Santé : une stratégie communiste

Santé : une stratégie communiste

De chacun selon ses moyens ; à chacun selon ses besoins ». Lançant le 8 février à Grenoble sa « Stratégie nationale de santé », le Premier ministre a rappelé que ce précepte marxiste était, depuis la Libération, à la base du système français de santé.

Appliqué à l’économie, ce précepte a conduit à l’étatisation intégrale de la production, à la dictature du parti communiste et à l’échec constaté en 1990 dans la chute des régimes communistes. Cet échec n’a pas fait réfléchir notre Premier ministre. Il ne s’est pas demandé si les idées responsables de l’échec de ces régimes n’aboutiraient pas aux mêmes effets désastreux, si on continuait à les appliquer, en France, à la santé…

Au contraire, il veut refonder notre politique de santé sur ces idées du XIXe siècle qui ont prouvé leur nocivité. « Nous devons rester fidèles aux valeurs du Conseil National de la Résistance » a-t-il déclaré. Comme s’il ne s’était rien passé depuis.

Ainsi n’a-t-il pas dit un mot sur l’évolution des systèmes de santé dans les pays qui nous entourent. Ceux-ci font de plus en plus confiance, pour le financement des soins, à la concurrence entre les assurances et, pour la fourniture des soins, à la concurrence entre fournisseurs, publics ou privés.

Il n’a pas dit un mot non plus sur les cliniques et autres hôpitaux privés, qui, pourtant, réalisent en France 63 % des interventions chirurgicales (avec trois fois moins de personnel que les hôpitaux publics).

Pas un mot sur la convergence des tarifs de remboursement des actes entre hôpitaux publics et privés, qui permettrait de gigantesques économies. Cette convergence a pourtant été réalisée en Allemagne dès 2009, si bien qu’il n’y a pas, dans ce pays, de déficit de l’assurance-maladie.

Pas un mot sur le monopole de la Sécurité sociale, qu’il serait nécessaire de remettre en cause en développant des assurances diversifiées fournies par des mutuelles ou sociétés d’assurance.

Pas un mot sur les échecs de l’organisation étatique des soins, comme celui du dossier médical personnel informatisé.

Notre Premier ministre continue à faire confiance à l’État, à ses agences régionales de santé et à la Sécurité sociale.

Il demande à un panel de fonctionnaires de préparer une loi qui donnerait les recettes d’un système étatique « sans rationnement des soins, ni déficit », alors que l’expérience communiste a prouvé que tout système étatique conduit au rationnement comme aux déficits.

 et pourquoi le choix entre différentes assurances est offert à un nombre croissant d’Européens.

Dans ce cas, ce panel ne serait pas inutile. Car il ne pourrait que constater que, dans la santé comme ailleurs, une stratégie communiste est abandonnée par tous nos voisins, qui savent que la concurrence est, pour le financement des soins comme pour leur fourniture, plus efficace que l’étatisme.

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Comments (29)

  • Robert Marchenoir Répondre

    La “médecine à une vitesse”, c’est le communisme. Le communisme, c’est une mauvaise chose, et la liberté, c’est une bonne chose.

    La liberté, ça veut dire que tout est à mille vitesses.

    Evidemment que si vous êtes plus riche, vous pourrez vous payer davantage de médecins et de meilleurs médecins. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi. Dans tous les régimes. En Frônce socialiste, lors des Trente glorieuses, aujourd’hui, dans les pays libéraux, et aussi (surtout) à Cuba.

    A Cuba, si vous vous appelez Chavez, ou que vous faites partie de la nomenklatura, vous avez droit au secteur médical d’élite du pays. Si vous êtes un Cubain standard et que vous ne payez pas en dollars, vous avez droit à des hôpitaux de cauchemar de niveau africain.

    24 février 2013 à 18 h 40 min
  • Robert Marchenoir Répondre

    Evidemment que les soins doivent être rationnés s’ils sont fournis par l’Etat. S’ils sont fournis par l’Etat, c’est, d’une manière ou d’une autre, que le paiement (cotisation forcée) est déconnecté de la prestation (soins, médicaments).

