L’Europe est laïque !

L’Europe est laïque !

Avant tout, je tiens à remercier les quelques lecteurs catholiques qui ont tenu à nous faire savoir que je « n’avais pas le droit » d’exprimer ici mon athéisme et mon anticléricalisme, certains allant jusqu’à dire que j’étais « discordant » dans les colonnes de ce journal ou que « je n’y avais pas ma place », ou bien encore que j’étais « intolérant », la palme revenant à M. Jacques Gautron, déclarant, dans notre courrier des lecteurs du n° 449, que j’étais « de moins en moins digne de figurer parmi nos éditorialistes », comme s’il lui revenait d’en juger souverainement (on admirera au passage la longanimité de notre journal, qui publie sans rechigner de telles offenses à ses rédacteurs. Mais moi je pardonne les offenses…).
Oui, je les en remercie, car c’est une vraie délectation que d’être accusé d’intolérance par des intolérants patentés, qui écraseraient sous leur férule toute liberté de pensée et d’expression s’ils en avaient encore le satanique pouvoir. Je les en remercie encore, car cela démontre excellemment à quel point j’ai raison d’affirmer en ce domaine mes convictions, qui sont celles de 45 % des Français dont la moitié au moins sont de droite. Ils m’encouragent ainsi à ne pas baisser ma garde contre les dogmatismes sans cesse renaissants, et du même coup ils encouragent Alain Dumait à maintenir fermement la ligne politique de notre journal, qu’il a maintes fois énoncée et qui est « l’entente à droite sans exclusive ». Comme je l’ai comprise et admise, je n’exclus pas mes détracteurs. Eux, en revanche, voudraient m’exclure. Je laisse nos lecteurs honnêtes, chrétiens ou non, juger de quel côté se trouve l’intolérance.
En tout cas, si certains, qu’ils soient amis ou ennemis, voudraient croire ou faire accroire que « Les 4 Vérités » est un journal d’extrême-droite, ils en seront pour leurs frais. Ce journal est rédigé et publié par des républicains libéraux qui rejettent le collectivisme marxiste sous toutes ses formes, y compris larvées. C’est leur dénominateur commun et le ciment qui les unit. Pour le reste, chacun croit, pense et dit ce qu’il veut. Et je m’étonnerai toujours de voir des gens se réclamant d’un homme qui a dit : « Cherchez et vous trouverez ! » s’exclamer avec frénésie : « Il a trouvé, ne cherchons plus ! »

La sagesse de François Bayrou

Répondant à la question d’un journaliste à propos du débat sur l’éventuelle référence au christianisme dans la Constitution de l’Europe, M. François Bayrou, qui n’a jamais caché ses fortes convictions chrétiennes, s’est clairement affirmé opposé à la mention de cette référence. Et il a déclaré le 2 juin sur l’antenne de RMC : « L’Europe n’est pas chrétienne ; elle est laïque ». Je rends hommage à la probité intellectuelle de M. Bayrou, qui a commenté ainsi son propos (je cite en substance) : « La croyance religieuse est du domaine de la conscience individuelle et nous ne devons pas en faire un sujet de querelle sur le plan européen. » C’est la sagesse même.
Les États qui constituent l’Europe sont laïques pour la plupart. Quatre petites nations seulement, si je ne me trompe, ont encore une religion d’État : catholique pour l’Irlande, luthérienne pour le Danemark, la Suède et la Norvège, ces trois dernières comportant des athées en fortes proportions. L’Espagne elle-même a renoncé à la religion d’État catholique par sa Constitution de 1978. Enfin, nul n’ignore que l’athéisme progresse à grande vitesse dans les démocraties européennes, Pays-Bas et France en tête, alors que le marxisme y recule tout aussi nettement, de sorte que ceux qui prétendraient lier athéisme et marxisme font figure de nigauds.
Ce que l’on constate en réalité dans l’Europe d’aujourd’hui, c’est le rejet de tous les dogmatismes religieux ou politiques.
L’Européen revendique désormais sa complète autonomie spirituelle, qui entraîne toutes les autres, et il refuse que des maîtres à penser dinosauresques lui imposent leur vision étriquée de la vie et de l’univers.
Je comprends que cela puisse inquiéter un chrétien pratiquant et je compatis à son désarroi. Sans doute craint-il que sa foi ne s’étiole si elle n’est plus soutenue par le nombre ni protégée de la critique. Mais cela ne lui donne pas le droit de prétendre m’interdire l’expression de mon athéisme spiritualiste, chaque fois qu’il me semble pertinent de le faire. Personne ne l’oblige à me lire et si mes articles l’irritent, qu’il saute ma page. Il y perdra beaucoup plus que moi. En tout cas, à l’heure où le fanatisme islamiste rêve de jeter toute l’humanité à plat ventre devant le despote céleste imaginaire, l’Europe doit s’affirmer résolument laïque, c’est-à-dire respectueuse de toutes les âmes et de leurs libres choix.

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Comments (35)

  • bruno Répondre

    pour R.Ed. pardon d’avoir été trop elliptique dans le rapport que j’ai fait à propos des générations de plus en plus instruites et cultivées. La jeune future bachelière dont je parlais a utilisé, sur les incitations de ses pédagogues, le moyen moderne de tout savoir: internet. Et pour connaître la biographie et la personnalité de l’auteur des “Mémoires d’outre-tombe” qui lui sont imposés au programme, elle a donc fait sa recherche, et a affiché le résultat sans sourciller. Certes ma femme a bondi, en voyant son classeur et m’a raconté l’histoire ensuite; sans son intervention, j’imagine que la malheureuse petite aurait eu une déconvenue si elle devait être interrogée là dessus! Encore que je sois persuadé que les consignes des examinateurs sont de récompenser tout effort venant de l’élève; or comme elle a fait une recherche. . . Pour ce qui est du dictionnaire Larousse, la correction politique exige que les auteurs “maudits” par la commission de purge en 44 disparaissent de la vue, àl’exemple des victimes des purges de Staline sur les photos officielles du politburo retouchées après exécution. Essayez donc de retrouver trace des histoires de Peaux-Rouges de Fritz Steuben qui firent mon émerveillement de gamin! la police de la pensée ne contrôlant pas encore totalement internet, il se produit parfois ce genre de déphasage. Et qu’on y parle parfois d’auteurs qu’aucun éditeur ne se permettrait de republier. Mais tous les politiques et idéologues rêvent d’y mettre bon ordre. Au nom des Droits de l’Homme et de la liberté de penser dont ils sont les dispensateurs exclusifs.

