traités ni de "beaufs" ni de "machos"…

      Enfin, sans excuser ces réactions de potaches, il faut dire que Duflot le fait exprès ( ce n’est pas son coup d’essai), car je la crois trop futée pour ne pas savoir adapter sa tenue à l’écrin ou aux circonstances, mais par contre suffisamment pour "produire le buzz" et se faire passer pour une victime. Cela peu masquer un temps sa nuisible incompétence (ou au moins détourner l’attention vers l’accessoir). 
      Car tant que l’on parle de sa robe ou de son djean, on ne parle pas de son action…

    19 juillet 2012 à 22 h 31 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    j’ai déjà dit sur le blog combien était lamentable le manque d’éducation des footballeurs du XI de France ( pour la plus part issus de nos fameuses cités ) mais que dire …des députés de " LADROITE " sifflant Dominique Voinet à l’Assemblé. Nationale pour la raison que cette jolie femme portait une robe d’été… la Ministre relevant  " que même dans le milieu du bâtiment où elle a ( dit elle ) travaillé JAMAIS elle n’avait eu à essuyer un pareil affront " … il ne nous reste plus qu’à constater avec tristesse que NOS députés de droite sont à la hauteur d’éducation  des " beaufs " de Cabu … mais cela on le savait depuis le fameux " cass’toi pôv con "

    19 juillet 2012 à 16 h 08 min
  • Guillermo Répondre

    Je préfère cela à l’hystérie de 98 où la victoire servait à cautionner  l’immigration incontrôlée.

    Non la vitrine est devenue conforme à l’image du reste du magasin.

    Dommage pour les rares joueurs de l’équipe nationale qui à l’image du goal restent sérieux et méritants.

    18 juillet 2012 à 22 h 02 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    trois raisons autres à celles évoquées par ce lecteur : les joueurs " français "( à de rares exceptions ) sont  :" inéduqués " ," matérialistes ," consuméristes " … ils représentent donc bien le patrimoine culturel et moral français contemporain … de droite comme de gauche , de Sarkozy à Trierweiler ( un hameau de Trèves )

    18 juillet 2012 à 17 h 19 min

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