    Donc, s’il n’y a pas de rationnement, la demande sera infinie. Pas plus en matière de médecine que sur d’autres marchés, il n’y a de limitation naturelle de la demande.

    La seule façon d’éviter le rationnement, c’est le prix sur un marché libre.

    C’est pourquoi le fameux sondage selon lequel X pour cent des Français se priveraient de soins (ce qui serait censé démontrer la misère dans laquelle ils se trouvent, et servir d’argument au socialisme), eh bien ce sondage est idiot, mensonger et biaisé.

    Evidemment que 100 % des Français se privent de soins. De même que 100 % des Français se privent de nourriture, de loisirs ou de tout ce que vous voulez.

    On peut manger du caviar trois fois par jour. On peut exiger de voir les professeurs les plus cotés une fois par semaine pour un cor aux pieds. On peut vouloir se faire nouer l’estomac au lieu d’arrêter de manger. Etc, etc.

    Tout le monde se prive de quelque chose à tout instant, y compris dans le domaine de la médecine. Prétendre le contraire, c’est nier la réalité humaine, et favoriser la mentalité qui entretient la dette.

    Rien n’est gratuit en ce bas monde, pas plus la santé qu’autre chose. Encore moins la santé qu’autre chose.

    La médecine coûte cher, et ce n’est pas un argument pour jeter l’argent par les fenêtres. Bien au contraire.

    D’autre part, évidemment qu’il y a, et qu’il y aura toujours, une “médecine à deux vitesses”, et même à mille, dix mille vitesses.

    Il y a bien une alimentation à mille vitesses, des logements à mille vitesses, des loisirs à mille vitesses… Cela est une bonne chose. La

    24 février 2013 à 18 h 35 min
  • Jaures Répondre

    ” le problème est ailleurs et beaucoup plus » global » … écrit Quinctius le sibyllin. Phrase bien technocratique, mon cher.

    18 février 2013 à 19 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      En rien technocratique (je vous laisse çà) … mais certainement holistique responsable et simple …
      Pour développer cela il me faudrait (au moins) cinq pages que je vous épargne … mais que je transmet volontiers lors de discussions animées avec un entourage élargi ( et souvent idéologiquement hostile ) qui découvre alors comment on peut être en bonne santé sans être pour autant une sangsue des ” urgences ” et / ou comme tranches de saucisson des spécialistes hospitaliers … ou un converti obsessionnel à la dernière foucade religioso-philosophico-sociologique boboïste , méthodes et comportements qui sont les moyens les plus sûrs de ne pas atteindre ce but avidement recherché !

      19 février 2013 à 9 h 31 min
  • Jaures Répondre

    Quinctius, je vous suis tout à fait sur la prévention. Malheureusement, la prévention ça coûte très cher et ne devient rentable qu’à terme. D’ailleurs, chaque fois qu’une action de prévention se met en place, elle se heurte à de puissants lobbies. Luttez contre le tabagisme, vous avez les cigarettiers et les buralistes contre vous. Luttez contre l’alcoolisme, les viticulteurs sont vent debout. Luttez contre la mauvaise alimentation, toute l’industrie alimentaire prend les armes. Avec toujours au bout le chantage au chômage.
    Par ailleurs, alors que tout le monde s’accorde sur les bienfaits du sport à l’école, on diminue les heures d’EPS pour faire des économies..
    Bref, tout le monde est pour la prévention mais à condition que cela ne coûte rien et que cela ne nuise à aucune industrie ou commerce. Vous avez compris pourquoi aucune politique de prévention n’existe nulle part.
    Enfin, encore une fois, si plus la santé est “étatisée”, moins elle performante, moins elle l’est, plus elle devrait être efficiente. Le système américain doit donc être votre exemple absolu. Je vous le laisse.