    19 juin 2004 à 14 h 15 min
  • jacques furlainac Répondre

    Pour Stéphane Je suis certain que vous n’avez jamais lu ni la Bible ni le Catéchisme sinon vous n’écririez pas les propos ridicules que vous avez écrit à leur sujet. “L’Europe existait bien avant les Lumieres” Et elle existait aussi avant Jésus et on peut ajouter que l’empire romain avait un niveau de sophistication plutôt exceptionnel qui sera obscurci par l’Eglise pendant une trop longue période Je vous suggère de lire les pages noires du christianisme pour vous éclaircir l’esprit (http://www.christianisme.ch)

    19 juin 2004 à 8 h 57 min
  • Stephane Répondre

    Cher Jacques, sans vous offenser, vous devriez revoir vos idees recues sur la religion chretienne. Renseignez-vous, lisez des ouvrages chretiens, comme la Bible ou le Catechisme de l’Eglise Catholique, par exemple. Vous n’y trouverez pas le debut de l’idee que les chretiens doivent se “soumettre au groupe et a son chef” ou s’interdire d’utiliser leur intelligence pour comprendre le monde, se faire une opinion independante sur les choses. Bien au contraire. Franchement, votre opinion sur cette religion semble tout droit sortie du catechisme de l’eglise communiste (petit livre rouge et autres). Faut pas croire tout ce qu’on entend a la tele ou lit dans les journeaux socialo-marxistes ! Le couplet sur l’Inquisition en particulier est un grand classique… Au fait, tous les etats d’Europe et le super-etat federal bureaucratique europeen sont laiques. Personne, en tout cas pas moi, ne suggere qu’ils doivent etre diriges par telle ou telle Eglise. Dire que l’Europe est d’origine chretienne c’est juste reconnaitre une realite historique. L’Europe existait bien avant les Lumieres, contrairement a une certaine vision revolutionnaire et revisionniste de l’histoire. “Du passe faisons table rase”… on sait ou ca mene ! Pour ma part, je pense que son heritage chretien est une chance pour l’Europe. Je regrette que la France, soit-disant dirigee par un gouvernement de droite, s’arceboute pour raisons ideologiques a refuser l’ajout de cette reference historique dans la constitution europeenne. Chirac revele une fois encore sa vraie nature : en plus d’etre de gauche, il est visceralement anti-clerical. Quand a Bayrou, qui n’est pas a priori anti-clerical, il ne pense pas droit, c’est un gauchiste (ah, ah).

    19 juin 2004 à 8 h 21 min
  • Christophoros. Répondre

    Ce serait trop commun. On a déjà le petit vert de Bègles dans le genre. A mon humble avis, cela est plus subtil. On devrait peut être avoir recours à la psychologue d’Outreau, elle risque d’être bientôt au chômage…

    18 juin 2004 à 21 h 54 min
  • Nicolas Répondre

    Mr Lance serait-il un agitateur gauchiste?

    18 juin 2004 à 19 h 07 min
  • jacques furlainac Répondre

    On répète ad nauseam sur ce site des propos sans fondements tels que: “les valeurs sur lesquelles l’Europe sont batties sont judéo-chrétiennes?” J’aimerais bien savoir de quoi vous parler Messieurs. Stéphane se hasarde à mentionner “Liberté et responsabilité individuelle, valeurs fondamentalement chrétiennes” !??? C’est parfaitement faux (du moins dans la religion catholique). Celle-ci exige la soumission au groupe et à son chef (le Pape), refuse à l’individu d’avoir ses propres idées, et dès qu’elle l’Eglise est assez puissante pour le faire (Dieu merci, ce n’est plus le cas) emprisonne, brûle ou torture ceux qui pensent de façon indépendante, bref étouffe toujours les libertés. Le meilleur de nos valeurs probablement des sociétés laïques gréco-romaine, mais les historiens parmi vous pourraient établir aussi d’autres sources. Il est impérieux que l’Europe reste laïque pour confirmer le droit à la liberté individuelle et la prospérité économique.

    18 juin 2004 à 7 h 04 min
  • R. Ed. Répondre

    Scousi-moi ,mais ji pas compris !François René vicomte(comme de Villier) de Chateaubrian”d” a écrit les “Mémoires d’outre-tombe”,livre achevé le 22 octobre “1841”. Chateaubrian”t”:sous-préfecture, le 22 octobre “1941” ,27 prisonniers politiques furent fusillés en représailles du meurtre,à Nantes, d’un officier allemand. Je regrette mais je n’ai pas encore les noms des soldats qui composaient le peloton d’exécution (j’en suis déjà à 3 mois de recherche sur Internet) mais j’ai bon espoir. Bonjour chez vous Messieux bruno et TLlarger.

