Propagande d’État pour l’idéologie du gender

Propagande d’État pour l’idéologie du gender

Depuis quelques jours, internet bruisse de la rumeur : les nouveaux manuels de biologie de la classe de première proposent (imposent ?) la théorie dite du « gender » aux élèves.

Internet étant une formidable caisse de résonance des rumeurs les plus folles, j’ai attendu de voir les manuels en question (au moins certains d’entre eux) avant de parler de cette affaire.

De quoi s’agit-il ?

La théorie du « gender » (« genre » en français, mais je laisse volontiers ce genre d’inepties dans leur langue originelle…) consiste à supposer que la différence sexuelle est essentiellement culturelle.

Cela s’inscrit dans un ensemble disciplinaire assez vaste de la sociologie (les « gender studies ») qui analyse les inégalités homme-femme dans la société, mais aussi dans un ensemble idéologique, imprégné de féminisme et de relativisme radicaux, selon lequel la famille traditionnelle serait le fruit d’une idéologie « patriarcale » !
Pour le moment, la France a été relativement épargnée par cette propagande pseudo-scientifique.

On avait certes noté que Sciences Po avait désormais une chaire de « gender studies ». Il est probable que cela existait également dans toutes les facs de sociologie de France et de Navarre. Mais, enfin, le commun des mortels n’était pas abreuvé de ce type de discours.
Ou plutôt, pas directement. Car l’exaspérante mode qui consiste à rajouter «-e-s » après chaque adjectif est une conséquence directe de cette idéologie (Vous vous souvenez ? Nous avons connu voici quelques années, à Toulouse je crois, une liste d’extrême gauche qui s’intitulait « motivé-e-s » et, depuis, la mode s’est répandue).

Cependant, cette relative tranquillité est désormais derrière nous.
Pour être un bon petit citoyen, il va donc falloir passer une épreuve de « gender ».
À l’heure où j’écris, on ne sait pas encore avec précision si ces manuels sont le fait d’éditeurs qui ont fait du zèle sur la base d’un programme alambiqué ou de consignes ministérielles précises. Dans la pratique, cela revient au même. Ce qui est certain, c’est que cette idéologie est désormais au programme.

Cette simple phrase devrait faire bondir. Comment une idéologie pourrait-elle être imposée par un programme scolaire ? Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit. Et, à vrai dire, ce n’est pas réellement nouveau. Depuis plus d’un siècle, et spécialement depuis 1944, l’école n’est qu’accessoirement un lieu d’instruction ; elle est principalement un lieu d’endoctrinement. Je sais bien que beaucoup d’instituteurs (et sans doute la majorité) ont toujours refusé de laisser leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses interférer avec leur enseignement, mais les programmes, eux, véhiculent une idéologie toujours plus gauchisante…

En l’occurrence, j’admire le cynisme qui va faire dire à un professeur de biologie que la différence sexuelle est « construite » culturellement – tout en lui laissant naturellement l’obligation de décrire la différence biologique des sexes, qui, pour quelqu’un d’aussi obtus que moi, n’est décidément pas purement culturelle !

On voit dans l’un des manuels une manifestation avec ce slogan : « L’orientation sexuelle est une liberté fondamentale ». Il n’est déjà pas franchement évident de comprendre le rapport avec la biologie. À l’extrême rigueur, on pourrait envisager de débattre de ce slogan en « éducation civique ». Mais, plus je lis cette phrase, plus elle me semble vide de sens. Je veux bien qu’il y ait un droit de l’homme inaliénable à choisir d’être homme, femme ou encore autre chose, mais, enfin, ce droit de l’homme, je n’y ai pas eu droit pour ma part – et je ne connais personne qui en ait bénéficié. C’est sans doute un insupportable diktat « patriarcal », mais c’est comme ça. Et, pour ne rien vous cacher, amis lecteurs, je ne m’en porte pas plus mal. Il y a des « droits » dont on ne voit pas l’utilité !

J’entends bien que ce cours aura pour objectif officiel de « lutter contre les préjugés ». Mais on se demande dans quel monde vivent les rédacteurs des programmes. Ils doivent imaginer que « l’État patriarcal » brûle régulièrement les « déviants » sexuels en place de Grève !
Et sans doute ignorent-ils aussi que les élèves destinataires de ces programmes sortent juste de l’adolescence et achèvent donc, en principe, leur construction et que ce n’est peut-être pas vraiment le moment de leur compliquer la tâche !

