La dévalorisation de l’école républicaine : prochain cercle Frédéric Bastiat

La dévalorisation de l’école républicaine : prochain cercle Frédéric Bastiat

L’école républicaine est-elle beaucoup trop idéologique ? Est-elle totalement sur le déclin moral ? Le 8 mars 2014 à 18h, à Saint-Paul-Lès-Dax, le cercle Frédéric Bastiat reçoit Thierry FOUCART pour en analyser les problèmes et proposer des solutions. 

 

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En France, l’État considère les gens comme des enfants incapables de se prendre en charge et d’assumer leur vie. Il fait exception une seule fois quand il leur demande de voter pour élire des politiciens. Les individus sont alors capables, clairvoyants, dépourvus d’égoïsme et infaillibles parce que « le peuple ne se trompe jamais ».  C’est ce que Buchanan appelle « le miracle de l’isoloir ». Mais pour l’instruction il n’y a pas de miracle. C’est logique puisque des incapables majeurs ne peuvent décider pour des incapables mineurs. Les parents sont considérés comme incapables de savoir ce qu’il est bon que leurs enfants apprennent  ou non.  C’est ainsi que les parents sont exclus de l’instruction de leurs enfants toute entière confiée à l’Éducation nationale. Plus précisément à un petit groupe de pédagogues,  agents d’influences et politiciens. Politiciens que personne ne laisserait intervenir dans l’éducation de ses enfants  s’ils n’étaient pas élus. Pourtant c’est par leur action que L’État imposera aux familles ses conceptions de l’éducation. Elles devront se soumettre. Le but est de faire apparaître l’Homme nouveau. Les associations de parents d’élèves sont un alibi ou un complice. Quoi qu’elles soient, elles permettent à l’État de court-circuiter la famille.

Si les parents ne sont pas libres de donner à leurs enfants l’enseignement qu’ils souhaitent dans l’établissement de leur choix, les enseignants, maîtres et professeurs ne sont pas libres non plus. Ils ne peuvent choisir le contenu, les références, les méthodes, l’établissement où ils veulent enseigner. Directeurs  et proviseurs ne sont pas non plus libres de choisir les moyens éducatifs à mettre en œuvre, leur projet pédagogique, leurs collaborateurs.

Tous les Français connaissent le résultat de cette politique : « le niveau baisse ». Les enquêtes, les tests de connaissance, les statistiques INSEE ou de l’OCDE concordent. La propagande de l’État n’y change rien : 7% des 18-65 ans sont illettrés soit 2,5 millions de personnes, 16% ont des difficultés en calcul, 33% des jeunes qui quittent le système scolaire en classe de 3ème sans diplôme sont illettrés. Il existe même une Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme, « Grande cause nationale 2013 ». L’étatisme est nourrit par ses défaillances et croît sans cesse. On lit dans Le Monde que selon le dernier rapport PISA  « les origines sociales pèsent sur la réussite scolaire (…) (ce) qui vaut à la France la triste réputation de pays le plus inégalitaire de l’OCDE ». On lit dans Le Figaro que pour notre premier ministre l’objectif du gouvernement est « la lutte contre les stéréotypes » entre les hommes et les femmes. « Cela passe par l’école ». A rapprocher de l’enseignement de l’Histoire qui est massacré, ce qui permet de démolir notre mémoire nationale et de la reprogrammer.

Les Français ne restent pas sans réagir. Ainsi voit-on la multiplication des enseignements complémentaires à l’Éducation nationale, des cours particuliers aux cours privés institutionnalisés comme Acadomia. Le succès des écoles réellement libres de la Fondation pour l’école est un autre témoignage de résistance. Cela montre que les Français sont conscients de la situation, de ce qui est utile à leurs enfants et qu’ils sont prêts à des sacrifices pour leur donner une éducation convenable. Les catégories modestes sont  nombreuses  à avoir recours à ces services. Preuve s’il en fallait de leur capacité à décider. C’est d’autant plus méritoire que cela se fait après que l’État leur a confisqué la plupart de leurs revenus. En particulier au profit d’une Éducation nationale quoi ne les satisfait pas !

Thierry Foucart abordera ces problèmes lors de sa conférence sur  La « dé-valorisation » de l’école et proposera des solutions. 

Laissons le dernier mot à Frédéric Bastiat :

« une nation qui ne veut pas être la proie des partis doit se hâter de supprimer l’éducation publique, c’est-à-dire par l’État, et de proclamer la liberté de l’enseignement. S’il y a une éducation confiée au pouvoir, les partis auront un motif de plus pour chercher à s’emparer du pouvoir, puisque, du même coup, ce sera s’emparer de l’enseignement, le plus grand objet de leur ambition. »  Baccalauréat et socialisme.

 

Patrick de Casanove
Président du Cercle Frédéric Bastiat.

 

***

 

Le cercle Frédéric Bastiat reçoit Thierry FOUCARD
sur le thème : la dévalorisation de l’école républicaine,
le 8 mars 2014 à 18h,
à l’hôtel Calicéo, à Saint-Paul-Lès-Dax. 