    17 juin 2004 à 10 h 40 min
  • Stephane Répondre

    16 Mars, 18h, de Los Angeles. Salut a tous. J’ai moi aussi pris plaisir a lire les commentaires, parfois surprenants, suscites par l’article provocateur de Pierre Lance. Je suis un peu en reste cependant sur la question initiale, qui constitue un des points d’achoppement du debat en cours sur la constitution europeenne : faut-il, au moment ou l’Europe tente de jeter les bases de son avenir, que, se tournant vers son passe tourmente, elle reconnaisse les origines de la civilisation qui a fleurit en son sein ? C’est le coeur du debat a mon sens. Proposer que l’Europe est ou doit etre laique n’est pas necessairement nier les origines chretiennes de nos valeurs et de notre civilisation. Constater que la civilisation europeenne a ete modelee par le christianisme n’est pas vouloir imposer la pratique d’une religion et le dogme catholique a tous les europeens. Soyons serieux ! Par contre, comprendre qui nous sommes me parait essentiel pour avancer et faire les choix importants que nous avons a faire ensemble, avec les autres nation europeenes, au sein de l’Europe politique en cours de construction. L’Europe, c’est de nombreux siecles d’histoire, jalonnes de guerres certes, mais aussi de progres considerables dans tous les domaine de l’activite humaine (pensee, arts, commerce, industrie, etc) tout au long de notre histoire commune. Quel heritage ! A mon sens, la partie la plus actuelle de cet heritage, ce sont les valeurs que nous partageons et sur laquelle nos societes sont batties. Ces valeurs sont clairement d’origine judeo-chretiennes. Pourquoi le nier ? Le reconnaitre au contraire, ou le redecouvrir de maniere apaisee (…), nous permettra peut etre de sortir, ensemble, de la crise d’identite dans laquelle nous sombrons depuis plusieurs decennies. Cela nous permettra sans doute aussi de lire plus clairement les problemes poses par certaines des decisions a prendre. Comme par exemple, celle de l’elargissement a la Turquie, le pays qui fut au coeur de la civilisation musulmane pendant des siecles. Ou la question du necessaire, et pourtant tabou, controle de l’immigration en Europe. J’irai meme jusqu’a proposer que le debat sur la necessite d’une alternative au systeme federaliste centralisateur et etatiste en cours de construction, pourrait profiter d’un retour aux origines chretiennes de notre civilisation. Plus de liberte et plus de responsabilite individuelle, valeurs fondamentalement chretiennes, voila ce dont la France et l’Europe ont besoin. Urgemment !

    17 juin 2004 à 3 h 07 min
  • Christophoros Répondre

    En réponse à MG. 1. Si Pierre Lance subit des attaques systématiques c’est qu’il “le cherche” quand même un peu. Il s’agit peut être du “bad guy” de l’équipe pour “pimenter” les 4V. Facile mais efficace. 2. Vous touchez du doigt la traîtrise des laics, les religions et en particulier la religion catholique on sait ce que c’est ( enfin avant Vatican II on savait…), la laicité, elle, n’est pas définie. Il y a la gentille, la tolérante qui a vision utilitariste de la religion et puis il y la “méchante” la laicité dite de “combat” style loi de 1905. C’est un peu traître au propre comme au figuré. Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages… Comme on le chantait autrefois, sans la permission ( indult ) de nos tristes évèques : Dies irae..

    16 juin 2004 à 22 h 08 min
  • CHARLES MARTEL Répondre

    Personnellement laîque, je ne puis, sur le plan des principes, qu’approuver Pierre LANCE. Cependant, au point ou nous en sommes dans l’invasion islamique, je me demande si une franche et solide référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans la future constitution européenne ne serait pas préférable. S’il faut choisir entre deux maux, je préfère les vagues patenôtres d’une religion agonisante au retour à la barbarie.

    16 juin 2004 à 21 h 54 min
  • TLarger Répondre

    à Bruno, la fille de vos amis a commis une omission impardonnable, elle oublie de parler des otages fusillés par chateaubriand aucours de la dernière guerre

    16 juin 2004 à 21 h 32 min
  • Jacques Répondre

    Que vous le veuilliez ou non, nous sommes tous des chrétiens, dans la chair comme dans l’esprit. Nous nous en défendons peut-être pour nous sentir “libres penseurs” ou garder un “libre arbitre”. Quant à la CROYANCE, nous sommes aussi tous croyants, ne serait-ce qu’en la certitude de l’absence de Dieu qui est la reconnaissance d’un grand VIDE auquel on ne peut donner de nom…

    16 juin 2004 à 18 h 45 min
  • M.G. Répondre

    A tout le monde… j’avais juste deux petits trucs a dire. Tout d’abord, je remarque qu’il y a une sorte d’habitude dupuis quelques mois, qui est de repondre de maniere tres virulente aux sujets de Mr Lance. C’est vrai, il y a eu certain sujet ou il n’y allait pas de main morte. Je trouve tout de meme, que le dechainement sur les propos de Mr Lance devient un peu systematique. Si je dis cela, c’est premierement parceque je ne ressens pas le meme acharnement lorsque je lis les reponses faites aux autres chroniqueurs, mais surtout parceque cela represente bien le systeme de pensee qui apparait en ce moment. Aujourd’hui, se battre pour une idee, une cause, et que sais-je encore, entraine automatiquement le denigrement de la partie adverse. Il me semble que le vrai debat, avec pour objectif de tirer le meilleur des deux parties, et d’en extraire une synthese viable, n’existe plus. On campe sur ses positions tout en tentant d’envoyer l’autre dans les codes. Deuxiement, j’aimerais apporter ma contribution sur ce debat d’une Europe laique ou pas. Pour ma mart, si la laicite c’est avoir honte d’avoir une vision metaphysique de l’existence, etre montre du doigt lorsque vous parlez de foi, etre traite de fanatique parceque vous avez decide de suivre des preceptes religieux, alors non, l’Europe ne dois pas etre laique. Si, par contre, la laicite c’est respecter la croyance de l’autre, reconnaitre l’individualite dans la pratique de la religion, reconnaitre autant de legitemite a un discours metaphysique qu’a un discours cartesien, alors oui, l’Europe doit etre laique. Et pour finir, s’il vous plais cessez de croire qu’etre laique c’est forcement etre athe ou agnostique.