En tout cas, ce n’est certainement pas la peine de nous seriner à longueur d’années que l’école doit être neutre, si c’est pour imposer à nos enfants une idéologie aussi manifestement contraire au bon sens !

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Comments (15)

  • Scipion Répondre

    La théorie du "gender" est le stade ultime de l’existentialisme, c’est donc avec l’existentialisme qu’il faut en finir.

     

    Personnellement, je n’ai pas de problème avec "ça", j’ai l’impression d’être né essentialiste !

     

    P.S. – Pour ceux qui auraient quelques difficultés à se libérer de ce sida mental, je signale que l’existentialisme est une fumisterie qui a été inventée pour remplacer une faribole antérieure qui n’était définitivement plus défendable : le mythe du bon sauvage.

    12 juin 2011 à 11 h 19 min
  • François Répondre

     Mais c’est pourtant évident! Etre homme ou femme est purement culturel comme respirer dans l’air plutôt que sous l’eau ! Vous ne vous êtes pas rendu compte non plus que si l’on mourrait c’était pour des raisons purement culturelles et nullement physiques?
     Que nos ancêtres sont donc nouilles de ne pas s’en être rendu compte!…
     Heureusement, cela va changer. Après le choix de son sexe, plus de bouteilles de plongée, plus de cercueils, … en attendant mieux! ( Et pourquoi, on ne pourrait pas avoir " culturellement" 8 bras ou jambes comme les araignées? Après tout, cette limitation à 4 appendices est une violation intolérable de mes droits, non?).

    11 juin 2011 à 19 h 48 min
  • IOSA Répondre

    Jaurès@…

    N’est-il pas pertinent de réfléchir sur ce qui amène une société à écraser ses plus grands poètes sous prétexte de leur orientation sexuelle ?

    Ne soyez pas si timide et dites le franchement…parce que pour nombre d’entre eux, ils sont dans l’ impossibilité de l’auto-critique par crainte du châtiment suprême et céleste.

    Deux mille ans de formatage, il y a de quoi chier dans son froc.

    IOSA 

    10 juin 2011 à 21 h 38 min
  • Jaures Répondre

    Le gender n’est absolument pas une théorie considérant que "la différence sexuelle est essentiellement culturelle" mais que les comportements liés aux différences sexuelles sont culturels. C’est évidemment différent.
    Par exemple, quand Pie XI écrit en 1930: " Si, en effet, le mari est la tête, la femme est le cœur, et, comme la premier possède la primauté du gouvernement, celle-ci peut et doit revendiquer comme sienne cette primauté de l’amour.", il ne s’agit pas d’énoncer une réalité naturelle liée au sexe mais de distribuer les prérogatives de chacun selon les préceptes de l’Eglise.

    Qu’une science étudie pourquoi dans un contexte donné on a permis que les hommes accaparent (et continuent d’accaparer) les pouvoirs économiques et sociaux est tout à fait pertinent.
    La famille traditionnelle est effectivement le fruit d’une idéologie patriarcale (on en trouve encore des sédiments dans certains formulaires qui demandent les coordonnées du "chef de famille"). Rappelons que jusqu’au milieu des années 60, en France, les femmes devaient demander à leur mari le droit de travailler ou d’ouvrir un compte en banque.
    Mais dire que cette organisation familiale est patriarcale n’est pas un jugement de valeur: vous pouvez tout à fait penser qu’il s’agit de la meilleure organisation possible en la matière. Si vous trouvez une épouse majeure et consentante qui accepte de rester sous votre coupe économique et morale, cela concerne votre vie privée. Le problème serait de l’imposer sous des prétextes fallacieux (nature, religion, morale,…)

    Que le gender soit étudié et critiqué n’est donc en rien choquant . Dire qu’il s’agit d’une idéologie et qu’il ne faut donc pas l’étudier est ridicule: la philosophie, l’économie, l’Histoire sont des matières baignées d’idéologie, faut-i les rayer des programmes scolaires ? La biologie aborde le darwinisme, doit-on l’exclure des lycées ? Les Créationnistes nient l’existence d’une préhistoire, d’un univers infini, de la vitesse de la lumière, …Doit-on supprimer l’astrophysique des études celle-ci étant, pour les créationnistes une idéologie ?

