Place de l’enseignement du latin et du grec envisagée dans la réforme du collège

Place de l’enseignement du latin et du grec envisagée dans la réforme du collège

najat vallaud belkacem

Question n° 15802 adressée à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

À publier le : 16/04/2015

Texte de la question : M. Pierre Charon interroge Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la place de l’enseignement du grec et du latin au collège. Les récents projets, qui s’inscrivent dans la réforme du collège, ont suscité une vive inquiétude des enseignants. Ces derniers craignent ni plus, ni moins la marginalisation de ces langues dans l’enseignement. Les dernières formules envisagées par le Gouvernement, qui visent à atténuer ces appréhensions, restent perçues comme insuffisantes. Les enseignants de langues anciennes craignent que l’enseignement du latin et du grec ne devienne, par la force des choses, résiduel et marginal. En effet, les modalités proposées, qu’il s’agisse de l’« enseignement pratique interdisciplinaire » (EPI) ou de l’« enseignement complémentaire », continuent à nourrir le scepticisme des enseignants. D’une part, le caractère optionnel de l’« enseignement pratique interdisciplinaire » n’est pas de nature à rassurer : rien ne garantit que cet enseignement soit proposé dans tous les établissements. D’autre part, le nombre d’heures suggéré dans le cadre de l’« enseignement complémentaire » est réduit par rapport au nombre d’heures actuel. En outre, cet horaire risque de faire les frais de la marge d’autonomie laissée aux établissements. Ce risque de marginalisation masque une accusation injuste d’élitisme à l’égard du latin et du grec. Pourtant, la diffusion au plus grand nombre de ces langues n’a jamais rebuté les parents et les collégiens. La culture classique largement répandue est bien plus respectueuse des capacités de l’être humain à assimiler des matières différentes et riches. On ne peut que regretter cette perspective minimaliste qui semble par ailleurs contredire cette volonté de ne pas réduire l’enseignement à quelque chose d’utilitaire. Maintenir dans des conditions satisfaisantes l’enseignement du latin et du grec, c’est évidemment défendre une conception caractérisée par une culture générale diversifiée : l’élève doit disposer du plus grand nombre de références qui seront de précieux atouts dans sa vie d’adulte et de citoyen. C’est également défendre l’inscription de notre nation dans l’héritage des civilisations grecques et romaines : notre identité respire par ces belles et riches filiations ; le latin et le grec sont les vecteurs de cet enracinement qui sied à la France. Il lui demande ce qu’elle envisage donc pour garantir l’enseignement de ces langues dans des conditions dignes et non précaires. L’option proposée aux collégiens doit rester effective, car sa fragilisation risque de porter un coup néfaste à la place du latin et du grec dans l’enseignement et dans la société.

