Les médecins français disparaissent

Les médecins français disparaissent

Tandis qu’avec la mondialisation et la création du Marché commun, la grande majorité des pays européens, l’Alle­magne en particulier, a cessé de faire payer les charges sociales par les entreprises, la France ne l’a pas fait. Nicolas Sarkozy voulait créer la « TVA sociale », tandis que les socialistes ne le voulaient pas.

Les entreprises françaises continuent donc à payer les assurances maladie, chômage et retraite. Ce qui représente un coût important pour elles et les rend non compétitives.

Pour résoudre ce grave problème, certains partis « extrêmes » de droite ou de gauche proposent de sortir du marché commun et de rétablir les droits de douane. En rétorsion, plus aucun pays ne nous achèterait nos TGV, nos avions ou nos armes, ce qui ferait augmenter le chômage. Et les chemises chinoises ou les fruits portugais coûteraient beaucoup plus cher, ce qui nous appauvrirait.

Les gouvernements français, totalement illogiques, ont fait le choix de continuer à imposer les entreprises tout en ouvrant totalement les frontières aux produits étrangers. Ils sont donc en permanence obligés de freiner l’augmentation des charges sociales. Ils freinent ainsi, et dans la limite de leur pouvoir, l’augmentation du revenu des médecins.

Globalement, il y a maintenant deux catégories de médecins.

Tout d’abord, les médecins qui ne peuvent pas faire de dépassement d’honoraires. Leurs revenus sont donc totalement déterminés par les gouvernements. C’est, en particulier, le cas des médecins généralistes.

À côté de ces médecins dépendants du gouvernement, il y a ceux qui peuvent faire des dé­passements d’honoraires. C’est le cas de beaucoup de médecins hospitaliers. Ils peuvent, en plus du prix fixé par le gouvernement, demander un supplément. Plus leur notoriété est grande, plus ce dépassement peut être important. Les mutuelles prennent plus ou moins en charge ces dépassements d’honoraires. Et, dans de nombreux cas, une partie importante de ce dépassement est prise en charge par le malade.

Mais de très nombreuses associations critiquent durement cette « médecine à 2 vitesses », ces « médecins voleurs » qui profitent de la maladie des pauvres humains pour mettre beaucoup d’argent dans leurs poches.

Or, la vie des médecins subit de multiples évolutions :

– La médecine exige de longues études, tout particulièrement certaines spécialités comme la chirurgie.
– Un médecin peut être dérangé 24 heures par jour.
– Un médecin de garde dans un hôpital ne peut plus rester dormir chez lui pour assurer la garde : il doit aller coucher à l’hôpital. Dans de nombreux hôpitaux de province, une telle contrainte est très pesante.
– Un médecin exerçant seul dans une petite ville ne trouve plus de remplaçant et ne peut plus prendre de vacances.
– Enfin, et surtout, un malade peut toujours croire qu’il a été mal soigné. Il pourra alors attaquer en justice le médecin, en espérant qu’il sera condamné : il pourra ainsi disposer de sommes importantes.

Pour toutes ces raisons (et certainement de nombreuses autres), de moins en moins de jeunes bacheliers français désirent faire des études médicales. Il vaut mieux devenir cadre dans une entreprise, juge, avocat ou enseignant. Le métier qu’on va exercer donne bien plus de liberté, expose à bien moins de risques judiciaires et même rapporte souvent plus d’argent.

Depuis quelques années, le nombre des étudiants en médecine français diminue donc dramatiquement. Même si nos hô­pitaux forment encore des mé­decins tunisiens ou guinéens.

L’âge des médecins qui exercent croît. Et ils sont très nombreux en 2011 à s’approcher de l’âge de la retraite.
Il faut des délais de plus en plus longs pour obtenir un rendez-vous chez de nombreux spécialistes. Et si on est admis d’urgence dans un hôpital, on attend pendant des heures.

Des municipalités payent donc des médecins étrangers pour venir s’installer en France.
Telle est la très dangereuse situation médicale de la France, situation créée de toutes pièces par les gouvernements français qui ont décidé de continuer à faire supporter aux entreprises le coût de la santé.
On peut y mettre fin dès demain, si on le veut, en copiant ce que fait l’Allemagne…

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Comments (7)

  • midal45 Répondre

    Il me semble que la baisse du nombre des médecins n’est pas liée aux charges sociales des entreprises, ni à la "désaffection" de candidats, j’ai entendu il y a quelques jours à la radio qu’en 2ème année de médecine, seulement 400 postulants sur 8000 candidats seraient retenus…

    Le problème vient probablement d’une part :

    – Du fameux numerus clausus (limitation du nombre de médecins pour faire chuter le nombre de consultations et ainsi alléger les charges de la SS… Drôle de méthode)

    Et d’autre part :

    De la "désaffection" des médecins pour le "métier" de généraliste au profit de la médecine hospitalière et des spécialités…

    Les jeunes médecins ne veulent plus faire 70 heures (voir plus) de travail par semaine et être corvéables tous les jours de la semaine. Et de plus, les généralistes sont plutot mal payés par rapports aux spécialistes et à d’autres métiers (mais tout est relatif…).