    16 juin 2004 à 14 h 13 min
  • bruno Répondre

    Le petit nouveau, pour R.Ed.16 juin. Merci de l’accueil; quand on a commis une incongruité, on revient sur le lieu du crime, ou le site. Ce que j’ai fait ce matin. Sans vouloir jouer les érudits, une réponse possible à votre question était proposée par un agnostique notoire, il y a un siècle: Charles Maurras. Sa position était trop évoluée pour échapper à un “flingage” tout azimut: par le Vatican qui n’aimait pas son agnosticisme, par les antichrétiens et athées virulents qui n’aimaient pas son affirmation que la nation française ne pourra survivre longtemps coupée de la religion qui l’a vue naître, par les internationalistes de tout poil qui voulaient justement qu’elle crève. Quand à l’évolution actuelle des masses vers une connaissance toujours plus élevée grâce à l’attribution du bac à 80% d’une tranche d’âge, et au progrès qui fait rage sur Canal +, gare aux désillusions. Ma femme est en train de préparer bénévolement la fille d’amis au bac de Français. Celle-ci est la meilleure élève de sa classe, dans un lycée très correct. Elle a au programme Voltaire,et récite: “Lors de son exil en Angleterre, Voltaire fit la connaissance de Shakespeare”, reprenant au sens strict la phrase de son cours. Elle a aussi les “Mémoires d’outre-tombe”, et a effectué une recherche sur internet au sujet de Chateaubrian(d ou t? comme pour les Dupon(t)s): ça donne ceci. “Alphonse de Brédenbec de Châteaubriant est né en 1877 dans une vieille famille de gentilshommes bretons. Après de brillantes études secondaires, l’aristocrate oisif n’entre en littérature qu’à trente-quatre ans. C’est son premier roman, «Monsieur des Lourdines», édité chez Grasset, qui est couronné le 5 décembre 1911 par le prix Goncourt. En 1923, il reçoit le Grand Prix de l’Académie française pour «La Brière», l’un des plus forts tirages de l’entre-deux guerres avec 609.000 exemplaires vendus. Un livre qui a pour cadre la Vendée, à laquelle il est viscéralement attaché. Germanophile et profasciste, Alphonse de Châteaubriant se laisse gagner aux doctrines nationales-socialistes d’Hitler. A la libération, son nom apparaît sur la liste des auteurs jugés indésirables par le Comité national des écrivains”. Croyez-vous que le résultat lui ait posé question? Elle, et les 4/5èmes de sa classe moins bons qu’elle intégreront les cohortes de nos nouveaux instruits. Je vous laisse juge.

    16 juin 2004 à 13 h 54 min
  • tlarger Répondre

    les laîques confondent souvent laîcité(notion chrétienne, excusez moi de me répéter) et christianophobie. Entre le voile et le string, il existe une voie plus équilibrée qui respecte l’héritage culturel chrétien. actuellement, les laîcs voient le curé dans l’oeil des chrétiens, ils ne voient pas l’ayatollah qui est dans le leur… On peut toujours se moquer des uns et des autres, certains qui sacrifient un homme tous les dimanches, d’autres qui lèvent le derrière tous les vendredis, encore d’autres qui se réunissent en secret pour parler architecture du monde et qui ne sont pas moins ridicules ni criticables; le plus simple étant de rejeter tout cela pour s’édifier sa petite chapelle à soi; on échappe ainsi aux sarcasmes des autres; on dilapide également l’héritage de ses ancêtres qui se sont souvent sacrifiés pour notre situation; mais en cas de crise comme actuellement, ça se révèle très dangereux. cherchons plutot nos points communs….

    16 juin 2004 à 9 h 21 min
  • Christophoros Répondre

    Je suis désolé cher Jacques Furlainac. A la messe dimanche dernier, le prêtre qui baptisait une dixaine d’enfants du primaire, nous a bien rappelé que pour les catholiques ( comme pour les orthodoxes d’ailleurs lors de leurs sublimes ( sub-liminae ) Divines Liturgies )le Christ est réellement présent dans l’Eucharistie. Comme l’a écrit l’un des intervenants sur ce forum, quels catholiques avez-vous donc rencontrés ? Par ailleurs, il n’y a pas qu’une seule manière d’être chrétien, comme le titrait une livraison du magazine Geo il y a quelques années ” tous chrétiens, tous différents”.Très cordialement à tous…

    15 juin 2004 à 23 h 53 min
  • R. Ed. Répondre

    Bienvenue au petit nouveau sur le site (pour les endormis= bruno) Pas mal ,comme réflexion! Un seul petit problème, c’est la position des agnostiques qui sont beaucoup plus nombreux qu’on le pense, niveau de connaissances oblige ! Doivent-ils faire “semblant” de “croire” ? Une solution ?

    15 juin 2004 à 23 h 20 min
  • jacques furlainac Répondre

    Pour X: “Aucun des dogmes auxquels propose de croire l’Église catholique n’entra jamais en contradiction avec les conclusions que me dicte la droite raison” Vous avez un bon sens de l’humour. :-) Pour Adolphos: “s’agenouillent devant des morceaux de pain,” Vous serez bien la mains des gens pour dire bonjours. Pour quoi faire ? Vous aimez tripoter les des autres ? Serrez la main est un geste symbolique. La communion n’est PAS un geste symbolique dans la religion catholique. Les catholiques sont CONVAINCUS qu’il s’agit du corps de Jésus. En fait, l’Eglise ne leur laisse aucun choix dans cette croyance: ou bien ils croient à l’Eucharistie, où bien ils sont hérétiques et sont des faux catholiques. Il faudrait que vous appreniez au moins les rudiments de vos propres “croyances”… Mais c’est tout-à-fait typiques des catholiques. Ils vous disent qu’ils sont catholiques mais qu’ils prennent leur distance vis-à-vis ceci, qu’ils ne croient pas trop à cela, que telle autre chose doit être vue comme un symbol. En somme, la plupart des catholiques sont trop rationnel pour croire eux-mêmes à leur propre religion.

