Non à la «PMA pour toutes»!

Non à la «PMA pour toutes»!

Il y a plus de 20 ans, les socialistes, par la voix de Mme Guigou, Garde des Sceaux, nous affirmaient que le PACS était voté pour solde de tout compte et qu’en aucun cas, il n’était le sacrement civil d’un couple qui, par nature, devait rester hétérosexuel.

Le droit à l’enfant n’existait pas.

Mme Guigou rejetait fermement toutes les critiques qui prétendaient que ce n’était qu’un premier pas vers autre chose.

Or, cet «autre chose», on y est.

Le mariage «homo» était clairement rejeté et on y est depuis 2013.

La PMA et la GPA n’étaient pas dans le texte de la future loi sur la famille.

La PMA est au coin de la rue et il paraît qu’une majorité de Français y est favorable.

Écoutez Mme Guigou lors de sa présentation de la loi PACS (1).

Vingt ans plus tard, comme tout cela paraissait raisonnable, finalement!

C’était compter sans la perversité du monde politique et la versatilité des Français.

En 2019, lors du discours de politique générale du Premier ministre (alors Édouard Philippe), les députés «En Marche», et d’autres, ont applaudi debout lors de l’évocation de l’engagement à mettre en place cette «avancée sociale» dès cette année.

En fait, les arguments sont simples.

On cède à la mode, et on considère que les lois, qui sont dans la nature humaine depuis l’aube des temps, peuvent être outrepassées dès lors que la science le permet, et qu’il faut s’adapter aux réalités de la société actuelle.

J’admets une seule chose dans l’argumentation: une femme, quel que soit son état social, peut avoir un désir d’enfant.

Est-ce une raison pour lui donner satisfaction sans condition? Doit-on faire une loi chaque fois qu’une petite minorité exprime un souhait particulier?

On sous-estime grandement le besoin d’un père et d’une mère pour l’enfant parce que le fait qu’il y ait de plus en plus de couples séparés en fait une situation courante.

Courante certes, mais regrettable – et, même dans ce cas, l’enfant a toujours un père.

Le divorce des parents est un traumatisme pour lui bien sûr, mais lui évitera-t-on le traumatisme du divorce de couples féminins?

La télévision fait parfois des émissions complètes sur des personnes qui recherchent un père qu’elles n’ont jamais connu.

Ce souci manifesté par des «orphelins» de père, ne condamne-t-il pas à lui seul ce projet étatique d’organiser et légaliser l’orphelinage paternel des enfants à naître?

Comment, dans le futur, évitera-t-on les unions consanguines que l’obscurité des origines entraînera inévitablement?

Et surtout, dans tout cela, que devient l’enfant?

Comment son éducation sera-t-elle assurée puisqu’il aura l’exemple quotidien de l’anormalité : une ou deux mères et pas de père?

Pourquoi s’arrêter à deux «parents» d’ailleurs, car le chiffre deux n’a de sens que par référence à la loi naturelle qui veut que l’enfant naisse d’un homme et d’une femme?

À partir du moment où on l’«oublie», il n’y a plus de raison d’en limiter le nombre.

Quelle sera son évolution psychique?

Et réfléchissons «plus loin».

Après la PMA, on aura bien sûr la GPA car, au nom de l’égalité homme-femme, il apparaîtra vite intolérable que les hommes ne bénéficient pas des mêmes dispositions.

Qu’on ne dise pas que c’est exagéré: depuis le PACS, on sait que c’est la suite inévitable; il suffit d’attendre une prochaine poussée de fièvre démagogique.

Il ne doit pas y avoir de droit à l’enfant.

Il n’y a que des droits de l’enfant.
Les dispositions actuelles qui permettent aux couples hétérosexuels d’avoir un enfant lorsque la nature les en prive me paraissent adaptées et suffisantes. n

(1) http://www.youtube.com/watch?v=6Ifi84_nYxI.
C’est un peu long; si vous avez peu de temps, commencez à la moitié, vous aurez l’essentiel.

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Comments (3)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    ELEVENTH,

    Oui, les filles dans les roses, les garçons dans les choux et si ma tante en avait eu elle aurait été mon oncle.
    Nous y sommes enfin, le progrès “progressiste” de la “Kôôche” nous y a amené.
    Gaudeamus igitur!

    20 juin 2021 à 18 h 52 min
  • ELEVENTH Répondre

    @ HANS. Attention avec la PMA pour “tous”.
    Dans mon enfance il m’avait été expliqué que les petites filles naissaient dans les roses, les petits garçons dans les choux.
    Mais rien dans l’oignon. Alors que faire ? Greffer un utérus anal aux messieurs en mal de maternité ? Cruel dilemme.
    Ah, mais que suis je bête, il y a la GPA achetée en Inde ou ailleurs : les produits auront quand même un attachement viscéral à leur “génitrice” de papiers.On veut y croire.
    Prochaine étape : le transhumanisme. Orwell nous voila !

    19 juin 2021 à 15 h 48 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Non à la «PMA pour toutes»!

    Un peu d’égalité ne ferait pas de mal.
    Oui à la «PMA pour tous»!

    18 juin 2021 à 22 h 01 min

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