La vitesse des réformes

La vitesse des réformes

Lorsque j’étais lycéen, j’allais rarement en classe le samedi. Il était entendu chez nous que le samedi en famille nous était infiniment plus précieux qu’une demi-journée scolaire qui nous cassait le week-end.

La plupart de mes camarades et de leurs parents étaient du même avis, et attendaient avec impatience que l’École adopte enfin la « semaine anglaise ». Je disais souvent à mes copains : « Mais qu’est-ce que vous attendez pour faire comme moi ? S’il ne venait que trois pelés le samedi dans tous les lycées et collèges, le ministère finirait par s’incliner ! » Mais ils n’osaient pas, ou leurs familles n’osaient pas. Ce qui prouve que, si le peuple souverain n’est pas assez souverain, c’est par sa propre faute.

Il aura donc fallu attendre un bon demi-siècle et vaincre une armée de cloportes pour que cette réforme toute simple et gratuite se réalise enfin et permette de rendre les fins de semaine à la vie familiale. Merci à vous, MM. Darcos, Fillon et Sarkozy. N’auriez-vous fait que cela, vous auriez déjà bien mérité de la patrie. J’exagère ? Pas du tout ! De minuscules réformes peuvent avoir des conséquences formidables dans toute une population en termes de qualité de vie, d’épanouissement, d’harmonie, de culture, que sais-je encore ?

Notre pays est à la traîne, parce que les réformes nécessaires s’y réalisent avec une lenteur exaspérante. Elles se heurtent aux routines, aux conservatismes, aux corporatismes et aux scléroses mentales.

Il aura fallu des dizaines d’années pour obtenir le divorce par consentement mutuel, droit élémentaire de la vie de couple. Et quand le gouvernement a voulu des divorces sans juges ni avocats, tous les corbeaux du prétoire sont descendus voleter dans la rue pour défendre bec et ongles leur morceau de lard. Mais pourquoi leur a-t-on cédé, morbleu ? ! Les avocats ont-ils donc priorité sur le peuple ?

Le droit à l’euthanasie volontaire et au suicide assisté, souhaité depuis quarante ans par plus de 80 % des Français, est sans cesse repoussé par une Assemblée nationale vautrée dans la lâcheté la plus abjecte. Certes, il sera inéluctablement reconnu tôt ou tard, mais pourquoi tard quand ce pourrait être tôt ? En attendant, des milliers de grabataires incurables souffrent le martyre en fin de vie.

On m’a souvent dit que j’étais en avance sur mon temps. C’est faux ! Je suis juste à l’heure. Ce sont les autres qui sont en retard. Valéry Giscard d’Estaing disait un jour en substance : Un homme d’État doit avoir un quart d’heure d’avance sur son temps. S’il a deux heures d’avance, ce n’est plus un homme d’État, c’est un philosophe.

À quoi Platon avait répondu vingt-trois siècles à l’avance : « Jusqu’à ce que les philosophes soient rois, ou jusqu’à ce que les rois ou princes de ce monde aient l’esprit et la puissance de la philosophie… ni les cités ni le genre humain ne cesseront d’être livrés au mal. » Superbe, non ?

Ce qui me plaît chez Nicolas Sarkozy, malgré ses erreurs, ses fautes, ses maladresses, ses réactions trop vives, son inculture manifeste et tout ce que vous pourrez trouver à lui reprocher, c’est qu’il essaie d’avoir trois quarts d’heure d’avance sur les lenteurs de la société française. Et ça, c’est chouette !

Oh, certes, il est bien loin d’avoir « l’esprit et la puissance de la philosophie » que souhaitait Platon. Je ne suis même pas sûr qu’il sache ce que c’est que la philosophie. Il suffit pour en douter d’entendre ses balivernes sur les « racines chrétiennes » de l’Europe, alors que les racines de l’Europe se nomment Héraclite, Socrate, Diogène, Épicure, Aristote, Pythagore, Platon, Empédocle, Zénon, Démocrite et quelques autres, sans oublier les Druides gaulois qu’Aristote et Pythagore tenaient pour leurs pairs.

Auprès de tous ces géants de l’esprit qui ont fondé notre civilisation occidentale, Jésus n’est qu’un enfant. Je me serais abstenu de le rappeler si son soi-disant représentant, visitant notre République laïque, n’avait eu l’outrecuidance de déclarer : « Il n’y a pas de culture véritable sans Dieu », propos sectaire, intolérant, obtus et finalement outrageant envers les incroyants lucides, dont l’esprit libéré de toute hypothèque déiste ou matérialiste est plus apte que tout autre à atteindre la culture véritable, inaccessible à jamais aux dogmatiques de tout acabit.

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Comments (22)

  • Jean-Claude THIALET Répondre

     "Les-4-Vériés"   –  23/09/08

    Cher Pierre LANCE. Merci pour les précisions que vous prenez la peine de m’apporter (1). Je suis certain que, parce que vous aviez la chance d’avoir des parents intelligents, voire même cultivés, vous avez su mettre à profit l’école buissonnière du samedi. Mais, sans vous en rendre compte sans doute, vous êtes un "élitiste" qui vit dans sa tour d’ivoire. La majorité des parents sont de plus en plus incultes, de moins en moins capables d’éduquer et/ou d’instruire leurs enfants. Ils laissent leurs enfants livrés à eux-mêmes… Contrairement à ce que vous avancez, la majorité des gens ne sont pas des "esprits libres et intelligents", et ce ne sont pas plus l’Ecole de la République que les parents d’aujourd’hui qui en formeront …

    On le voit d’ailleurs aux élections où, au lieu de rejeter manifestement par un vote blanc les candidats de "droite" et de gauche qui mènent le pays au désastre, ils se réfugient dans l’abstention ou votent alternativement pour les uns puis pour les autres…Et si, concernant certains "cléricaux" (pourquoi n’osez-vous pas les qualifier, vous qui ne craignez pas de vous en prendre nommément à l’église catholique et à ses clercs ?), je conviens que, ne s’adressant strictement qu’à une clientèle "cascher", leur prosélytisme ne risque pas de déborder, il n’en est rien de la "seconde religion de France" (la musulmane) qui gagne du terrain, pas seulement en interdisant l’usage du porc dans nos cantines, la réservation de certaines heures de piscine aux femmes, l’acceptation du port du voile au travail, etc.

    Et je crains que les moyens dont dispose  – ne dispose pas, plutôt – "L’Ere Nouvelle" soient insuffisants pour former avant longtemps des génération "d’esprits libres et indépendants" dont  – j’en conviens avec vous – la France, que dis-je ? l’humanité, a le plus grand besoin… Alors, alors à quoi cela servira-t-il que vous cassez du curé, et même du Pape, si c’est pour ouvrir de mieux en mieux les portes à l’Islam, ou au matérialisme dublé du consulmérisme, sans avoir vous-mêmes le temps et les moyens "d’éclairer" les esprits pour les rendre libres et forts ?

         Cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) à moi-même, et non à MAGNY, car je maintiens que l’IVG fait partie de la "culture de mort". Contrairement à ce que vous avancez, les chrétiens se préoccupent  du bien-être des êtres humains. Mieux, en tout cas, que les matérialistes. Contrairement à ce que vous semblez penser, c’est le matérialisme, et non le "spiritualisme" qui remplace, notamment, le christianisme. Quand un être humain respecte les lois divines, ne vous en déplaise, il vit mieux  – même au plan "matériel" – que celui qui donnant cours à tous ses penchants sombre dans la paresse, la débauchenn l’alcoolisme, la drogue, etc.  Contrairement à vous, qui êtes assurément un "esprit libre et intelligent" (et même indépendant), la plupart des êtres humains ont besoin d’un guide. La faute à qui ? Sans doute aller vous me dire, "la faute aux enseignements du Christ qui, depuis plus de deux-mille ans…" Hélas ! que n’êtes-vous né vous-même un quart d’heure avant jésus-Christ ? La face du monde en eût été certainement changée ! Mais, avec ou sans Dieu, on ne refera pas le monde …

    23 septembre 2008 à 11 h 31 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Jean-Claude Thialet : Vous connaissez, je présume, l’histoire de la langue d’Esope ? On peut l’appliquer en fait à toutes choses : à la télévision, à Internet et à la réforme du samedi, entre autres. Lorsque je dis que quelque chose est bénéfique, j’entends par là qu’elle est bénéfique aux esprits libres et intelligents, mais qu’elle risque en effet d’être néfaste aux autres, comme vous le démontrez fort bien à propos de ces malheureux enfants que les cléricaux de tout poil font s’efforcer d’attirer dans leur giron en profitant du samedi. Remarquez que cela ne m’inquiète pas trop, car ils n’en attireront pas beaucoup. La majorité des familles d’origine juive sont agnostiques ou athées. Et même chez les supposés musulmans, il n’y a pas plus de 12 % de pratiquants, c’est-à-dire à peine plus que chez les catholiques. Donc, concernant cette histoire du samedi, la seule chose que je peux certifier, c’est que j’ai personnellement toujours appris infiniment plus de choses intéressantes en compagnie de mes parents qu’en écoutant mes professeurs, qui, le plus souvent, m’ennuyaient profondément. Je vous accorde que nous ne sommes peut-être pas si nombreux dans ce cas, mais peu importe. C’est l’effet de la sélection naturelle. Pour le reste, vous voudrez bien m’excuser de n’avoir pas le temps de vous répondre; vous êtes un peu trop long et pas assez cohérent. Quant à tous les monuments que vous citez comme étant “d’inspiration divine”, là, vous êtes franchement comique. Car toutes ces magnifiques réalisations sont d’inspiration strictement humaine. Mais on sait que la perversité des croyants les conduit toujours à vouloir priver les hommes de leurs mérites au profit du seigneur imaginaire. Ce systématique rabaissement des humains n’est pas très honorable. À Joresse : Bien sûr que la motivation pour entreprendre ou créer n’est pas seulement de vouloir en laisser les fruits à ses descendants, mais elle est de loin la principale, et vous le savez très bien. Mais vous ne voulez pas l’admettre parce que cela contredit votre idéologie collectiviste. Eh bien tant pis pour vous… À Magny : Merci de préciser aux bigleux volontaires que l’IVG et l’euthanasie ne sont nullement une culture de mort. Car c’est en réalité une culture de qualité de vie. Mais la qualité de la vie, les chrétiens s’en foutent. Ce qui les intéresse, c’est la multiplication des malheureux, de façon à pouvoir s’occuper d’eux et se donner ainsi des occasions de sembler altruistes et charitables. Notez que les socialistes sont exactement dans le même cas. À une nuance près toutefois : eux ils pratiquent l’altruisme par le truchement de l’Etat et la charité obligatoire par impôts interposés.

    23 septembre 2008 à 1 h 06 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – "Les-4-Vérités" –

    MAGNY – Merci d’avoir permis à Pierre LANCE d’éviter d’avoir à descendre une quatrième fois dans l’arène, même s’il ne vous a pas mandaté pour cela….

    Concernant l’IVG : je me bornerai à vous demander ce que vous pensez des quelques 250 millle avortements (appelons la "chose" par son nom) qui sont pratiqués chaque année en France et qui, en dehors de toute considération d’ordre moral ou religieux, laisse des traces chez les "pratiquantes". A quoi servent donc tous les moyens de contraception, y compris la fameuse "pillule du lendemain". Je ne vois d’ailleurs pas comment la liberté de se faire avorter "transcende la vie" comme vous l’affirmez. Et je ne vois pas comment vous pouvez apporter, à l’appui de l’avortement le sacrifice d’un soldat, ou même le suicide. Il s’agit là d’actes qui concerne la propre vie de ceux qui choisissent cette fin, et non de celle d’un enfant à naître !

    Concernant  la formule utilisée par Benoît XVI ("il n’y a pas de culture sans Dieu") que vous rectifiez par … "sans spiritualité", si je veux bien convenir que le Pape prêchait pour son Eglise, convenez avec moi, que, avec toutes ses tares, celle-ci a donné naissance dans le domaine de l’architecture, de la musique, de la peinture, de la sculpture et même de la littérature et de la poésie à des oeuvres sublimes qui n’ont rien à voir avec celles de l’art moderne sans Dieu. Je ne pense pas là au seul Jeff KOONS !  Mais, promis, j’attendrai de voir à quelle "culture" aura donné naissance l"Ere Nouvelle" dans, disons, quelques siécles ! En dehors, je le maintiens, de certaine "culture de mort". Même si j’en conviens, ce serait faire injure à Pierre LANCE pour lequel j’ai de l’estime et de la sympathie, que de le confondre avec les "harpies" qui défilent dans nos rues pour exiger le droit à … disposer de leur corps ! Y compris celui de concevoir des enfants qu’elles se refusent à mettre au monde. Je ne sais pourquoi, cela me fait penser aux Romains de la décadence qui s’emprifraient pour aller ensuite se faire … dégobiller !

    Un mot encore à propos de l’Ere nouvelle. Sachez que je n’ai rien contre cette Association dans la mesure où elle se limiterait à pratiquer la "spritualité ouverte", la "spiritualité positive", comme dirait le protégé de Pierre LANCE. Pourquoi faut-il, alors même d’ailleurs que ce n’était pas le sujet de son article, son président (Pierre Lance, pas Nicolas SARKÖZY) ne puisse s’empêcher d’agresser une fois de plus l’Eglise catholique ? De mauvais prêtres l’auraient-ils traumatisé dans son enfance ou dans son adolescence ? On peut penser que le "spiritualisme" dont se targue son mouvement "Ere Nouvelle" aurait été une excellente thérapie.