Réponse de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

À publier le : 22/10/2015, page 2502

Texte de la réponse : La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche porte une attention toute particulière à l’enseignement du latin et du grec en collège, dans le cadre de l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité. Parce qu’elles jouent un rôle important dans l’acquisition de la culture commune et la construction de la citoyenneté, pour leur dimension linguistique comme pour l’apprentissage de l’histoire des civilisations, la ministre a souhaité offrir la découverte des langues et cultures de l’Antiquité beaucoup plus largement qu’aujourd’hui, à l’ensemble des élèves. Associant l’étude de la langue à celle de la culture et de la civilisation antique, l’enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures de l’Antiquité », créé dans le cadre de la réforme du collège, favorisera la connaissance des cultures classiques en mobilisant aussi d’autres disciplines, notamment l’histoire. Les enseignements pratiques interdisciplinaires concernent les élèves du cycle 4 (cinquième, quatrième et troisième). Ils permettent de construire et d’approfondir des connaissances et des compétences par une démarche de projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle ou collective. Une même thématique interdisciplinaire pourra être suivie par un élève au cours de chacune des trois années du cycle 4. Un élève pourra ainsi suivre l’enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures de l’Antiquité » en classes de cinquième, quatrième et troisième. Par ailleurs, un enseignement de complément en langues anciennes (latin et grec), dispensé par un professeur de lettres classiques, permettra aux élèves qui souhaitent approfondir ces disciplines de le faire dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui. Il reviendra au conseil d’administration de l’établissement de répartir la dotation horaire supplémentaire mise à la disposition des établissements entre les moyens nécessaires à la constitution de groupes à effectifs réduits, aux interventions conjointes de plusieurs enseignants et aux enseignements de complément. Le volume de la dotation horaire supplémentaire pour l’établissement sera calculé sur la base de deux heures quarante-cinq minutes par semaine et par division pour la rentrée scolaire 2016, puis sur la base de trois heures par semaine et par division à compter de la rentrée scolaire 2017. Il est, dans l’organisation actuelle du collège, de deux heures pour quatre divisions. Un collège de 20 divisions pourra ainsi utiliser une enveloppe de 55 heures à la rentrée 2016 et 60 heures à partir de la rentrée 2017, contre 10 heures aujourd’hui, ce qui équivaut à une multiplication par six de la dotation horaire heures professeurs. Les établissements qui proposent aujourd’hui les options latin et grec disposeront donc des moyens nécessaires à la mise en œuvre dans les meilleures conditions des enseignements de complément en latin et grec. La connaissance des langues anciennes apportant un éclairage sur notre pratique du français et contribuant à améliorer le niveau de l’ensemble des élèves dans cette matière, la ministre a, enfin, souhaité que les nouveaux programmes de français sensibilisent les élèves à l’histoire de la langue française et à ses origines latines et grecques. L’exigence sera ainsi mise au service de la réussite de tous et de la réduction des inégalités de maîtrise de la langue française.

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Comments (59)

  • Raspoutine Répondre

    Laurès vous m’apprenez que “jupe” est un mot arabe! Mrci je comprends mieux Juppé !

    27 octobre 2015 à 23 h 29 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Personnellement je pense que les deux jeunes victimes ( peu connu des services etc °)… *** de Marseille sont mortes parce que la France ne leur avait pas donné la ” chance ” d’ étudier le latin et le grec . Il faut donc , comme le fait LaPresse ” de ce jour , y compris ” Le Figaro “, nous CULPABILISER de notre manque de sollicitude, d’ amour, envers ces exclus de la République … le collège pour tous n’ ayant pas suffisamment de moyens !

    *** à 15 ans et à 2 heures du matin le 25 10 2015 dans le hall d’ un immeuble désaffecté en compagnie d’ un ” très défavorablement connu etc … “, ils devaient certainement régler les montres, à eux confiées, à l’ heure d’ hiver ! … ” peu connus ” signifiant ” poursuivant avec application et même de nuit leur apprentissage de la délinquance ” des jeunes motivés quoi !

    P.S. : je pense qu’ une marche blanche est indispensable

    26 octobre 2015 à 9 h 01 min
  • Mirc Répondre

    En France on déraille complètement on pense que pour les
    intellectuel .Avez vous pensez un peu au gens qui font vivre
    le pays : l’industrie ,les paysans ,les maçons , les peintres ,
    les mécaniciens et autres n’ont pas besoins d’apprendre le
    latins ou le grec . Ils ont d’autres matières a apprendre et pas perdre intellectuellement le temps et qui ne leurs servira a
    rien.

    25 octobre 2015 à 22 h 03 min
  • Josette Gazu Répondre

    Supposons que l’arabe LITTERAL remplace l’enseignement du latin et du grec au collège, combien de “djeunes” seraient intéressés par l’apprentissage de cette langue écrite leur permettant d’accéder au savoir, à la culture de la civilisation liée à leurs origines ?????

    25 octobre 2015 à 10 h 28 min
    • Jaures Répondre

      L’arabe existe en option.
      Il y a moins d’élèves qu’en chinois.

      25 octobre 2015 à 11 h 19 min
      • Raoul Villain Répondre

        EN CAP Kebab, on n’étudie pas les langues mais comment remplir un formulaire pour les ASSEDICS.

