L’Éducation nationale exige la liberté des parents…

L’Éducation nationale exige la liberté des parents…

Voici quelques jours, le Haut Comité pour l’Éducation a connu une de ces innombrables tempêtes dans un verre d’eau qui font le charme de la vie administrative et législative de ce pays.
Ce HCE a été mis en place par la loi du 23 avril 2005. Le moins que l’on puisse dire, c’est donc qu’il n’aura pas été long à montrer son vrai visage. Ce « bidule » est censé prendre la suite du Conseil national des programmes et du Haut conseil de l’évaluation de l’école. Je ne doute pas que le lecteur ne soit enchanté des noms fleuris de ces organismes tutélaires veillant sur notre bien-être. Peut-être quelque esprit mal intentionné pourra-t-il s’interroger furtivement sur les raisons du désastre éducatif français, alors que tant de gens si compétents travaillent dans tant d’organismes aux noms si ronflants pour alphabétiser nos enfants…
En tout cas, le HCE avait nommé par décret élyséen le mathématicien Laurent Lafforgue dans son sein. Ce dernier, né en 1966, est l’un des plus brillants sujets des mathématiques françaises : médaille Fields 2002 (l’équivalent du Nobel pour les maths), élu à l’Académie des sciences en 2003… Une carrière sans faute.
Sauf que cet énergumène a eu le front de s’intéresser au sujet du « fromage » où il était nommé par les bonnes grâces chiraquiennes. Et il a constaté les ravages du « pédagogisme » des dernières décennies. Plus grave encore, il semblait tout ignorer des habitudes de l’administration française en général, et de l’administration éducative en particulier.
Par voie de conséquence, lorsqu’il fut convié à un groupe de travail ayant pour mission principale d’écouter quelques uns de ces experts autoproclamés qui sévissent un peu partout, il interrogea le président du HCE, Bruno Racine, également en charge du Centre Georges Pompidou, sur les critères de choix de ces experts, signalant que ses récentes lectures l’amenaient aux plus expresses réserves quant aux qualités des experts pédagogiques de l’Éducation nationale.
Et il ajouta ce mot : faire appel à ces experts pour analyser la situation de l’enseignement en France, c’est « comme si nous envisagions de faire appel aux khmers rouges pour constituer un groupe d’experts pour la promotion des droits humains » !
Ce message, que son auteur avait naïvement imaginé pouvoir rester confidentiel, fut naturellement rendu public et conduisit à sa démission à la fin du mois de novembre.
Ce cas-limite (et cet épiphénomène) est riche d’enseignements. Tout d’abord, il montre à quel point il est illusoire de prétendre réformer l’administration sans la connaître. La naïveté de Laurent Lafforgue est sympathique, mais on ne peut s’empêcher de se demander comment il a pu ignorer que son mail serait diffusé et qu’à une convocation administrative, on défère administrativement, sans répondre sur le fond…
Elle montre également avec quelle facilité les réseaux dirigeant notre administration expulsent ceux qui arrivent par hasard à des postes à responsabilité : le HCE est un organisme-clé dans le dispositif éducatif soviétoïde que nous subissons. Lafforgue y est manifestement arrivé sans que personne ne se rende compte qu’il pouvait se pencher sur le mécanisme d’apprentissage des savoirs fondamentaux. Ses employeurs devaient estimer qu’il était une sorte de savant fou, incapable de se pencher sur l’apprentissage de la lecture… Ce hasard aurait pu être funeste au tranquille labeur du HCE, mais tout est rentré rapidement dans l’ordre. Nommé le 26 octobre, le mathématicien était « démissionné » le 21 novembre !
On voit ainsi à quel point un petit groupe d’experts autoproclamés peut facilement diriger une administration aussi lourde que l’Éducation nationale. Et l’on voit, par contraste, ce qu’il faudrait à l’Éducation : la liberté des programmes, la fin de l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans (sur laquelle Dominique de Villepin a hélas ! cédé devant les pressions), la liberté de choix des établissements (c’est-à-dire la fin de la carte scolaire). Bref, la liberté des parents d’éduquer leurs enfants…

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Comments (17)