    22 septembre 2008 à 22 h 43 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: <<Cher P.Lance, je me doutai que vous apprécieriez ma petite remarque perfide sur Johnny. Cela est cependant révélateur du mode de fonctionnement clanique de Sarkozy (rappelez-vous les affaires Lagardère avec EADS, la suppression de la pub sur la télé publique pour l’ami Martin, le retour d’ascenseur à Tapie, …)>>

    Quand on n’a plus d’arguments sur la justification des droits de succession on botte en touche et on essaie de dévier le dialogue avec d’autres sujets fantaisistes. Perfidie tout à fait typique de la dialectique matérialiste du monde socialiste. Si on est sûr de ce qu’on avance on essaie de justifier sa prise de position par des arguments censés ou l’on n’en parle pas en premier lieu.

    22 septembre 2008 à 17 h 12 min
  • Magny Répondre

    A Bainville :

    << le mépris violent que vous affichez envers les chrétiens est indigne même d’un simple humaniste >> , que voilà une phrase rigolote . Les "simples" humanistes seraient donc inférieurs aux croyants ? Le mépris , et la méprise , ne viendraient-ils pas de ceux qui se sentent offensés que l’on s’offense du monopole de la culture que revendiquent les croyants ? 

    A jean-claude Thialet :

    L’ERE NOUVELLE revendique l’IVG et l’euthanasie non pas parce que c’est une culture de mort mais parce que c’est un principe de liberté . La liberté transcende la vie ( sinon comment le suicide serait-il même possible ? comment un militaire accepterait-il de sacrifier sa vie pour sa famille et son pays ?) n’en déplaise à ceux qui se cachent derrière le paravent sacré du "bien" , de " la volonté divine " . Dieu a ainsi fait le monde ( ceci pour ceux qui y croient ) , il est omniscient et omnipotent , tant pis pour ceux dont l’intelligence et la foi sont trop limités pour le comprendre : s’Il l’avait voulu l’IVG , le mal et la douleur n’existeraient même pas !

    Pierre Lance a raison de critiquer la formule " il n’y a pas de culture sans Dieu" car c’est une propagande , une déformation de la vérité , qui serait plutôt : " il n’y a pas de culture sans spiritualité ". On va me dire : ce n’est qu’un détail ! Peut être , mais ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails ?

     

     

    22 septembre 2008 à 15 h 52 min
  • Jaures Répondre

    Ainsi selon P.Lance, la seule motivation d’un entrepreneur est de lèguer quelque chose à ses enfants.

    On ne peut donc entreprendre si on est non marié, sans enfants ou homosexuel. Ne serait-ce pas là un poncif réac ?

    De même, si on peut comprendre que, comme tout travailleur, un père de famille s’inquiète de l’avenir de ses enfants, cela ne peut jouer que sur la transmission des petites entreprises familiales qui n’étaient guère touchées avant Sarko. Ceux qui peuvent se réjouir sont les héritiers de lourds paquets d’actions Oréal, Total, etc…Se trouver riche par sa naissance sans que soi-même ou ses parents n’aient jamais ni créé, ni inventé mais contenté d’amasser, voilà ce que les lois Sarko sur l’héritage ont simplement récompensé.

    22 septembre 2008 à 12 h 54 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités" – 22/09/08

    Il n’y a pas que Pierre LANCE à se frotter les mains devant la réforme qui, supprimant l’école le samedi, vient d’instaurer la "semaine de quatre jours". En attendant celle des "quatre jeudis" que, du temps où j’étais moi-même enfant, les écolierS réclamaient sur je ne sais plus quel air…

    Si j’en crois "RIVAROL" (19/09/08 – <www.rivarol.com >), une page publicitaire publiée par "Actualité Juive" du "4 elloul 5768" (1) sautait sur l’occasion du "samedi libre" : "Evitons d’en faire une journée blanche. Emmenons nos enfants à la synagogue et retrouvons le plaisir de vivre le judaïsme". Une semaine plus tard, Joël MERGUI, président du Consistoire central, insistait : "La priorité des priorités, c’est de faire en sorte que tous les enfants du primaire, qui ne vont plus aller en classe le samedi matin (…) trouvent le chemin de la synagogue. C’est une occasion à ne pas rater… Nous devons intégrer la journée du samedi comme une journée de formation à la synagogue, à la communauté, à la famille juive. Il faut que les enfants se retrouvent ce jour-là dans l’apprentissage du sabbah." (fin de citation).D’ici que Pierre LANCE mérite de se voir décerner le titre de "juste" !

    En attendant que le Recteur de la Grande Mosquée de Paris réclame à son tour le vendredi libre pour que les enfants de parents musulmans puissent étudier le Coran chez un fquih, et aller à la mosquée !

    J’imagine que le "précurseur" que fut assurément notre ami lorsqu’il séchait l’école le samedi n’avait pas prévu un tel détournement du "samedi libre". Il aurait dû penser que la nature ayant horreur du vide, et le samedi étant jour de shabbath …Et qu’il n’y avait pas que la "semaine anglaise" ! Quand on est "réformateur", on ne peut pas prévoir toutes les retombées et tous les effets secondaires d’une réforme ! Comme, dans d’autres domaines, les dégâts collatéraux !

                                    Cordialement, Jean-Claude THIALET   

    (1) cette date suffit à elle seule à prouver à Pierre LANCE que la religion israëlite est encore bien plus en avance …

    22 septembre 2008 à 11 h 20 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les4-Vérités"   –   210908

    N’était le sérieux de son auteur, ainsi d’ailleurs que celui des sujets qu’il aborde dans cet article intitule sans malice "LA VITESSE DES REFORMES", il y aurait de quoi rire à la lecture de l’article de Pierre LANCE dont on connaît la foi dans tout ce qu’il écrit.

    Passe encore qu’il ait l’innocence de croire qu’en faisant régulièrement l’école buissonnière (1) le samedi, il anticipait sur la brillante "réforme" (sic) que vient d’accomplir le zélé Xavier DARCOS, Ministre de Nicolas le Réformateur. Encore faudrait-il être certain que cette "réforme" soit bonne pour ceux qu’on voudrait croire les premiers bénéficiaires, les élèves, donc, Alors que, plus probablement, ce sont leurs parents qui, eux, sous des prétextes divers  – dont le sacro-saint "week-end" – piaffaient, chque samedi à midi, dans leurs "starting blocks" … Des parents qui, lors des célèbres "ponts" dont la France s’est fait un spécialité, n’hésitaient d’ailleurs pas à faire sécher le samedi (et parfois même d’autres jours !) à leur progéniture de moins en moins blonde !