        26 octobre 2015 à 10 h 33 min
    • Raùs Répondre

      Josette et les autres d’ici : Il faut créer “le parti Rebelle”

      26 octobre 2015 à 22 h 03 min
  • Blumkovitch Répondre

    Elections Régionales : Ce sera à coup sûr, la Berezina pour
    la Gauche, et donc Hollande et Valls.
    Leur maintien au sommet de l’Etat sera contesté avec force !
    et, l’UMP ne sera pas une alternative crédible !

    25 octobre 2015 à 5 h 09 min
  • druant philippe Répondre

    Il est vrai que se coltiner 5 h de latin et 5 h de grec par semaine nécessite un allègement en matière d’ étude des sciences dures (maths / phys + chimie + biologie) car il faut avoir une solide mémoire pour retenir toutes les déclinaisons /* conjugaisons de ces 2 langues en plus du vocabulaire et des règles grammaticales avant d’ attaquer les textes de Ciceron / Seneque */ Pline / Cesar / Tacite …pour le latin et
    Herodote / Thucydide / Demosthène/ Homère … pour le grec
    .

    24 octobre 2015 à 12 h 03 min
    • Seppidalsace Répondre

      que la Belkacem aille enseigner le zoulou en Algérie – bon débarras !

      24 octobre 2015 à 13 h 09 min
    • DE SOYER Répondre

      Je me suis tapé latin, grec et allemand, 3 langues à déclinaisons, à partir de la 5ème et 1er dans toutes ces matières, plus en maths, en français et en histoire: j’étais donc un héros!
      De plus , en 2ème, j’ait fait partie de la dernière promotion à faire la série A’, qui cumulait les programmes des séries A et C et encore 1er!
      Tout cela pour aboutir à mon livre “Economie ou socialisme: il faut choisir”. Comme quoi le génie se prépare, ou se révèle, longtemps à l’avance!

      24 octobre 2015 à 13 h 10 min
      • Jaures Répondre

        “Tout cela pour aboutir à mon livre”
        Voilà qui doit rassurer ceux qui ont fait des études modestes.
        Comme ce surdoué interrogé récemment sur France Info, actuellement en master de mathématique à l’âge de 17 ans et qui se destine au métier de…prof de math.
        En même temps, se croire un génie ne fait de mal à personne, pas plus que se prendre pour Napoléon.

        24 octobre 2015 à 14 h 31 min
        • Raoul Villain Répondre

          Au fond de la classe, près du radiateur tout cela pour terminer permanent numérique et se croire un héros du socialisme. “Péter plus haut que son cul” ne fait pas de mal mais cela sent mauvais quand même. Comment disent-ils déjà? Ah ! Oui: nauséabond.

          24 octobre 2015 à 17 h 51 min
        • DE SOYER Répondre

          Je ne cherche pas à rassurer les gens qui ont fait des études modestes, ni d’ailleurs les socialistes qui ont fait soit-disant des études “brillantes” en tant que “fils” ou “filles” à papa.
          Par ailleurs, je ne me prends pas pour Napoléon (bien qu’un jour au Ministère une secrétaire avait gueulé dans le hall “Monsieur G…, il y a du Napoléon en vous), car je ne voudrais pas terminer mon règne avec les Russes, les Prussiens et les Autrichiens à occuper Paris.
          Je ferais toujours mieux que Giscard, Mitterand, Chirac et Sarkozy qui ont terminé leur règne avec une France occupée de plus en plus par les Arabes et toute l’Afrique.
          Je préfère Charlemagne qui a cassé pas mal de Sarrazins.

          25 octobre 2015 à 21 h 35 min
          • Jaures

            Oui, vous avez raison, un ami psychiatre me l’a confirmé: certains se prennent parfois pour Charlemagne.

            26 octobre 2015 à 10 h 06 min
          • Raoul Villain

            Qui soigne l’ami psychiatre?

            26 octobre 2015 à 10 h 29 min
          • quinctius cincinnatus

            n ‘ a pas été très brillant le Grand Charles mérovingien contre mes … ancêtres … maternels … pas plus que devant les ” Basques ” ! … mais le Mythe n’ est il pas fait pour cela ?

