Rien ne sauvera la Sécurité Sociale !

Rien ne sauvera la Sécurité Sociale !

Connaissez-vous M. Christian Eyschen, président de la Mutuelle générale des employés et cadres ? Moi non plus. Mais, en s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes, il a voulu démontrer que la Sécu n’a aucun déficit et que, si ses caisses sont vides, c’est parce que l’État ne lui reverse pas ce qu’il lui doit. Ah bon ? Et que lui doit-il ? 2,7 milliards d’euros de taxes sur l’alcool + 8 sur le tabac + 3 sur l’automobile + 0,4 de la prévoyance d’entreprise (?) + 2 d’exonérations au titre de l’emploi. Total : 16 milliards d’euros.

M. Eyschen n’a oublié qu’un détail : c’est que l’État devant nécessairement trouver des recettes, il lui faudrait trouver ailleurs cet argent-là, et qu’en taxant préférentiellement l’alcool et le tabac, il module simplement la fiscalité de telle sorte qu’elle ait au moins l’utilité de peser sur les comportements à risques. Mais cela ne signifie nullement qu’il doive cet argent à la Sécu. Et le problème de la Sécu n’est pas du tout d’augmenter ses recettes, mais de diminuer ses dépenses (l’État est d’ailleurs dans le même cas). Je colle donc un zéro pointé à M. Eyschen et un autre… à la Cour des comptes.

Cependant, comme je le prévoyais, notre gouvernement « de droite » n’envisage pas un instant de réformer sur le fond notre système dit « de protection sociale », c’est-à-dire qu’il n’examine pas le moins du monde la possibilité de mettre en place une pédagogie musclée de responsabilisation individuelle (analogue à celle que je suggérais dans notre n° 408 – « Les 4 Vérités » du 19 juillet 2003), assortie de contrats personnalisés à géométrie variable, avec franchises à plusieurs paliers, « bonus-malus », déremboursement des pathologies dues à des intoxications volontaires… Non ! Pas question ! On continuera de psalmodier les yeux fermés sur le thème de la « solidarité » tous azimuts au « profit » exclusif des imprudents, des intempérants, des avaleurs de fumée, des goinfres et des avachis qui continueront de se suicider à petit feu et à nos frais, jusqu’à la ruine complète de l’économie française. Cela sous prétexte que tout le monde a droit à la santé. Mais la santé n’est pas un droit, Messieurs, c’est un devoir !

Les Danaïdes sont au pouvoir !

Et si nos enseignants mettaient cela dans la tête de leurs élèves (et dans la leur, pour commencer), on pourrait espérer voir un jour le bout du tunnel. Car, ce que nos collectivistes défendent en réalité, ce n’est nullement le droit à la santé, c’est tout au contraire le droit à la maladie, qui déclenche du même coup le droit à la médecine.

Reconnaissons toutefois que quelques efforts sont actuellement faits dans le sens de ce « devoir de santé », ignoré depuis trop longtemps. Les campagnes anti-alcooliques et anti-tabagiques se succèdent à la télévision. On recommande avec insistance la consommation des fruits et légumes, la modération sur les graisses et les sucres, la pratique de l’exercice physique. Pour quel résultat ? Je me le demande. Beaucoup de consommateurs achètent surtout de la bonne conscience sous forme de « produits allégés » ou « light » qui sont en majorité de la pure saloperie.

Cela permet de vendre des résidus laitiers si totalement écrémés que leur calcium tellement vanté est à peu près inassimilable.

Ignore-t-on que la crème du lait contient de la vitamine D, indispensable à la fixation du calcium ? (Il est vrai que certains fabricants « enrichissent » leur faux lait avec de la vitamine D, de synthèse, je présume ?). Le lait des mammifères est un produit complet destiné à construire les bébés de toutes les espèces et ce qui détruit son équilibre attaque la vie à sa racine. Quant au sucre, on le remplace par des édulcorants comme l’aspartame qui sont beaucoup plus dangereux que lui. Et que dire de tous ces parents qui vont chercher leurs enfants à l’école en voiture, au lieu d’y aller à pied, ce qui musclerait les jambes de leurs mômes et les leurs par-dessus le marché. Ah ! mais c’est qu’on n’a pas le temps, voyons ; on veut se dépêcher d’aller grignoter des cochonneries en regardant la télé. Et l’on s’étonne après cela de voir la proportion de jeunes obèses, de diabétiques et d’artérioscléreux monter en flèche dans la population.

Je vous le dis en vérité : si l’on ne persuade pas les Français qu’ils sont responsables de leur santé pour la plus grande part, qu’il n’existe pas de « droit à la maladie » et que ceux qui ne corrigeront pas leurs comportements aberrants ne seront plus remboursés, il n’y a pas la moindre chance que la Sécurité Sociale remonte la pente. Elle engloutira peu à peu, dans son abîme sans fond, nos entreprises, notre niveau de vie et notre économie nationale, jusqu’à ce que la France régresse jusqu’au dernier rang de la civilisation occidentale.

