Le droit naturel s’oppose à l’adoption par les homosexuels

Le droit naturel s’oppose à l’adoption par les homosexuels

Le droit de l’enfant à grandir au sein d’une famille équilibrée prime sur le prétendu « droit à l’enfant » des homosexuels.

La nouvelle est tombée ce 10 novembre, presque incidemment. Le tribunal administratif de Besançon, cassant une décision du Conseil général du Doubs, a autorisé une lesbienne à adopter un enfant. Ce jugement ouvre une brèche dangereuse, sinon dans notre droit de la famille, du moins dans la lecture que peuvent en faire les juges administratifs. Officiellement, la loi française n’autorise toujours pas l’adoption par les homosexuels ; mais qu’importe la loi si les tribunaux passent outre l’interdiction ?

En l’occurrence, le juge s’est passé de l’avis du législateur. Il n’en avait pas besoin, puisqu’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme, disqualifiant la loi française, a couronné le « droit » des homosexuels désireux de s’approprier un enfant. En janvier 2008, la Cour européenne avait en effet condamné la France en arguant que, dès lors que la loi française autorise les célibataires à adopter, le refus d’accéder à la requête formulée par une homosexuelle en raison de son « orientation sexuelle » constituerait une discrimination.

En théorie, l’enfant est adopté par une célibataire. Et le fait que cette célibataire soit homosexuelle ne fait pas obstacle à l’adoption…

Au-delà de son caractère profondément scandaleux, cette actualité révoltante m’inspire deux réflexions d’ordres différents.

L’Eurotechnocratie contre le droit français

La première regarde l’illégitimité fondamentale de la décision du juge européen, sur laquelle s’appuie le tribunal franc-comtois. Cette décision n’est que l’expression du despotisme de l’eurotechnocratie, qui opprime les peuples en s’arrogeant le droit de se prononcer à leur place sur des questions aussi essentielles que la définition de la famille.

Cette oppression a été rendue possible par les abandons successifs de souveraineté qu’ont consentis nos gouvernants, contre le peuple lui-même, qui a signifié son refus du nouvel ordre lorsqu’il a été consulté en 2005 sur le projet de Constitution européenne.

En se faisant le promoteur du traité de Lisbonne Nicolas Sarkozy, qui se prétend hostile à l’adoption par les homosexuels – mais qui a néanmoins nommé au Secrétariat d’Etat à la famille Nadine Morano, laquelle y est favorable – a participé activement à cette dépossession du peuple français du droit de décider lui-même de son destin.

Voilà pourquoi le débat sur le prétendu droit des homosexuels d’adopter des enfants est clos avant d’avoir eu lieu. En témoigne l’argument initialement invoqué par le Conseil général du Doubs qui, pour refuser son autorisation aux lesbiennes franc-comtoises, n’a pas fait valoir leur homosexualité, mais un désaccord entre elles portant sur l’enfant qu’elles convoitent d’adopter.

L’octroi de la possibilité d’adopter aux célibataires est une boîte de Pandore

Par ailleurs, la décision du tribunal de Besançon – c’est ma deuxième remarque – s’inscrit dans le processus continue de désintégration du modèle familial traditionnel et naturel, en cours depuis plus de trois décennies.

En autorisant notamment l’adoption par les célibataires, on a admis l’effacement du modèle familial père-mère-enfant. Il est vrai qu’avec la banalisation du divorce – encouragée par la réforme de 2007 – et la multiplication des familles recomposées ou des mères célibataires, ce modèle était déjà très ébranlé. Mais si courant soient-ils, l’éclatement d’un couple est un échec souvent douloureux, la conception d’un enfant hors mariage peut être imprévue ; tandis que l’octroi du droit d’adopter aux célibataires remet en question le modèle familial traditionnel dans son principe même.

Dès lors, à quel titre refuser d’envisager qu’un enfant puisse avoir deux papas ou deux mamans ? La réponse est simple : au nom du droit de l’enfant à grandir dans une famille équilibrée, cet équilibre procédant de la complémentarité de l’homme et de la femme, du père et de la mère.

C’est au nom de ce droit de l’enfant à une famille – qui prévaut sur le prétendu « droit à l’enfant » réclamé par les homosexuels.

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Comments (6)

  • Jaures Répondre

    Certains confondent sans vergogne opinion personnelle et droit naturel.
    Il est vrai qu’il est plus confortable de décréter que sa conception de la famille est une loi naturelle: cela dispense de la discuter, de la confronter.

    Qui peut démontrer ici qu’un enfant élevé par un parent seul sera moins équilibré qu’un enfant élevé au sein d’un couple homme-femme ? personne. En région parisienne, 1 couple sur 3 divorce après 3 ans de mariage. Les enfants parisiens sont-ils plus psychotiques ? Plus enclins au suicide que les enfants de Lyon, Marseille ou Tourcoing ?

    Par contre, une femme tombe sous les coups de son mari tous les 2 jours. S’agit-il là d’un modèle d’équilibre pour un enfant ?

    Veut-on revenir au royaume de l’hypocrisie des familles d’antan où des couples qui avaient cessé de s’aimer depuis des lustres continuaient à vivre ensemble malgré tout dans un mensonge dont les enfants n’étaient jamais dupes ?

