Les mots magiques du conformisme d’aujourd’hui

Les mots magiques du conformisme d’aujourd’hui

La très riche langue française compte un certain nombre de mots magiques.

Le mot magique par excellence est le mot « vacances ».

« Quand partez-vous en vacances ? Où allez-vous en vacances ? Avez-vous passé de bonnes vacances ? Ces questions dérident les visages les plus fermés. Le mot crée le ravissement. Ce mot magique va de pair avec la RTT qui n’est pas un mot, il est vrai, mais un sigle magique, lui aussi, qui s’accorde très bien avec le mot « congé », congé de maladie. Ainsi m’a-t-on rapporté le cas d’une personne dans la force de l’âge tombant malade tous les ans le 1er juin, la maladie prenant fin le 30 juin. Ce qui permet à cette malheureuse « malade » en pleine santé, de partir en vacances le 1er juillet et de reprendre le travail le 1er août, mais comme il n’y a pas grand-chose à faire en août, ça lui fait trois mois de repos. Quelle est donc cette maladie cyclique incurable ? C’est la dépression parce que la dépression n’est, paraît-il, pas contrôlable administrativement. Des cas comme celui-ci, nous en avons des centaines de milliers en France d’où l’état de la Sécurité sociale, ses abus et sa faillite.

On notera par ailleurs que les vacanciers font preuve d’une endurance peu commune. Enfermés pendant des heures dans leur voiture parfois surchauffée, coincés dans des bouchons de 500 km, ils restent souriants parce qu’ils sont en vacances et que la magie agit. Il va sans dire que si un tel traitement leur était imposé, ils porteraient plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Un autre mot magique est le mot « ouverture »
. mais attention, l’ouverture ne peut être qu’à gauche. L’ouverture à droite est impensable. Ainsi en ouvrant à gauche, on fait entrer au gouvernement des socialistes, on sollicite même les vieilles vedettes staliniennes, qui, toutes, jouissent dans leur belle province, de belles retraites. La guirlande de gauche peut donc s’enrichir encore. On peut rêver. Arlette à l’intérieur et Besancenot aux finances.

Le mot « grève » lui est plus que magique, il est sacré. Le droit de grève est sacré. D’ailleurs, il est inscrit dans la Constitution. Au retour des vacances, on se met en grève à l’automne. Les vacances et la grève se complètent harmonieusement. Ceci étant, il faut tout de même savoir mettre fin à la grève et pour cela, le meilleur moyen est d’obtenir que les jours de grève soient payés. Ainsi a-t-on l’esprit tranquille pour préparer les vacances de Noël.

Le mot « écologie » est lui aussi devenu magique. Il faut être écolo, mais l’écologie concerne plutôt la stratosphère, la couche d’ozone et le CO2. Pour ma part, j’ai commis, je le confesse, une grave erreur, en disant qu’à mes yeux, l’écologie commençait par les trottoirs des grandes villes, en particulier à Paris souvent dégoûtants avec ses campements de mendiants SDF d’origines variées. Ainsi, devant le Musée Guimet place d’Iéna, une demi-douzaine d’entre eux, entourés de déjections diverses et de bouteilles de mauvais vin rouge, donnent aux visiteurs du musée le loisir – avant d’admirer les objets d’art de l’Asie antique – d’observer un des aspects de la France d’aujourd’hui. Je m’en suis ouvert en haut lieu, mais l’on m’a répondu, sans appel : « comment Monsieur, vous êtes pour l’ordre et la propreté ! Alors vous êtes un « fasciste ».

Au moment de mettre sous presse, j’apprends que la France est champion du monde, oui encore une fois champion du monde des vacances. 36 jours en moyenne contre 14 aux États-Unis. Il est vrai qu’à Rome avant que l’empire d’Occident ne s’effondre, on comptait 178 jours de vacances. Nous n’en sommes pas encore là mais nous sommes en bonne voie. Quant aux conséquences sur la balance commerciale et le pouvoir d’achat, on en reparlera.

Christian Lambert

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Comments (13)

  • Anonyme Répondre

    Action-Reaction : " Il y aurait vraiment un dictionnaire de novlangue à écrire!"

    Oui, effectivement, et aussi un de "bon sens".

    Take care,

    Mancney

    7 septembre 2007 à 14 h 27 min
  • Action-Réaction Répondre

    Merci Mancney,

     

    Il y aurait vraiment un dictionnaire de novlangue à écrire!

    6 septembre 2007 à 18 h 01 min
  • Anonyme Répondre

    Action-Réaction  :" Suite de la définition de certains mots magiques :
    Métissage : incontestablement bon et célébré car décrivant l’avenir. Le métissage a ceci de curieux qu’il est le plus pur produit de l’antiracisme et qu’il cherche inlassablement à en finir avec la race blanche.
    Multiculturalisme : Où toutes les cultures sont égales mais où les cultures étrangères le sont plus que d’autres.
    Race : n’existe pas du tout.
    Racisme : existe intensément.

    Bravo, Action-Réaction, et merci de nous servir une bonne poignée de "BON SENS".