    Enfin, assumer son orientation sexuelle ne veut pas dire choisir d’être homme ou femme (même si la transexualité est possible). Personne ne choisit son orientation sexuelle: qui s’est un jour dit, vers 12-13ans "qu’est-ce que je pourrai bien faire plus tard, comme sexualité ???". On sait que dans toute société, environ 10% de la population est homosexuelle, il n’est pas inintéressant d’étudier comment est considérée cette minorité dans les différentes société où elle se voit tolérée, réprimée ou niée.

    Certes, on ne brule plus les homos en place de Grève mais ce n’est pas si ancien: Oscar Wilde a été envoyé au bagne durant 2 ans pour ce qui était alors un crime. Il est mort 3 années après son retour complètement anéanti.
    N’est-il pas pertinent de réfléchir sur ce qui amène une société à écraser ses plus grands poètes sous prétexte de leur orientation sexuelle ?

    10 juin 2011 à 15 h 52 min
  • maujo Répondre

    Hier soir, tard, en zappant, je suis tombé sur un reportage, la conception d’un enfant dans un uterus artificiel mis au point par des laboratoires, ça fonctionne parfaitement, certains pays ont interdit ces recherches pour question d’ethique mais gageons qu’il y en aura d"autre pour l’accepter,  tout ça pour revenir au sujet de l’idéologie du gender, donc un enfant conçu artificiellement + une societé qui veut
    nous inculquer que la theorie du "gender" consiste à supposer que la différence sexuelle est
    essentiellement culturelle, nos futurs generations occidentales sont foutues et comme
    le dit Watson "pendant ce temps la famille machiste, raciste, fasciste arabo-musulmane continue à se répendre !


      

    10 juin 2011 à 14 h 52 min
  • pi31416 Répondre

    Comme on dit (à peu près) en anglais : what’s good for the gender is good to goose. Et c’est pas DSK qui me contredira, n’est-ce pas, Dominique?

    10 juin 2011 à 5 h 35 min
  • IOSA Répondre

    L’article serait pas mal dans son ensemble…sauf qu’il semble amplement oublier que l’état actuel des choses  est le fruit issu du croisement humain/dogme religieux.

    Et oui, comment critiquer sans remettre en cause la génèse elle même ?

    Allez les chrétiens et autres croyants….démontrez moi qu’il n’y a aucune cause à effet de cette propagande étatique pronew-age et venant en droite ligne de la grande connerie humaine à croire à n’importe quoi….en désespoir de cause.

    IOSA

     

    9 juin 2011 à 10 h 45 min
  • ozone Répondre

    Les fréres la gratouille réve de l’homme nouveau uropéen bigarré et multiculturel ainsi,et surtout nomade et dérraciné.

    La directive a propos du travail la nuit pour les femmes,déja ancienne montre bien vers ou vont les tirs.

    8 juin 2011 à 22 h 39 min
  • courty Répondre

    la culture est un champ vaste avec des parcelles non cultivées; le sexe consommation est de rigueur depuis quelques années; c’est une bonne chose de faire de la place à d’autres modes de vie.

    8 juin 2011 à 20 h 48 min
  • vozuti Répondre

    oui,    nos dirigeants nous prennent pour du bétail.            plus q’un homme nouveau c’est plus précisément une nouvelle race d’élevage qu’ils veulent créer,qui convienne mieux à leurs besoins.         un français sans sexe ni race ni religion,domestiqué par une propagande quotidienne et pucé au cas ou il se perdrait:     c’est cela le reve franc-maçon.

    8 juin 2011 à 20 h 33 min
  • Dagmar Répondre

    après on s’étonne que les cultures éloignées nous méprisent. C’est la fin d’occident qui se suicide. Et les nations où ily encore les hommes et les femmes et contents de l’être vont nous vaincre.

    a vozuti: les puces électroniques sous la peau ce n’est pas de "ressembler" a la marque de la bête. C’est une marque a bête. Tous les chevaux de concours, y compris amateur sont obligatoirement "pucés" Les chiens aussi. Il ne manque que nous.