  • TL Répondre

    la démission de M. Lafforgue s’explique par le fait que l’irruption d’un scientifique mathématicien aurait inévitablement amené une question insuportable pour les ayatollahs de la méthode globale: comment se fait il que, depuis 40 ans qu’on nous bassine avec la méthode globale ou semi globale, on ait une résurgence de l’illétrisme? et surtout y a t il eu de véritables études statistiques permettant d’établir si une des méthodes se détachait significativement de l’autre quand à son efficacité? Le reste n’est que raisonnement de pseudointellectuel idéologue et dogmatique. L’enseignant peut etre libre de sa méthode à une seule condition: etre responsable de ses résultats. En attendant des informations fiables, permettez moi de vous faire part de l’expérience d’une professeur des écoles diplomée récente, nommée il y a un an et demi en cp. A la nouvelle de sa nomination, elle a longtemps gambergé en cherchant une méthode fiable pour ses élèves, car évidement à l’IUFM, on n’apprend aucune méthode, il faut tout découvrir par soi même et fabriquer ses outils soi même… elle a opté pour une méthode syllabique; inutile de vous dire que quand ses collègues lui demandaient quelle méthode elle utilisait, elle préfèrait rester dans le vague… Et bien cela fait 2 années que ses élèves savent lire à Noêl. de plus ils ont acquis une véritable autonomie de l’apprentissage de la lecture et abordent les notions plus compliquées avec bien plus d’aisance. Elle repère les nouveaux arrivants à qui on a ingurgité la méthode globale car ils ont appris des mots et des phrases par coeur, et quand on leur présente un nouveau mot, ils repètent les mots qu’ils ont appris par coeur et qui commencent par la même lettre. Avec la méthode globale, les élèves ne comprennent pas le sens de mots dont ils ne peuvent comprendre la structure, et il faudrait leur apprendre le dictionnaire par coeur pour leur permettre de faire le tri globalement! Voilà, c’est pas plus compliqué quand on conserve son bon sens, et si on est perdu, on fait un traitement statistique des données qui existent par les tests d’évaluation. Bravo à M. de Robien qui a enfin remis les choses en place, il laissera son nom.

    10 janvier 2006 à 13 h 34 min
  • sas Répondre

    A daniel, bravo toi tu as le droit de le dire ainsi,si sas c’était avancé ainsi il aurait été taxé de réactionaire voir pire… HARF,harf,harf sas qui attend la réponse de latouille…

    10 janvier 2006 à 13 h 02 min
  • daniel Répondre

    A latouille, désolé d’intervenir si tard dans la discussion, je viens de découvrir ce texte. Vos interventions semblent comme destiné à minimiser le geste de Laurent Lafforgue en y incluant une petite erreur “involontaire” sur le fait que son email soit publié sur son site, certe mais _après_ sa divulgation et pour la recadrer. Vous semblez enchanté par le système actuel déclamant que “l’ancien système” n’éduquait que 30% des enfants. Peut être faite vous partie de ces experts autoproclamé ? Tant pis si je me trompe. Vos phrases du genre “Premièrement de croire que d’être ancien élève et parent suffirait à être enseignant de qualité. L’expérience montre que non. Ceci étant d’être diplômé ne suffit pas non plus, mais cela est vrai pour les médecins comme pour les plombiers et les bouchers…” sont representatives de votre argumentaire : décredibiliser vos adversaires en idées ou tout du moins mettre en doute leur pertinence avec des généralités triviales. Mais rien, aucun argument sur le fond de la discussion. Ce que, je m’en rend bien compte, je fais également à votre encontre. Jusqu’à présent. Le fond du problème, c’est la dégénérescence de notre système éducatif. J’ai souvent entendu l’argument de ne pas défavoriser les classes sociales les plus modestes, réduire les inégalités. Bravo, c’est une bonne intention. Mais voilà, le problème c’est que la solution trouvée par ces experts, c’est tout bonnement réduire les inégalités en nivellant par le bas! Ces experts sont tout à fait conscients de leurs echecs mais ils réussissent tout de même à la cacher : Cette année lors des évaluations nationales en CE2, tous les textes soumis aux élèves devaient êtres lu à haute voix (ce qui n’était pas le cas auparavant). Comme par hasard les resultats sur la compréhension écrite sont en progrès! Les enfants ont soif de savoir, mais par peur de l’echec des “défavorisés” on allège et on allège les programmes, on recommence inlassablement les mêmes leçons. Savez vous combien d’enfants s’ennuient en classe aujourd’hui ? Et ça, les maîtres n’y peuvent pas grand chose n’en déplaise à Rousseau. Au final, nous ne formons que des consommateurs, peut être est ce la volonté de ces experts ? Je soutiens donc absolument la position de Laurent Lafforgue. Le traiter de naif et donc balayer sa reflexion, est une méthode digne de l’obscurantisme. Vous écrivez, “L’école de Lafforgue est une école d’exclusion, celle qui rejetait les immigré, les handicapés, les pauvres.” Comment pouvez vous affirmer cela. C’est de la mauvaise foi pure ! C’est honteux d’écrire des choses pareilles. J’ai quasiment le même âge que lui, je suis fils d’immigrés, mes parents sont pratiquement illéttrés. L’école de la république m’a permis de m’insérer totalement dans la société. Cette école n’est pas un mythe, elle a été réalité. Sans doute n’était elle pas parfaite, je ne sais pas, mais elle n’a pas mérité ce que ces experts lui ont fait.