    Best,

    Mancney

    5 septembre 2007 à 15 h 29 min
  • Action-Réaction Répondre

     Suite de la définition de certains mots magiques :

     
    Métissage : incontestablement bon et célébré car décrivant l’avenir. Le métissage a ceci de curieux qu’il est le plus pur produit de l’antiracisme et qu’il cherche inlassablement à en finir avec la race blanche.
     
    Multiculturalisme : Où toutes les cultures sont égales mais où les cultures étrangères le sont plus que d’autres.
     
    Partenaires sociaux :Sociaux parce que générant les conflits du même nom, mais partenaires (du gouvernement) parce que permettant de faire croire à la population que l’ampleur des manifestations et des blocages est proportionnelle à l’ampleur de la réforme.
     
    Race : n’existe pas du tout.
     
    Racisme : existe intensément.
     
    Réformes : Mesurettes permettant à la France de reculer de l’abîme vers le trou ; de fort opportunes et gigantesques contestations syndicales permettent de faire croire à l’opinion publique que la dose homéopathique constitue un traitement de choc, accréditant ainsi, de façon inespérée, l’idée d’une quelconque audace gouvernementale.
     
     
    3 septembre 2007 à 22 h 56 min
  • Anonyme Répondre

    Le plaisir est pour moi, Gérard Pierre.

    " En somme vous attendez l’avènement d’un FINKIELKRAUT du féminisme."
    Non, mais c’est vrai, j’en ai un peu marre de cette manie de ne JAMAIS s’attaquer aux VRAIS problemes, de ne jamais en exposer les causes. Je n’y avais pas pensé, mais effectivement, FINKIELKRAUT pourrait probablement démonter un peu le probleme. Si vous le connaissez bien…

    La plus belle escroquerie de la seconde moitié du XXeme siecle, a été de faire bosser les nanas huit heures par jour.
    Dans les années, cinquante, il suffisait d’UN SEUL salaire pour nourrir et faire fonctionner la famille, aujourd’hui, il faut DEUX salaires pour le meme effet.  Cherchez l’erreur, (et aussi a qui le crime profite, et tant qu’a faire, observez la collusion entre Capitalistes et Socialistes sur ce point… mais c’est un autre sujet).(Un autre sujet, aussi, est la formidable astuce/intelligence de ceux qui ont su profiter de ces "changements" soixante-huitards).

    Une femme a ABSOLUMENT besoin de temps pour, (dans le désordre) : SA maison (le cadre de vie de la FAMILLE, du couple, unité réelle, plus que l’individu, de nos sociétés), SON mari, (Ok, on connait),  SES enfants, (le FUTUR, le futur, le futur, c’est pour cela que "l’amour maternelle" lui a été programmé), et ELLE MEME ( et cela est TRES important, car le soin qu’elle met a etre féminine et attractive, cimente et maintient la cohésion du couple/famille et sa pérénité).
    Elle est most welcome pour aller travailler a l’usine ou au bureau apres ca.

    Grosso-modo, dans une société actuelle qui va bien, le temps de travail NORMAL d’une nana mariée a l’extérieur, dans l’état actuel des choses et des micro-ondes, pourrait tourner autour de trois/quatre heures par jour.
    Pas besoin de légiférer (surtout pas), juste de prendre l’habitude, de CREER l’habitude, de modifier le conformisme…. certains s’habitue bien au tchador.

    Best,
    Mancney

    Ps : J’ai écrit : " … couple, unité réelle, plus que l’individu, de nos sociétés", parce que seul le couple SE REPRODUIT et donc assure le futur, selon notre programmation naturelle. L’individu SEUL, homme ou femme, n’est, a mon avis, qu’une DEMI-entité.

    3 septembre 2007 à 16 h 07 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Bonjour Mancney.

    " Quelqu’un va-t-il un jour étudier le rôle de la femme dans la fragilisation de la démocratie et dans la décadence de notre civilisation ? "

       En somme vous attendez l’avènement d’un FINKIELKRAUT du féminisme. Gageons qu’il sera tout aussi diabolisé que l’est actuellement le courageux et talentueux philosophe. Au fait, a-t-il encore sa chaire à Polytechnique ?

       Les baby-boomers ont inventé la civilisation des "enfants accrochés au porte-manteaux". Les femmes nées aprés la guerre devaient …… se réaliser, … assurer leur indépendance financière, … être libres en pensées en paroles et en actions, … vivre une libido déshinibée, … pouvoir jurer comme un camionneur, fumer comme une cheminée d’usine et s’adonner à l’éthylisme distingué à parité avec leurs collègues masculins. Il était vital pour leur accomplissement personnel qu’elles travaillent à la chaîne ou devinssent pompiers, pilotes de chasse ou fusiliers commandos de l’air.

       Les enfants pendant ce temps ? … plus ou moins confiés aux bons soins des grands parents dans le cas le moins pire. Sinon, crèches, nounous plus ou moins contrôlables et contrôlées, cantines, transports scolaires, clé dans la poche pour attendre devant la télévision un retour tardif des parents avant un débarbouillage expéditif et un repas du soir pris sur le pouce. Et le lendemain, bis repetita. …….. A l’école d’assumer l’éducation, la formatation des consciences, et le minimum de savoir, ……. avec le résultat qu’on connait: ….. EN RECLAMANT DE PLUS EN PLUS DE MOYENS NOUS DEVRIONS POUVOIR FAIRE ENCORE PIRE !