    15 juin 2004 à 19 h 23 min
  • bruno Répondre

    15 juin. Je débarque. Je vous aime bien tous, et j’ai eu du plaisir à vous lire; aussi je ne voudrais pas que vous vous battiez comme des chiffonniers. Surtout pour des idées, Brassens précisant que l’on peut tout au plus mourir pour elles de “mort lente”. Sauf si l’on est chrétien au Pakistan ou dans n’importe quel état islamique d’aujourd’hui en ce moment même, ou de demain (là je pense à la France, quand l’ancienne colonie sera devenue dominante). Dans ce cas la mort est violente. J’ai cru comprendre au fil des ans et de ma réflexion sur les choses et les gens, que l’animal humain est social, et qu’il a besoin de rites pour sécuriser, identifer et consolider le corps social. Autrefois,ça s’appellait religion; depuis, des futés ont proposé à la place des idéologies qui fonctionnent sur le même principe, mais sans l’avouer et beaucoup plus mal. La fête de la Déesse Raison sur fond de guillotine, les défilés de l’Armée rouge, les happening de Nurenberg déifiant le Fürher, le petit livre rouge magique n’auront jamais le succès du pélerinage à La Mecque. Et c’est bien là le danger; le seul contre-poison à notre disposition pour échapper à la domination mondiale de l’Islam, c’est, par héritage, le christianisme comme religion populaire, disons religion d’ambiance. L’hindouisme résiste bien aussi, mieux peut-être actuellement, guerre après guerre, car la guerre devient point de passage obligé un jour ou l’autre, imposé par le Coran sur toute la frontière de l’Ouma, sauf en cas de reddition sans condition, dèjà préparée chez nous par nombre de collabos en puissance. Mais il me semble plus facile d’en rester en occident au christianisme que d’importer l’hindouisme, difficile à greffer, comme le montre le succès limité des Haré Krishna. Quant à notre ami Pierre Lance, j’oserais lui souligner la phrase la plus révélatrice au sujet de son succédanné de religion à lui, et dont il pourra difficilement obtenir la généralisation. Elle dit ceci: “Personne ne l’oblige à me lire et si mes articles l’irritent, qu’il saute ma page. Il y perdra beaucoup plus que moi.” Cette religion, quand elle devient culte, se nomme “Paranoïa”. Comme disait un autre anti-chrétien célèbre au moment de son suicide: “Quel grand artiste va mourir!”. Mais nous n’en sommes pas là, Dieu merci!

    15 juin 2004 à 17 h 19 min
  • Adolphos Répondre

    “La morale peut se résumée à la règle d’or: “Ne faites pas à autrui ce qui vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse” ” C’est une affirmation qui reste à prouver. Vous ne l’avez pas fait, vous êtes donc irrationnel. “Le catholicisme propose un mode de vie très malsain. L’idée de “sacrifice”, d’abnégation, pour aucne raison valable est une forme de masochisme destructeur de la personnalité. ” Je ne crois pas que De Gaulle, Louis XIV, philippe le Bel ou St-Louis soufraient de destruction de personalité. Vous devez avoir rencontré de drôles de catholiques… “s’agenouillent devant des morceaux de pain,” Vous serez bien la mains des gens pour dire bonjours. Pour quoi faire ? Vous aimez tripoter les des autres ? “accumulent les bien matériels dans leurs église” Evidement. Tout les chrétiens n’ont pas fait voeux de pauvreté.

    15 juin 2004 à 0 h 55 min
  • X Répondre

    Monsieur Furlainac, À vous lire, je vous soupçonne d’être de nos cousins d’outre-Atlantique. Moi aussi je suis libre-penseur (supposant que c’est l’interprétation qu’il convient de donner au qualificatif « rationnel ») et je vous explique même comment il se peut faire. Aucun des dogmes auxquels propose de croire l’Église catholique n’entra jamais en contradiction avec les conclusions que me dicte la droite raison, ainsi ma catholicité est-elle parfaitement compatible avec le libre exercice de cette dernière. Pour un catholique le surnaturel ne contredit pas le naturel, il le complète ; tout comme mon cerveau droit ne perturbe point l’existence de mon cerveau gauche, mais l’enrichit utilement. Je me dois aussi de préciser, pour lever toute ambiguïté, que, catholique traditionnel (donc messes en latin, etc.), je reconnais volontiers à l’Europe des racines païennes ; auxquelles, non seulement je trouve droit de cité mais que je défends au même titre que son héritage chrétien. Je vois d’ailleurs dans le catholicisme romain beaucoup plus d’apports païens que d’apports sémitiques (Deo gratias). À ce propos justement, et pour aborder la question du travail sur soi que demande cette voie spirituelle et auquel vous semblez renâcler, ne vous a-t-on jamais confié que le stoïcisme était le passager clandestin du catholicisme ? Or cette philosophie ne me semble nullement masochiste puisqu’elle est au contraire eudémonique, empruntant seulement pour ce faire un autre chemin que celui d’Épicure. Regardant le pape (sur l’actuel il y aurait beaucoup à dire, mais tel n’est pas mon propos), vous seriez bien venu de faire une distinction entre la fonction et la personne… L’apparat (actuellement dérisoire selon moi) a ici un rôle symbolique, comme pour tout chef d’État ou haute personnalité (le pape est protocolairement au-dessus de l’empereur, ce pourquoi il peut porter la Tiare, triple couronne). Heureusement que le pape n’est pas réduit au rang d’un vulgaire patron de multinationale ! Et puis trop souvent (systématiquement ?) les gens qui prétendaient vertueusement appauvrir l’Église pour la rendre à la pauvreté évangélique ne saisissaient là qu’un prétexte commode pour lui retirer tout moyen d’action et, partant, toute influence ; ce sont des loups s’avançant recouvert d’une peau de brebis. Pour l’ensemble de votre réponse, je vous renvois à l’opinion émise plus haut par Jef – sur l’athéisme et son origine psychologique, à savoir un orgueil proprement luciférien – que je partage sans réserve. Au sujet du « plaisir » que peut susciter « la réflexion » c’est un sentiment auquel je me range facilement, mais voyez plutôt Sainte-Beuve qui le dit mieux que moi : « Ce libertin de Voltaire a remarqué que faire des idées pour celui qui pense, c’est un peu un plaisir pareil à celui de faire des enfants. »