     Je n’ai pas particulièrement de respect pour la Faculté de Médecine, mais je ne suis pas certain qu’Hubert MONTAGNER (spécialiste des rythmes scolaires) ait tort lorsqu’il écrit, à propos de cette "semaine de quatre jours" (2) ceci "Dans l’état actuel, la journée scolaire est déjà la plus longue et la plus anxiogène du monde. Or, désormais, on va demander aux enseignants de faire en quatre jours et demi, et qui plus est avec des programmes qui insistent sur les apprentissages "fondamentaux", laissant de côté laissant de côté les activités plus ludiques. C’est une hérésie, cela ridsque de dégoûter l’enfant de l’école" (cité par "RIVAROL"). Quand on connaît les brillants résultats de l’Ecole de la République en matière d’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul et du français, avec des enfants qui se couchent de plus en plus tardivement -because la "télé" !) il y a de quoi s’inquiéter .. Si, encore, les enfants profitaient du samedi pour se livrer à la lecture, à des activités sportives, etc. Mais, on ne le sait que trop, outre les sacro-saintes "courses" (en famille !) dans les hyper-marchés où ils font l’apprentissage du "consumérisme", il consacrent le plus clair de leur temps aux "satanés" jeux vidéos, à la télé, et autre activités "culturelles de ce genre.

    LA VRAIE "REFORME", celle qu’un DARCOS n’a pas même osé proposer, c’est de raccourcir les horaires quodidiens et de rallonger la durée de l’année scolaire en empiétant largement sur les différentes périodes de vacances, et notamment, sur les mois d’été.  Courant ainsi le risque d’affronter les syndicats d’enseignants et des professions du tourisme, sans aprler des parents ! De toute façon, comme une Michèle ALLIOT-MARIE, avec "EDVIGE", ou un Jean-Louis BORLOO et une Nathalie KOSIUCO-MORIZET, avec leur taxe "pique-nique", devant les criailleries syndico-parento-associativo-professionnelles amplifiées par les médias, il aurait été convoqué à l’Elysée et se serait fait "remonter les bretelles" par "Nicolas le Réformateur" ! Après son "bide" à Périgueux, il aurait eu du mal à s’en remettre !

    Parenthèse : je veux bien convenir avec Pierre LANCE que "de minuscules réformes peuvent (pourraient, plutôt) avoir des conséquences formidables (NB. j’admire là son enthousiasme !) dans toute une population en termes de qualité de vie, d’épanouissement, d’harmonie, de culture…" . Simple question : où sont ces "miniscules réformes" dans le binôme SARKPZY/FILLON ?

    Mais là où Pierre lance me sidère, c’est lorsqu’après avoir constaté avec raison que "notre pays est à la traîne, parce que les réformes nécessaires s’y réalisent avec une lenteur exaspérante, (qu’) elles se heurtent aux routines, aux conservatismes, au corporatismes (pourquoi ne pas dire là : syndicalisme, au singulier comme au plutiel ?) et aux scléroses mentales" (fin de citation), pour illustrer son propos, il donne l’exemple d’une réforme voulue par l’actuel Gouvernement, celle de "divorces sans juges ni avocats (ceux qu’il appelle joliment les "corbeaux de prétoires)" et qui a capoté sous la seule pression des … avocats ! Des avocats, ET NON des Syndicats gréviculteurs, ou des Assoces de tous poils qui, elles sont pour la fin de la famille (4) et qui, par leurs accointances avec les médias, font l’opinion !

    Sans le vouloir, l’auteur des "Savants maudits…" explique ainsi que son cher Nicolas SARKÖZY est tout, sauf le "réformateur" qu’il prétend être, et qu’une majorité de Français (selon les sondages) pensent qu’il est. La preuve, c’est qu’il a reculé pour imposer une "minuscule réforme" !

    Car comment Pierre LANCE peut-il nous faire croire à de véritables "réformes" de l’Elyséen alors que celui-ci ne cesse de reculer à la moindre bronca de la rue suscitée par le "tout-gauche" qui, en réalité "gouverne" en France avec le relais des Syndicats, des Assoces (financés, ceux-ci et celles-là, tout ou partie  avec l’argent des contribuables !) et la force d’inertie des fonctionnaires (hauts et subalternes), financés, eux aussi, avec l’argent des contribuables !

    Je ne sais pas si Pierre LANCE et l’Ere Nouvelle (publicité gratuite !) sont "en avance sur (leur) temps, et sur les autres – nous autres, les gens de mon espèce qui croient (encore, et toujours) en Dieu, aux valeurs morales qui ont franchi les millénaires, en la vie éternelle, et même, pour ce qui me concerne, à la réincarnation, je ne sais pas s’il est non pas "un quart d’heure avant Jésus-Christ" (je crois que c’est là le titre d’un film !), mais plus de deux-mille ans en avance sur le Christ (cela fait combien d’avance sur Bouddha) comme il le donne à penser, ou encore s’il a deux-mille ans (alors que "le Christ n’est qu’en enfant" !), mais pourquoi, lui qui se veut un esprit libre fait-il appel aux "grands anciens" que sont Héraclite, Socrate, Pythagore, Platon, Empédocle, Zénon, Démocrite, les Druides, sans oublier l’inusable immortel qu’est assurément Valéry GISCARD D’ESTAING, comme pour se justifier. S’en considète-t-il comme l’héritier ? J’avoue ne pas avoir pris le temps de relire (ou de lire, pour au moins l’un d’eux) tous ces "philosophes", mais je vois mal comment ils pourraient transformer Nicolas SARKÖZY en un véritable "réformateur", celui dont la FRANCE, en ces périodes "sombres" a particulièrement besoin. En lui donnant le courage et la force d’âme et d’esprit qui manquent incontestablement à TOUS nos hommes politiques, toujours inquiets de leur côte dans les sondages et de …  leur réélection (5). Des hommes politique qui auraient sacrément besoin d’un "Voronoff" pour leur greffer ce qui semble leur manquer le plus, pas là où on le pense ordinairement …

    Et puisque Pierre LANCE (comme moi-même d’ailleurs) aime les citations, et qu’il s’est institué (cela ne date pas du présent article) le défenseur de Nicolas SARKÖZY, qu’il me permette, en guise de conclusion, de lui rappeler ce propos d’un homme sinon autorisé, du moins fin observateur, ""Les Français (remarque personnelle : pas moi qui n’ait voté ni Sarközy, ni Royal !) croyaient avoir élu un réformateur. Ils ont choisi un agitateur d’idées (remarque personnelle : il y a de la FNAC, là dessous !) qui cache sous un vocabulaire de rupture et une multi-activité vibrionnante la continuité immobile de la démagogie et du laxisme chiraquiens". Le propos est de Jean PEYRELEVADE (oui, je sais, l’ancien PDG du Crédit Lyonnais, et le bras droit de François BAYROU, ce qui n’est pas forcément une référence pour un "national" comme moi), in "Sarközy, l’erreur historique" PLON. Il a été cité par … Christian LAMBERT, dans son article "REFORMES. QUELLES REFORMES" ("Les-4-Vérités", 12/09/08) !