       Une remarque:  imaginons que, du jour au lendemain, toutes ces dames mariées qui se "réalisent" dans un emploi rémunéré cède leur emploi à un homme de qualification équivalente à la leur ! …… sur le plan de la sécurité sociale ! … elles deviendraient les ayant-droit de leurs époux en terme de remboursement des soins de maladie alors que, jusque là, elles étaient les pourvoyeuses de leurs propres cotisations ! … vous imaginez la gueule du trou ?

       Allez Mancney, à un de ces jours. Avec vous, c’est toujours un plaisir.

    1 septembre 2007 à 15 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    Gérard Pierre, a propos du féminisme : " Le féminisme prétendit lutter contre, je cite : « l’oppression familiale, qui enferme la femme dans les rôles d’épouse et de mère, etc. » . Singulièrement, la plupart des militantes n’étaient ni épouses ni mères."

    Justement! Elles auraient BIEN VOULU ETRE EPOUSES ET MERES. Car c’est cela l’ordre des choses. Et c’est parce qu’elles ne l’étaient, épouses et meres, par frustration, comme un arabe se penchant sur son passé, et par envie, qu’elles se sont mises a beugler.

    Je vous laisse deviner POURQUOI elles ne l’étaient pas.

    Quelqu’un va-t-il un jour étudier le role de la femme dans la fragilisation de la démocratie et dans la décadence de notre civilisation? Etude a effectuer tranquillement, honnetement, comme ca, juste pour voir, sans provocation, juste pour comprendre.

    Best,
    Mancney

    31 août 2007 à 19 h 13 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Chose promise chose due. Parmi les mots susceptiblesde facher, je vous propose: AVORTEMENT. Pas facile dans le contexte d’une civilisation de mort … ! ! ! … Aprés quoi je proposerai CATECHISME. Pas évident non plus dans un contexte relativiste et réducteur … ! ! ! … Ensuite, un petit détour obligé par COMMUNAUTARISTE. C’est plutôt dans l’air du temps … ! ! ! …. In fine, histoire de détendre l’atmosphère, je vous livrerai MEDECIN.

       C’est parti !

    AVORTEMENT :   Interruption prématurée de la grossesse.

       Le législateur a habilement transféré la responsabilité de la collectivité nationale sur l’individu qui voulait l’endosser, en remplaçant l’adjectif qualificatif de la définition par « volontaire ».

     

       Vers la fin de l’année 1971, les sondages révélaient qu’environ 80% des français se positionnaient HOSTILES à la pratique de l’avortement. Moins de deux ans plus tard, au moment du vote de la loi, 80 % des français étaient curieusement devenus FAVORABLES à cette pratique. Entre temps, une campagne d’opinion machiavéliquement orchestrée avait joué sur quatre aspects de la Vérité :

     

    Ø       Présentation de l’avortement comme ultime recours des cas désespérés (viols, etc …)

    Ø       Présentation comme une évidence statistiquement irréfutable qu’environ un million d’avortements était clandestinement pratiqués en France chaque année. Après promulgation de la loi, ce nombre fut discrètement ramené à cent cinquante mille,

    Ø       Occultation du problème de l’effondrement de la natalité dans les pays occidentaux, mais au contraire focalisation sur l’explosion démographique du tiers monde et de sa surpopulation,

    Ø       Black out total sur les nouvelles découvertes scientifiques des biologistes de l’époque affirmant : « le fœtus est, depuis l’instant de sa conception, un être humain »

     

       Depuis le vote et la mise en place de cette loi génocidaire, des centaines d’êtres humains innocents sont quotidiennement condamnés à mort et exécutés, alors qu’en 1981 une autre loi a dit très simplement : « La peine de mort est abolie ». Il est vrai que pour en bénéficier il faut avoir, au préalable, commis des crimes ; les innocents, eux, n’ont pas droit au bénéfice de cet aménagement.  

     

       Médite qui voudra, comprenne qui pourra.

    CATECHISME :   Livre où est donné l’enseignement de la Foi et de la Morale Chrétiennes selon un programme systématique.

     

       L’édition définitive du nouveau Catéchisme Universel fut promulguée par le pape Jean-Paul II en 1998.

     

       Sur les quelques sept cent cinquante pages que compte l’édition, les éditorialistes parisiens, aussi experts en théologie que Benoît XVI en tauromachie, en ignorèrent sept cent quarante quatre, probablement inaccessibles à leur entendement. Par contre ils focalisèrent à l’unisson sur les six pages concernant la morale sexuelle. Comme à l’accoutumé, les rationalistes ne raisonnèrent point ni ne démontrèrent quoi que ce soit; ils glosèrent, parlant notamment de la dictature du Vatican sur les consciences et de sa codification de l’usage des chambres à coucher. Que les épistoliers de la gouaille se rassurent car, à supposer qu’ils aient une conscience, c’est uniquement à celles qui se réclament de leur appartenance à l’Eglise Catholique Apostolique et Romaine que le texte est adressé. Nul n’est forcé d’y adhérer. Pas de colonisation de la pensée républicaine en perspective, la décadence a encore de l’avenir.