    14 juin 2004 à 23 h 16 min
  • Tlarger Répondre

    fais à autrui ce que tu voudrais qu’il te soit fait ne s’applique pas aux pédophiles ni aux déviants sexuels, et autres laîcs en mal de sensations nouvelles, c’est comme ça qu’on initie d’autres à la drogue etc…Mr Furlainac, la plupart de vos arguments peuvent vous etre retournés, il suffit de reprendre les termes chrétiens en utilisant le bréviaire laïque à la mode actuellement(charité=solidarité, avec une culpabilisation des personnes qui s’enrichissent) quant aux guerres, on n’a pas besoin d’en énumerer beaucoup pour trouver un nombre effroyable de victimes des la^cs et autres excités, et sur une durée très courte, ça augure mal de l’avenir…. En fait ce qui pose problème, ce sont les extrémistes, quels que soit leurs options religieuses ou philosophiques. Nous avons cependant tous un point commun, et sans obliger quiconque à aller à la messe, je pense que la culture chrétienne commune est un point commun fort. La france est vieille de 2000 ans, et non de 200 ans comme tentent de nous faire croire certaines personnes. La france vieille de 200 ans ne résistera pas aux défis actuels, elle sera obligée de puiser dans les ressources vieilles de 2000 ans ou sinon elle disparaitra. cf Lavisse, un laîc qui avait compris. Ce qui nous empêche tous d’aller trop loin, c’est ce vieux fond de morale chrétienne, certes culpabilisant, mais qui nous oblige à essayer de progresser et de maitriser nos basses pulsions. de même, le point commun le plus partagé en europe, c’est cette culture chrétienne, ne vous en déplaise, la laîcité même étant une notion chrétienne bien à vous

    14 juin 2004 à 22 h 32 min
  • Christophoros. Répondre

    Monsieur Furlainac a partiellement raison, et il est peut être, finalement chrétien malgré lui. La morale chrétienne, mais aussi celle qui était enseignée par les instituteurs de la IIIème se résume à deux principes que l’on peut résumer dans ainsi dans notre belle langue française ; 1- un principe d’abstention, cité par Monsieur Furlaignac, la Justice: ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse. 2- un principe d’action, le plus difficile la Charité :”fais à autrui ce que tu voudrais qu’il te soit fait”. Dans l’idéal, Justice et Charité doivent marcher de concert. La Justice sans la Charité est épouvantable, la Charité sans la Justice est terrible. Cordialement.

    14 juin 2004 à 20 h 29 min
  • jacques furlainac Répondre

    Pour X: “J’observe enfin que vous omettez soigneusement de nous préciser d’où vous parlez (croyant, apostat, agnostique, athée, franc-maçon, luciférien, nihiliste, autre chose ?)” Je suis tout simplement rationel et je n’accepte pas de soumettre aux dogmes d’aucun groupe. J’arrive à mes propres conclusions à partir des informations que je reçois et de la réflexion que j’y applique. Je considère que la meilleure définition de la religion est: “une croyance irrationnelle dans des évennement hautement improbable”. Pour la croyance en Dieu: En fait, il y a des concepts de Dieu qui me paraissent utiles en tant qu’unificateur de pensée. Le problème est que le mot ne signifie pas la même chose chez les gens et donc que la question de “croyance en Dieu” est un peu ridicule. Pour le recencement des guerres religieuses, il y a en tellement qu’on ne sait pas par où commencer mais on peut dire que 9/11 et à la limite la présente guerre d’Iraq le sont (Bush dans ses principaux discours affirme faire la volonté divine). pour le passé: le site web que j’ai mentionné auparavant en énumère une quantité effroyable et donne un excellent lien pour une énumération similaire pour l’Islam. Hélas les catholiques n’ont pas le monopole des guerres comme vous le mentionnez admirablement bien. Ni les catholiques, ni les autres ne sont morales per se. La morale peut se résumée à la règle d’or: “Ne faites pas à autrui ce qui vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse” Le jour où la religion catholique acceptera ce principe élémentaire alors on pourra dire qu’elle est morale. On est encore loin du compte mais je garde espoir. Le catholicisme propose un mode de vie très malsain. L’idée de “sacrifice”, d’abnégation, pour aucne raison valable est une forme de masochisme destructeur de la personnalité. Quand on l’impose aux autres, alors c’est du pur sadisme. Enfin, la charité qu’il propose, fondée sur la culpabilité et la crainte de l’enfer est une caricature de la définition elle-même. ” Vivre et penser comme des porcs ” Nous proposez-vous de nous présenter une biographie d’évêques et autres clers? A Ottawa, la maison la plus luxueuse est habitée par le nonce apostolique. Les résidences du pape font mourir d’envie les CEO des plus grandes compagnies. L’hypocrisie de Jean-Paul II est au summum lorsqu’il déclare qu’il y a trop de différence entre les riches et les pauvres. Pour JP II: “Arrêtez de faire vos vains discours, hypocrite en chef. Commencez par donner l’exemple vous-même” “quasi-totalité de ceux qui se réclament du laïcisme – prétendent réduire le monde à sa seule dimension matérielle” Vous avez toucher un point important. Connaissant le milieu catholique très bien, je suis de plus en plus certain que la principale raison de l’adhésion des catholiques à leur religion est qu’ils n’ont jamais connu d’alternative spirituelle. A force de se faire répéter que l’Eglise se distinguait de tout le reste par sa spiritualité (sous la forme de terreur tel que “hors de l’Eglise, point de salut”) ils finissent par le croire! C’est très loufoque, surtout lorsqu’ils s’agenouillent devant des morceaux de pain, accumulent les bien matériels dans leurs église, … Bref un peu trop matériel à mon goût, tout ça. La vrai spiritualité c’est la réflexion. Cela procure en plus un plaisir énorme parfois même extatique, tout cela sans les effets secondaires de masochisme et de soumission insensé à un groupe que proposent les religions.

    14 juin 2004 à 17 h 51 min
  • Martel Répondre

    Ce que M. Lance, comme une bonne partie des Français – empétrés dans leur laicisme pathologique – ne semblent malheureusement pas avoir compris, c’est que la force d’un Peuple, d’une Nation, d’une Civilisation se fonde sur sa Religion. Il n’y a pas de Civilisation sans Dieu. Regardez les États-Unis aujourd’hui. Qu’est-ce qui fait leur force? C’est, avant tout, leur cohésion sur des valeurs communes et des piliers de civilisation, dont le premier est la Foi Chrétienne. Du dollar à la Constitution, toute leur force est fondée sur la Bible et sur Dieu. J’affirme que l’Europe est chrétienne, qu’elle l’a toujours été, et qu’elle doit l’affirmer dans sa Constitution. Il n’y a pas, n’y a pas eu, et n’y aura pas d’Europe sans Dieu.