    Malgré la comparaison que certains font entre l’époux de CARLA (il y a de la "Joséphine" en elle !) et l’ancien hôte de l’Elysée que fut lui-même NAPOLEON 1er à l’époque où "il perçait déjà sous Bonaparte", je dirai que, en matière de réformes, comme dans d’autres domaines, n’est pas Napoléon qui veut.  Les réformes de l’Empereur ont perduré jusqu’à nos jours (sans doute serait-il utile de les dépoussiérer), mais que restera-t-il des prétendues "reformes" de son lointain successeur ? L’Histoire le dira alors qie Pierre LANCE et moi-même ne seront plus de ce monde !

     Bonne semaine à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET

    P.S. Lorsque Pierre LANCE ironise en citant Benoît XVI qui a dit "Il n’y a pas de culture sans Dieu", je pense qu’il a tort. La plupart des monuments qui ont traversé les Siècles (les Mohaïs, les Pyramides, les Cathédrales, et même les dolmens ! ne sont-ils pas d’inspiration divine. Pourrait-il me dire quelle culture aura inspiré L’ERE NOUVELLE, sinon, celle de l’IVG, et, peut-être un jour de l’euthanasie, celle que d’aucuns appellent la CULTURE DE MORT ? Mais soyons modestes (pour lui), d’autres Assoces, pas forcément philosophiques ou ésotériques, elles, se sont chargés de la besogne !

    (1) ce que l’on appelait "faire la zbib" au Maroc, du temps de ma folle adolescence !

    (2) une "semaine de quatre jours" que, dans "RIVAROL" (19 09 08) Chard illustre ironiquement dans un dessin surtitré "La semaine de 4 jours (de congé)" où l’on voit, de gauche à droite, quatre personnages : un joueur de foot "black" (pour "dimanche pour les chrétiens), un Rabbin ("samedi pour les Juifs"), une femme musulmane en tchador (‘Vendredi pour les musulmans") et un "djeune" ("mercredi pour tous")  http://dessinsdechard.free.fr

    (3) remarque : dans ce domaine, je crois que la première réforme qui s’impose serait de cesser de vouloir régenter la vie quotidienne des gens et des entreprises par toutes sortes de lois, de décrets, et autres textes, mais je conviens que ce ne serait pas une "réforme toute simple" dès lors qu’elle s’attaquerait au domaine des députés et des gratte-papiers de tous poils ! ").LA PREMIERE REFORME QUI S’IMPOSE A LA FRANCE EST UNE REFORME POLITIQUE !

    (4) oui, je sais, on nous présente avec jubilation des "familles recomposées" (dont l’illusatation parfaite pourrait figurer à l’Elysée avec le couple Nicolas-Carla" – pardon Carlitta – et leur deux fils respectifs ), alors que, le plus souvent, il ne s’agit que de familles décomposées dont la progéniture ne sachant à quel(s) parent(s) se vouer, se voue généralement au "je fais ce qui me plaît", encouragée par des géniteurs qui croient avoir beaucoup à se faire pardonner … Quant au progrès de ce "divorce express", qu’il me soit permis de rappeler que, du temps de ma jeunesse au Maroc, il suffisait à un mari musulman d’aller devant un simple cadi pour dire "je répudie ma femme" (ce que l’on appelait en patatouète, "cassir la carta" !) pour que le divorce soit consommé ! Le Gouvernement ("réformateur") FILLON, on le voit, n’a rien inventé.

    (5) quand on sait que deux proches de Nicolas SARKÖZY – tous deux ministres ! – viennet d’enterrer la hache de guerre au "LUTETIA" et de parler, non des grands problèmes de l’heure, non des réformes (pas même des réformettes) indispensables, mais de l’horizon…. 2012. A toi l’Elysée, à moi Matignon ? comme de vulgaires socialistes, qui, eux, se disputent la succession de François HOLLANDE. Ce mot me fait penser que la FRANCE est bien le pays des "fromages" pour l’ensemble de la clase politique !

    21 septembre 2008 à 17 h 38 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Bainville : “Ce qui est excessif est inexistant.” Très juste ! En conséquence, et selon vos propres critères, votre commentaire n’existe pas…. À Joresse : On pourrait espérer de vous un peu plus d’originalité dans les critiques, plutôt qu’une reprise bien conformiste des poncifs les plus éculés de la gauche réactionnaire. Enfin, c’est votre affaire… En ce qui concerne l’héritage, comme beaucoup de gens, vous n’avez rien compris à son principe civilisateur. Je n’ai pas le temps de vous faire un cours sur la question et me contenterai de vous le résumer très brièvement, à charge pour vous d’appliquer votre intelligence à méditer sur le sujet : La question n’est pas dans le mérite éventuel de l’héritier, mais dans la motivation de celui qui lègue. Qui aura envie de créer, d’entreprendre et de travailler toute sa vie s’il ne peut rien en laisser à ses descendants ? Personne. Et si personne ne le fait, que restera-t-il de la civilisation ? Rien.

    21 septembre 2008 à 0 h 11 min
  • Coriolan Répondre

    à Jaurès :

    Moi aussi Sarko m’agace mais je suis encore loin de regretter d’avoir voté pour lui !

    Il a été élu pour 5 ans, encourageons-le plutôt que de ruer inutilement dans les brancards et, en tout état de cause, patientons encore 4 ans… Nous participerons ainsi au maintien d’un climat serein.

     

    à Bainville :

    Je ne trouve absolument pas excessifs les propos de Pierre Lance à l’égard du pape ! Ce sont les propos du pape qui sont inconsidérés ! Il y a eu de véritables cultures – et pas des moindres – bien avant la reconnaissance du Père Yahvé et a fortiori la venue du Fils. J’aurais tendance à penser que tout s’est dégradé avec ces deux-là !

    Tout redevenait paisible quand l’Islam nous rappelle que nous devrons revivre les guerres de religions si nous ne prenons pas les mesures qui s’imposent ! Mais bon… la guerre participe aussi à la culture, non ? Alors… allons-y !  :(

    19 septembre 2008 à 20 h 01 min
  • Jaures Répondre

    Cher P.Lance, je me doutai que vous apprécieriez ma petite remarque perfide sur Johnny. Cela est cependant révélateur du mode de fonctionnement clanique de Sarkozy (rappelez-vous les affaires Lagardère avec EADS, la suppression de la pub sur la télé publique pour l’ami Martin, le retour d’ascenseur à Tapie, …)

    Pourquoi le soutenez-vous donc ? Parcequ’il AGIT dîtes-vous.Comme si l’action était une valeur en soi. Auquel cas, il nous faut reconsidérer notre jugement sur Napoleon ou Hitler qui, reconnaissons le, furent des hommes d’action. Pour ma part, je les aurai préféré plus velleitaires, mais c’est un point de vue partisan, je vous l’accorde.

    Ce qui compte, ce n’est pas l’action mais ce qui la motive: le projet et l’éthique. Alors Sarko agit, certes (rien que pour les taxes, il en a créé 11 et supprimé 6 pour un résultat efficient: 1 milliard de plus dans les caisses vides de l’état ), mais pour quels résultats ? La vie des Français s’est-elle améliorée ? La France prend-elle un nouvel essor ? Quelle vision a-t-il pour son pays ormis les déficits ? Que sont devenues les belles promesses de campagne sur les droits de l’homme, l’Afghanistan, le pouvoir d’achat, la croissance, la protection des Français,… ?