     

       En revanche, la dernière édition rappelle fort justement qu’une doctrine constitue un tout, et que l’Eglise Catholique ne sera jamais un supermarché de la spiritualité dans les rayons duquel tel, qui accessoirement s’en réclame, pourrait consommer ce qui est dans l’air du temps et rejeter ce qui n’est pas tendance. On ne peut, à la fois, se réclamer d’une appartenance religieuse et désapprouver tout ou partie du contenu de ses enseignements. Il sera difficile d’atténuer le prurit contracté après lecture de ces six pages chez qui ne veut pas se donner la peine de lire, et à fortiori de méditer, les sept cent quarante quatre autres qui permettent d’en affiner le sens. L’objectif n’est pas de culpabiliser les uns ou de glorifier les autres, mais simplement, en fixant l’Idéalité, d’étalonner les marges d’amélioration de toutes celles et ceux qui se revendiquent Croyants …………………… et là, au moins, il y a du boulot pour tout le monde !

    COMMUNAUTARISME :   Tendance du multiculturalisme qui met l’accent sur la fonction sociale des organisations communautaires (ethniques, religieuses, sexuelles, etc.)

       L’intégration fut, durant des décennies, le leitmotiv de nos généreux dirigeants socialisés et internationalisés qu’un humanisme sans contrepartie poussait à proclamer à tue tête. Dans leurs esprits, le seul obstacle au succès de l’intégration des malheureux de la terre entière ne pouvait provenir que du refus des nantis, installés confortablement sur le sol national depuis plusieurs générations et rendus frileux à l’idée d’accueillir l’Etranger. A aucun moment, ils ne se sont posés la question : « ….. et si c’était l’Etranger qui ne voulait pas s’intégrer ? »

       Face à une communauté qui se replie sur sa langue, sur sa religion et ses objectifs théocratiques, que disent à présent nos sentencieuses Intelligences Supérieures & Sociales ?  Elles écoutent les prêches des prédicateurs, mais ne les entendent pas. Elles regardent monter l’intégrisme, mais ne le voient pas. Elles tiennent des discours dont la syntaxe est maîtrisée, dont l’automatisme est rodé, mais dont le contenu tombe à plat.

       Et pendant ce temps là, dans les mosquées, les communautaristes sont de plus en plus nombreux à penser à l’avenir, leur avenir, dont le nôtre espèrent-ils devra s’accommoder sous peine de disparaître d’une manière ou d’une autre.

        L’apôtre d’Allah (Mahomet) a dit : Sache que le paradis est à l’ombre des épées." (hadith, Sahih Bukhari 4:52:73) ………………………….. charmant programme pour les générations futures, is’nt it ? ………………. vous remercierez la génération des baby boomers soixante huitards, internationalistes, pacifistes, socialistes, trotskistes et tous les bricoleurs de doctrines en « iste ». Ils auront amplement contribué à faire de vous les nouveaux Serbes d’une Europe balkanisée à l’échelle d’un continent.

    MEDECIN :  « Biologue », c’est-à-dire celui qui discourt sur les choses de la vie, non tenu par un contrat de résultat envers un client fort opportunément qualifié de patient. En outre, l’activité se décline par spécialités.

     

       Le gynécologue permet de dater avec précision les actes de naissance. Le pédiatre explique aux mamans que leurs enfants sont généralement appelés à grandir. Le cancérologue étudie de quoi nous allons mourir. Le cardiologue s’assure que nous avons bon cœur. Le médecin du travail œuvre pour son employeur. Le médecin militaire soigne les gens en bonne santé et réforme les autres afin de ne plus avoir à traiter leurs cas. Le médecin conseil prend particulièrement soin des médecins trop enclins à soigner. L’ophtalmologiste prodigue ses soins à l’œil, mais pas gratuitement. Le dermatologue s’occupe de la surface présentable. L’urologue entretient les voies d’évacuation. Le radiologue cultive un regard perçant. Le psychiatre prétend aider les autres là où il a souvent échoué pour lui-même et, en fin de chaîne, le médecin légiste vous explique pourquoi vous êtes mort et vous délivre un permis d’inhumer …. et la boucle est bouclée.

     

       «  La bonne santé est un état précaire qui ne présage rien de bon ! » – Docteur Knock  (Jules Romains) 

       Je ne suis pas académicien, bien qu’en ayant l’age vénérable, mais convenez que je me fends plus que nos immortels pour trouver des définitions aux mots de notre belle langue.

     

     

    31 août 2007 à 15 h 37 min
  • glacepica Répondre

    REPENTANCE : consiste à se flageller moralement , sur injonction ou librement .

    31 août 2007 à 11 h 26 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Voulez vous encore d’autres mots magiques du conformisme d’aujourd’hui ?

       Si nous regardions par exemple le mot CULTURE, souvent associé à celui de "loisirs", donc de vacances, ou bien encore le mot galvaudé de DEMOCRATIE ? …… ou bien encore des mots comme FEMINISME, ou bien MODERNE ?