            26 octobre 2015 à 11 h 53 min
          • quinctius cincinnatus

            ” qui soigne l’ ami psychiatre ? ” … un autre psy et ainsi de suite … en réalité ils se soignent à coups de bouquins et de revues et leurs patients à fortes doses de neuroleptiques !

            26 octobre 2015 à 15 h 12 min
          • Zébu

            de Soyer : d’aucuns prétendent que les personnes peu intelligentes sont obligées d’aller longtemps à l’école, tout comme les enseignants qui y restent jusqu’à leur retraite !

            26 octobre 2015 à 22 h 09 min
          • DE SOYER

            Pour Jojo, le seul génie dee l’Histoire, c’est Staline et, éventuellement son grand scientifique stipendié, Lyssenko.
            Tous les autres relèvent de la psychiatrie.
            Il y a tout de même un peu chez lui de l’ordure coco, qui vous insulte sans en avoir l’air au détour d’une phrase, mais qui, dans le fond, n’est qu’un sale con.

            27 octobre 2015 à 22 h 54 min
    • Md'O. Répondre

      …Mais on n’attend pas de la pratique du grec , du latin comme de “faire ses humanités” comme on disait autrefois, de former des têtes bien pleines pour des tests ponctuels d’aptitude ( il ne sert à rien de retenir par le menu déclinaisons, conjugaisons etc , mais d’intégrer que ces logiques existent et constituent des bases de raisonnements) . Ce sont ces têtes bien faites…( pour la vie!), ,entrainées à ces exercices, “musclées” , familiarisées à la logique,à la cohérence,à la relativisation, à l’analogie, à la critique à la sémantique et autres aptitudes de rhétorique, d’argumentation pertinente et d’expression , qui vont manquer et manqueraient déjà aujourd’hui ? Bref, grec et latin = toute une acquisition de concepts intemporels indispensables au développement de la pensée – d’une pensée libre – qui, mémorisés ,permettent de reconnaître le présent , envisageant l’avenir pour interagir avec le monde…

      24 octobre 2015 à 16 h 37 min
  • Riga Répondre

    … mais qui n’a pas compris que la Najat fait semblant d’avoir pris les décisions qu’elle expose et défend, alors qu’elles lui ont été dictées par des tireurs de ficelle qui souhaitent rester dans l’ombre ? Najat est un pantin bien payé, recrutée alors qu’elle n’était qu’un porte-parole ? Porte-parole, c’est sa compétence et sa fonction.

    24 octobre 2015 à 10 h 28 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous voulez dire la voix de ses maitres ?

      26 octobre 2015 à 15 h 50 min
  • Marquais des Lambert Répondre

    Sacré Jaurès….On l’aurait pas il faudrait l’inventer celui-là !
    Je le cite : ” si le grec et le latin sont bons il faut les enseigner à tout le monde”
    Et bien non, noble Jaurès, que vous le vouliez ou non il y a déjà une élite et une racaille de naissance parmi nos enfants. Entre les deux le ” tout venant ” ….comme moi (.Il est vrai que je me soucie du grec comme de ma première sucette) .
    Les langues dites ” mortes” ne peuvent être utiles qu’à ceux qui sont capable d’en tirer profit dans la formation de leur jugement et des bases de leur ‘ intellect’ . Cette manie de l’égalité à tout prix (et a quel prix ) vous aveugle ….ou alors vous le faites exprès pour faire avancer vos théories gauchistes.

    24 octobre 2015 à 9 h 59 min
    • Boutté Répondre

      Jaurès fait semblant de croire que pommader tous les esprits collégiens d’un peu de culture gréco-latine va être une chance pour tous et faire augmenter la proportion des Latinistes au Lycée . Il a lu ça dans Le Monde sans doute.

      24 octobre 2015 à 10 h 21 min
      • Jaures Répondre

        Je n’ai évidemment jamais dit cela.

        24 octobre 2015 à 11 h 24 min
        • Raoul Villain Répondre

          Si vous saviez à quel point les intervenants se foutent de ce que vous écrivez, cela vous donnerait une idée de l’infini !

          26 octobre 2015 à 10 h 32 min
          • Jaures

            Alors pourquoi vous sentez-vous obligé d’ajouter une réflexion aussi balourde que puérile à chacun de mes commentaires ?