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Comments (2)

  • Bientôt l'europe parlera Marseillais...hahahah! Répondre

    Un pays où la pauvreté augmente n’est PLUS UNE DEMOCRATIE! Et toc pour les ringards. Un pays où on culpabilise les gens est un aveu de déclin moral et d’idées, vous n’avez ni le bon point de vue ni le droit de baver n’importe quoi. ça pouisse fort chez vous.Vous êtes cuits au patate ( les patates ? oui vous savez ces sortes de légumes assez exotiques et amusants que mange le peuple. Préparez vos devises pour vous évader dans les paradis fiscaux comme certains Lyonnais qui ne font plus crédit mais que tout le monde aide parce qu’ils le gaspillent bien. Il ne reste plus qu’aux gens de bonnes volontés (pas vous on ne vous veut pas restez au chaud à louffer dans vos foulards Hermes) à descendre dans la rue pour crier leur honte de ce gouvernement qui nous met à genou sournoisement, malsainement,… On est en train de regarder plus haut vers le conseil de l’Europe, vous savez les 1 millions de signatures, avec internet, un jeu d’enfants et on demandera des comptes car si je ne m’abuse, même avant la loi Evin la taxe sur l’alcool et le tabac a été votée pour une seule chose, pour la plus belle des réalisations Françaises (non pas les essais nucléaires qui ont pollué les îles du pacifique, non ni la défiscalisation des sociétés au trés gros profits) mais pour maintenir l’égalité devant la maladie pour toute la société française…. Plus on accable, plus les maladies se répandent, plus on sanctionne plus on outrepasse… Plus on restreint plus le peuple souffre…trop d’abus de force trop d’autarcie et d’oreilles sourdes renforcent la frange…Trop de sévérité tue l’obéïssance Trop de dédain gonfle le grondement de la foule. Ils se caguent tellement qu’ils pondent une loi par jour, pour un crachat , pour le caca de kouki sur le trottoir (caca dur et caca mou sont-ils égaux devant la loi, sur trottoir de riche ou dans la zone… peut-on décemment évaluer une indemnité pécunière basée sur les effluves nauséabondes … les flagrances de Mon Numéro 5 se marient trés mal mais vraiment trés mal avec ces flatulences canines… Pour finir j’ai l’impression d’assister à un jeu de dupe où le numéro de cirque est bien rodé: il y a celui qui coupe les oignons puis arrive celui qui pleure… mettez un nom sur chaque protagoniste vous verrez c’est trés divertissant et interchangeable à souhait. Comme dit mon père quand tu agit par la force pour te faire obéir c’est que tu es faible et tu as des choses à te faire pardonner, celui qui aboit trop fort à une peur panique de l’autre, il n’a pas encore fait ses humanités il est à la lisière du bois le séparant de la civilisation . Mon père n’a pas fait l’ENA mais il n’est plus à la lisière du bois. C’est sur cette jolie rime que je vous laisse à votre site rempli de poésie. Aciao bonsoir. Lire ce petit billet et SURTOUT les avis en bas de pages. http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax_message.php?idArticle=23285

    9 février 2006 à 0 h 23 min
  • nico Répondre

    A mon avis votre opinion est complètement moyennageuse et honteuse. En fait ce que vous pronez c’est “chacun sa merde” et des soins réservés aux riches. Et que faire de ceux qui n’ont justement pas les moyens: les laisser mourir sur le trotoir ? Ca c’est vraiment des super solutions, qui aurait trouvé cette idéé géniale si vous n’étiez pas la ? C’est vrai il faut sans doute d’apres vous, banir tous les droits des pauvres sauf celui de travailler et bien sur obliger ce cheptel à se tenir en bonne santé pour pas que le système ait à supporter leur misère. Pardonner ma franchise, mais la vous etes a la fois odieux et a coté de la plaque. Je vous croyais pourtant différent à la lecture d’autres articles. Quelle déception ! Etre malade est heureusement un droit, vous faites de l’eugénisme. On ne soignerait pas un obèse parce qu’il mange trop, un fumeur parce qu’il fume. Pourquoi pas demander une carte de crédit à un accidenté de la route et le laissé sur place parce qu’il roulait consciemment trop vite et n’a pas les moyens d’etre soigné. Vous pronez tous les droits pour ceux qui ont un portefeuil bien rempli et tampis pour les autres. Vous devez pourtant savoir qu’un medecin a pour devoir de porter assistance quelque soit le contexte, c’est dailleurs vrai pour chacun d’entre nous. Vous ne faites pourtant pas partit de l’extreme droite mais la vous vous en rapproché sérieusement. Le systeme de soins à l’américaine est il le meilleur exemple avos yeux? Une réponse ne serait pas de refus…

    6 mars 2004 à 21 h 15 min

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