    16 février 2013 à 10 h 22 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures veut laisser le système de soins qui ne marche pas aux autres. Ce qu’il oublie c’est que c’est les autres qui paient pour lui.
      Définition des autres pour être clair:
      a) pour cet article Jaures a répondu 3 fois
      13 FÉVRIER 2013 À 15 H 32 MIN
      14 FÉVRIER 2013 À 10 H 50 MIN
      16 FÉVRIER 2013 À 10 H 22 MIN
      Pour rédiger des réponses il faut un certain temps (comme pour le sapeur Camembert).
      Je ne connais pas beaucoup de gens qui travaillent et qui peuvent se payer le luxe de faire des interludes pour satisfaire à leurs besoins privés.
      b) les autres intervenants non pensionnés travaillaient pendant ce temps et ce sont eux qui paieront pour Jaures.
      Il faut dire les choses comme elles sont et j’ose espérer que le webmaster des 4V ne me coupe pas ces arguments majeurs.

      16 février 2013 à 17 h 11 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la prévention vue par @Jaurès , n’est pas la prévention vue par Q.C. … ce n’est pas , uniquement , en stigmatisant les lobbies comme les boucs émissaires de l’anti-prévention que les choses avanceront d’un iota … le problème est ailleurs et beaucoup plus ” global ” …

      17 février 2013 à 20 h 17 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La fin de la SS?
    Article intéressant ouvrant quelques perspectives ici.
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-securite-sociale-est-elle-un-130602

    15 février 2013 à 19 h 33 min
  • mauvaisedent Répondre

    Déja c’est l’enfer en France, alors si ce n’est pas l’état qui se charge de la santé comment se feront soigner ceux qui ne pourront pas payer une assurance. Déja mème ceux qui travaillent ne peuvent pas payer une complémentaire dans ce pays que les gouvernements ruinent depuis 40 ans et s’en mettent plein les poches. Ce n’est pas une question de communisme ou autre politique indésirable, c’est une question d’altruisme entre nous, mais aussi une question d’intelligence et de compétence dont nos dirigeants sont dépourvus car lorsque l’on voit de quel façon l’argent est gaspillé on croiraient presque que nos dirigeants ont des actions dans les cliniques er les sociétées d’ambulance et j’en passe.

    14 février 2013 à 18 h 46 min
  • Jaures Répondre

    Hans, Faut-il adapter les soins aux possibilités financières ou bien l’inverse ? La question est quelle part du PIB consacre-t-on à la santé ? Bien entendu, cela n’exclue pas de bien gérer les fonds mais si on décrète par avance ce que seront les dépenses de santé on aboutit forcément à un rationnement des soins. Ainsi, en France, les soins dentaires sont peu remboursés. De fait, de nombreuses personnes ne se font plus soigner faute de moyens. Faut-il étendre cela à tout type de soins ? Le but est-il que chacun soit bien soigné ou que le budget soit équilibré ? Cet équilibre doit-il être obtenu en limitant les soins ou en adaptant les ressources aux besoins de la population ? Comment ces ressources doivent-elles être prélevées ?
    Bref, la santé est-elle une priorité ou un problème ?

    14 février 2013 à 10 h 50 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la ” santé ” est un problème tout au moins en France
      et plus elle sera étatisée et ” universelle ” plus elle sera un problème budgétaire …
      on peut se soigner mieux et pour moins cher : cela s’appelle … la prévention et cela ne peut se faire que par une bonne formation clinique actuellement inexistante : c’est ce qu’on appelle le progrès technologique

      15 février 2013 à 9 h 38 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Bravo Quinctius, mais allez expliquer cela à Jaures autant parler à un mur.
        Il n’est même plus besoin de répondre à son argumentation futile qui prend eau de toutes parts
        Laissez le couler douc.e..m…e….n…..t!

