Les immigrés ne partiront pas

Les immigrés ne partiront pas

Depuis soixante ans, le paysage démographique a bien changé. De 1945 à 1974, s’était produite une immigration de Nord-Africains (on ne disait pas encore : Maghrébins), admis comme travailleurs à titre temporaire, sans leur famille. Les Français ne s’en étaient guère souciés.
En 1974, Giscard et Chirac ont interdit l’immigration, mesure excellente en apparence, dont les effets ont été désastreux : au lieu d’aller et venir d’un bord à l’autre de la Méditerranée, les travailleurs maghrébins sont restés définitivement en France, par crainte de ne pas pouvoir revenir, s’ils s’en allaient.

Il était logique, dans ces conditions, qu’on leur permît de recevoir et héberger leur famille. En avril 1976, Giscard et Chirac – toujours eux – ont donc pris une mesure rigoureusement inverse de la précédente : le regroupement familial, dont le résultat a été encore bien pire.

Depuis, le robinet reste ouvert au-dessus du tonneau des Danaïdes, alors que l’immigration clandestine alimente un deuxième tonneau.
À trente années d’immigration maîtrisée ont succédé trente années d’immigration débridée.
De ce fait, nous n’avons plus un ou deux millions d’immigrés ou de fils d’immigrés sur notre sol, mais une dizaine de millions dont environ six millions de musulmans. On peut en déduire que l’action de Mitterrand et de Chirac a été extrêmement néfaste.

À l’inverse de celle des anti-immigrationnistes, dont je suis… Cependant, le discours de nombre d’entre eux n’a pas changé. Certains estiment que la situation nous conduit inéluctablement à une guerre civile, éventualité on ne peut plus déplorable. Il faut leur rappeler que, de façon générale, une guerre, civile ou étrangère, est toujours une catastrophe. Nous en avons l’exemple sous les yeux : l’Irak, le Liban, la Palestine. Pouvons-nous imaginer de réduire en cendres notre pays, y compris les églises romanes, les églises et les cathédrales gothiques, les châteaux et les musées ?

Les Maghrébins et les Noirs de nationalité française ne vont pas s’en aller. Ils sont implantés définitivement. De même, la majorité de ceux qui ont gardé une nationalité étrangère, mais vivent en France depuis longtemps, ne vont pas partir non plus. Ils sont trop nombreux pour qu’on les y force.

La conséquence de ces considérations, c’est que nous devons nous entendre avec les millions d’immigrés. Le Front National l’a compris, qui a placé une « beurette » sur ses affiches.

On voit, au Proche-Orient, l’effet de la haine : elle n’a pas permis aux Palestiniens de chasser les Juifs, ni l’inverse. Son principal résultat, indépendamment des pertes humaines et matérielles, est de renforcer les extrémistes des deux camps et d’aggraver la situation. La sagesse, en cas de conflit latent entre deux groupes humains, devrait donc être d’adopter une attitude modérée, propre à accroître dans le camp adverse le nombre des gens raisonnables et à les faire se détourner des bellicistes.

On objectera que c’était, par exemple, l’attitude de Chamberlain et de Daladier face au nazisme et qu’elle n’a été couronnée de succès. Toutefois, la situation est bien différente, les islamistes n’étant qu’une petite minorité parmi les immigrés et un très grand nombre de ceux-ci aimant sincèrement la France. Il faut donc les aider à devenir de vrais Français, quant aux mœurs et quant à la mentalité. Il faut s’opposer au communautarisme, casser les ghettos, favoriser l’accès aux études, aux diplômes et à la culture, décourager avec douceur et progressivement le maintien des comportements exotiques ancestraux.
Le voile, par exemple, est certes un signe d’appartenance à une religion et d’hostilité à l’Occident, c’est aussi un archaïsme qu’on rencontre, avec des variantes, dans des sociétés sclérosées non musulmanes.

De même, le sacrifice de moutons, qui manifeste la crainte de Dieu telle qu’elle pouvait s’exprimer dans l’Ancien Testament voilà 3 000 ans ou plus. Dans le même ordre d’idées, lors de la création du Conseil français du culte musulman, il aurait été indispensable d’exiger des signataires qu’ils s’engagent solennellement à renoncer à la chari’a, tout à fait contraire à nos lois, et aussi aux passages belliqueux du Coran.

En matière de religion, il n’y a que deux traditions françaises : le christianisme depuis au moins 1 500 ans et… l’athéisme depuis trois siècles (à titre secondaire, le judaïsme). L’Église de France aurait un rôle à jouer que, malheureusement, elle ne joue pas.
Tout cela étant nul et non avenu, si continue à couler d’outre-Méditerranée le flot qui menace de nous submerger.

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