    9 janvier 2006 à 20 h 21 min
  • ARP Répondre

    J’approuve totalement les termes de cet article. Depuis près de 40 ans le système scolaire public (car pour le privé ça va bien, merci!) français part à veau-l’eau par la faute des “pédagogistes”, inventeurs d’un charabia innommable (un référentiel bondissant = un ballon !). Il n’est que temps que certains s’en rendent compte. Des enseignants, des parents, réagissent et ces réactions sont salutaires. Il existe, en France, des enseignants qui innovent et obtiennent des résultats encourageants. Mais les “pédagogistes” n’en veulent pas car cette démarche va à l’encontre de leur cuistrerie et de leur suffisance. Voir par exemple la page : http://perso.wanadoo.fr/range/lire_en_maternelle.htm

    29 décembre 2005 à 8 h 17 min
  • sas Répondre

    Methode globale,ou syllabique ou semi quoi…mon cul Comment expliquer la mise en place des dialectes et langues régionnale dans les cursus scolaires(créole,corse,breton etc,etc) ,voir même les langues étrangères alors que la dialectique de Molière n’est même pas abordée et encore moins assimilée…on ne peut dire en permanence et faire tout et son contraire. SAS dit et déclare que nos gouvernants mettent tout en oeuvre pour que les citoyens ne puissent communiquer entre eux…et pour que “le verbiage abscont et sybilin de la magistrature(justice qui arrive avec son vocabulaire à nous expliquer que la terre est plate)…sans queue ni tête et cohérence economique…puisse s’imposer à tous et à tout moment”…..cela entend bien sure le sabir bougnoulogaulois des banlieux….vendu comme un art alors que c’est une carrence pathétique et chronique. sas spécialiste en incompréhension.

    24 décembre 2005 à 15 h 48 min
  • MERLE DES ISLES Répondre

    Que d’inepties et toujours les mêmes! Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Une “immigration dévastation” depuis 30 ans menée par les partis socialo-khmers rouges-verdâtres et droite courbe et molle, des dizaines de milliers enfants d’immigrés extra-européens qui, pour la plupart, n’en ont que foutre de nos règles d’éducation. ASSEZ DE CONNER… STOP A L’IMMIGRATION INVASION ET VOUS CONSTATEREZ EN PEU DE TEMPS UNE COMPLETE AMELIORATION SUR TOUS LES PLANS. MERLE DES ISLES – CONSEILLER MUNICIPAL –

    22 décembre 2005 à 18 h 52 min
  • Jean Répondre

    Méthodes globales, semi-globales, syllabiques,…Où est le problème ?L’enseignant doit pouvoir librement choisir une méthode avec laquelle il est à l’aise. Les libéraux devraient savoir que la coercition n’est jamais opérante. J’ai moi même deux enfants qui ont apris à lire avec la même enseignante et la même méthode (semi globale). La première a un peu souffert et déteste la lecture. La seconde savait parfaitement lire en 3 mois et, à 9 ans, dévore déjà plusieurs livres par mois. Et alors ? Qui peut assurer ici qu’en imposant la méthode syllabique le nombre d’enfants ne sachant pas lire en entrant au collège (environ 15 %)passerait miraculeusement à 0 ? Je prends les paris.

    22 décembre 2005 à 16 h 27 min
  • sas Répondre

    Encore un(e) professeur(e) poignardé(e) par “un sauvageons” une chance pour la france …en désaccord….il conviendrait que L IUFM prévoit des UV de self défense et de guerilla urbaine(option tir d’interception) ….étant intelligent que d’avoir des délinquants incultes à former est une chose,mais de surveiller et nurser des “spécialistes en boxe thaï et autre aficionados des sports pieds poings”…en est une autre… Que propose donc les syndicats de l’éradication nationale??? sas qui se marre…