        15 février 2013 à 18 h 11 min
    • Anartien Répondre

      Jaures, ce qui est à promouvoir, en matière de santé comme en toute autre matière, c’est le respect par chacun de la liberté de tous les autres. Une obligation extérieure (qui ne vient pas de sa seule propre conscience, éclairée, et de sa seule propre volonté), imposée par la force injuste de la loi, n’est en rien acceptable, jamais ni nulle part. Aucune majorité n’est fondée moralement à imposer son point de vue à une minorité. Aucun groupe ne peut donc, moralement, s’imposer à un individu. Dès lors, tout système d’assurance, y compris santé, ne peut être souscrit que par des individus libres de leur choix souhaitant s’exonérer de leur responsabilité ou se couvrir des risques que la vie fait peser sur chacun, par essence (la sécurité parfaite, c’est la mort !). Celui qui ne veut pas s’assurer et ne pourra financer ses soins souffrira et périra, sauf charité et compassion (volontaire donc !) des autres à son égard. Cette position est seule admissible si on refuse toute forme d’esclavage. Pour ma part je n’ai aucune appétence pour l’esclavage, ni subi, ni imposé… Face à des esclavagistes de votre sorte, je souhaiterais ne pas avoir à en venir aux moyens létaux pour en demeurer charitablement à l’appel au bon sens et à la bonne volonté.

      16 février 2013 à 17 h 28 min
  • istina Répondre

    Qu’on ne m’accuse pas de propagande car il n’est question que de choses vécues.

    Juin 1945 isolés, en Autriche, saignements des gencives recouvertes de pû .
    Aucun Médecins Français ni infirmière en poste.
    Hôpital de campagne Soviétique, le gardien de la tente
    me conduit à l’intérieur, un chirurgien opère, après explications du type de garde , la Chirugien tourne la tête,
    j’écarte les lèvres, regarde et prononce Aepfel gue weg
    davaï!. traduction Pomme,fiche le camps rapidement.
    ça ne tenait pas debout,,,, en conséquence malgré que guère
    confiant en un Médecin Allemand je me décide à en chercher un. Par précautions j’emmène mon chauffeur
    au cas ou ?
    La salle d’attente est pleine de femmes assises, nous nous
    appuyons debout contre le mur.
    Une porte s’ouvre , sortent une femme et un docteur en
    blouse blanche. Il nous fait signe d’entrer je secoue la tête
    en montrant les Dames assises. Le voilà qu’il me répond
    en Anglais. je lui réponds ich bin nicht Amy( Amy c’était
    la façon Allemande d’appeler les SoldatsAméricains) ,
    Ich bin Franzozen. Le voilà qui s’exclame , en très bon
    Français, entrez s.v.p, j’ai fait mes études à Paris, quel est
    votre problème ? je lui montre ma bouche.
    Il me demande ,que mangez-vous ?
    Réponse , Rations C boites de conserve, ou rations Z
    rations de combat , je précise le contenu, Question on vous
    distribue des Vitamines ? J’ignorais il y a environ 70 ans
    ce qu’étaient les vitamines. il me demande à voir une boite
    de ration de combat, le chauffeur va jusqu’au >Doodge
    chercher un exemplaire de chaque ration. le Médecin
    lit toutes les inscriptions figurant sur la boite de conserve,
    me demande d’ouvrir la boite Ration de combat
    sourire lorsqu’il découvre le Préservatif, et là je lui dit
    le plus marrant,ils nous donnent aussi des bonbons comme
    aux enfants. il déroule l’emballage d’un bonbon, lit ce qui
    est imprimé dessus et me pose une question en apparance
    idiote, que faites-vous de ces bonbons?
    Je réponds, personnellement je les distribue aux petits
    enfants.
    Très bien, vous leur évitez le Scorbut car, ce sont
    les vitamines qui vous sont nécessaires pour ne pas
    attraper le scorbut.
    Savez-vous que la population n’a pas le scorbut tout simplement, les pommes se conservent toute l’année dans les greniers, elles sont une source de vitamines.
    Je commençais à comprendre pourquoi le Médecin Militaire Russe m’avait Répondu (( Pomme ))
    La dessus il va chercher une petite boite métal sur laquelle est inscrit Cébium Paste ,lavez vous la bouche,
    rincez bien, sécher avec un mouchoir propre, appliquer
    en léger massages sur vos gencives, ne buvez que
    beaucoup plus tard.
    Je vous dois combien Docteur ?
    Rien…. J’insiste, Dicton Suisse, tout travail mérite salaire
    en outre, vous m’avez consacré beaucoup de temps.
    Vous ne me devez rien, les patientes non plus ne paient pas!
    Mais alors si tout est gratuit comment pouvez-vous vivre ?
    -Se suis payé, médicaments compris !
    Qui vous paye ?
    Là il m’en bouche un coin; le Landrat me paye.
    Le Landrat correspond chez nous au Préfét ou sous-Préfét.
    Telle était déjà la Sécurité Sociale Allemande bien avant
    l’instauration du Nazisme.
    En France en Angleterre elle naquit seulement après la Libération ou la fin de la guerre 39/45.