       Je vous propose:

    CULTURE:   Sous ce vocable il convenait d’entendre originellement : enrichissement de l’esprit par des exercices intellectuels. La culture dite générale était constituée par l’ensemble des connaissances permettant d’affiner le goût et l’esprit critique. On faisait alors ses Humanités, puis sa Rhétorique avant d’aborder la philosophie. Les maîtres es matière se nommaient aussi bien Platon, Aristote ou Démocrite que Descartes ou Bergson, en passant par les encyclopédistes et sans oublier bon nombre d’auteurs étrangers. Sans être pour autant un érudit, l’homme cultivé possédait des notions de tout et, tel Socrate, entretenait surtout la conscience permanente de l’immensité de sa méconnaissance.

     

       Aujourd’hui, l’obsession de la connaissance prête à utiliser a conduit au recul patiemment organisé de la culture générale. On ne forme plus, on formate en vue d’une utilisation jusqu’à l’obsolescence. L’expression libre a pris le pas sur l’esprit critique et l’incantation sur l’esprit de synthèse. La chronologie, constituant la trame de l’enseignement de l’Histoire, a fait place à un patchwork d’historiettes proclamées histoire évènementielle. L’étude de la langue de Molière résiste de moins en moins aux coups de boutoirs d’une autre langue décrétée véhiculaire. Les langues mortes agonisent aux portes des lycées. Le potin a supplanté la Musique. Tel tordeur de bouts de ferrailles, tel peinturlureur de murailles impénitent, tel ânonneur de banalités, se trouvent promus artistes dont la profondeur de l’inspiration n’a d’égale que le creux abyssal de l’esprit qu’ils révèlent.

     

       La cerise amère sur ce gâteau desséché est assurément constituée par ce que d’aucun nomme la culture des banlieues, ramassée sur une centaine de mots éructés en fonction des circonstances. Aux dires de certains penseurs nous aurions beaucoup à apprendre en les écoutant, car, signe des temps actuels, ce seraient dorénavant les ignorants les mieux à même d’enseigner.

     

       Quand le vide est érigé en modèle culturel, la prudence commande de s’éloigner des

    maîtres

    DEMOCRATIESystème politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émanerait du peuple.

     

       Le mythe de la démocratie est né d’une expérience localisée à Athènes du 6ème au 4ème siècle avant Jésus-Christ, qui concerna au maximum six mille citoyens.

     

       L’hellénisme ayant constitué durant de nombreux siècles l’un des fleurons de la culture française, nombreux furent les philanthropes et les utopistes qui fantasmèrent sur ce type de gouvernement. Dans leurs rêveries d’idéalistes, ils n’oublièrent que quelques réalités :

     

    Ø       les citoyens athéniens étaient tous descendants de pères préalablement athéniens

    Ø       ils ne recevaient le titre de citoyens qu’après avoir suivi l’éphébie, formation civique et militaire, de seize à dix-huit ans.

    Ø       Les étrangers, très rares, accédant au titre de citoyen devaient d’abord avoir accompli de hauts faits pour la cité. Alors seulement, ils étaient autorisés à payer très cher l’acquisition de ce titre.

    Ø       Les agriculteurs, les pécheurs, les esclaves, les femmes et les métèques (ainsi qualifiait on l’étranger non barbare) étaient exclus de la communauté politique.

     

       Cette référence est donc fondée sur le droit du sang et non sur celui du sol. Elle exige que l’on satisfasse à une formation ; je crois me souvenir que l’instruction civique n’est plus très en cour dans les écoles de la raie publique, quant au service militaire ……. n’épiloguons plus. Aujourd’hui, on naturalise à tour de bras, y compris de curieux citoyens ne possédant même pas les rudiments de notre langue. Pire, ils obtiennent la nationalité en prônant leur refus de s’intégrer dans la communauté nationale………. et les jours d’élections, certains candidats peu scrupuleux n’hésitent pas à ratisser les fonds d’hospice pour tenir la main à certains électeurs un peu oublieux.

     

       La démocratie est, par nature, un type de gouvernement fragile. Pour être viable elle requière donc des citoyens au caractère trempé, désintéressé, des esprits bien faits, sachant discerner l’intérêt général et faire fi des intérêts particuliers. Est-ce bien le sens dans lequel les innombrables ministres de l’éducation nationale ont entrepris d’engager l’école ? Est-ce bien le soucis fondamental de l’école nationale d’administration qui semble bien produire autant de démocrates que Saint-Cyr de puéricultrices?

     

       La Démocratie devrait se bâtir, patiemment, sur une solide assise de civisme. La médiocratie s’édifie plus rapidement sur la démagogie, l’individualisme et sa version collectivisée : le corporatisme…….. et nous avons une fâcheuse tendance à privilégier la facilité.

    FEMINISME:  Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société.