    21 décembre 2005 à 12 h 33 min
  • vae victis Répondre

    latouille arrete ton catechisme gauchiste… c’est la méthode SEMI globale qui est en cause car aussi délétere que la methode globale tu devrais le savoir depuis le temps (cf tes collegues brighelli et michea) a moins que tu ne lises plus? courage

    20 décembre 2005 à 13 h 26 min
  • sas Répondre

    L’erradication nationale souffre de 2 maux et d’un corrolaire…en amont elle est cogérée par les politiques et les syndicats…en aval par les soixante huitards et les parents d’élèves méthodiquement recrutés…et le corollaire est la présence maçonnique massive au sein du mamouth…..donc faillite,merde,agression,inéfficacité et gros pognon public toujours insuffisant. sas qui dit que pour faire maigrir un mamouth,il convient de ne pas lui demander son avis. SAS

    20 décembre 2005 à 11 h 55 min
  • Michel Delord Répondre

    “L’abandon par l’Education Nationale de la participation aux tests de lecture ( PISA )développés par l’OCDE ( plus de publication des résultats avec S. Royal/gauche, arrêt dez la participation avec F. Bayrou/droite )” Petite confusion. c’est le test du TIMMS qui n’a pas été passé Cf. N Comme Niveau http://michel.delord.free.fr/propter.pdf Et pour les méthodes de lecture : M. Goigoux et les méthodes de lecture http://michel.delord.free.fr/goigoux+.pdf MD

    19 décembre 2005 à 23 h 14 min
  • Feravec Répondre

    1) Démission de Laurent Lafforgue : il a envoyé exclusivement aux membres du HCE le 16 Novembre un courriel concernant la réunion du 17 Novembre. Son mail a été diffusé largementpar certains des destinataires. Sa démission a été exigée le 18 Novembre. Il a rendu public son courriel et sa démission le 21 ou le 23 Novembre. 2) Son texte, réservé aux membres du HCE était assez vif. En les lisant à froid, je n’y ai pas vu d’insultes. Il remettait en cause les politiques suivies depuis 30 ans par les experts et la nomenklatura de l’Education Nationale ( dont les professeurs, cher grandpas, sont aussi les otages par le biais des IUFM et de l’Inspection ) La vraie question posée est la suivante : ” J’ajoute ( Laurent Lafforgue ) que je suis également en désaccord avec la phrase suivante prononcée par M. Racine dans son allocution lors de la cérémonie d’installation du HCE: “L’enjeu est considérable, puisqu’en dépit des progrès remarquables accomplis au cours des dernières décennies par notre système éducatif, celui-ci ne parvient pas à résorber des poches d’échec importantes ni à accroître l’égalité des chances.” En effet, je ne vois pas quels progrès remarquables notre système éducatif a accomplis dans les dernières décennies, et pour ma part je parlerais plutôt de résorption des poches de succès (le mot “succès” étant entendu non pas au sens de l’obtention d’un diplôme mais au sens de l’acquisition de véritables connaissances qui font accéder à la culture ou à la science) et de diminution de l’égalité des chances.” Certes, beaucoup ont réagi vivement à la phrase sur les Khmers rouges qui était une métaphore. Que tant d’élèves ( 15% 20% 25% ? )aient du mal à lire un texte, à comprendre un mode d’emploi est grave. Etait-ce le cas avec la communale d’il y a trente ans ? La comparaison des copies est terrible, et pourtant il y avait des pauvres et des immigrés. L’abandon par l’Education Nationale de la participation aux tests de lecture ( PISA )développés par l’OCDE ( plus de publication des résultats avec S. Royal/gauche, arrêt dez la participation avec F. Bayrou/droite ) plaide hélas pour la reconnaissance par le politique de l’échec que stigmatisait Lafforgue. 3) Exclusion : Quand on lit le livre de Rachel Boutonnet, Institutrice clandestine, ( ouvrage cité par L. Lafforgue )on ne peut qu’être frappé par l’énergie et l’héroïsme de quelqu’un qui se bat pour faire progresser sa classe (contre l’avis de l’inspecteur ) 4) Méthode : si la globale est abandonnée depuis longtemps, les méthodes actuelles sont quand même semi-globales. A noter que lors de l’inspection de Rachel Boutonnet, son inspecteur lui a reproché d’utiliser la méthode Ratus encore trop syllabique à son goût : “Il n’en est pas revenu que j’aie pris Ratus comme méthode de lecture. Je n’avais donc pas appris à l’IUFM que des nouvelles méthodes avaient été mises au point ? Mes collègues ne m’avaient donc conseillé en rien ? Avec Ratus, mes élèves ne sauraient pas lire. Ratus est une méthode affreusement syllabique, qui ne fait aucun travail sur le sens. Les chiffres prouvent que l’on n’apprend pas à lire avec la méthode syllabique. J’avais de la chance qu’il soit ouvert et tolérant, parce qu’un inspecteur ordinaire serait déjà parti en claquant la porte. Il était aberrant de suggérer aux élèves d’utiliser une règle pour se repérer dans les lignes du texte et stupide de faire lire à haute voix. On ne comprend rien quand on lit à haute voix. (…) Pour conclure, j’étais à un moment charnière de ma carrière. Ou bien je continuais comme cela, et ma prochaine inspection se passerait “beaucoup plus mal”, ou bien je me mettais à réfléchir, et je lisais Foucambert, entre autre, pour prendre des positions plus raisonnables. “Mais il me semble que la question de la méthode d’apprentissage de la lecture fait l’objet d’un débat”, ai-je remarqué. “Non, madame, c’est fini, a-t-il répondu, il n’y a plus de débat. Maintenant on sait. Il y a des limites à la liberté pédagogique. Vous devez appliquer des méthodes établies scientifiquement. Je ne comprends pas comment on peut encore utiliser Ratus.” Il fallait que je sache : “Est-ce que Ratus est interdit ?”. “Bien sûr que non, s’est-il récrié, comme vous y allez, nous ne voulons pas faire changer les gens de façon autoritaire, nous préférons chercher à les faire réfléchir.” Si davidmartin a des élèves qui lisent tous à la fin de l’année, c’est que sa pratique est bonne, quelle que soit le manuel utilisé. Bravo pour lui et tant mieux pour ses élèves. On constate généralement de meilleurs résultats avec une méthode syllabique, surtout pour ceux qui ne sont pas aidés à la maison. Il faudrait peu pour que tous les élèves sachent lire. L’autonomie et la responsabilité réclamées par Latouille sont des réponses nécessaires.