    14 février 2013 à 10 h 44 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      actuellement il n’y aurait plus officiellement de scorbut en France puisqu’il s’agit d’une pathologie de malnutrition ( constante chez les marins autrefois sauf ceux de l’amiral Nelson ! ) Cependant j’ai pu observer , chez des ressortissants du quart-monde clients des resto du coeur , de rares cas ” a minima ” de scorbut pris pour de simples gingivites par les stomatologues ou les chirurgiens dentistes .. la clinique il n’y a que ça de vrai en médecine … il suffit d’interroger le malade

      15 février 2013 à 9 h 47 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        C’est bien pour cela qu’on les surnomme les limeys. Avec les frogs, gnomes, maffiosi et autres krauts cela fait déjà tout un zoo.

        15 février 2013 à 22 h 02 min
  • AZ Répondre

    – Si le principe “De chacun selon ses moyens ; à chacun selon ses besoins” est stigmatisé comme “marxiste”, l’autre terme de l’alternative est nécessairement : “A chacun selon ses moyens”, autrement dit : “Tu es riche, tu es soigné, tu es pauvre, tu crèves”.

    – Il est révélateur de la mauvaise conscience de la droite qu’elle ne n’ose jamais revendiquer le principe d’inégalité et préfère s’attaquer au principe d’égalité (qui la révulse) en s’en prenant à l’épouvantail commode du communisme.

    – Or, l’introduction de la concurrence, c’est non seulement l’inégalité, mais aussi l’inefficacité et la gabegie. Les Etats-Unis en sont un exemple : ils dépensent, dans des systèmes privés, 3 points de PIB de plus que la France pour leur santé et sont néanmoins au-dessous d’elle dans les classements internationaux de santé.

    – Tous ces points ont été exposés méthodiquement par Michel Desmurget (médecin français qui a résidé et exercé des années aux Etats-Unis), dans un livre cinglant : “Mad in USA”. Certains, sur ce blog, feraient bien de le lire au lieu de s’accrocher à leurs dogmes…

    14 février 2013 à 10 h 18 min
    • Cathy Répondre

      Parler des Etats-Unis en matière de santé, c’est un peu comme parler du Royaume-Uni pour le chemin de fer pour les contempteurs de la libre concurrence.
      Dans votre esprit, on dirait que l’assurance maladie vous soigne, or c’est faux : elle joue le même rôle que votre complémentaire santé, à la différence que les cotisations sont prélevées à la source, ce qui permet à certains de parler d’une santé prétendument gratuite, mais si les salariés disposaient de leur part de salaire différé, ils pourraient s’assurer librement.
      Vous avez beau le nier, on entrevoit le spectre du rationnement : déremboursements en série, franchises médicales, manque de médecins, hôpitaux publics en décrépitude… C’est ce que vous décrivez comme un système idéal…

      15 février 2013 à 9 h 01 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      AZ, à chacun selon ses moyens,
      Ce serait déjà une bonne chose d’appliquer ce principe pourtant bien simple. Que par la suite on applique un barême spécial aux plus démunis va de soi.
      Mais traire les uns à outrance pour soit-disant le bien des autres est une pratique collectiviste ainsi qu’une punition infligée à celles et ceux qui réussisent mieux dans la vie.
      Que AZ commence à fustiger celles ou ceux vivant aux crochets de l’argent public comme Ségolène Royal vue en train de passer des vacances royales sur une île des mers du Sud. Pendant ce temps le contribuable continue à cracher dans le bassinet jusquà en crever….