            26 octobre 2015 à 11 h 12 min
          • Raoul Villain

            En termes de puerilité et de balourdise vous êtes d’ailleurs le phenix, l’hôte de ces bois.

            26 octobre 2015 à 11 h 34 min
          • Atikva

            A Raoul Villain:

            Amen ! (et merci).

            27 octobre 2015 à 1 h 16 min
        • Raoul Villain Répondre

          Parce que je vous emmerde à pied, à cheval en voiture et en bateau à voile !

          26 octobre 2015 à 11 h 16 min
    • Jaures Répondre

      Pourquoi le grec et le latin ne seraient accessible qu’à “l’élite” et pas les autres matières ?
      En quoi une déclinaison latine serait-elle plus complexe à assimiler que les théorèmes mathématiques, les verbes irréguliers anglais ou les phases de l’unification allemande ?
      Vous avez une idée préconçue du latin. N’oubliez pas que dans la Rome antique, même le plus bête des Romains parlait latin.

      24 octobre 2015 à 11 h 22 min
      • R. Ed. Répondre

        Dans la Rome ” antique ” beaucoup parmi l’élite parlait le grec.

        25 octobre 2015 à 19 h 11 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          oui mais certains ” vieux romains ” considéraient que cette ” orientalisation ” était la cause de la disparition de la virtus surtout que pour aggraver ce qu’ ils jugeaient être une décadence de la res publica, les religions à mystères ( elles aussi orientales ) fleurissaient dans l’ Urbs amenées par les légions d’ Orient

          25 octobre 2015 à 20 h 38 min
    • Caillou Répondre

      Pour qu’ils puissent en tirer profit il faut précisément le leur apprendre ! Et pour une fois je considère que Jaurès à raison car le latin et le grec sont indispensables au bien connaître notre langue et l’utiliser correctement même si ce que vous dites au sujet des tendances de la personnalité de chacun est vrai aussi. On enseigne à chacun des choses que et ensuite ils se gouvernent eux-mêmes lorsqu’ils ont acquis la liberté de choisir ce qu’ils veulent apprendre ce qui n’est pas le cas lorsqu’ils sont à l’école où il devrait pour le bien de tous ne pas avoir le choix d’apprendre ne pas apprendre un enseignement général minimum même dans ce domaine car tout doit être fait dans toute acquisition de la connaissance et donc, de l’enseignement pour nous amener à l’unité dans tout ce qu’il y a de meilleur et de plus désirable.

      24 octobre 2015 à 11 h 55 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        15 % environ, sinon peut être davantage, des ” ressortissants ” français se contentent de 400 à 500 mots … pour vivre leur ( misérable ) vie ( de travailleurs-consommateurs ) et vous voudriez qu’ ils apprennent le latin et le grec ? … et pourquoi pas le sanscrit ?

        25 octobre 2015 à 20 h 49 min
    • DE SOYER Répondre

      D’accord avec vous, Marquais des Lambert, le grec et le latin doivent être réservés à une élite capable d’en tirer la “substantifique moëlle”: environ 15% de la population pour le latin, plus carré et opérationnel, 5% pour le grec, plus subtil, voire poétique, où l’on entre dans les grandes problématiques sur la nature humaine.

      24 octobre 2015 à 13 h 19 min
      • Jaures Répondre

        Le latin est étudié par 18% des collégiens français.
        Ce chiffre tombe à 8,8% en Allemagne.
        Notre élite est-elle si supérieure à celle de l’Allemagne pour autant ?
        Pourquoi penser que le latin ou le grec demanderaient une subtilité intellectuelle supérieure aux mathématiques, à l’Histoire ou la biologie ? Chaque matière fait appel à la curiosité et l’investissement de l’élève. Rien ne dit qu’un élève qui choisira en option le russe ou le chinois plutôt que le latin sera moins performant à l’arrivée.
        Le latin comme “gymnastique de l’esprit” est une vieille croyance jamais démontrée. Il s’agit plus de la nostalgie d’une époque où le latin avait le prestige d’une connivence entre savants et religieux.