    19 décembre 2005 à 12 h 25 min
  • LATOUILLE Répondre

    Rousseau, celui tant aimé des républicains, disait : “il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode, il n’y a que de bon ou mauvais maître”. L’enseignement, ce qui est différent de l’éducation, n’est pas une science exacte, tout au plus une pratique qui nécessite le concours de tous. Apprendre à lire n’est pas que l’affaire de l’école, c’est aussi ce qui se passe dans la famille, la fréquentation avec l’écrit, les encouragements … etc. Mais peut importe après tout car le plus important c’est surtout l’accompagnement d’un enfant et l’observation de son attitude. Si un enfant peine à lire que fait-on : maintient on la méthode, en change t on ??? Enfin méfions nous de deux choses. Premièrement de croire que d’être ancien élève et parent suffirait à être enseignant de qualité. L’expérience montre que non. Ceci étant d’être diplômé ne suffit pas non plus, mais cela est vrai pour les médecins comme pour les plombiers et les bouchers… Deuxièment ne sombrons pas dans l’angélisme d’un passé qui n’a jamais existé. L’école primaire n’a jamais réussi à alphabétiser tous les enfants de France. Si les patois ont disparu c’est avec l’école mais dans un cadre d’évolution sociétal plus général. En outre l’école n’a jamais emmené qu’au plus, dans les années 45 – 65, 75% d’élèves au certificat d’étude. Pas plus de 30% avant 1920 et 40 à 50% entre les deux guerres… Alors, prudence dans nos jugements surtout que la dite méthode globale n’a jamais été utilisée. Ce qui est grave dans cette affaire c’est l’incompétence des uns et des autres : enseignants, gouvernants,médias et aussi parents. Un peu de rationalité, de bon sens et d’oservation serait nécessaire.

    19 décembre 2005 à 10 h 34 min
  • grandpas Répondre

    Pour davidmartin J’ai eu 3 enfants en CP,deux ont apprisavec une méthode syllabique aucun probléme de lecture,l’autre avec un méthode globale redoublement en CE1,arrive au collége,son professeur de français lui en a fait la remarque. Mon dernier est en CP,méthode semi-globale,j’ai de la chance qu’il se donne à fond,sinon le résultat aurait été différent. Dans les années 30 les hussards noirs de la république onr alphabetisé des géné rations entiéres d’enfants ne parlant que les langues régionales. E n afrique ils apprenents à lire avec une méthode syllabique;le titre du livre est: “Mamadou et Binetta”,celle ci date des années 30. Je n suis peut être pas professeur dews écoles mais ma petite expérience de pére de famille est aussi valable que la vôtre,car je ne fait pas parti du sérail. Je vous souhaite beaucoup de courage pour votre mission.