       La définition ci-dessus ne parle pas d’identité des droits mais d’amélioration et d’extension du rôle et des droits. La référence par rapport à laquelle s’envisagent l’amélioration dans un premier stade et l’extension ensuite est nébuleuse, indéfinie, voire inexistante. Il ne peut s’ensuivre qu’une kyrielle de malentendus, de positions radicalisées, d’arguments excessifs et de comportements déraisonnables.
       Le militantisme est une attitude consistant à lutter, à combattre pour une idée, une opinion, un parti. Lorsque l’idée est fondée sur des bases imprécises, fluctuantes, épidermiques, cela aboutit à la lutte pour la lutte, au combat pour le combat et donc au parti pris pour le parti pris. Le résultat ne peut être que désastreux.
       Le féminisme prétendit lutter contre, je cite : « l’oppression familiale, qui enferme la femme dans les rôles d’épouse et de mère, etc. » . Singulièrement, la plupart des militantes n’étaient ni épouses ni mères. Beaucoup affichaient ostensiblement d’autres orientations de vie, librement empruntées, dont au demeurant les supposés oppresseurs se moquaient éperdument.
       Le délitement de la cellule familiale, son éclatement et ses conséquences désastreuses sur des générations d’enfants qui n’ont d’autre choix que de les subir, sont très redevables à ce mouvement de colonisation de la masculinité par une catégorie de femmes développant quelques problèmes de personnalité.
       Les femmes d’Occident ont toujours mené leur monde grâce à leur intuition et à un sens très consommé du management. Fi donc de celles qui entreprennent de vouloir le bloquer par leur cérébralité équivoque.
       Au fait ! ……. quel mouvement s’occupe de libérer les femmes oppressées par une Religion d’Amour de Tolérance et de Paix, par une famille qui ne les laisse pas épouser l’homme de leur choix et les contraint à produire des enfants en surnombre ? ………………… comment ? ……..ah ! le respect de la culture d’autrui ! ……… ben voyons !
       On ne peut pas définir la logique féminine. En revanche, on peut l’illustrer. 
    MODERNE:  « Il faut être moderne ! » ………………………….. scandent frénétiquement moult conformistes, persuadés sans doute que la seule originalité ne peut se situer que dans l’indifférenciation.

     

       Qu’est-ce qu’être moderne ?

     

       Selon l’Encyclopédie Universelle Larousse, « moderne » vient du bas latin modernus, du latin classique modo « récemment ». Ce terme signifierait donc : « qui appartient au temps présent ou à une époque relativement récente »

     

       Pourquoi, dans ces conditions, cette injonction : « il faut ! » ?

     

       Physiquement parlant, il n’est encore advenu à personne d’appartenir à un temps autre que celui du moment où s’en établit le constat. Dans ce domaine, l’injonction est donc superfétatoire.

     

       Il peut en aller différemment sur le plan du cœur ou de l’esprit. Nous pouvons tout à fait, par intérêt particulier, par inadaptation à l’époque ambiante ou pour toute autre raison, préférer appartenir sentimentalement ou intellectuellement à un autre temps que celui présent, tout en vivant dans l’ère actuelle. Le fait d’enjoindre à quiconque de renoncer à un tel choix constitue motif à demander au normalisateur la raison d’une telle injonction.

     

       Prétendre qu’il faut être moderne revient à glorifier tout ce qui se passe pour la seule vertu de l’actualité de cet évènement et à condamner implicitement ce qui n’est plus présent pour le seul défaut de son aspect passé. Au nom de quoi le ferions-nous ? Par quel effet spontané le présent devrait-il être décrété meilleur que le passé ? Envisager les choses de ce point de vue ne reviendrait-il pas à dire, rétrospectivement, que l’inquisition fut normale au treizième siècle, que l’antisémitisme le fut aussi au vingtième siècle, que le nazisme était tout à fait recommandable dans l’Allemagne d’avant-guerre, et que les jupes des dames doivent être longues à certaines époques et courtes à d’autres sans autre motif que le ralliement d’un nombre considérable sur la chose considérée, au moment de la considération ?

     

       L’erreur du moment, recevant le consensus d’un nombre déterminant, serait donc ipso facto transmutée en vérité précaire et sacralisée en tant que telle ? Or, la Vérité n’est-elle pas intemporelle par nature, et donc immuable, c’est-à-dire précisément le contraire de précaire ?

     

       Lorsque j’entends : « il faut être moderne ! » je ressens cette locution comme une invitation à bêler politiquement correct, à réciter les credo des totalitaristes de la pensée conforme, à suggérer que lorsque la réalité ne concorde pas avec les âneries proclamées, c’est la réalité qui a tort. Être moderne c’est, souvent, dépraver ses neurones au profit des sots en adoptant la syntaxe du jour et le bon accent. Ce qui est croustillant dans la modernité, c’est que plus on copie les imbéciles plus ils vous trouvent original, spirituel, brillant, bref intelligent ! il est vrai qu’on ne prend aucun risque en s’appropriant l’image de l’autre pour la lui renvoyer conforme. Au contraire, le sot se rassure, ses yeux s’en auréolent de reconnaissance.

     

       La modernité ne serait-elle pas, tous comptes faits, qu’une simple prothèse permettant aux âmes superficielles de traverser une époque sans se poser de questions récurrentes ? Ne serait-elle pas qu’un onguent de l’esprit, parfumant une raison déviante ou léthargique?

     

       Qui disait : « Il n’est pire folie que de vouloir être le seul sage au milieu des fous » ? Sans doute quelqu’un qui, en bon philosophe, avait déjà perçu le caractère inéluctable de la modernité !

       ………….. et si ça vous dit, demain nous pourrons examiner les mots magiques …… QUI FÂCHENT ! ! ! !