        24 octobre 2015 à 19 h 53 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      en dehors d’ acquérir une certaine culture ( hélas … occidentale ) l’ étude de ” certaines ” langues structure la pensée et donc amène à la logique ; il serait donc ” bon “ou préférable que tous les élèves aient pu ou puissent en profiter cela nous éviterait bien des déclinaisons intellectuelles pseudo-logiques sur le blog ; n’ est ce pas ?

      24 octobre 2015 à 18 h 09 min
      • Jaures Répondre

        Même si ces langues ne servaient qu’à approfondir la connaissance d’une culture elles seraient très utiles.
        Toutes les matières permettent de structurer la pensée chacune à sa façon. On peut avoir des facilités en langues et se perdre dans l’étude d’une fonction et réciproquement.
        D’autres jonglent aisément avec les deux.
        Mais l’investissement social qu’en fera chacun dépend d’éléments différents des résultats scolaires.

        24 octobre 2015 à 20 h 00 min
        • Zebu - Répondre

          les Grecs font du grec à 100 % et ne fabriquaient que des dettes !

          24 octobre 2015 à 21 h 50 min
          • quinctius cincinnatus

            nous aussi et sans parler la langue grecque … moderne ( et officielle )

            25 octobre 2015 à 20 h 52 min
  • druant philippe Répondre

    Il serait temps de faire de la publicité pour ces 2 langues admirables que sont le latin et le grec ancien ; ces 2 langues doivent être enseignées coûte que coûte car elles sont la base de notre civilisation .
    On depense bien du pognon pour accueillir des réfugiés de la sainte farce et des gens de sac et de corde .

    23 octobre 2015 à 22 h 09 min
    • Jaures Répondre

      Philippe, vous êtes dans le vrai. Si on estime que le latin et le grec sont si indispensables, il faut se donner les moyens d’en offrir à tous l’étude et donc rendre ces matières obligatoires.
      Mais il faut assumer le coût et des horaires supplémentaires pour les collégiens déjà bien chargés.
      Autrefois, latin et grec étaient enseignés dans le secondaire mais à l’époque les matières scientifiques étaient bien moins nombreuses et exigeantes. La sélection se faisait sur les humanités.
      Est-ce encore de saison ?

      24 octobre 2015 à 9 h 39 min
  • mc2 Répondre

    Cette réponse laborieusement accouchée au bout de six mois vise à côté de la question.

    Une fois dissipé le rideau de fumée, on voit que les parents qui voudront pour leurs enfants une formation à la *traduction* de textes latins et grecs ne trouveront plus d’établissement capables de la leur fournir.

    On remplace l’exigence d’effort et la difficulté par des conférences mondaines en gaspillant au passage tout le potentiel des professeurs de lettres classiques qui ont tant contribué à l’excellence jusqu’ici.

    23 octobre 2015 à 12 h 48 min
    • Jaures Répondre

      Moins de 18% des élèves de collèges font du latin en option.
      2,5% du grec.
      Au lycée, les latinistes tombent à 6% (essentiellement en L).
      Si on souhaite que le latin et le grec ait une place importante dans les études des Français, il faut être conséquent et proposer que ces matières soient obligatoires avec un horaire suffisant.
      Curieux que l’on se réveille au moment d’une réforme qui propose que tous, au lieu d’une petite minorité, profitent d’une initiation aux langues antiques (comme c’était le cas en classe de 5ème dans les années 70).
      Beaucoup d’hypocrisie dans tout cela.

      23 octobre 2015 à 13 h 11 min
      • R. Ed. Répondre

        Hey, Jojo, tu es nul !!!

        L’étude du grec (ancien ) et du latin ( pas celui des curés, l’autre, celui de Caius Julius Caesar ) n’est pas une ” initiation aux langues antiques qui elles sont plutôt le sumérien, l’ égyptien, le phénicien etc…) mais participe à la formation – au formatage – dirions-nous maintenant du cerveau et de son utilisation.
        Ce qui par évidence n’a pas été ton cas.