    7 juin 2011 à 19 h 28 min
  • ozone Répondre

    J’ais une niéce sauvée il y a quelques années par un médecin arabe alors que le "mandarin" local,bien français lui,était en train de la tuer

    3 juin 2011 à 21 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Il vient en France pas mal de médecins des pays de l’EST, plutôt compétents car ayant vécu des décennies à faire de la médecine avec de petits moyens et donc à développer un sens clinique (chose rare et très précieuse qui ne s’enseigne pas) parfois assez peu commun (hélas). Et quand en France on leur donne des moyens technique évolués, ils sont souvent meilleurs que les médecins français. je le sais par expérience confraternelle. Par contre, pour les médecins du maghreb ou d’ailleurs, c’est pas évident ; certains n’étant vraiment que des super infirmiers.

    3 juin 2011 à 19 h 29 min
  • ozone Répondre

    Disparaissent les médecins,et les ingénieurs,et les ouvriers qualifiés,etc etc

    Résteront que les sangsues

    2 juin 2011 à 23 h 11 min
  • BCM Répondre

    Quelques commentaires : les médecins (et les dentistes) sont bien représentés à l’Assemblée Nationale, et défendent bien leurs intérêts, au contraire des ingénieurs par exemple. Je ne vois aucune raison au numerus clausus et à la la préférence nationale pour des médecins français, alors que personne n’a eu la même réaction pour défendre les ouvriers et les ingénieurs français qui subissent de plein fouet la concurrence internationale et la pression sur leurs salaires. Donc il faut être conséquent : si on veut un monde ouvert, on l’ouvre pour tout le monde. D’autre part l’argument de la durée des études n’est pas acceptable, car dans un régime libéral c’est le marché qui fixe les salaires et pas le niveau des études. En plus si un ingénieur fait une thèse il arrive au même niveau de durée d’études pour des salaires moindres. Enfin pour la question des gardes et de leur disponibilité, les médecins n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Leur numerus clausus étant là pour limiter le nombre de pratiquants et assurer des revenus conséquents. Il ne tient qu’à eux à défendre un mode de vie plus équilibré et plus respectueux de le vie de leur patient. Ils gagneraient certes un peu moins, mais seraient moins fatigués et plus compétents.

    2 juin 2011 à 13 h 12 min
  • BCM Répondre

    Quelques commentaires : les médecins (et les dentistes) sont bien représentés à l’Assemblée Nationale, et défendent bien leurs intérêts, au contraire des ingénieurs par exemple. Je ne vois aucune raison au numerus clausus et à la la préférence nationale pour des médecins français, alors que personne n’a eu la même réaction pour défendre les ouvriers et les ingénieurs français qui subissent de plein fouet la concurrence internationale et la pression sur leurs salaires. Donc il faut être conséquent : si on veut un monde ouvert, on l’ouvre pour tout le monde. D’autre part l’argument de la durée des études n’est pas acceptable, car dans un régime libéral c’est le marché qui fixe les salaires et pas le niveau des études. En plus si un ingénieur fait une thèse il arrive au même niveau de durée d’études pour des salaires moindres. Enfin pour la question des gardes et de leur disponibilité, les médecins n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Leur numerus clausus étant là pour limiter le nombre de pratiquants et assurer des revenus conséquents. Il ne tient qu’à eux à défendre un mode de vie plus équilibré et plus respectueux de le vie de leur patient. Ils gagneraient certes un peu moins, mais seraient moins fatigués et plus compétents.

    2 juin 2011 à 13 h 11 min
  • richa83 Répondre

    """"
    En rétorsion, plus aucun pays ne nous achèterait nos TGV, nos avions ou nos armes, ce qui ferait augmenter le chômage
    """"

    Bon nombre de pays CONTROLENT le flux de leurs importations… est ce pour cela que nous les "boycotons" en représailles ???

    Je serais curieux de savoir le nombre exact de TGV effectivement vendus ( le chiffre doit être nettement différent, des promesses de vente dont se gargarisent nos "élites" !!!!)

    1 juin 2011 à 12 h 00 min

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