    J’entends aller bon train les commentaires: "mais la conjoncture internationale patin couffin…" Mais si tout dépend du contexte international (on disait la même chose de la période Jospin quand la croissance caracolait à 3%) quelle importance d’avoir tel ou tel à la tête de l’Etat ? Prenons celui qui a de la chance et laissons faire la conjoncture.

    P.lance, je crois que votre jugement, à l’instar de celui de Millière sur Bush, souffre d’un aveuglement chronique simple à expliquer: le refus d’admettre s’être trompé.

    A ST Tex: Je comprends votre colère vis à vis des droits de succession. Pour l’apaiser, je rappellerai que prèts de 80% des successions étaient exonérées avant 2007. Sarko a fait passé ce chiffre à 95% en exonérant les plus grosses. Cette réforme ne concerne donc que les 10% de Français qui possèdent 50% du patrimoine. Les orphelins concernés n’étaient donc déjà pas condamnés à l’indigence ou à la DASS. Rappelons que la moitié des successions n’excède pas 100 000€. Quant au principe de l’héritage, on peut se demander quel mérite peut avoir un individu à se retrouver riche en ne se donnant que la peine de naître. 

    19 septembre 2008 à 13 h 22 min
  • Bainville Répondre

    Ce qui est excessif  est inexistant:

    Votre dernier paragraphe est un tissu d’imprécations envers la religion catholique et son représentant sur terre.

    Le mépris violent que vous afiichez envers les chrétiens est  indigne même d’un simple humaniste.

    Vous donnez une belle définition  de ce qui est pitoyable, par ces propos irrecevables et indécents.

    Votre cécité envers Sarkozy , qui vous fait prendre pour du volontarisme  les gesticulations brouillones d’un vaniteux sans principes et sans culture, mais d’une belle duplicité, me fait douter de votre aptitude à continuer vos activités dans ce journal.

    Je suppose que M. de Thieulloy  aura le cran de vous rappeler à la bienséance et au respect des convictions profondes d’une partie des lecteurs internautes de cette publication qui pourrait être pourtant, estimable. ,

    19 septembre 2008 à 12 h 08 min
  • Magny Répondre

    Comme Jaures je me demande encore pourquoi Pierre Lance soutient Sarko . Mais l’explication la plus simple est que pour lui il est le moins pire des hommes politiques actuels , opinion à laquelle je n’adhère absolument pas , surtout au niveau individuel .

    Sinon bon article , encore un , et pertinent . D’accord avec Saint-Tex sur le délitement de la société mais j’appuierais plus particulièrement sur la responsabilité des élites . Ils sont bien payés , sensément pour être à l’abri de la corruption , ils ont l’information et ils ont les leviers de la loi : et pourtant ils accusent toujours ou le camp d’en face , ou la conjoncture , quand c’est pas la faute à ces fainéants de français . Mais les français supportent , se battent , en maugréant beaucoup , mais en obéissant au bout du compte , bonnes poires qu’ils sont . Certes notre destin est entre les mains de chacun , mais eux on les a élus pour mener celui du pays avec sagesse , et non avec leurs intérêts à courte vue .

    Les élites se suivent et semblent se ressembler pour notre désespoir , voici un beau passage sur la capitulation de celle qui était au pouvoir en 1940 :

    << Tous ces généraux vaincus , tel Huntziger , tous ces amiraux qui avaient laissé leurs bateaux au port , tous ces notables qui avaient fui leurs postes se retrouvèrent à Vichy sans honte ni vergogne dans les entourages ou gouvernements du Maréchal . Ils instillèrent alors dans l’esprit des simples citoyens l’idée qu’ils s’étaient montrés lâches , qu’ils n’avaient que ce qu’ils méritaient par leur comportement ( les congés payés , les tandems , les vacances , le Front populaire ) .

    Or les faits disent obstinément le contraire du discours culpabilisant des élites : en juin 1940 , c’est la classe dirigeante ( à part quelques exceptions ) qui fit faillite , et non pas le peuple dont le courage et la dignité dans l’épreuve furent grands .

    Le mépris du peuple est toujours la tentation et l’excuse des dirigeants défaillants .   >>

    Jean-claude Barreau et Guillaume Bigot , 2005 , TOUTE L’HISTOIRE DU MONDE .

     

    18 septembre 2008 à 18 h 37 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Joresse : Pour confirmer ma réponse sur la “laïcité positive”, cette citation de Robert Badinter : “La seule laïcité, c’est celle qui est dans la Constitution. La République est laïque, ce qui veut dire que la laïcité est républicaine, elle n’est ni positive, ni négative”. Evidence que j’vais soulignée. Alors vous croyez vraiment que Sarkozy réduit les droits de succession uniquement pour faire plaisir à Johnny Hallyday ? Et à chaque fois qu’une star quelconque, plus ou moins “amie” du Président, émettra un voeu quelconque et que la coincidence veuille qu’une décision politique aille dans ce sens, vous en conclurez que cela résulte du copinage ? Mais mon pauvre ami, vous pourriez faire la même chose avec n’importe quel Chef d’Etat, parce qu’il se trouvera toujours que quelqu’un aura demandé de qui est décidé. Vous sombrez dans le ridicule et la mesquinerie. En tout cas, les droits de succession devraient être totalement supprimés puisque c’est une double imposition et du vol pur et simple, étant donné que l’argent des héritages a déjà payé l’impôt au moment de sa recette. Et je ne vous parle pas du nombre effrayant de petites et moyennes entreprises qui ont été démantelées à cause des droits de succession et dont les salariés furent jetés à la rue. Mais périssent les emplois pourvu que l’idéologie soit sauve ! Les croyants de la religion marxiste sont aussi pitoyables que les autres.

    18 septembre 2008 à 17 h 50 min
  • Tournicoton Répondre

    Parole de Manège Enchanté (le) : Désolé pour la musique

    C’est un manège, un manège enchanté
    Qui fait rire et chanter, y’a rien de mieux pour s’amuser
    Tombe la neige, brille le soleil d’été
    Venez dans le manège enchanté

    "Tournicoti tournicoton" s’exclame le brave Zébulon
    "Non, vraiment ce n’est pas du luxe" lui répond le gentil Polux

    C’est un manège, un manège enchanté
    Qui met le cœur en fête et qui nous fait tourner la tête
    Un privilège qui vous est réservé
    Si vous voulez tous vous amuser

    "Tournicoti tournicoton" s’exclame le brave Zébulon
    "Oh, pardon ce n’est pas ma faute" lui répond la jolie Margotte

    C’est un manège, un manège enchanté
    Qui fait rire et chanter, y’a rien de mieux pour s’amuser
    Tombe la neige, brille le soleil d’été
    Venez dans le manège enchanté

    "Tournicoti tournicoton" s’exclame le brave Zébulon
    "Non, vraiment c’est pas du luxe" lui répond le gentil Polux

    C’est un manège, un manège enchanté
    Qui met le coeur en fête et qui nous fait tourner la tête
    Tombe la neige, brille le soleil d’été
    Venez dans le manège enchanté

    TOURNICOTON

    18 septembre 2008 à 15 h 08 min
  • Matrix Répondre

    D’accord sur cet article de Mr Lance.

