Madonna et les Illuminati expliqués à Marine Le Pen

Madonna et les Illuminati expliqués à Marine Le Pen

On a pu se demander qui commandait vraiment aux États-Unis, la plus forte puissance du monde dit démocratique ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique ? Guy Debord

Marine Le Pen a décidé de poursuivre Madonna en justice suite à la provocation du concert opportun où la bayadère vétérane de la musique provo a superposé le visage de la Marine française avec un svastika de peu noble extraction.

Ce qui est amusant dans cette histoire, c’est de constater que, d’une part, on n’a plus besoin d’images subliminales pour conditionner le spectateur abruti ; aujourd’hui le satanisme et l’invasion des profanateurs de la culture avancent à visage découvert, convaincus qu’il n’y a plus de christianisme, de morale et même de bon sens pour leur résister ; et que, d’autre part, les concerts de rock comme ceux de Rihanna (venue de la Barbade, vieux fief maçon de l’esclavage, de la magie noire et de la piraterie fiscale), de l’insupportable Lady Gaga, ou des vieux U2 même, sont devenus des spectacles son et lumière de destruction civique. Les médias font comme toujours semblant de ne pas s’en rendre compte, et les masses toujours plus blasées, insensibles, ou, surtout, rigolardes, de suivre leur exemple. Comme dit notre ami Laurent Glauzy, qui travaille dans des journaux amis, dans un ouvrage de référence :

« la diffusion provocante d’images démontre l’arrogance des programmateurs quant à leur entreprise criminelle sur des milliers d’enfants et l’abrutissement du public, qui s’amuse d’une histoire sans jamais soupçonner le reflet d’une réalité… Car nous nous sommes habitués à vivre, et notamment grâce à Disney, dans un monde de féerie et de fantaisie : Mickey s’amuse avec les étoiles et les comètes, dirige les flots de l’océan, décide de la marche des nuages et provoque des éclairs. »

Dans le cadre du procès contre Madonna, on ne peut donc que recommander à Marine et à ses avocats de recourir au petit chef d’œuvre de Laurent Glauzy, écrit sur les Illuminati et publié par l’auteur (1). Il répond à une nécessité toujours plus prégnante, celle de comprendre quelle « exubérance irrationnelle », quelles mains invisibles, quelles magies de coulisses agitent les marchés médiatiques, musicaux et sataniques qui divertissent nos oreilles et repeuplent nos mémoires. Tout peut être observé sur Youtube où d’anciens chanteurs rap comme DMX et des internautes avertis comme Ulysse contre le chant des sirènes ont expliqué et commenté ces conspirations à ciel ouvert et chargées de remplir les enfers.

Elle embrasse sa bague ornée d’un dessin du diable

Le livre de Laurent Glauzy s’articule autour de deux axes : la politique et les médias. Cela me rappelle ma jeunesse, et mes opus sur Mitterrand et les stars, publiés alors chez d’importants éditeurs (2) ! Sous Mitterrand, c’était encore la liberté !

Dans le domaine de la politique, Glauzy détaille des informations dont j’ai déjà parlé à mes lecteurs à propos des ouvrages équivalents de Daniel Estulin ou de l’étonnant David Livingstone. Glauzy insiste beaucoup sur la généalogie des Illuminati. Or on sait que les médias s’intéressent toujours aux ancêtres de nos hommes politiques, d’une manière qui frise l’obsessionnel (mais qui n’est pas ridicule) : Cameron descendant du roi David, les Bush des rois d’Angleterre, Benjamin Netanyahou du roi Ezechias, Nicolas Sarkozy par sa mère des messianistes de 1666, etc. On sait aussi que les familles régnantes d’Europe sont toutes des membres de droit des Bilderbergs ou du WWF passionné de dépopulation humaine (un roi en a été chassé récemment pour avoir massacré des éléphants au cours d’un safari financé par ses amis du Golfe) et ce n’est bien sûr pas un hasard. Voyez le da Vinci Code et l’obsession de Dan Braun pour les origines divines ou bibliques de nos familles puissantes ou royales, et vous comprendrez la parodie sinistre de l’ouverture de l’Evangile selon Saint Mathieu.

Revenons-en à la misérable Madonna, qui elle aussi doit avoir des ancêtres pas très bien placés à la droite du Père ; on lit dans le livre de Laurent Glauzy :

« Hollywood Picture Evita, filiale de Disney, possède une Star particulièrement célèbre. Madonna est en réalité une esclave des Illuminati qui a joué dans de nombreux films pornographiques. Elle est aussi l’actrice principale du film produit par Disney Dick Tracy, qui, selon Fritz Springmeier, associe des couleurs servant aux techniques du Contrôle mental. Pendant l’émission de divertissement The Arsenio Hall Show [du nom de l’acteur comique américain] diffusée à la télévision américaine de 1989 à 1994, Madonna est surprise par la caméra embrassant sa bague ornée d’un dessin du diable. Lors d’entretiens, elle vante l’homosexualité et les familles monoparentales. La vidéo Justify my love qui fait connaître la chanteuse, insinue des actes de sadomasochisme et des attitudes homosexuelles. Le message de la chanson Like a virgin (Comme une vierge) est : « Je me promène dans le péché ».

La Babayaga du New Age

Même Tarantino avait démarré son très répugnant Réservoir Dogs (expliquez-vous ce titre pour voir !) sur une discussion passionnée et « décalée » sur les Lyrics (sic) de Madonna. Mais la vieille chouette fluo a fait mieux en Pologne :

« le 15 août 2009, jour de l’Assomption, elle organise un concert à Varsovie. Marian Brudzynski, le représentant de Pro Polonia, redoute que la chanteuse ne se masturbe sur scène. Il martèle : " Le concert d’une chanteuse si maléfique qui ose s’appeler Madonna est très humiliant pour les habitants de Varsovie et le peuple polonais. (…) Elle sait parfaitement que c’est un délit. " ».

Passionnée de kabbale (3), d’astrologie, de danse néo-babylonienne (voir son show ahurissant lors de la finale de l’Orange Bowl), la Babayaga du New Age a servi de modèle à bien d’autres bacchantes du showbiz comme Jennifer Lopez, qui pratique la Santeria, avec les meurtres rituels d’animaux et le reste. Dans ces milieux aussi, il est essentiel d’adopter des enfants : on organise alors des tournées promo pour faire du kid-shopping, comme Disney jadis ou l’illuminée Joséphine Baker. C’est aussi recommandé aux stars de la scientologie qui sont liées à la science-fiction et donc à la «conquête spatiale » que j’évoquais ici il y a peu. C’est un autre sujet.

Il me semble que les lignes suivantes résument parfaitement l’esprit du passionnant et titillant ouvrage de Laurent Glauzy. Cela concerne le sinistre Disney, mais s’applique aussi bien à la PME de la Weird Sister (dirait Shakespeare) Madonna :

« Walt Disney est l’homme qui sur plusieurs générations a fourni des parcs d’attraction ainsi que des films perçus comme merveilleux et féeriques. L’envers du décor est terrifiant. Sa société est devenue un grand conglomérat médiatique. Personne n’a aussi bien vendu la sorcellerie que les frères Disney. Ainsi, sous couvert de dessins animés, les enfants sont abreuvés de sorcellerie et de messages liés aux techniques du Contrôle mental. »

Il faudra reparler de ce contrôle mental, à la lumière des tueries d’Utoya ou d’Aurora-Denver (voyez la déco de son aéroport, elle est édifiante).

Serge de Beketch me disait un jour que le cinéma actuel était farci de conspirations, de satanisme, d’illuminisme (voyez Batman, voyez Prométhée, voyez Blanche-Neige, il vous en faut plus ?), et que cela était fait justement pour que l’on n’y croie pas, pour que l’on en rie. Quand un attentat se produit, on ne peut croire qu’il soit le fait des sévices secrets et des « Illuminati » (4) puisqu’il a été montré au cinéma. Alors on accuse les Afghans et l’Iran. Ce sont les Talibans, fermez le ban !

Je souhaite de la chance au livre de Laurent Glauzy et du courage éclairé (et non illuminé) aux avocats de Marine, qui s’en prend cette fois de front à l’Ennemi.

Dans les républiques démocratiques, la tyrannie laisse le corps et va droit à l’âme.

Tocqueville
Nicolas Bonnal

(1) Il a eu raison de le faire : commandez l’ouvrage de Laurent Glauzy en écrivantà : Laurent GlauzyBP 25, 91151 Etampes Cedex. Adresse internet : [email protected]

(2) La damnation des stars, Filipacchi, 1996. Mitterrand le grand initié, Albin Michel, 2001.

(3) Je lis dans sa fiche Wikipédia qu’elle a osé affirmer que si elle s’était inspirée du nazisme on lui aurait plus foutu la paix ! Sur le sujet, voyez Bowie, voyez les Who, John Galliano ou Max Mosley…

(4) Je reviendrai sur cette notion complexe caricaturée par de bonnes volontés ou ridiculisée par les imbéciles.

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    les ” 4 V² ” avancent d’un pas sûr dans l’obscu… rantisme

    à@ Calmos Descartes n’est pas aussi ” rationnel ” que vous le pensez et Leibnitz, lui, a parfaitement ” raisonné ” … lire Leibnitz !

    28 février 2014 à 20 h 35 min
  • Bernard Répondre

    Un article bien écrit!… J’ai lu jusqu’à la fin. Intéressant qu’il m’ait été possible de lire entre les lignes. L’auteur du billet ne s’est pas laissé berner par le sujet. Bravo.

    28 février 2014 à 17 h 50 min
  • yann Répondre

    N’importe quoi!!!!! non mais sérieusement qq-un peut-il croire a des foutaises pareils?

    22 août 2012 à 13 h 48 min
  • CALMOS Répondre

    Ne vous frappez pas avec ces histoires : ce n’est que de la m..de !

    La "madona" et ses attitudes de vieille pouf ne fait fantasmer personne. Si elle veut s’asseoir sur scène sur une bite d’amarrage, il n’y aura que les blaireaux pour applaudir : nous, en s’en fout. Tout bonnement.

    C’est peut être un des rares avantages qui nous restent de notre culture française :contrairement aux anglo-saxons prêts a délirer pour n’importe quoi, notre vieux fond rationnel nous protège encore. Merci Descartes!

     

    21 août 2012 à 17 h 58 min

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