     

    30 août 2007 à 18 h 17 min
  • Anonyme Répondre

    Yep, tout ca c’est vrai, et vous pouvez meme rajouter a votre liste magique le mot : "Diversité".  Celui la aussi n’est pas mal. Si je comprends bien, l’idée est de rassembler en France toutes les races, toutes les cultures et toutes les religions (ou ce que l’on CROIT etre une religion), et, bien sur, de faire pareil PARTOUT dans le monde, comme ca, ou que l’on aille, on trouvera TOUTES les races, toutes les cultures, et toutes les Religions. Genial.
    Les Arabes sont excellents a ce jeu, et ont pris une bonne avance; ils sont déja présents sur toute la planete…. Bravo les Mohameds, vous etes vraiment a la mode, si, si, mon zami, ci ca la diversiti!
    Alors, comme tout le monde sera partout, on n’aura plus besoin de voyager et on va pouvoir supprimer les avions qui polluent (sauf quand on part nous-meme en vacances en Rep. Dominicaine, of course)  et on va arreter ainsi le global warning. Vous voyez que j’ai tout compris.
    Allez, bonnes vacances,
    Best,
    Mancney

    29 août 2007 à 18 h 39 min
  • Gérard Pierre Répondre

       Monsieur Christian Lambert me permettra sans doute de compléter la liste, loin d’être exhaustive, des mots magiques du conformisme contemporain. Certains mots comme EGALITE, LAÏCITE, MANIFESTATION ou REPUBLIQUE, pour n’en citer que quatre, sont si utilisés qu’ils ont fini par être vidés de leur substance.

       Cédons à la tentation de les recadrer, comme ça, rien que pour le bonheur de se détendre.

    EGALITE:  Qualité d’une quantité, d’une dimension, etc, qui a la même valeur, la même mesure qu’une autre, et se traduit en arithmétique par le signe « = »

     

       Cette notion s’applique donc à des entités physiques ou abstraites mesurables.

     

       Inscrit au fronton des mairies de France, dans un contexte de laïcité, ce concept se circonscrit aux droits et devoirs des ressortissants vivant sur le sol national.

     

       Pour le reste, chaque être humain est un être unique dans le temps et dans l’espace et chaque Unicité constitue la diversité et la richesse de l’Humanité. Chercher dès lors à disséquer chaque Unicité pour la comparer à une autre et la relativiser en termes d’égalité, de supériorité ou d’infériorité revient à déshumaniser l’Être, à nier son originalité et sa spécificité, à réduire son Unicité à de simples éléments matériels quantifiables.

     

       Dans une société matérialiste, édifiée sur les ruines de la spiritualité, où l’étude des sciences dites exactes propose un boulevard royal aux ambitieux, il est difficile de prôner l’abolition des signes mathématiques dans l’appréhension de l’Humain. Les tenants de l’idée selon laquelle ce qui ne se mesure pas n’existe pas ne sont pas encore prêts à l’accepter. 

     

       Vouloir mettre l’Homme en équation a toujours été l’obsession des totalitaristes, chez qui l’utilisation à tort et à travers du signe « égal » a souvent servi à divertir de bien braves personnes. Je préférerai toujours Saint-Exupéry qui affirmait en toute simplicité : « Celui qui est différent de moi, loin de me léser, m’enrichit. »  Il est ainsi des choses auxquelles les femmes sont naturellement aptes et que les hommes ne réaliseront jamais, des domaines où la femme excelle et où l’homme peine. L’inverse est également vrai. Les uns ou les autres n’en constituent pas pour autant une moitié inférieure ou supérieure de l’humanité. Il n’y a que des différences qui se réduisent à condition de s’additionner.

     

       Que de richesses inestimables à jamais enfouies dans l’océan de l’égalitarisme !

    LAÏCITE:   La laïcité est, dans sa formulation officielle, une organisation sociale fondée sur l’indépendance des conceptions religieuses ou partisanes et aboutissant à la séparation des rôles des églises et de l’état.

     

       Dans la réalité les forces antireligieuses ont réussi, sous couvert de cette prétendue laïcité, à imposer un vide absolu correspondant à l’option de l’athéisme. Or, l’athéisme étant par nature un concept partisan, sinon religieux, la laïcité a donc toujours été un leurre.

     

       La nature ayant, surtout depuis Lavoisier, terriblement horreur du vide, d’autres philosophies se sont depuis engouffrées dans l’espace spirituel, intellectuel et moral libéré. Et c’est paradoxalement au nom de la liberté de penser et d’expression que les institutions les laissèrent se développer.

     

       L’embrouillamini qui en résulte prépare, aujourd’hui, le lit du prochain totalitarisme religieux tandis que le siècle des lumières aveuglera encore longtemps les contempteurs de la judéo chrétienté, …………….. à moins que !………………

     

       Spiritus ubi vult spirat ( l’esprit souffle où il veut – Saint-Jean ) 