      15 février 2013 à 22 h 16 min
  • JEAN PN Répondre

    Communisme … pourquoi en parler ? Comme d’habitude, on est toujours à la traine. L’URSS n’est plus communiste mais en France non seulement on continue à en parler mais il reste encore des cocos.
    Comment la France peut-elle avancer ainsi ???…

    14 février 2013 à 8 h 57 min
  • Toni Répondre

    Jaures a écrit : “il faut organiser une cotisation proportionnelle qui permette que chacun soit soigné quels que soient ses revenus et sa maladie.”

    ça doit expliquer les urgences sont sans arrêt bourrées de romanichels chez moi et ailleurs en France …
    Merci monsieur le syndicaliste, certaines personnes qui elles ont une urgence médicale doivent vraiment apprécier vos propos.

    14 février 2013 à 8 h 09 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la ” cotisation proportionnelle ” chère à @ Jaurès ( et surtout chère pour moi ) s’établit au chiffre faramineux de ZERO pour les Roms puisque que NOUS ( l’Etat ) réglons pour eux et les frais médicaux stricto sensu et les frais de mutuelles ; c’est ce que @ Jaurès appelle avec un sens de l’humanitaire universel qui fait renommée sur le site : une ” juste répartition ” ( de la richesse )
      comme cela va continuer avec les ” zélites ” qui nous gouvernent avec cette habilité que l’Europe entière nous envie , la banqueroute grecque est moins loin qu’on ne le croit généralement que le Péloponnèse

      14 février 2013 à 20 h 00 min
  • BRENUS Répondre

    @JAURES a raison. Il ne faut aucune limite a la générosité pour la santé. Il faut même l’augmenter et l’étendre a encore plus de gens venant de partout pour recevoir gratuitement des prestations pour lesquelles ils n’ont jamais rien payé. Il ne faut pas être égoiste, ce qui suppose de traiter de préférence tous ceux que les états malins nous expédient pour soins gratuits, avant les notres, un peu comme pour l’attribution des logements sociaux. Nous payons le pétrole et le gaz aux algériens, mais nous attendons toujours que ce grand état règle ses factures de soins. Pour Jaurès, rien que de normal : ce n’est qu’une petite partie de ce que notre repentance devrait nous obliger.
    Il n’y a meme pas a s’offusquer de ces pratiques car notre ruine très prochaine va règler la question. Et nous aurons le plaisir de voir tous les jaurès de France trouver à se faire soigner chez leurs amis; Comme Marchais, l’aparatchik allait en URSS pour soins et vacances.

    14 février 2013 à 0 h 12 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      mais il faut savoir que les hôpitaux , cliniques et autres lieux de soins ou de repos réservés aux ” dignitaires ” étaient ENTIEREMENT équipés de matériel … U.S. , allemand , suédois jusqu’aux …. cigarettes !
      je le sais pour avoir visité après la chute du communisme un établissement ” réservé ” à Prague

      14 février 2013 à 20 h 06 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Contrairement à ce que prétend l’impayable Jaures il ne s’agit pas de raréfier les soins mais de les adapter aux possibiltés financières disponibles à un certain moment sans alourdir le fardeau de dettes des générations futures.
    La politique de santé de l’Allemagne a été adaptée en conséquence et Jaures pourra se tordre le cou à lui-même ce serait une bonne action pour tout le monde et un futur patient de moins à soigner.
    Gageons (sic) que quand les mesures du hun Attali seront appliquées les coûts de santé se réduiront drastiquement.
    Ayant déjà atteint l’âge limite ce sire pourra tester ses idées sur lui-même.

    13 février 2013 à 22 h 02 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      en tout cas une seule chose est sûre @ Jaurès n’abuse pas des … arrêts de … travail !

