Réformons l’enseigne­ment de l’histoire !

Réformons l’enseigne­ment de l’histoire !

Comme un individu doit savoir d’où il vient pour mieux appréhender qui il est et où il va, une nation doit connaître son histoire si elle ne veut pas disparaître.
Cette considération, à l’heure de la mondialisation triomphante et de l’uniformisation mercantile, devrait nous obliger à porter une attention toute particulière à l’enseignement de l’histoire.

Celui-ci est, en effet, nécessaire pour que les citoyens français puissent se situer dans le temps et dans l’espace, pour qu’ils perçoivent distinctement de quoi ils sont les héritiers et les dépositaires.

Le XXe siècle a eu ceci de paradoxal que, pendant que la psychanalyse redécouvrait l’importance de la connaissance de soi chez l’individu, on niait l’importance de la connaissance des histoires nationales.

Une génération qui voulait faire table rase du passé est née avec mai 68.
Cette génération est aujourd’hui aux affaires et elle met en pratique ses théories : la haine de soi à l’usage de tous et l’effacement de l’identité française au profit de « l’individu con­sommateur globalisé » dont il restait à inventer l’histoire.

Depuis près de trente ans, l’enseignement de l’histoire se trouve déstructuré à l’école primaire, au collège et au lycée.
Sous prétexte d’ouverture à l’histoire du monde, les programmes successifs ont été dé­tricotés, privés de cohérence et de logique.
On a voulu passer outre les jalons essentiels de notre histoire, éviter l’aspect laborieux d’un apprentissage qui faisait fonctionner la mémoire, développer « l’optionnel »…

Avec les modules, l’histoire est devenue une sorte de croisière à la carte avec ses escales facultatives, rapides et souvent bâ­clées, ses approximations et son aspect décousu où l’on flâne d’une civilisation à l’autre, d’une époque à l’autre, sans lien, sans sens, et sans la moindre articulation.
Or, l’histoire de la France est riche et variée ; son enseignement nécessite rigueur et structure.
L’école primaire doit apprendre aux enfants de France leur histoire, sa chronologie, ses dates, ses faits marquants, ses héros et ses moments de communion. Là est notre socle premier, notre socle commun.

Là est la base, le début et le commencement. Prétendre con­struire une compréhension de l’histoire qui en ferait abstraction est une aventure vouée à l’échec.
Le collège doit certes proposer une ouverture sur les civilisations et les mouvements voisins, mais à partir de notre histoire nationale qui doit être le point de repère et d’ancrage de l’élève. Car, évidemment, il n’est pas question de faire abstraction du monde tel qu’il est, de nos voisins, de ce qu’ils nous ont apporté, de ce que nous avons combattu…

Mais pour percevoir la « civilisation arabe en Méditerranée », encore faut-il savoir ce qu’était à cette époque l’Europe féodale. Qui peut croire qu’un adolescent retiendra quelque chose de « L’Empire du Monomotapa au XVIe siècle », s’il ne sait même pas qu’il y a eu un XVIe siècle chez lui en France, ou qu’il n’a aucun repère sur ce qu’il s’y faisait ?
Enfin, le lycée doit permettre une mise en valeur des différentes périodes de notre histoire et de l’histoire du monde, à travers ses grands courants d’une façon plus poussée et plus approfondie que l’on peut prétendre le faire dans les classes du collège : le christianisme, les guerres de religions, le siècle des lumières, la Révolution industrielle, le nationalisme romantique…

Ce n’est qu’arrivés au lycée que les élèves acquièrent une maturité qui, si les bases sont solides, et si la connaissance de ce qu’ils sont est suffisamment établie, peut leur permettre d’aborder de tels sujets.

Oui, nous devons exiger une réforme de l’enseignement de l’histoire. Nous ne pouvons pas tolérer que l’on sorte de l’école primaire sans savoir qui était Napoléon, du collège sans savoir que ses réformes ont influencé l’ensemble de l’Eu­rope qu’il avait mise à genoux, et du lycée sans avoir perçu le lien entre les conquêtes napoléoniennes et l’émergence du patriotisme italien…
La réforme de l’enseignement de l’histoire qui marchera sera celle qui dira aux enfants de France qui ils sont, en gardant à l’esprit que « pour progresser, il convient d’aller du connu vers l’inconnu en ramenant toute chose à soi ».

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Pour N. N.-B. ( et les ” bons ” socialistes ) le savoir ( et l’ apprentissage du savoir ) est par essence discriminatif en conséquence de quoi il ne peut être ” républicain ” ( c.à d. égalitariste ) et, facteur aggravant, il peut , chez les plus hardis, conduire à l’ esprit critique et pis au … doute … c’ est là la seule raison pour laquelle l’ Education ne peut être que ” commune “

    23 juillet 2015 à 19 h 03 min
  • jean-marc.fournier00060400 Répondre

    Pour moi l’Histoire, c’est d’abord celle de la France, une France qui ne s’est pas faite en un jour, mais petit à petit, avec bien des vicissitudes, des pleurs et des révoltes…Mais aussi une assimilation des peuples d’origines diverses, du Nord, de l’Est, du Sud…Cette fusion n’est possible que si les nouveaux entrants, acceptent de se fondre dans notre moule. Ce n’est pas le cas avec toute l’immigration en cours, qui veut s’imposer, sans composer avec nous, ni adopter nos règles. Dans ce cas, pas d’alternative possible, refoulons systématiquement ceux qui refusent nos lois, nos us, notre Histoire. Ce n’est pas du racisme, ce n’est qu’une question de survie !

    18 juillet 2015 à 15 h 15 min
  • munster Répondre

    Dérisoire, comme on met la photo de la Najat dès qu’on parle d’instruction publique, pour faire croire qu’une petite porte-parole marocaine baptisée ministre a des idées sur la façon d’instruire les jeunes Français, et prend des décisions. Elle qui n’est que le pantin-leurre de diversion de ceux qui tirent les ficelles et dont le premier souci est de rester dans l’ombre.

    18 juillet 2015 à 10 h 06 min
  • DE SOYER Répondre

    D’abord l’Histoire de France, ensuite l’Histoire.
    Ceux qui font venir ou laissent venir tous ces ressortissants du bout du monde sont loin d’avoir imaginé les conséquences de leur incompétence. Un socialiste, c’est d’abord quelqu’un d’inconséquent.

    11 juillet 2015 à 13 h 46 min

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