Non à la «PMA pour toutes »!

Non à la «PMA pour toutes »!

Je suis en désaccord à peu près total avec le texte de M. Marcel Comtesse paru dans le n°1165.

L’auteur applaudit à la perspective de «l’enfant pour toutes», seulement parce que c’est la mode de considérer que les lois, qui sont dans la nature humaine depuis l’aube des temps, peuvent être outrepassées dès lors que la science le permet, et parce qu’il faut «s’adapter aux réalités de la société actuelle».

J’admets une seule chose dans son argumentation: une femme, quel que soit son état social, peut avoir un désir d’enfant.

Est-ce une raison pour lui donner satisfaction sans condition?

Pour reprendre une de ses expressions, ce sont ses arguments qui ne «tiennent pas la route».

Il sous-estime le besoin d’un père et d’une mère pour l’enfant, parce que le fait qu’il y ait de plus en plus de couples séparés en fait une situation courante.

Courante certes, mais regrettable, et même dans ce cas, l’enfant a toujours un père.

Le divorce des parents est un traumatisme pour lui, bien sûr, mais lui évitera-t-on le traumatisme du divorce de couples féminins?

L’auteur semble compter aussi sur cette disposition pour endiguer (modestement admet-il) l’africanisation de la population française.

Ce serait risible, si le sujet n’était pas aussi sérieux.

On va finir par justifier un «élevage» utilitaire.

Mais, dans tout cela, que devient l’enfant?

Sera-t-il mieux éduqué comme l’auteur le suppose, puisqu’il aura l’exemple quotidien de l’anormalité? Quelle sera son évolution psychique?

Et réfléchissons «plus loin». Après la PMA, on aura bien sûr la GPA car, au nom de l’égalité homme-femme, il apparaîtra vite intolérable que les hommes ne bénéficient pas des mêmes dispositions.

Qu’on ne dise pas que c’est exagéré. Il y a 20 ans, Mme Guigou, lors de la présentation du projet du PACS, avait garanti que le mariage pour les couples homosexuels ne serait pas envisagé et encore moins l’adoption.

On sait ce qu’il en est.

Il ne doit pas y avoir de droit à l’enfant. Il n’y a que des droits de l’enfant.

Les dispositions actuelles qui permettent aux couples hétérosexuels d’avoir un enfant, lorsque la nature les en prive, me paraissent adaptées et suffisantes.

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Comments (7)

  • IOSA Répondre

    Et au nom de quoi, faut il refuser la PMA aux couples homosexuels, alors que cette PMA existe déjà pour les hétéros ?
    Quant à la GPA, l’adoption est aussi une forme de GPA.
    Soulignons la pratique grecque de sodomiser le vaincu et cela ne l’a nullement empêché la Grèce de devenir une grande nation.

    L’opposition qui transpire de cet article uniquement basée sur la peur que l’homosexualité soit transmissible et cela en est risible et tellement ridicule.

    6 novembre 2018 à 22 h 15 min
    • KAVULOMKAVULOS Répondre

      Si le SIDA avait existé au temps de la Grèce antique, beaucoup y auraient regardé à deux fois avant de sodomiser les vaincus. Et les intrépides vainqueurs se seraient retrouvés “vaincus” par le sida quelques temps après. Malheur aux vaincus ….. par le trou du Q.
      signé Kavulos compagnon (mais pas mignon) d’Alexandre.

      7 novembre 2018 à 1 h 16 min
  • AMA Répondre

    Désir d’enfant, tout à fait louable et naturel, mais reste à assumer l’éducation. Mais désir de PMA, de trucage à la conception, assure t’elle d’une éducation correcte? Et dans vingt ans, le produit cuisinier que sera un enfant de la PMA sera QUI? On le refilera à la société…

    5 novembre 2018 à 12 h 43 min
  • De Sorne Répondre

    PMA… c’est comme « des veaux pour toutes les vaches » ?
    On va donc arriver aux géniteurs durement qualifiés, sélectionnés, agrées et remboursés par la sécu… !!!
    Où ai-je lu qu’un petit pays d’Europe importait du sperme de son voisin pays?

    3 novembre 2018 à 20 h 30 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    J’ai lu quelque part ce commentaire:
    “Enfant PMA sans père, enfant sans répères.”

    Le résultat dans ~20 ans si toutefois ils seront atteints en entier.
    Rien n’est moins sûr car les progressistes sont à l’affut!

    3 novembre 2018 à 15 h 01 min
  • Philiberte Répondre

    Je suis entièrement d’accord avec l’article, ainsi qu’avec Hans. L’enfant doit passer avant tout. Et puis, se faire rembourser une PMA, quand de nombreux malades ne peuvent avoir des soins complets par ailleurs, alors qu’elles n’ont qu’à écarter les cuisses… c’est lamentable. La reine Victoria conseillait à ses sujettes de “fermer les yeux en pensant à l’Angleterre”, lorsque le pays manquait d’enfants. Je leur conseille la même chose si leur “désir d’enfant” est aussi important.

    2 novembre 2018 à 7 h 02 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    En fin de compte pourquoi pas la liberté totale comme chez les lapins de garenne.
    Peu importe qui monte qui, l’essentiel c’est que ce soit une grande kermesse où tout le monde peut avoir son pied.
    Y compris les “squares” et les “queers”.
    Retour aux années hippies “with flowers in your hair.”

    Écoutez “If you go to San Francisco…there will be a big loving there” pour être dans l’ambiance.
    Mais n’oubliez surtout pas que l’ère hippie s’acheva en apothéose avec la “famille Manson”.

    1 novembre 2018 à 12 h 28 min

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