Agrégé de mathématiques et docteur en mathématiques appliquées, Thierry Foucart a une expérience très diversifiée de l’éducation nationale. Il a connu le lycée par une courte expérience dans la région parisienne, puis l’Université et la recherche scientifique en Bretagne, à Orléans et à Poitiers. Une mission comme inspecteur pédagogique régional à Nancy l’a fait revenir dans les collèges et lycées publics et privés et lui a fait connaître l’administration de l’éducation nationale.

Il a repris ensuite ses travaux scientifiques jusqu’à l’obtention de l’habilitation à diriger des recherches. Il s’est intéressé en fin de carrière à l’utilisation des statistiques dans les sciences sociales et en a contesté dans de nombreux articles les interprétations souvent plus idéologiques que rationnelles. Ces travaux l’ont convaincu que la science et la conscience mènent au libéralisme et à l’humanisme.

Sa citation préférée est de Tocqueville : « Quand la statistique n’est pas fondée sur des calculs rigoureusement vrais, elle égare au lieu de diriger. L’esprit se laisse prendre aisément aux faux airs d’exactitude qu’elle conserve jusque dans ses écarts, et il se repose sans trouble sur des erreurs qu’on revêt à ses yeux des formes mathématiques de la vérité. Abandonnons donc les chiffres, et tâchons de trouver nos preuves ailleurs. »

Publications :

Reconstruire l’école, Nuvis, Paris, 2012.
Scènes ordinaires de la vie universitaire, Fabert, Paris, 2004.

Pour tout renseignement complémentaire, www.bastiat.net

 

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Comments (14)

  • MONCHODIN Répondre

    Il y a 50 ans l’enseignement prodigué par l’école de la République était d’inspiration démocratique, laïque et français. Il fabriquait des individus libres d’esprit, offrait un niveau de culture générale correct, permettait le développement des facultés individuelles et incitait l’individu à mettre en valeur ses dons personnels, évitait l’endoctrinement en proposant une réflexion impartiale sur tous les sujets philosophiques, politiques, sociaux, économiques, scientifiques ou culturels.
    Pourquoi n’est-ce-plus le cas aujourd’hui ?
    Il y a plus d’illettrés, d’ignares de crétins aujourd’hui qu’il y a 30 – 40 ans. Cela ne peut pas être la faute des étudiants, ils subissent le système qui leur est imposé.
    Cela vient donc du système d’enseignement. Qui en est à l’origine ? Les décideurs du pays. Ceux pour qui le peuple a voté, afin qu’ils prennent les décisions qui s’imposent pour préparer un avenir meilleur à la nation.
    Pourquoi ne prennent-ils pas les bonnes décisions ? Ne sont-ils pas capables comme nous, citoyens ordinaires, d’intelligence et de culture moyennes, de faire le constat de l’échec du système d’enseignement actuel?
    Bien sûr que si !! Alors pourquoi continuent-ils dans cette voie ?
    Quel est leur intérêt d’abaisser le niveau de connaissance, de culture, de savoir de la jeunesse de notre pays ?
    Réponse plausible.
    Un peuple inculte, ignare et illettré, est malléable, facile à manipuler. Il plus facile à la haute autorité de s’imposer face à des individus aux faibles moyens d’existence et aux capacités intellectuelles réduites. Ce genre de population est plus préoccupée à se fournir sa propre subsistance qu’à se cultiver l’esprit.
    Une telle nation est un eldorado pour le capitalisme, cette espèce de rapaces qui vit du business.
    Et comme le pouvoir politique n’est rien sans le pouvoir de l’argent, quiconque accède aux plus hautes fonctions de l’Etat, se fait manipuler par les gigantesques groupes financiers internationaux et devient leur pantin, voire leur larbin.
    Une telle situation fait bien les affaires de certaines puissances politiques étrangères qui ont des envies d’expansion.
    Elles ont la subtilité de profiter de notre politique de tolérance à l’égard de tous les peuples étrangers et incitent leur population à émigrer chez nous. Au fil des décennies, ces populations s’implantent définitivement jusqu’à devenir autochtones. Amenant avec elles leurs coutumes, leur culture et ce qu’il y a de pire leur religion (donc leur politique ), nos facultés intellectuelles régressant, nos capacités à réagir face à une invasion lente, constante et insidieuse, s’étiolent.
    Au fil des lustres leur identité remplacera la notre.
    Nos gouvernants, engraissés qu’ils sont par les capitalistes, n’ont que faire de l’identité de notre pays, car comme chacun sait, l’argent n’a pas d’odeur mais de pas de nationalité non plus et donc son pouvoir n’a pas de frontière.

    25 février 2014 à 15 h 37 min
  • BRENUS Répondre

    Mais non 1+1 ne fait pas trois dans la nature.
    En fait : 1+1 fait 2 si je te le dois.
    Mais 1+1 fait 11 si tu me le dois.
    Capice ?
    An ces goys, quels crétins.

