Il faut des limites à l’adoption d’enfants étrangers

Il faut des limites à l’adoption d’enfants étrangers

C’est une grande frustration pour un couple uni par un amour solide que de ne pas pouvoir enfanter. L’enfant, les enfants sont le couronnement et le prolongement naturels de l’union amoureuse et fondent la véritable famille. Aussi peut-on comprendre qu’un couple stérile cherche par tous les moyens à combler ce manque.

Les progrès de la technologie médicale permettent aujourd’hui de remédier à de nombreuses stérilités. En ce cas, la joie des parents et la fierté des médecins évacuent peut-être un peu vite toute préoccupation quant à la santé future des enfants qui en résultent, et plus encore quant à celle de la santé collective. Si la procréation assistée ne réussit pas, les parents potentiels se tournent volontiers vers l’adoption, parfois sans réfléchir suffisamment à toutes ses conséquences. Car si l’hérédité est déjà une loterie, on peut dire de l’adoption qu’elle est une loterie plus hasardeuse encore.

La DDASS multiplie les précautions, avec une réglementation si pointilleuse que l’adoption devient pour les demandeurs un véritable parcours du combattant. De sorte que beaucoup se découragent et finalement s’efforcent d’adopter des bébés étrangers, le plus souvent originaires du tiers-monde. Mais nous entrons alors dans une dérive que les pouvoirs publics ne devraient pas tolérer, car ces démarches n’ont d’adoptions que le nom. Il ne s’agit plus que d’acheter au prix fort des bébés que l’on ne connaît pas et dont on ne sait même pas si les trafiquants de chair humaine qui les proposent ne les ont pas tout simplement kidnappés. C’est ainsi que de nombreux petits enfants brésiliens et vietnamiens ont été, au cours de ces dernières années, « importés » par des familles françaises qui, sous couleur de satisfaire leur instinct maternel ou paternel, ne font que succomber à la déviance de leurs instincts possessifs.

De quel droit ?

Ces pseudo-adoptions ne peuvent plus se faire aujourd’hui que par l’intermédiaire d’associations accréditées supposées prendre toutes les précautions nécessaires pour que ces immigrés involontaires soient réellement des enfants orphelins ou abandonnés. Mais pourquoi personne ne songe-t-il à poser les questions fondamentales, à savoir :

1°- De quel droit peut-on arracher de force de jeunes enfants au pays de leurs aïeux et les couper de leurs racines ancestrales ?

2°- De quel droit peut-on vouer ces mêmes enfants, lorsqu’ils auront grandi, à toutes sortes de dramatiques difficultés d’adaptation à une communauté humaine dont les caractéristiques physiques et ataviques sont très différentes des leurs ?

3°- De quel droit enfin ces pseudo-parents pourraient-ils, à seule fin de satisfaire leur obsession, contribuer à détruire un peu plus l’identité nationale en prétendant aller chercher de futurs « Français » au fond de l’Asie ou de l’Amazonie ?

Ces gens qui veulent jouer à la poupée vivante à n’importe quel prix se prennent volontiers pour des parents-gâteau, mais sont en réalité des monstres d’égoïsme. Ils achètent des enfants comme d’autres des chats et ne se soucient ni de l’avenir de leurs victimes déracinées ni de celui de leur propre pays. Bien sûr, ils se donnent bonne conscience en se disant que les chers petits seront mieux nourris et soignés en France que dans leur pays natal. Mais personne n’a le droit de décider pour d’autres êtres ce qui est bon pour eux.

En fait, ces achats d’enfants du Tiers-monde ne sont rien d’autre qu’une sorte de « traite des bébés » et constituent la forme la plus sournoise d’un nouveau colonialisme aux allures « angéliques ». J’estime que le législateur doit absolument interdire l’adoption d’enfants originaires d’autres pays que ceux de la communauté européenne et les pouvoirs publics doivent faire cesser ce honteux « safari des berceaux ».

Extrait du « Grand livre de Réponse à tout » (Édition 1998) : « Nombreux sont les témoignages de parents qui avouent avoir dépensé de 100 000 à 200 000 F pour adopter leur enfant. (…)

Entre 1979 et 1994, 33 667 enfants étrangers ont été adoptés en France. (…) En 1990, 683 enfants sont arrivés du Brésil, 332 de Colombie, 311 de Roumanie, 209 de Pologne, 198 du Sri Lanka, 167 de Corée, 151 du Chili, 123 de Madagascar, 108 de l’Inde, 85 du Pérou, 78 d’Éthiopie, 69 du Mali, 61 d’Haïti, 58 de Djibouti, 57 du Vietnam, 55 du Mexique, 36 du Rwanda, 35 de Thaïlande, 20 du Liban, 20 du Guatemala, 19 du Salvador, 15 du Sénégal, 14 des Philippines, 14 de l’île Maurice, 11 du Népal, 8 des îles du Cap-Vert, 6 de Bolivie, 6 du Burkina-Faso, 5 du Honduras et 2 de Yougoslavie. (Ces chiffres n’incluent pas les enfants entrés illégalement.) »

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