Psychiatrie et contrôle social

Psychiatrie et contrôle social

Les classifications médiatiques des enfants selon les critères des maladies psychiatriques sont devenues une réalité de la vie quotidienne. Ce sont, en réalité, des justifications médicales à des catégories politiques, qui se situent aux frontières des théories du contrôle social.

Les liens traditionnels entre la psychologie et la philosophie sont devenus caducs, à cause du formatage et de la manipulation des esprits par la communication de masse. La vie de l’esprit, autrefois autonome et personnelle, est aliénée par la propagande et par le rôle intrusif de l’État dans la vie privée des gens.

L’individu et la famille sont soumis à la do­mination et au contrôle social arbitraire de l’État, par les moyens de la santé publique et par les intrusions de la psychiatrie institutionnelle.

L’intervention précoce de la psychiatrie est justifiée, bien plus directement qu’auparavant, à propos du désordre général qui règne dans le système scolaire. Car notre école est de plus en plus politisée. C’est ce qui ex­plique sa tendance à être totalitaire. La plupart des théories psychiatriques du contrôle social précoce à l’école ne peuvent que produire des États totalitaires.

Avec l’aide du DSM (le dictionnaire syndical de la classification américaine des maladies mentales), la propagande, de la soi-disant « prévention en santé mentale », favorise abusivement l’intervention précoce de la psychiatrie institutionnelle dans le système scolaire et dans la vie de l’enfant. Et cela, toujours au détriment de la connaissance de la psychologie familiale et sociale, qui détermine pourtant profondément la vie de l’enfant.

La psychiatrie du contrôle social s’efforce toujours de masquer une « formulation médicale arbitraire et répressive » donnée abusivement aux comportements jugés inadéquats de l’enfant à l’école.

Les familles ne sont pas toujours conscientes du caractère expérimental du DSM dans la perspective du contrôle social, notamment du comportement de l’enfant à l’école. La plupart des problèmes posés, par le comportement jugé inadéquat de l’enfant à l’école, concernent la conception éthique du contrôle social. C’est le résultat des contradictions d’une éducation dénaturée, libertaire et politisée, envisagée comme une chance, sous le couvert de la psychiatrie répressive, pour contrôler les comportements jugés inadéquats…

Partager cette publication

Comments (3)

  • Aalex78500 Répondre

    Très pertinent cher Monsieur,
    C’ est avant tout le factum familial corrélé à l’ idéologie normative, qui conditonne l’ avenir de nos enfants.

    11 novembre 2015 à 8 h 58 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    à Monsieur Thierry Michaud-Nérard

    Lorsque l’ on veut traiter d’ un sujet que l’ on approche que sur le plan de la Morale encore faut il dire à son lecteur de quoi l’ on parle …

    D.S.M signifie :

    diagnostic and STATISTICAL manuel of mental DISORDERS

    le ” S ” ne signifie donc pas ” SYNDICAL ”

    Il y aurait beaucoup à dire à la fois sur l’ article et sur LES D.S.M ( nous en sommes au sixième ) … je me contenterai donc de dire que si ce manuel médical ( américain ) est d’ une grande utilité pour classer les troubles mentaux ainsi que ceux du comportement, et ceci aux U.S.A., il incite aussi d’ une part à une médicalisation souvent excessive de ces derniers et d’autre part, et en conséquence, à une prise en charge ” chimique ” tous azimuts qui n’ est pas sans risques

    le doc E.C.F.M.G.

    10 novembre 2015 à 17 h 01 min
  • Md'O. Répondre

    .. Je pense cela…..Ou comment, et sous absolument tous les prétextes,l’étau normalisateur socialiste resserre les mâchoires de sa “morale obligatoire.”…Ce qui est effarant, c’est le nombre de contributeurs ,conscients ou non , qui participent à ce formatage à l’éthique plus que douteuse ; l’esprit critique a-t-il à ce point ,déserté et aussi généralement la pensée ,que le confort ronronnant de la soumission , à tous les niveaux ,y compris même de certains spécialistes, l’emporte sur la conscience professionnelle?

    10 novembre 2015 à 15 h 55 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *