Mais si, on leur enlève quelque chose !

Mais si, on leur enlève quelque chose !

Les partisans du mariage de deux personnes de même sexe ont deux arguments qu’ils estiment décisifs :

« Il y a le champ civil et le champ religieux. On n’est pas en train d’imposer à l’Eglise le mariage homosexuel ! » et « On ne leur enlève aucun droit, on en donne à d’autres sans rien leur retirer. »

Or, ces deux arguments sont aussi faux l’un que l’autre.

Bien entendu, les catholiques ont le droit de vouloir agir selon la volonté de Dieu et de s’opposer à ce que l’État impose une politique qui va à l’encontre de cette volonté ; et ils ont le droit de l’exprimer et d’essayer d’empêcher la mise en place de cette politique.

Mais cet argument, évidemment, ne peut toucher que ceux qui croient en Dieu et acceptent de se soumettre à sa volonté. Or la question du mariage homosexuel n’est pas une affaire entre l’Église, réputée rétrograde, et la société réputée progressiste.

Parce que c’est la société tout entière, bien avant les débuts du Christianisme, bien avant même ceux du Judaïsme, et dans le monde entier, y compris là où le Christianisme était totalement inconnu et là où il n’a jamais été dominant, qui reconnaît le mariage comme une institution consacrant l’union d’un homme et d’une femme, en vue d’une part de protéger ses membres les plus fragiles, la femme enceinte, accouchant ou élevant de petits enfants et les enfants eux-mêmes jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de se suffire à eux-mêmes, et d’autre part de rendre la filiation sinon incontestable, du moins difficilement contestable.

Et en conséquence, en modifiant en profondeur cette institution, en lui enlevant son fondement universel pour ne plus le faire reposer que sur les sentiments que des personnes peuvent éprouver les unes envers les autres, c’est toute la sécurité de l’institution du mariage qui serait retirée à toutes les familles !

Marie Merlin

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Comments (1)

  • IOSA Répondre

    Pas mal l’article, mais il faut relever une erreur concernant l’institution du mariage consacrant ,dans les temps anciens, l’amour de deux êtres voulant tous deux s’unir.

    Il aurait été plus judicieux de mentionner qu’à cette époque révolue, le père donnait en mariage sa très jeune fille à celui qui lui offrait le maximum de présents….un peu comme à la foire aux bestiaux, celui qui offre le plus remporte la mise, qui en l’occurence était la virginité de l’objet en question. Et donc, assurait au prétendant (généralement un vieux riche avec déjà un harem) un fils ( les filles n’avaient aucun droit) pour assurer la pérennité de son patrimoine génétique et financier.

    Quant au combat de la religion contre le mariage gay, c’est une grossière erreur que de tomber dans le piège tendu par les partisans de ce mariage, qui de leur côté veulent démontrer Ô combien la religion est rétrograde et ancrée dans ses superstitions.

    Il n’y a aucune base légale autorisant la religion à manifester contre le mariage gay et les représentants des religions auraient mieux fait de venir en civil pour indiquer leur désaveu et exiger un référendum populaire sur le double sujet ( mariage et adoption) et au minima, que des études scientifiques soient effectuées, démontrant que l’adoption par un couple homosexuel ne porte aucun préjudice spychologique actuel ou à venir à l’enfant.

    Pour ma part, j’opterai que l’adoption soit uniquement réservé à des personnes stériles et non à quiconque se sent en mal d’enfant et dans l’incapacité juridique de concevoir leur propre enfant.

    Car en fin de compte, les homosexuels veulent le mariage avec les droits et devoirs qui vont avec….c’est à dire montrer à la face de la société qu’ils s’aiment, alors pourquoi vouloir un enfant qui ne sera jamais de leur sang ?

    Il ne s’agit donc pas d’amour dans l’adoption (celui ci vient ou ne vient pas après l’adoption), mais bel et bien d’un manque affectif qui n’est pas comblé par l’union de deux êtres du même sexe.

    Et n’oublions surtout pas qu’un couple d’homosexuel(le)s est tout à fait capable de procréer, car qui les empêchent d’avoir des enfants “naturels” qui auront strictement les mêmes droits que ceux issus d’un couple marié ?

    En définitif, les homosexuels favorables à l’adoption par le biais du mariage, ne parlent plus d’amour, mais des aspects financiers et le démontrent amplement en se contentant d’un substitut d’enfant.

    Bien de familles recomposées sont capables d’aimer l’enfant de l’autre….alors pourquoi pas eux ?

    IOSA

    18 novembre 2012 à 13 h 41 min

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