    Quant aux homos, ils sont déjà des milliers à élever des enfants sans que rien ne puisse distinguer ceux-ci de ceux-là . Ne pas reconnaître ces couples est une manière de les persécuter administrativement par simple désaccord sur un mode de vie qui les regarde.

    Il faut que les nostalgiques de la traditionnelle famille genre "La petite maison dans la prairie" se fasse une raison: le temps des Emma Bovary et des Jeanne Le Perthuis des Vauds est révolu. Les femmes ne veulent plus subir un époux qu’elles n’aiment plus (et réciproquement), les enfants s’adaptent finalement bien mieux à la vérité qu’aux mensonges quotidiens, aux tromperies et aux querelles quotidiennes feutrées ou violentes.

    Si vous voulez le bien des enfants, luttez pour qu’ils bénéficient tous d’un environnement social et économique stable, d’une éducation égale pour tous et d’une protection contre la violence exercée trop souvent à leur encontre. Le reste n’est que billeversées !

    19 novembre 2009 à 11 h 47 min
  • Ster Répondre

    En reconnaissant aux homosexuels la même éthique, les même droits qu’aux éthérosexuels, en les valorisant même par rapport au reste de la population. En favorisant la reconnaissance des couples homos, au même titre que celle des hétéros, et pour les imbéciles heureux, en voulant même les marier et encore, en leur permettant d’élever des enfants qui n’auront pour exemple que cette déviance sexuelle et deviendrons certainement, plus tard, tributaire de cette déviance, c’est toute une population que l’on enfonce à contre courant de la normalité de la vie.

    Si l’on ne doit pas mettre de côté ces gens là, les promouvoir comme le fait actuellement notre société, c’est enclencher un déclin inévitable, à long terme, de cette dernière, avec disparition lente mais sûre de nos valeurs ancestrales, mais de notre population entière aussi, de notre Civilisation.

    Comment donc, ont fini par disparaîtres, tous ces peuples antiques ???

    19 novembre 2009 à 10 h 30 min
  • brigitte charles-neveu Répondre

    Le tribunal administratif de Besançon n’a pas pu "autoriser" l’adoption, pour la bonne raison que le jugement d’adoption est prononcé par un juge judiciaire. Le juge administratif a annulé un refus d’agrément par le préfet, fondé sur l’orientation sexuelle de la requérante, ce qui est conforme au principe de non discrimination. Cela n’anticipe pas pour autant de la décision que prendra le juge judiciaire qui sera ultérieurement saisi.
    Cela étant,  vaut-il mieux laisser les enfants à l’orphelinat,  plutôt que de permettre l’adoption par des personnes profondément motivées, présentant les garanties éducatives, matérielles,.., critères qui sont examinés par le juge avant de prononcer une adoption ?

    19 novembre 2009 à 10 h 00 min
  • fradet Répondre

    je voudrais ajouter ce qui suit à mon commentaire.

    Je pense que, malgré tout, la famille est encore le moindre mal sans me faire d’illusion sur tous les drames dont elle peut être le foyer et le vecteur… à huis clos

    Elle renvoie, comme cellule organisée du vivant qu’est une société, à la carence d’humanité que tout système politique a veillé à maintenir (de diverses manières) comme moyen de son pouvoir et de la pérennité de celui-ci.

    Je tiens en effet pour absolue cette découverte que j’ai faite il y a 10 ans en réfléchissant sur ma propre vie. L’homme pour l’être pleinement devrait être tripolaire et ces 3 poles interagissant en permanence, en totale homéostasie: pour schématiser : coeur corps esprit. C’est à dire la figure équilatérale qui représente d’ailleurs la perfection "divine" (Eglises religieuses ou laïques) . Une tripode, ce chaemant istensile qui servait à verser le café ou le chocolat au 18ème siècle , ne tient pas si vient à manquer un pied ou s’il est ébréché ou tordu ou bancal etc. Et pire 2!

    Il en va ainsi de l’Homme. Et la famille, hélas, mais c’est encore le moindre mal parce qu’il peut y avoir aussi des complémentartés qui réquilibrent tant bien que mal, peut aussi cumuler les déséquilibres de ce triangle chez l’homme et la femme.

     

    19 novembre 2009 à 9 h 16 min
  • fradet Répondre

    j’ai toujours été ét demeure opposé

    à l’avortement (hors quelques cas trés précis)

    au mariage entre homosexuels

    à l’adoption d’enfants par des "couples" homosexuels.

    Pour autant je ne fais pas anti homosexuelisme (acceptant que l’humanité est "naturellement" cette composante comme il y a en tant d’autres)  mais je pense qu’il faut, c’est une loi qui devrait devenir aussi importante que toutes la protection de la nature, interdire cette dérive qui consiste à toujours nier la loi naturelle. Cette fatalité humaine est  consubstanbtiellement suicidaire,

    18 novembre 2009 à 12 h 09 min
  • europe1 Répondre

    Interdire l’adoption aux célibataires. Christine Boutin a déclaré dans Nice Matin samedi qu’il faut “interdire l’adoption par un célibataire”. Dénonçant la décision de justice d’un tribunal administratif autorisant à une enseignante homosexuelle l’adoption d’un enfant, elle a affirmé: “Il faut sortir de cette hypocrisie, et se fonder sur le fait qu’un enfant a besoin d’un papa et d’une maman pour se construire psychologiquement pour interdire l’adoption par un célibataire.”

    17 novembre 2009 à 19 h 02 min

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