    Sarkozy est facilement critiquable car il est partout et qu’il agit. Les Francais preferent-ils encore un president qui ne dit rien et ne fait rien (Mitterrand, Chirac) ? Je ne crois pas. Moi aussi Sarkozy m’agace tres souvent mais au moins il fait avancer les choses. Bien des fois il s’agit de reformettes, pas grand chose en soi mais un battement d’aile de papillon peut parfois creer des ouragans dit-on.

    Concernant ce qu’a dit le Pape… quoi de neuf au juste. Les croyants ont toujours meprise les non-croyants.  Il y a aussi les croyants qui disent que les non-croyants sont des croyants qui s’ignorent. Mais on peut aussi dire que les croyants sont des athees qui s’ignorent…

    Je crois personnellement que les croyants sont ceux qui acceptent le mensonge comme Verite absolue. Si le Pape etait ne au temps des Vikings au Danemark il aurait tres probablement cru en Odin ou Torr… S’il etait ne en Arabie il serait tres certainement devenu musulman… etc…

    18 septembre 2008 à 12 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    A  FRANCOIS :  C’est marrant comme le fait d’appeler un chat "un chat" et de dire la réalité telle qu’elle est amène les gens à trouver ces propos brutaux (peuchère…) et a traiter le "diseur de vérité" de salop.  Le monde serait-il conquis par les tarlouzes ?   C’est comme le porteur de mauvaises nouvelles : on le tuait parce que les nouvelles qu’il donnait exaspéraient ou mettaient en colère.  Or ils ne faisait que transmettre la réalité et n’y était pour rien dans  cette réalité.  Mais bon, il est vrai que Pierre Lance semble avoir du mal à cacher son exaspération devant la situation et l’inertie du peuple, et ça, moi, je le comprends.  Mais de là à le traiter de Pol Pot  ou de Staline en puissance…  C’est encore du préjugé péremptoire et abrupt bien franchouillard.  Et cette attitude de pleurnicheuse devient agaçante à la longue

     

    A  EIFF : MDR…  Excellente votre diatribe !  LOL.    Si les enseignant n’avient pas merdé de plus en plus dans la qualité de l’enseignement (qui s’éloigne sans cesse de celui de Finlande), les élèves ne seraient pas aussi nuls.  Mais aussi, si les parents les suivaient au lieu de les confier aux consoles de jeu et à la TV, leurs gamins seraient de meilleur niveau.  Mais les enseignants réfutent leur foirage.  Maintenant, les seances de rattrapage se feront entre 12 et 14 h, et ça coûtera entre 1 à 2 € par gamin chaque jour.  C’est ce qu’ont annoncé les enseignants gémissants (pléonasme volontaire) de l’école de mes enfants.  Les socialos n’oublient jamais le business….

    JORESSE : "Sauf que le samedi était souvent un moment de concertation pour les enseignants ou pour approfondir une notion en privilégiant les enfants en difficulté."

    Peuchère !  Le samedi un jour de concertation !?   Tu parles, un jour de relâche, oui.  Il faut arrêter de montrer des enseigants soucieux des élèves.  C’est bidon et ça a toujours été ainsi.  En scandinavie, les élèves travaillent bien mieux sans un tel cirque.

    JORESSE : "La suppression des droits de succession était une demande publique de Johnny."

    Ah bon, parce que prélever des droits de succession à des enfants qui ont perdu un parent qui a payé taxes et impôts toute sa vie est normal ?  Droit de succession en regard de quoi, de quel service ?   C’est du racket pur et simple, et beaucoup de Français souhaiteraient une suppression totale des droits de succession.  Il y en a marre de cet Etat qui taxe tout, même l’air que’on respire (taxe d’habitation ou foncière). et bientôt le droit d’exister.  On en crève de toutes ces taxes et pratiquement personne ne l’intègre dans son petit crâne.  Limités les Français ?  Je me le demande, oui.

     

    18 septembre 2008 à 8 h 46 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À SAINT-TEX : Comme Alain Peyrefitte l’a fort bien expliqué dans “Le Mal Français”, et comme je l’ai réexpliqué en remontant plus loin dans le temps dans mon livre “Alésia, un choc de civilisations” (ce dont il voulut bien me complimenter), les structures politiques de la France lui sont étrangères et ne conviennent pas au tempérament des Français, ce qui explique le décalage constant entre le peuple et ses prétendues élites. Gustave Le Bon a dit des choses vraies, mais pas toutes justes et pas toujours très bien analysées à la lueur de ce que je dis plus haut. Si l’on prenait pour vérité absolue le texte de 1910 que vous citez, qui a donc presque cent ans, la France n’existerait plus. Or, elle existe, et pas si mal en point qu’on veut bien le dire. Je persiste à croire que les Français valent mieux qu’il n’y paraît, mais ils ont l’art de se rendre invisibles à leurs propres yeux. À François : Rassurez-vous, je n’ai aucune envie d’être au pouvoir. J’aurais trop peur de faire le bonheur de gens qui ne le méritent pas. Quant à faire du mal à l’intelligence, il n’y a aucun risque que je fasse du mal à la vôtre; elle est manifestement hors d’atteinte. À Joresse : J’ai déjà expliqué pourquoi je défendais Sarkozy (pas toujours d’ailleurs). Pour la seule raison qu’il surclasse, et de loin, ses deux prédécesseurs. Et dire que “son seul credo est copinage et communication” n’est qu’une caricature partisane sans aucune valeur. Sarkozy AGIT. Pas autant ni aussi bien qu’il le faudrait, je vous l’accorde, mais il essaie de faire avancer notre pays et l’Europe sur une route semée d’embûches et dans un monde chaotique qui prend l’eau de toutes parts, entre une Amérique qui s’embourbe, une Russie qui s’énerve, une Chine qui se gonfle, un Islam qui s’excite, le tout sur une planète qui est en train de se dérober sous nos pieds. Alors ne comptez pas sur moi pour tirer dans les jambes de celui qui tient la barre. Jusqu’à la fin de son mandat, je ne lui manquerai pas. Et je n’ai aucune raison de bondir devant la formule de “laïcité positive”, parce qu’elle n’a aucune signification. La laïcité française est parfaitement définie par la loi et les adjectifs qu’on peut lui adjoindre sont des pets de nonne sur une toile cirée.