      14 février 2013 à 20 h 08 min
  • Jaures Répondre

    Tout d’abord, tordons le cou au “miracle allemand”. La santé ne coûte pas moins cher en Allemagne qu’en France (11,6% du PIB pour 11,8% en France). L’Allemagne a simplement pris fin 2010 des mesures drastiques pour baisser son déficit: hausse des cotisations de 0,3% pour les salariés et les employeurs, cotisation supplémentaire déplafonnée, réduction des honoraires, plafonnement des ordonnances, fermetures d’hôpitaux qui s’ajoutent à la TVA “sociale”,…
    En somme, c’est facile de réduire le déficit: il suffit de faire payer plus, de soigner moins bien et moins d’assurés, de raréfier l’offre de soins et le tour est joué !
    En France, nous sommes bien loin d’un système soviétique comme voudrait le faire croire l’auteur de cet article: une offre libérale côtoie l’offre publique, chacun est libre de choisir son médecin lequel est libre de s’installer où il veut.
    Le problème réside dans les contradictions du système de santé: on veut être bien soigné, près de chez soi et payer un minimum. Les médecins veulent la liberté d’installation, de prescription, de tarification tout en restant conventionnés. La question n’est pas “à chacun selon ses besoins” en matière de santé, mais à chaque malade son traitement.
    Si l’on veut une médecine de qualité, il faut la payer. Et si l’on ne veut pas une médecine de tiers-monde, type “free clinics” pour les pauvres et une autre luxueuse pour les nantis, il faut organiser une cotisation proportionnelle qui permette que chacun soit soigné quels que soient ses revenus et sa maladie.
    N’oublions pas que les mesures qui sont prises partout où des économies sont réalisées sur le système de santé amènent inévitablement à des hausses de cotisations et de la part prise en charge par le malade ou/et une baisse de la qualité de l’offre de soin, une diminution de la population prise en charge, une remise en cause des libertés des médecins.
    Enfin, je ne sais pas si tout système étatique conduit au déficit et au rationnement des soins, mais le système américain, le plus libéral de l’OCDE, conduit à une part du PIB/dépenses de santé supérieure de 60% à la moyenne de l’OCDE et aux free clinics.

    13 février 2013 à 15 h 32 min
    • Robert Marchenoir Répondre

      “Le système américain, le plus libéral de l’OCDE, conduit à une part du PIB/dépenses de santé supérieure de 60% à la moyenne de l’OCDE”

      Le coût du système de santé américain, le plus élevé du monde et de loin, n’a rien à voir avec son libéralisme supposé. Il est dû, pour une bonne part, au système judiciaire américain, qui permet d’obtenir des dommages et intérêts délirants de la part des médecins, sous le moindre prétexte d’erreur de traitement.

      Les médecins doivent donc payer des primes d’assurance énormes, qui sont répercutés dans les prix.

      Le coût du système de santé américain, est dû, aussi, à l’immigration illégale favorisée par le gouvernement, qui oblige les hôpitaux à traiter gratuitement des millions de gens qui ne payent pas leurs soins.

      D’ailleurs, parmi les fameux Américains “qui n’avaient aucune assurance-maladie” et avec lesquels on faisait pleurer les Margot socialistes françaises, il y avait un très grand nombre d’immigrés illégaux (11 millions dans tout le pays).

      C’est donc bien une intervention étatique intempestive qui est en cause.

      Le système américain, même avant la réforme Obama, n’était pas du tout libéral. Il y avait bel et bien une Sécurité sociale d’Etat, qui couvrait les pauvres et les supposés indigents.

      24 février 2013 à 18 h 50 min
      • Cathy Répondre

        Bravo pour la clarté de votre commentaire qui tord le cou à une idée reçue (propagande ?), répandue par les grands médias en France. Dans la même veine, il y a le chemin de fer brittanique, forcément délabré car privé, ou notre système de santé qui est le meilleur du monde (ce qu’on inculque aux enfants dès le plus jeune âge) puisque l’Etat veille au grain.

        25 février 2013 à 8 h 08 min

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