    8 juin 2011 à 17 h 59 min
  • WatsonCorsica Répondre

    Rappel :

    Ceux qui font avancer toutes ces idéologies sur l’interchangeabilité des humains sont les mêmes qui prônaient dans les années 70 l’interchangeabilité du choix de ses partenaires sexuels en défendant le droit d’avoir des rapports avec des humains de tout âge ! Cohn-Bendit s’en est même fait le porte parole le temps d’une annonce.

    pendant ce temps la famille machiste, raciste, fasciste arabo-musulmane continue à se répendre !

    Pour plus d’info tapez : pédophilie, culture alternative… etc

    8 juin 2011 à 12 h 54 min
  • Anonyme Répondre

      La théorie des genders est au confluent et à l’aboutissement de plusieurs courants philosophiques faux. L’un est que tout, absolument tout, peut être refait de A à Z par la puissance humaine. Selon lui, il est certain que toutes les maladies ont une cause et donc auront un remède, que l’immortalité humaine sera un jour réalité, que le CERN de Genève-Ferney élucidera les mystères des particules subatomiques pour mettre à jour le Saint Graal de la physique, que des sources d’énergie illimitées et gratuites seront rendues disponibles, que le globe terrestre et sa couverture naturelle pourront être mis sous tutelle assistée complète, afin de corriger tous les manques, déviations, ratages et aberrations de la Nature, etc.

      L’Enfer étant pavé de bonnes intentions, c’est le rêve de Satan de se faire aussi puissant que Dieu lui-même. Un corollaire est que ce qui a été fait (par Dieu) est mal fait et doit être « perfectionné », même s’il n’y a aucune raison objective de penser que c’est mal fait. Comme le docteur Knock qui voulait mettre toute la ville au lit « pour voir », « l’Homme doit refaire l’Homme, rien que pour voir ».

      Une autre école dit qu’il y a urgence à repartir à zéro car l’être humain existant n’est pas «conforme»  et ne se comporte pas correctement. Partout dans le monde, il est bourré d’à-priori’s complètement dépassés, de bon sens commun ridicule, d’idées typiquement d’extrême -droite à éradiquer absolument. L’être humain est désespérément attiré par des leurres politiques « populistes ». Sans surveillance étroite, il est par exemple capable en France de porter Marine le Pen au pouvoir, dans un dérapage complet de toute bienséance, annihilant 40 ans d’ultra-coûteux matraquage idéologique, sans aucun respect pour l’abnégation de tous ceux qui ont passé leur vie (et gagné beaucoup) à tenter d’éviter ça. Bref, pour éviter tous ces risques, travers, retours en arrière, il faut faire table rase de tout ce qui empêche l’Ordre Nouveau par l’Homme Nouveau.

      L’ Homme Ancien est un produit défectueux qui doit être réformé à marches forcées. Il faut casser absolument tous les repères existants, afin de jeter une confusion irréversible et définitive. Et quoi de plus radical que de ne plus faire de distinction entre masculin et féminin, cette élément clé de la condition humaine, cet aspect omniprésent des religions dominantes (ces fatras de désuétudes ridicules). Abolir les genres, est une pièce centrale et décisive de ce beau programme.

      Les parents comptent beaucoup trop de bœufs ignares, voire parfois réactionnaires, incapables d’éduquer leur progéniture conformément à la ligne doctrinale « moderne ». L’embrigadement scolaire est donc là pour servir cette noble cause de salut public (ouf, Zorro arrive).

    8 juin 2011 à 11 h 23 min
  • IOSA Répondre

    Les Français ont bien élus à la présidence un dénommé Sarko…..alors tout est possible par la faute des bourrins qui votent.

    IOSA 

    8 juin 2011 à 7 h 58 min
  • vozuti Répondre

    les femmes et les hommes sont interchangeables,c’est juste une question culturelle:                      cela fait penser à l’affirmation selon laquelle on peut transformer un africain en européen (ou inversement) simplement en lui donnant un bout de papier sur lequel est inscrit sa nouvelle nationalité.                       le franc-maçon se prend pour un alchimiste qui peut créer un etre humain nouveau totalement sous sa domination.                                  dans sa loi d’assurance maladie obama a prévu d’insérer une puce sous la peau des assurés sociaux:      comme la carte vitale mais intégrée dans le corps. ça ressemble un peu à la marque de la bete.

    8 juin 2011 à 2 h 22 min

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