    18 septembre 2008 à 0 h 49 min
  • EIFF Répondre

    C’est sûr que pour un prof qui se retrouve avec des classes surpeuplées, avec 35 nationalités différentes, qui subit les crachats et les insultes toute la semaine, et qui se retrouve en face d’une masse de crétins biberonée aux jeux vidéo, aux i-pods et à la culture rap gangsta, il va sans doute être content d’avoir son samedi de libre. Un bon point quand même pour le chanoine du Latran et Valérie Pécresse sur l’autonomie des universités, à part ça …… c’est un peu le néant, de réforme c’est surtout le budget com de l’Elysée qui explose.

    17 septembre 2008 à 20 h 56 min
  • Jaures Répondre

    Cher P.Lance, je ne comprends pas cet entètement à défendre le cas Sarkozy.

    Le credo de cet homme d’état est simple: copinage et communication. La suppression de l’école le samedi ? Comme vous dîtes, ça ne coute rien et 75% des Français sont pour. Sauf que le samedi était souvent un moment de concertation pour les enseignants ou pour approfondir une notion en privilégiant les enfants en difficulté.Darcos, le sachant, a proposé que des heures soient consacrées à ces élèves après les cours ou le midi. Vous imaginez facilement un élève, déjà en difficulté, se trouvant "collé" de fait, effectuer des journées de 8 heures ou, le ventre vide, attendre la fin de ce "soutien" pour enfin se restaurer. Il aurait fallu, pour être cohérent, faire classe le mercredi matin ou raccourcir les vacances scolaires. Oh mais là il aurait fallu discuter ! Les enseignants, l’industrie du tourisme, les collectivités locales, … Tout ça ! Trop compliqué !

    De toute façon, Sarko est prèt à toutes les réformes tant qu’elles ne pénalisent pas ses amis. Le RSA ? Les plus fortunés ne seront pas touchés. La suppression des droits de succession était une demande publique de Johnny. Aurait-on viré le préfet de Corse si les indépendantistes avaient envahi la villa de Cali ?

    Sarko se fiche d’avoir de l’avance sur la société. Il est l’homme de son milieu: bourgeois avec esprit de caste. Son rêve: une France qui croit (peu importe en quoi) au lieu de penser. Son discours autour de la laïcité positive (comment cela ne vous fait-il pas bondir !) en est l’illustration. Alors soyez rassuré, il nous sortira sans doute encore une ou deux réformes gadget censées régler tous les problèmes et qui feront long feu, remplacées par de nouvelles vite oubliées à leur tour. 

    17 septembre 2008 à 15 h 55 min
  • François Répondre

    "Mais ils n’osaient pas, ou leurs familles n’osaient pas"         "armée de cloportes "            "corbeaux du prétoire "              "lâcheté la plus abjecte"           "ce sont les autres qui sont en retard"    "Jésus n’est qu’un enfant"     "propos sectaire, intolérant, obtus et finalement outrageant"     "plus apte que tout autre à atteindre la culture véritable, inaccessible à jamais aux dogmatiques de tout acabit"

    P.Lance est un exemple de modestie et de tolérance. Heureusement qu’il est philosophe et pas politicien, avec un type comme lui au pouvoir, on ré-ouvre le goulag. C’est bien mieux de continuer à noircir du papier, mon bon, là tu ne fais de mal qu’à l’intelligence.

    17 septembre 2008 à 13 h 36 min
  • Anonyme Répondre

    Excellent article !

    "Notre pays est à la traîne, parce que les réformes nécessaires s’y réalisent avec une lenteur exaspérante. Elles se heurtent aux routines, aux conservatismes, aux corporatismes et aux scléroses mentales."

    Pierre Lance soulève là LE POINT ESSENTIEL de la dérive Française depuis des décennies voire des siècles.  Est-ce à dire que les Français sont bourrins, lâches, moutons et je-m’en-foutistes ?  Probablement, oui.  Raymond Barre disait que les Français sont très lents à évoluer.  Il soulignait le point en montrant la frilosite face à l’évolution future, le modernisme.  Le Français est conservateur… de tout, même de l’inutile et du ridicule.  Les Anglais le sont aussi, mais juste de ce qui est sympa.

     

    LISEZ CECI ECRIT EN 1910  !!!   Celà résume notre déchéance

    « Quand le mépris des lois est général, que le principe d’autorité a disparu et que toutes les disciplines qui font la force d’une civilisation s’évanouissent, l’écroulement d’une société est proche. Rien n’est respecté aujourd’hui en dehors de la force. Le fonctionnaire est insolent devant ses chefs, le matelot devant son capitaine, l’ouvrier devant son patron.

    Et il faut bien reconnaître aussi, que les vieilles autorités perdent chaque jour leur droit à être respectées. La magistrature ne rend plus la justice et semble réserver toute son indulgence à des forbans, que leur or protège. Les gouvernements obéissant aux pires sectaires, ne protègent plus les citoyens contre les violences, et ne manifestent d’énergie que pour dépouiller et persécuter de vieux moines sans défense.

    C’est toute une civilisation qui s’écroule, un passé glorieux qui s’éteint. Des phénomènes du même ordre se manifestèrent à la fin du Directoire après dix ans d’anarchie. Sans doute, la rude main d’un despote suffit alors à rétablir l’ordre, mais à quel prix ! Pouvons-nous, en vérité recommencer des expériences semblables,

    Où donc chercher un frein ? Vers qui se retourner ? Vers nous-mêmes seulement, je le répète et non vers les gouvernants, moins encore vers les législateurs.

    Que pourraient d’ailleurs ces gouvernants et ces législateurs sans liberté, sans dignité et sans force ? Ils ne songent qu’à obéir aux exigences de comités dont ils sont les esclaves. (…) Le législateur, tel qu’il est élu aujourd’hui, constitue un véritable danger social parce que, dépourvu de caractère et ne songeant qu’à sa réélection, il obéit aux plus bas instincts de la multitude.

    Il serait inutile de se le dissimuler. La plèbe seule aujourd’hui nous gouverne. Or, ignorante de ses propres intérêts et rongée par l’envie, elle rêve uniquement de s’emparer des richesses conquises par l’intelligence, et de supprimer toutes les supériorités. Elle en arrive à exiger la confiscation brutale des fortunes, sans lesquelles aucune industrie ne saurait prospérer. Impôt inquisitorial sur le revenu, confiscation du quart des successions, etc. C’est vers la ruine complète de nos finances que, sous son impulsion, nous marchons à grands pas. L’historie sera justement sévère pour les esclaves qui suivent de pareils maîtres, sans jamais chercher à les éclairer.

    Les humbles serviteurs du gouvernement populaire croient refaire avec des lois les sociétés, établir l’égalité et déposséder les détenteurs des richesses. Nous avons montré dans cet ouvrage la vanité et les dangers de ces tentatives auxquelles s’acharnent inlassablement nos législateurs. »

    Gustave LE BON, 1910, in Psychologie politique

    17 septembre 2008 à 10 h 50 min

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