    21 février 2014 à 9 h 48 min
    • philiberte Répondre

      le pluriel de goy, c’est goyim…

      21 février 2014 à 10 h 55 min
  • pelosse Répondre

    En maths 1 + 1 = 2
    Dans la nature 1 + 1 = 3 ou plus !
    Les sciences ne sont qu’un moyen pour nous permettre de comprendre notre univers.
    Et nous sommes loin d’avoir encore tout compris !
    Inspirons-nous des réussites mais surtout des erreurs de nos prédécesseurs avant de vouloir tout modifier, nous sommes en train de jouer aux apprentis sorciers fort maladroits !
    Des siècles passeront encore, des civilisations s’effondreront aussi, toujours à cause de l’orgueil humain et de la soif de possession.

    20 février 2014 à 3 h 12 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Oui 1 + 1 = 3, en dimensionnant 1 de façon adéquate tout devient possible en maths et dans la nature.
      C’est d’ailleurs ce que les socialistes essaient de nous démontrer. Pour eux un ralentissement d’une baisse équivaut à une diminution du taux de chômage et une augmentation des impôts est équivalent à leur stabilisation.

      22 février 2014 à 20 h 38 min
  • dany Répondre

    cette volonté de dégrader l’enseignement date……..
    J’étais déjà professeur de math en 1968….
    Puis en 1977, le tronc commun en collège : nivellement par le bas. J’enseignais alors en collège. Les profs de lycées et d’universités n’ont pas voulu nous aider : ils se croyaient en dehors de nos “élucubrations”. Plus tard, ils ont été rattrapés par ce délire. On nommait les directeurs d’établissements en fonction de leur volonté d’appliquer la “démocratisation” (mélanger les différents niveaux d’élèves afin que personne ne puisse étudier)
    En 1986, un ballon d’essai, la loi Devaquet, ils ont envoyé les jeunes manifester dans les rues pour vérifier qu’ils étaient bien stupides et bien endoctrinés…..Contre une loi qui leur était favorable : ne pas perdre 2 ans en faculté alors que l’on n’a pas les moyens intellectuels pour en sortir diplômé
    De nos jours, je sursaute en lisant “auteure” ou “professeure” alors que l’on supprime “père” et “mère” pour écrire parent n°1 et parent n°2

    19 février 2014 à 18 h 39 min
  • oxydent75 Répondre

    suite… Son “Agence de lutte (sic)” et le titre de pays “le plus inégalitaire” avaient pour raisons majeures les flux massifs d’immigration en provenance des régions les plus arriérées du globe sur tous les plans… ces régions où un certain prophète, messager d’un certain dieu a codifié les modes de vie et de pensée d’une population qui veut un retour culturel, sociétal et moral au VIIème siècle ? Une population inadaptée, intolérante, cadenassée dans un système politico-religieux qui ne se reconnaît pas dans la République et qui condamne notre civilisation occidentale. Et une population qui s’accroît trois fois plus vite que celle qui “l’accueille”, augmentant du même coup le taux de régression de notre “bon vieux pays. Une population que des imbéciles ont eu le culot de nommer ” CHANCES POUR LA FRANCE”… Il y a grand danger de pollution, les résultats de notre système éducatif le démontrent.

    19 février 2014 à 15 h 48 min
  • oxydent75 Répondre

    Et si le niveau global de l’illettrisme (2,5 millions !!!), son

    19 février 2014 à 15 h 35 min
  • tyrane Répondre

    L’école républicaine est d’abord shoatique.

    19 février 2014 à 11 h 19 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      elle est aussi et surtout chaotique !

      19 février 2014 à 20 h 23 min
      • philiberte Répondre

        excellent!

        20 février 2014 à 22 h 39 min
  • MEROU Gérard Répondre

    Je rejoins parfaitement ce point de vue. Mes enfants ont reçu un enseignement de grande qualité dans des écoles privées au prix de sacrifices que je me loue d’avoir faits. J’ai même connu, en école maternelle bilingue, des mamans qui faisaient des ménages pour payer un enseignement de qualité à leurs enfants. C’est dire la volonté, la responsabilité des parents contrairement au mépris que l’Etat leur accorde. Je suis scandalisé de l’attitude méprisante des gouvernants envers la famille,. Cette famille qui montre, en sortant du silence depuis quelques temps, sa supériorité par rapport à ces “Supers-employés” que nous entretenons pour détruire nos enfants. Ils oublient qu’ils sont sous notre délégation seulement et qu’on peut la leur retirer puisqu’ils ne n’assurent pas leur mission.

    18 février 2014 à 14 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      allez jeter un oeil sur le site ” le Parti de la France ” et vous y trouverez quelles sont les associations ” recommandées ” par La Ministre de La Famille … du pur Communautarisme minoritaire … bonne lecture

      19 février 2014 à 15 h 05 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la finalité des cercles est géométriquement de … tourner en rond

    18 février 2014 à 13 h 54 min

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