        23 octobre 2015 à 13 h 33 min
        • Jaures Répondre

          Ah bon ! Le grec ancien et le latin ne sont pas des langues antiques ? Quand donc situez vous la fin de l’antiquité ?

          23 octobre 2015 à 16 h 16 min
          • R. Ed.

            Langues anciennes, dont le grec moderne est issu et pour le latin, cela pourrait peut-être sans en être sûr, avec toute la prudence requise la base du franquaoui actuel.
            Franquaoui au lieu de français vu la vitesse à laquelle la langue française se bougnoulise.
            “”” L’élite actuelle “”” serait busée au certificat d’étude ( celui des années ’60 , pas l’actuel)
            Le “”” bac “””c’est 80 % de reçus, si pas plus, conclusion, que des génies en France !!!

            23 octobre 2015 à 20 h 18 min
          • Jaures

            “Se bougnoulise” ?
            Vous ne pensez pas plutôt que depuis 5 décennies ce sont les termes anglo-saxons qui s’invitent dans notre langue ?
            Les mots d’origine arabe (comme jupe ou algèbre) sont dans notre vocabulaire depuis des siècles.

            24 octobre 2015 à 9 h 42 min
          • Rosenberg

            Vive Jules César – sanslui nous habiterions des huttes de pailles !

            24 octobre 2015 à 13 h 13 min
      • mc2 Répondre

        Je pense que s’il faut réhabiliter le latin et les grec dont les bénéfices sont prouvés pour ceux qui sont capables de suivre, il faut maintenir une certaine diversité.
        Pour des élèves doués, une formation sérieuse au japonais, au basque, à l’inuit ou au navajo, toutes langues très subtiles, ferait aussi des merveilles.
        Ce qui est inadmissible c’est de condamner toutes filières ou options d’excellence au nom d’une conception perverse de l’égalité.

        23 octobre 2015 à 21 h 32 min
      • Boutté Répondre

        Ces matières sont en effet condamnées par le manque de temps de cours et le manque d’intérêt qu’y portent les élèves
        Reste qu’il est très difficile de connaître notre langue et de ne pas la trahir en ignorant ses origines . Ceci est vrai en filière littéraire mais aussi en Biologie par exemple .
        Le problème n’est pas d’hier : une de mes filles en Première
        en 1980 (ex Rhétorique !) a du faire du Grec par correspondance faute de Professeur .
        Le volume horaire de chaque matière empêche de maintenir
        cet enseignement jugé désuet .

        24 octobre 2015 à 10 h 09 min
      • Boutté Répondre

        Permettons une notation de 0 à 20 comme en maths et la proportion changera sans doute . Avoir un 16/20 en Latin, Grec ou Français est exceptionnel, ce qui a précipité la perte d’intérêt des matières littéraires au profit des scientifiques et créé une véritable injustice qui ne gène personne , semble t’il .

        24 octobre 2015 à 10 h 17 min
        • Jaures Répondre

          C’est évidemment faux. La plupart des élèves qui prennent latin ou grec en option au bac obtiennent d’excellente notes qui leur permettent d’obtenir une mention (méritée).
          Myriam Bourhail, meilleure bachelière 2014 a ainsi obtenu 20/20 en grec ancien.
          Justine Subocz, meilleure de l’académie de Lille a eu 20/20 en latin.

          24 octobre 2015 à 11 h 32 min
    • Boutté Répondre

      Quand on voit ce que nos Professeurs font actuellement de la langue française , je crains que le Français suive le Grec puis le Latin dans le précipice de l’oubli !

      24 octobre 2015 à 15 h 38 min
      • R. Ed. Répondre

        Ce n’est plus une crainte, c’est la réalité.

        24 octobre 2015 à 21 h 02 min
      • Atikva Répondre

        A Boutté:

        C’est déjà fait. Les professeurs de Français ne connaissent plus leur langue maternelle, comment pourraient-ils l’enseigner à leurs élèves ? Maintenant, comme on peut le constater en visitant les sites internet en Français, on l’écrit phonétiquement – et bonne chance pour déchiffrer le margouillis !

        27 octobre 2015 à 1 h 53 min

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