La religion écologiste et ses dogmes

La religion écologiste et ses dogmes

Le récent psychodrame occasionné par le dé­part forcé d’une ministre de l’Environne­ment du gouvernement et par son remplacement immédiat par un être aussi insipide que celle qui l’avait précédé a conduit un grand journal du soir à se poser une grave question : « Les ministres de l’Environnement servent-ils encore à quelque chose ? ».

Je n’ai pas cherché à voir quelle réponse était apportée à la question.

J’imagine que le journaliste se plaignait qu’en période de « crise », on traite ce qui touche à l’environnement comme une moindre priorité. Peut-être aussi se réconfortait-il en rappelant que le gouvernement, malgré tout, agissait, en ce domaine.

J’aurais souhaité, moi, une autre réponse, mais je savais qu’elle ne pouvait être envisageable dans un grand journal du soir. Et j’ai donc décidé de l’apporter moi-même.

Je le dis donc ici : oui, les ministres de l’Environnement servent à quelque chose.

Ils servent à justifier une multitude de mesures ineptes, coûteuses, bureaucratiques et inutiles qui ne pourraient pas être prises s’il n’y avait pas de ministère de l’Environnement, et s’il n’y avait pas le prétexte que ces mesures sont « bonnes pour l’environnement » et servent au « développement durable », à la « préservation des ressources », ou à je ne sais quoi d’autre…

Le socialisme s’est déjà construit au fil du temps comme une religion factice impliquant une croyance en un avenir radieux, empli de « justice sociale », cette antichambre du paradis.

L’écologie, née d’une étude scientifique des phénomènes naturels et de leurs interactions, est aujourd’hui une religion factice dérivée du socialisme. Elle promet, comme lui, un avenir radieux, mais affirme que nous avons beaucoup péché, ce qui implique une repentance avant que vienne la rédemption.

Il faut « lutter contre le réchauffement climatique dû aux activités humaines » et peu importe s’il n’y a pas de réchauffement climatique dû aux activités humaines : on trouvera des scientifiques frelatés, rémunérés et convertis pour en inventer un.

Il faut « économiser l’énergie », car elle peut manquer, et peu importe si l’énergie ne manque pas et n’est pas près de manquer.

Il faut « lutter contre la pollution », ce qui, énoncé ainsi, est un vaste programme, puisque si, comme cela se fait très souvent, on considère les émissions de dioxyde de carbone comme une pollution, nous ne cessons de polluer rien qu’en respirant.

Il faut aller vers les « énergies douces et renouvelables » et donc, par exemple, construire des forêts d’éoliennes, quand bien même le vent ne souffle que par intermittence.

La religion écologiste ne se préoccupe pas des faits et des données, pas davantage que de l’histoire de l’humanité et de celle des technologies : elle ne s’encombre pas de ce point élémentaire, qui est que la nature pure n’existe pas, et que la nature bienveillante, cela existe moins encore, car les êtres humains n’ont pu croître et multiplier qu’en domptant et en soumettant la nature.

Elle n’a pas à être logique et rationnelle et à s’appuyer sur quoi que ce soit de vérifiable.

Elle a à trouver des adeptes, ce qui implique des moyens de propagande et de prosélytisme. Elle a à faire avancer ses dogmes et ses préceptes.

Un ministère de l’Environne­ment est un outil indispensable pour la propagande et le prosélytisme et un instrument essentiel pour faire avancer dogmes et préceptes en prenant des mesures qui ne seraient pas prises sans lui.

Qui ne se révolterait pas contre le coût exorbitant du bétonnage urbain visant à dissuader la circulation automobile, en une ère de chômage et de pauvreté : qui, s’il n’était dit que « c’est bon pour l’environnement » ?

Qui ne se dirait pas qu’ajouter des taxes aux taxes telles que l’écotaxe alourdit un fardeau fiscal déjà écrasant : qui, s’il n’était dit que c’est, là encore, « bon pour l’environnement » ?

Il y a un ministère de l’Environ­nement dans le gouvernement. Il y en avait un dans le gouvernement précédent. Il y en aura dans tous les gouvernements à venir. C’est tellement « bon pour l’environnement » qu’aucun gouvernement ne pourra s’en priver !

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Comments (8)

  • BRENUS Répondre

    Le réchauffement vlimatique, quelque soit son origine, est une chose. La gamelle des soit-disants écolos en est une autre. Pourquoi croyez vous qu’ils s’opposent autant à l’acceptation d’un mouvement apolitique touchant l’écologie? Combien des fins négociateurs d’obtention de planques pourraient en profiter s’ils n’avaient réussit a berner moije pour faire illusion sur leur poids électoral véritable. La plupart de ces petits malins fonctionnent un peu comme les bénéficiaires des innombrables associations bidons qui vous mangent la laine sur le dos. Je ne désespère pas de les voir bientot sortir un nouveau slogan, plagiant l’autre” qui a si bien marché : “touche pas à ma mouche à m..de”.

    23 juillet 2013 à 19 h 39 min
  • Jacqueline Répondre

    Au temps des rois de France , c’était les ordres religieux qui s’occupaient : de la paperasserie des ministères, de l’enseignement, des soins médicaux, etc…
    Idem pour les autres pays.
    Ça ne coûtait pas cher!
    Maintenant, que nous sommes devenus un pays laïque, et même athée, et que nous voulons imposer nos idées au monde entier, il faut payer!

    20 juillet 2013 à 10 h 57 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      les ordres religieux vivaient ans aucun doute d’Amour ( du prochain ) et d’eau fraîche ( du Jourdain )

      vous avez un exemple contemporain de la réussite d’une économie ” religieuse ” avec les ” Frères Musulmans ” en Egypte

      20 juillet 2013 à 16 h 46 min
  • Jacqueline Répondre

    Oui, il y a bien réchauffement climatique : les glaces du pôle nord fondent, ce qui vient de permettre une nouvelle route maritime atlantique-pacifique, en passant par le nord Canada.

    Route bien connue des vikings et des irlandais, au début du moyen âge, lors d’un réchauffement climatique,

    Voir l’archéologie américaine.

    19 juillet 2013 à 18 h 08 min
    • Dr H. Répondre

      Eh oui, Jacqueline, le climat varie ! Après la douceur du moyen-âge vint le grand siècle, où on pouvait traverser la Seine à pied sur la glace… C’était déjà l’homme, le fautif ?
      Ou bien plutôt le soleil ?

      20 juillet 2013 à 9 h 17 min
      • Jacqueline Répondre

        Je conteste le fait de nier qu’il y ait un changement climatique. Les causes? Dieu seul le sait, mais les humains ont sans doute une part de responsabilité. Essayer de limiter les dégâts.

        20 juillet 2013 à 19 h 26 min
        • philiberte Répondre

          il y a eu moult changements climatiques, à une époque où il y avait si peu d’hommes qu’ils ne pouvaient en rien être responsables. mais on est à une époque où on doit trouver des responsables.
          ce qui me fait bien rire, c’est lorsque j’entends que la fonte de la glace des pôles est responsable de la montée des océans! il faut vraiment prendre les gens pour des brêmes pour essayer de leur faire avaler ça!

          21 juillet 2013 à 20 h 26 min
        • Dr H. Répondre

          Donc, Chère Jacqueline, selon vous, un tricotage hypothético-déductif basé sur une axiomatique indémontrée justifierait de contraindre l’humanité à changer de mode de vie ?

          22 juillet 2013 à 0 h 21 min

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