    18 décembre 2005 à 14 h 01 min
  • Latouille Répondre

    La démission de Lafforgue ne s’est pas passé comme vous le dites. Premièrement il a rendu public son message puisqu’il figure sur son espace professionnel ouvert sur le site d’une institution de recherche. Deuxièmement à ce message il en a ajouté un certain nombre d’autres adressés aux membres du conseils qui étaient un tissu d’insultes. Bref, on peut être savant est bête, impoli et irrespectueux des personnes. Deuxièmement les lectures auxquelles il se réfère ne sont que le fruits d’enseignants qui n’ont qu’une volonté, celle d’exclure de l’école les élèves qui rament pour y arriver. Ces prof, comme Laforgue qui lui aussi est enseignant, ne parle que d’une école qui n’accueillait que 30% de la population. Pour les autres c’était la communale et l’usine… Le développement économique ne peut plus se satisfaire d’un tel fonctonnement. Le “pédagogisme”, ce qui ne veut pas dire grand chose, a contre lui de s’ateler à vouloir prendre en compte les difficultés des élèves, leurs différences pour les pousser vers le haut. L’école de Lafforgue est une école d’exclusion, celle qui rejetait les immigré, les handicapés, les pauvres. alors prudence dans les jugements ! Pour autant le Haut Conseil de l’Educaion ne sera pas une réussite. A cela deux raisons au moins. D’abord le problème n’est pas dans les programmes mais dans la façon de travailler des enseignants. L’Ecosse et l’Angleterre viennent de faire durant ces dix dernières années de réels progrès en matière de réussite scolaire. Là les enseignants sont évalués sur leur efficacité à faire réussir les élèves. Et il est possible de les “virer” en cas de mauvais résultats. En France tout est toujours la faute des familles et des enfants. La deuxième raison réside dans ce que ce haut conseil est, une fois encore, composé majoritairement par ceux qui ont été pendant des décennies au couer de l’échec de l’école. Par quel miracle auraient-ils subitement un éclair de génie ? Dernière précision : que doit-on penser des indemnités que vont percevoir ses membres : 2300€ mensuels en plus de leur salaire ? L’école n’évoluera que lorsqu’on donnera une vraie autonomie aux établissements et que chefs d’établissement et enseignants seront responsables de la réussite et révocables en cas d’échec.

    18 décembre 2005 à 9 h 41 min
  • davidmartin Répondre

    Cher Grandpas la méthode globale a été utilisé par 2% des enseignants dans les années 60-70, elle n’existe quasiment plus et il doit avoir 1 manuel de lecture globale pure !! comment expliquer qu’une méthode non utilisée puisse faire tant de dégâts. Ne tombez pas dans le piège de De Robien qui dit la même chose que vous sans connaître son sujet. Si des enfants ont des difficultés de lecture, ce n’est pas la méthode qui est en cause mais à la fois l’environnement de l’enfant (pas facile d’apprendre à lire à des enfants d’illetrés), la façon d’enseigner (certains de mes collègues avancent coûte que coûte sans se soucier des difficultés de certains), l’idiotie de faire apprendre à tout le monde dès 6 ans (certains enfants sont prêts à 5 ans d’autres à 7), la paresse (hé oui) de certains enfants , encouragés par des familles dont l’école et le cadet des soucis… J’enseigne à des CP depuis 7 ans (dans une classe multiple) et je sais certainement plus de choses sur le sujet que sur le ministre. Et sur tous les enfants que j’ai eu de CP, tous ont appris à lire, certains facilement, d’autres avec plus de mal.

    18 décembre 2005 à 8 h 01 min
  • grandpas Répondre

    Ayant des enfants dans le systéme scolaire,je suis souvent en désaccord avec ces personnages prétentieux que sont les professeurs des écoles et des colléges. Ils pensent tout connaître et évidemment vous apprendre comment éduquer vos enfants,le seul probléme c’est qu’ils n’arrivent même pas à pratiquer leur premiére priorité qui est l’enseignement de la lecture etl’écriture pour le primaire,combien d’élèves arrivent au collége en ayant des difficultés pour lire un texte de plusieurs lignes,merci à la méthode globale.le principal, c’est que:ils puissent avoir leurs vacances.Au dernier salon de l’enseignement,le stand le plus sollicité était celui de la fonction publique.Bel exemple de la France de demain!

    14 décembre 2005 à 9 h 27 min

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