    14 juin 2004 à 17 h 28 min
  • dolf Répondre

    et pendant ce temps, nos petites francaises se voilent, nos petits francais se convertissent, nos beaufs acclament zinedine zidane et leurs enfants veulent ressembler aux rappers racistes qui “niquent la france”…. si dieu existe, qu’il vous pardonne pour votre manque de lucidite et vos discussions sur le sexe des anges quand notre pays se fait profondement violer a chaque instant. PArceque moi je ne vous pardonne pas d’etre aussi stupides, tous autant que vous soyez dans ce debat. Vous en etes encore a chercher un camp semblerait il. On sait ou on finit en general quand on hesite entre son camp et celui de l’ennemi.

    14 juin 2004 à 15 h 17 min
  • Jef Répondre

    Je soutiens l’opinion de M. X dans ce qu’il est “illusoire” (j’en rigole encore) d’affirmer que la laïcité et l’anti-dogmatisme apportent la paix et la démocratie. Je trouve que M. X a fait une belle liste, mais malgré tout succinte, de toutes les horreurs perpétrées au nom de la laïcité. Quand à l’affirmation de l’athéisme, je le considère pour ma part comme le “nouveau courant religieux” de notre époque. Il constitue en lui même un dogme, ou le seul dieu est l’ego de l’homme. Car il faut bien comprendre que la SEULE raison pour laquelle il y a des gens qui rejettent l’existence de Dieu, est leur égo-centrisme démesuré pour lequel l’idée d’un concept qui leur est “supérieur” n’est pas acceptable. C’est à ce moment là que la pensée “ultra-libérale” (et non plus simplement libératrice de la réflexion) rejoint le marxisme…

    14 juin 2004 à 14 h 03 min
  • R. Ed. Répondre

    Pas mal, votre commentaire, Monsieur X ,mais vous oubliez la guerre du lavage de cerveau, celle de mai 68, dont nous subissons encore tous les jours les néfastes conséquences.Dans l’éducation nationale et la magistrature pour ne citer que deux exemples !A l’école,le nivellement par le bas et la justice qui laisse les voyous en liberté,que ce soient les cols blancs,les politiques ou les durs des banlieues.Le seul que l’on traque est le bandit de grand chemin(on peut dire aussi “d’autoroute”).

    14 juin 2004 à 10 h 26 min
  • X Répondre

    Monsieur Furlainac, Je ne réagirai pas au contenu du site que vous indiquez, ne l’ayant pas encore examiné largement (un rapide survol me laisse à penser connaître déjà les principaux griefs exposés, sachant que la plupart d’entre eux ne sont cause d’achoppement que pour un esprit aussi arbitraire et borné que celui du webmestre). Cependant, vous me permettrez de préciser différentes choses. Pour ce qui est de votre affirmation péremptoire concernant la paix civile en Europe depuis la relégation de la religion dans le champ privé. En France un tel fait remonte à la Révolution, et depuis lors nous eûmes (en s’en tenant à l’essentiel) : – la guerre de Vendée et la Terreur ; – les guerres napoléoniennes ; – la Commune de Paris ; – la guerre de 1870 ; – la guerre de 1914-1918 ; – la guerre de 1939-1945 ; – la guerre d’Indochine ; – la guerre du Vietnam ; – la guerre d’Algérie et très bientôt… la prochaine. Je vous passe le décompte des dizaines de millions de morts occasionnés par ces conflits sanglants, toutefois si par malveillance vous parveniez à en imputer le dixième à l’Église en 20 siècles d’histoire surtout prévenez-moi. Pour ce qui concerne le « lavage de cerveau » que je suis censé avoir « reçu en bas âge » et vis-à-vis duquel il me resterait donc un « effort difficile » à faire pour m’en « débarrasser »… Apprenez tout de même que je me suis converti bien après l’âge de raison, personne n’ayant jamais prétendu me faire baptiser d’office, mes parents estimant naïvement mieux respecter ainsi mon libre arbitre. J’observe enfin que vous omettez soigneusement de nous préciser d’où vous parlez (croyant, apostat, agnostique, athée, franc-maçon, luciférien, nihiliste, autre chose ?). P. S. : J’allais oublier. Quelqu’un à parfaitement cerné les gens qui – comme la quasi-totalité de ceux qui se réclament du laïcisme – prétendent réduire le monde à sa seule dimension matérielle, c’est Gilles Châtelet lorsqu’il a intitulé son livre-testament « Vivre et penser comme des porcs ». Encore l’a-t-il commis avant de prendre le parti de quitter un univers qui lui était définitivement devenu par trop odieux ; le vôtre Monsieur Furlainac.

    14 juin 2004 à 0 h 45 min
  • Claude Quesnot Répondre

    Un seul mot :Bravo! Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec le dogmatisme.Méfions-nous toujours du fanatisme et des dogmes. De TOUS les dogmes.Inlassablement. Remettons à leur place les brandisseurs de catéchismes,de petits livres rouges,de Bibles et de Corans,les talibans de Marx comme ceux de Mahomet.Pour ce qui est de la position qu’il convient d’avoir sur l’au-delà,mon opinion est que la meilleure, parce que la plus humble, est celle des agnostiques, qui consiste simplement à dire : “Je n’en sais rien” . Cordialement