    MANIFESTATION:    Rassemblement, défilé de personnes, organisé, en un lieu donné, sur la voie publique, ayant un caractère revendicatif ou symbolique. (Abréviation familière : manif.)
       Sous les régimes totalitaires, le manifestant prend des risques souvent inconsidérés en portant à la connaissance de ses semblables une information, une opinion ou un fait que l’autocrate entendait lui taire. La manifestation constitue, dans ce cas, l’expression d’une opposition courageuse dont le but est, à terme, de donner aux sujets opprimés un témoignage de soutien et une Espérance pour l’Avenir. Ceux qui manifestèrent le 11 novembre 1940 place de l’Etoile à Paris, comme ceux qui le firent le 13 mai 1958 à Alger, méritent à tous égards l’immense respect des hommes libres de toutes les générations.
       En régime démocratique, le manifestant n’est pas forcément de la même veine que celui précédemment décrit. A son grand dam, il découvre souvent que son point de vue minoritaire, catégoriel ou partisan ne se retrouve pas dans l’expression majoritaire des urnes et par voie de conséquence dans le contenu des décisions gouvernementales. Il se livre alors à des exercices incantatoires comme les primitifs appelant la pluie sur les récoltes ou la foudre sur leurs ennemis. Déguisé, peinturluré, gesticulant, éructant, il s’épuise en s’époumonant. Ainsi, il finit par se persuader de son immense compassion pour la condition humaine, et de l’ingratitude de cette dernière à son endroit. Pour peu que des médias complaisants lui facilitent l’accès au micro, il se répand aussitôt en imprécations et en condamnations, avant de rentrer chez lui satisfait d’avoir œuvré pour l’intérêt supérieur de ses semblables dont il ne supporterait surtout pas qu’ils raisonnassent différemment de lui.
       L’illettrisme, l’analphabétisme et l’échec scolaire sont-ils inversement proportionnels à l’intensité et à la fréquence des manifestations syndicales censés lutter pour leur éradication ? On manifeste ici pour afficher son opposition au sida ; cela signifierait-il qu’en ce même endroit d’autres sont favorables au développement de cette maladie ? ……. a-t-elle d’ailleurs, pour cette seule raison, un tant soit peu régressé ? On manifeste en faveur des droits de l’homme, mais de préférence dans le pays qui a fait plus que nul autre au monde pour les promouvoir ! On manifeste pour la paix, mais de préférence dans un pays qui n’est pas en guerre ! On manifeste pour la justice, pour l’égalité, contre le prix des abricots et peut-être un jour pour les yaourts nature, les souliers à semelle compensée ou la distribution gratuite de l’eau en poudre en zone inondée.
       Une manifestation conduite sous une dictature ne peut donc l’être que par des démocrates. Il y aurait sans doute beaucoup à dire de l’inverse !
       Imaginons un instant ( hypothèse d’école purement gratuite, bien sûr ) que demain, des pratiquants modérés, hommes femmes et enfants tous unis dans un même élan, manifestent massivement contre ces criminels extrémistes qui jètent le discrédit sur leur Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix ! ! ! ….. ce serait étonnant, non ? ….. mais, au fait, y a-t-il des démocrates dans leurs avions ?

    REPUBLIQUE:   A l’origine ce mot vient du latin res publica « chose publique » et s’orthographiait alors république.

     

       L’intention, certes excusable, des utopistes qui imaginèrent ce type de gouvernement était de faire en sorte que chaque citoyen, détenteur d’une parcelle de la souveraineté nationale, exerce cette souveraineté sans contrainte, en toute impartialité, dans le seul souci de l’intérêt général, par le truchement de l’élection. Par ce moyen, le citoyen confierait à un élu le soin d’exécuter ses volontés dans le seul souci de l’intérêt supérieur de la Nation et, indirectement, de ses habitants.

     

       Les successeurs de ces utopistes eurent tôt fait de reconquérir le pouvoir en constituant des partis politiques qui inversèrent l’ordre des choses. Ils s’intronisèrent directeurs de conscience des électeurs auxquels ils s’adressèrent comme des sachant s’adressent à des apprenant. 

     

       Hissées aux premiers rangs à force d’allégeances, plus soucieuses d’image que d’authenticité et rompues à la pratique du langage automatique, la plupart des élites politiques étalent leur brillante incapacité à travers diverses promesses électorales à la tenue desquelles aucune d’elles n’est contractuellement tenue.

     

       La dérive étant dès lors aussi prévisible qu’inévitable, nous assistons depuis plus de cent trente ans à toute une série de scandales, depuis l’affaire de Panama et les trafics de la légion d’honneur à la fin du dix neuvième siècle, jusqu’aux affaires actuelles, en passant par celles du bazooka, de l’observatoire, et bien d’autres encore.

     

       Par aveu subconscient, cette médiocratie jusque là représentée sous les traits d’une Marianne hermaphrodite, décida à plusieurs reprises de donner à la porteuse de coiffe phrygienne le visage d’actrices renommées qui ne furent pas précisément des vestales. D’où une évolution sémantique, plus soucieuse de pérennisation phonique que de représentation éthique, que l’on retrouve dans raie publique.

     

       A quand la restauration de ce mot dans son orthographe originelle par l’amélioration du comportement des élites de l’Institution ?

     

     

    29 août 2007 à 15 h 15 min
  • ozone Répondre

    "14 aux États-Unis"

    Avez vous vu l’age des touristes americains?

    Ou bien riches et vieux,ou très jeunes et etudiants.

    Entre les deux?,nibe…

    ça se comprend,ils sont tellement endèttès que mème les 14 jours (une moyènne tous ages confondus) ne sont qu’un desir lointin,le bonheur quoi.

     

    29 août 2007 à 13 h 14 min

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