    13 juin 2004 à 22 h 44 min
  • Tlarger Répondre

    comme c’est commode de se créer sa petite chapelle, surtout en cette période de repentance obligatoire pour les chrétiens blancs; du passé faisons table rase, c’est également oublier le role cle de l’église dans la transmission de l’héritage romain, à une époque de grande tolérance, dans une gaule pluriéthnique et multiculturelle, où on s’étripais largement et pas seulement avec des étrangers, et dans la formation de la nation française. Pour rester dans le même genre d’amalgame, je ferai acte de contrition quand les athées reconnaitrons l’importance de doctrines anti chrétiennes dans le nazisme, et le communisme, qui en matière d’atrocités sont pas mal placées. la religion chrétienne constituant un frein aux pulsions béstiales que chacun peut ressentir. Pour finir, je crois qu’on peut s’amuser à compter les cadavres de part et d’autre, et ça peut durer longtemps; personnellement je crois que l’athéisme a pu vivre dans nos pays de culture chrétienne, ce qui n’aurait pas pu etre le cas sous d’autres cieux. En tout cas, je vois mal les athées resister à la poussée de l’islam sans se référer aux racines européennes qui sont entre autres chrétiennes (la nature a horreur du vide…). en matiere de lavage de cerveaux, je trouve qu’actuellement le cathéchisme laïc franchouillard dont on nous abreuve à longueur de journaux est pas mal non plus. Ce sont les croyants qui sont non conformistes de nos jours. Une remarque plus générale à l’intention de Mr Lance, je pense que des opinions tranchées sur certains débats à propos desquels nous n’avons pas de réponse prédéfinie comme l’euthanasie sont potentiellement dangereuses Bien à vous

    13 juin 2004 à 21 h 24 min
  • jacques furlainac Répondre

    Vous avez parfaitement raison M. Lance. Quand à vos détracteurs irrationnel nous pouvons leur suggérer des lectures salutaires telles que “la page noire du christianisme au site” http://www.christianisme.ch L’Europe vit en paix depuis que la religion a été éradiquer de la place publique. Assurons-nous qu’il en demeure ainsi. Quant aux religieux, la lecture de ce journal peut leur être salutaire mais c’est toujours un effort difficile de débarasser d’un lavage de cerveau surtout lorsqu’il a été reçu en bas âge. On leur souhaite bonne chance.

    13 juin 2004 à 15 h 21 min
  • Pangloss Répondre

    Monsieur Lance, se réclame d’un libéralisme a-religieux. Ce n’est pas inhabituel. Ayn Rand, une philosophe célèbre aux USA, et qui a inspiré le reaganisme, était elle-même vigoureusement antireligieuse (c’est la doctrine de l’Objectivisme). Mais ne peut-on penser que dans les faits, les individus qui se réclament d’une religion sont plus enclins à respecter les “droits naturels” d’autrui (donc à ne pas voter “étatiste”) par peur de déroger à la morale et d’aller en Enfer ? Ainsi la tradition de libéralisme aux USA n’est elle pas liée à la forte imprégnation religieuse de ce pays (et Reagan aurait-il pu se passer de la “majorité morale” pour être élu) ?

    13 juin 2004 à 13 h 09 min
  • X Répondre

    Puisque Christophoros s’inquiète des « obédiences » respectives de chacun (à juste raison, il me semble) la mienne est le catholicisme apostolique et romain (tendance traditionnelle, pour aggraver mon cas). Ceci précisé, j’aimerais faire deux remarques concernant l’article de Pierre Lance. – Primo, il est manifeste que ce triste sire de Bayrou n’adopte pas dans la déclaration qui lui est prêté une position authentiquement catholique, ce serait plutôt celle d’un protestant. À sa décharge toutefois, nombre de « catholiques » modernistes ne sont pas moins indignes que lui… Il y aura toujours des évêques Cauchon et autres Judas (Brutus pour les païens de stricte obédience). – Secundo, il serait fâcheux de confondre cléricalisme (abus de pouvoir de la part de certains clercs) et religion. Ainsi il me semble qu’un pays (ou mieux, un continent) peut avoir une religion officielle – ou du moins admettre ses racines religieuses – sans pour autant souffrir le cléricalisme. Lorsque le Christ condescend à répondre aux « sépulcres blanchis » qui lui tendent un piège pour leur conseiller de rendre à Caesar sa propre monnaie c’est tout de même bien des religieux qu’Il remet à leur place. (Pour bien comprendre cette anecdote évangélique il faut d’ailleurs préciser que la loi juive en vigueur à Jérusalem interdisait aux Pharisiens qui le questionnaient de détenir d’autres monnaies que celle du Temple ; l’image de Caesar frappée sur la monnaie de Rome étant idolâtre. Or, ces mêmes Pharisiens hypocrites font mine de s’enquérir de savoir s’il doivent payer l’impôt à Caesar mais, comme le Christ leur demande de montrer l’argent de l’impôt, ceux-ci sortent de leurs poches la monnaie romaine et non celle du Temple, prouvant par-là qu’ils s’inquiétaient de toute façon fort peu de respecter la loi divine dès lors qu’il était question d’argent ! La réponse du Christ souligne habilement qu’ils peuvent bien rendre cet argent à l’empereur, puisque le denier qu’ils exhibent n’aurait de toute façon jamais dû entrer en leur possession.) « Je ne suis pas croyant, mais je suis un incroyant convaincu qu’il faut croire. Celui qui ne croit pas en Dieu, généralement, croit en bien pis. (…) J’ai du respect pour les croyants, qui sont porteurs d’un message qui concerne même les incroyants. Dans une société qui tend à faire de l’économique sa religion et du bulletin de la Bourse sa prière quotidienne, avoir parmi nous des gens dont la vie n’obéit pas à l’intérêt personnel, qui recherchent autre chose que le profit, est digne d’un certain respect. » Régis Debray

    13 juin 2004 à 2 h 03 min
  • Christophoros. Répondre

    Décidément, la lutte de M Lance contre le christianisme tourne à l’obsession. M Lance ne prend aucun risque, il ne sera pas “sous fatwa” comme Salman Rushdie. Ne vous trompez pas d’adversaire, courageux “athéiste spiritualiste” ( expliquez nous cette notion fumeuse SVP ) qui résonne de manière franc-maçonne. Monsieur Lance, pas de fausse honte, faites donc votre Coming out. Répétez après moi, mon obédience est…

    12 juin 2004 à 19 h 35 min

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